Où sont passés nos vers de terre ? - Sur le front avec Hugo Clément 18 mars 2024

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Комментарии • 37

  • @S.Brnt40
    @S.Brnt40 10 месяцев назад +3

    Pour le référencement.

  • @explorateurmagique
    @explorateurmagique 10 месяцев назад +1

    Excellent.

  • @Nathalie-q2c
    @Nathalie-q2c 10 месяцев назад +3

    De même, pour le référencement.

  • @jeremyv6945
    @jeremyv6945 8 месяцев назад +1

    Tres bon documentaire sur l importance d une production agricole durable.

  • @patrickbaraban18
    @patrickbaraban18 10 месяцев назад +1

    Super video👍

  • @Ty94797
    @Ty94797 Месяц назад

    Vidéo très informative , merci

  • @jeanpierredelestre7027
    @jeanpierredelestre7027 7 месяцев назад +2

    Je suis agriculteur !! La pollution des voitures le long des champs d’herbe a lui aussi un impact énorme sur la biodiversité !!!
    Je n’utilise aucun engrais chimique dans mes prairies !!!!
    Bonne vidéo !!!

  • @benoitduez1631
    @benoitduez1631 10 месяцев назад +1

    HUGO, JE CROIS QUE TU ES UN GARS FORMIDABLE !!

  • @cecilesansguilhem3319
    @cecilesansguilhem3319 3 месяца назад

    Merci pour vos travaux, maintenant le plus dur reste à faire : convaincre les agriculteurs de préserver le sol. Ou pouvons-nous imaginer une législation sur les bonnes pratiques agricoles ?

    • @dylan051100
      @dylan051100 2 месяца назад

      il ne faut pas se mentir, c'est strictement impossible de produire en masse en respectant le sol...

  • @WTF69_312
    @WTF69_312 2 месяца назад

    Pour le réferencement

  • @lafermeaffable3216
    @lafermeaffable3216 10 месяцев назад

    1) 01 :00 = A propos de la notion de « biostimulant » : ici on utilise un concept sans préciser si celui-ci appartient au registre politique, commercial ou scientifique. En effet, si l’on choisit une définition « scientifique » de « biostimulant » alors il nous faudra dire : « substance organique ou inorganique qui, une fois incorporée au sol, permet la stimulation et donc la multiplication d’organismes vivants du sol ». A ce titre, les engrais chimiques sont évidemment des biostimulants : lire à ce sujet « La dynamique du sol » d’Albert DEMOLON (1932). Choisir cette notion pour ne définir qu’une catégorie précise de substances selon un cadre paradigmatique choisit sciemment, partiel et partial, relève de la politique ou du marketing mais plus de la science.

  • @lafermeaffable3216
    @lafermeaffable3216 10 месяцев назад +1

    21) 38 : 00 = On a le droit à un beau plan sur un sol décrit comme « à nu » pour critiquer la non couverture des sols ; mais, dommage, on y discerne bien les lignes de semis qui témoignent d’une culture à venir …
    22) 42 : 44 = « Les deux grands spécialistes des sols, les ingénieurs Claude et Lydia Bourguignon » : alors eux on les connait par cœur. Je ne nie pas leurs qualités et connaissances mais ils ne sont pas non plus l’alpha et l’oméga. J’avais d’ailleurs noté leur méconnaissance épistémologique dans leur passage chez Thinkerview où Lydia exposait la thèse de Liebig de mettre de l’azote alors que la SEULE erreur de Liebig portait justement sur l’azote : il pensait que les plantes pouvaient l’absorber dans l’air et que donc il n’y avait aucun intérêt à en incorporer au sol…
    23) 42 : 58 = « le nitrate ils en mettent parce que ça augmente le poids » avec un plan sur une grappe de tomate puis « c’est pour ça qu’on a des légumes gorgés en eau aujourd’hui ». L’exemple est très mal choisi. Dans la culture d’un « légume fruit » comme la tomate, l’azote n’est utile que dans la phase de croissance de la plante, pour le fruit et sa maturation cela peut être au contraire très dommageable (développement végétatif excessif…). Si les tomates sont gorgées d’eau ce n’est pas à cause du nitrate mais parce qu’on arrose beaucoup…
    24) 42 : 26 = Lydia « ce sont des aliments qui n’ont pas la qualité de ce qu’il y avait autrefois » : quelle qualité ? Et quel autrefois ? Et puis d’autres pensent autrement : Louis GRANDEAU (1893) : « Se demander si le remplacement du fumier, dans une notable proportion, par les engrais minéraux n’aurait pas, à côté du résultat économique, l’avantage d’améliorer la qualité des légumes produits. A savoir si les légumes récoltés dans un sol plus riche en principes minéraux ne posséderaient pas une saveur et un goût plus agréable, en même temps qu’une richesse plus grande en principes alimentaires, je suis tenté de répondre également par l’affirmative. »
    25) 43 : 45 = Lydia « avant la guerre on avait 4% de matière organique dans nos sols, aujourd’hui on est à 2% en moyenne » : et pourtant on labourait ; et pourtant on utilisait des engrais chimiques (cf les statistiques de BOULAINE sur l’utilisation d’engrais chimiques en baisse depuis les années 80). Sur la proportion de matière organique et sa disparition : c’est plutôt à mettre au crédit de la disparition des animaux de ferme. M. BARATTE (1945) = « Enfin, la mécanisation, lorsqu’elle s’accompagnera d’une motorisation plus ou moins poussée, amènera, pour maintenir une production d’humus suffisante, soit à entretenir des animaux de rente supplémentaires, soit à développer la culture d’engrais verts. »

  • @pierrelasperge1074
    @pierrelasperge1074 3 месяца назад

    Les paysans de culture intensive disent qu'ils plantent une terre morte.Mais que peuvent ils faire,personne n'ecoutent les agriculteurs...

  • @antoninjacqueau-rp2ny
    @antoninjacqueau-rp2ny 5 месяцев назад

    Référencement

  • @lafermeaffable3216
    @lafermeaffable3216 10 месяцев назад

    26) 44 : 15 = « nous n’imaginions pas que le sujet était polémique à ce point » : ce n’est pas le sujet en tant que tel qui est polémique mais la façon dont il est abordé par certains gourous plus politiques que scientifiques. En choisissant les Bourguignon vous avez délibérément choisis la polémique car cela fait des années qu’ils se filment dans les champs de cultivateurs pour les critiquer et les montrer du doigt publiquement. Et d’ailleurs je suis toujours surpris du 2 poids 2 mesures dans le journalisme d’investigation. Quand il s’agit d’industriels alors on va fouiner dans les comptes et l’argent mais quand ce sont des « lanceurs d’alerte » non… Pourtant eux aussi ont un business, eux aussi vendent des livres, mais là c’est moins pertinent ?
    27) 51 : 00 = « c’est comme ça que fonctionne la nature ». Quid de la nature ? L’être humain en fait-il partie ? Où commence-t-elle ? Où s’arrête-t-elle ? Qui décide de ce qui est naturel ou non ? (voir à ce sujet DESCOLA par exemple).
    Bien à vous,
    Johann.

  • @lafermeaffable3216
    @lafermeaffable3216 10 месяцев назад +1

    5) 05 :50 = Pseudo « test » à la bêche comparant un sol de talus et un sol de champ de céréales. Cette mise en scène est grotesque et compare deux écosystèmes qui n’ont aucun rapport. Bien sûr que le « sol » du talus observe plus de matière organique que la parcelle cultivée qui est occupée à faire pousser des céréales (qui sont d’ailleurs belles). Mais essayez voir de semer quelque chose à manger là-dedans ! Et puis la difficulté d’enfoncer la bêche dans le champ de céréales est absolument normale au vu de la densité de plantes au m2 et de leur stade de développement physiologique. Leur système racinaire étant puissant il occupe de nombreux interstices de la porosité du sol qui est de plus plus « sec » car les mêmes plantes consomment activement l’eau du sol. D’où, également, la faible présence de vers de terre qui nécessite une forte dose d’humidité.
    6) 06 :20 = « Deuxième coup de pioche… » : ce n’est pas une PIOCHE, mais une BECHE !...
    7) 06 :50 = « Dans une jolie prairie naturelle… » : encore de la novlangue. Pourrait-on avoir la définition du caractère « naturel » d’une prairie ? Dans mon esprit toute prairie est œuvre de la main de l’homme, de même que les formations pédologiques qui en résultent (BRUNISOLS). Relire à ce sujet l’œuvre de DUCHAUFOUR.
    8) 07 :40 = Pseudo test avec les deux bocaux remplis de terre et de matière organique dont un avec des vers de terre et l’autre sans rien. « Le pot sans ver de terre : le sol n’a pas bougé » ; « ces crottes de ver de terre fertilisent les sols et nourrissent les plantes ». Alors ça c’est du grand n’importe quoi. Si l’on avait voulu faire un vrai test comparatif alors on aurait comparé divers facteurs qui modifient la pédogénèse des sols : exemples : un bocal avec vers de terre + un bocal avec bactéries + un bocal avec simulation de pratiques agricoles (car oui, l’être humain est un être vivant qui a le droit, comme le ver de terre, de modifier le sol pour son profit et qui d’ailleurs peut le faire tout aussi bien et intelligemment que ce dernier). Ici comparer la vie avec RIEN est vraiment idiot c’est comme si l’on mettait dans une pièce un chien et dans une autre pièce rien pour après dire : « wouah ! dans la pièce avec le chien il y a des traces de la vie du chien alors que dans l’autre rien n’a bougé… ».

    • @jeremyv6945
      @jeremyv6945 8 месяцев назад +1

      Vos remarques ne sont pas étayées par des etudes scientifiques mais ont pour seul objectif de créer des doutes sur les faits mis en lumière par ce documentaire. Le sujet est complexe et ne peut être résumé en une heure de vidéo. Vous avez relevé des approximations et raccourcis dans ce documentaire mais l important est de se poser les questions sur nos choix de production alimentaire et du respect de l environnement dont nous faisons tous partie.

  • @gangan61
    @gangan61 7 месяцев назад

    Je viens de voir le short où une dame explique a hugo la diff entre les vers de compost et les vers des champs. Et hugo semble étonné que les industriels utilise les mauvais vers. Mais c est là toute leur stratégie, ce n ' est oas un hasard! Comme pour les etudes sur les rats, ils choisissent toujours les races de rats les moins sensible a l étude. La science devrait etre indiscutable malheureusement ce n est plus le cas

    • @pierrelasperge1074
      @pierrelasperge1074 3 месяца назад

      le biais de collaboration,si un jour un scientifique est payé par une entreprise,sans en avoir conscience,il soutiendra cette entreprise dans ses etudes a l'avenir.

  • @lafermeaffable3216
    @lafermeaffable3216 10 месяцев назад +1

    Bonjour, je sais bien que tout ce que je vais écrire n’intéresse personne mais par intérêt désintéresse je l'écris quand même. Il y aura sûrement beaucoup de commentaires car trop de caractères pour un seul commentaire. Désolé d'avance. Désolé également pour les fautes de frappe et autres abréviations : j'ai énormément de travail.
    Voici une mise au point par écrit des suites de la parution d’un reportage télévisé intitulé « Sur le front : enquête sur la terre qui nous nourrit », présenté par Hugo Clément sur France 5.
    Si je me permets d’écrire les lignes qui vont suivre c’est parce que ce reportage véhicule une quantité hallucinante d’assertions FAUSSES ou tellement incomplètes qu’elles en deviennent ineptes. Je ne sais pas si la mise en discours de telles inepties relèvent d’une volonté de manipulation de son auteur, d’un manque cruel de travail ou d’une grave ignorance qui s’ignore : en tous les cas cela m’emplit de honte. J’ai honte pour la connaissance de ma société et pour tous ceux qui ont et vouent leur vie pour elle.
    Je tiens enfin à préciser que je suis maraîcher sans tracteur et sans pesticides et que je ne suis en aucun cas adhérent à la FNSEA. Je suis un simple amoureux de la complexité du monde tel que le praticien le vit.
    Voici donc ci-dessous une petite compilation de quelques erreurs véhiculées dans le dit documentaire ; erreurs suivies à chaque fois d’une référence relevant ces dernière.

  • @lafermeaffable3216
    @lafermeaffable3216 10 месяцев назад

    3) 03 :30 = « maintenir le sol vivant ». Je m’arrête deux minutes sur cette phrase parce qu’elle est représentative de l’idéalisme qui nous hante. Idéalisme car « sol » et « vivant » sont deux idées, deux concepts d’un niveau d’abstraction tellement élevé qu’ils ne désignent rien de précis dans le monde tel qu’il existe matériellement. Bien que nous ayons tendance à l’oublier le concept est un artefact humain pour construire un cadre logique pour englober et relier un ensemble de disparités qui nous entourent. Car c’est ainsi : le Monde apparaît à nos sens comme une multiplicité. Multiplicité d’êtres, de matériaux, de temporalités, d’espaces, de circonstances, etc. Et, pourtant, du « point de vie » qui est le nôtre, cette multiplicité nous la vivons comme un tout : c’est notre environnement, notre écosystème. L’ « idée », le « concept », sont les artefacts utilisés par l’humanité pour créer des catégories sémantiques à même de se faciliter la vie, forcément une et indivisible au cœur d’un univers si protéiforme, mouvant, changeant. Toute généralisation, toute abstraction étant nécessairement imparfaite puisque « fixe ». En outre, les niveaux d’abstractions évoluent au fur et à mesure que le concept globalise : exemple 1er niveau d’abstraction « identification » = « fourmi » // 2e niveau d’abstraction = « insecte ». La montée en généralisation qui amène la création du concept « insecte » permet de catégoriser mais dans le même instant il installe une scission puisque L’INSECTE en tant que tel n’existe pas. Il en va de même dans notre phrase : ni LE sol ; ni LE vivant n’existent en tant que tel. Seuls existent DES solS et DES êtreS vivantS… Enfin ces concepts sont ici utilisés comme une novlangue puisque personne ne souhaite de « sol mort » et qu’ils pointent ici une CERTAINE forme du vivant à « maintenir » telle que jugée comme le « BIEN », le vrai.
    4) 04 :10= « une espèce en difficulté indispensable pour la fertilité des sols : le ver de terre ». Bien que je reconnaisse le rôle écologique que peut avoir DANS CERTAINS CONTEXTES PEDOCLIMATIQUES le ver de terre, je suis estomaqué du culte qu’on lui voue aujourd’hui. On oublie qu’il n’est pas le seul agent capable de former les sols (voir GIRARD, « traité de pédologique agricole » par exemple) ; que la théorie de Darwin au sujet des vers de terre est considérée par les pédologues comme « l’erreur de Darwin » ; que cette erreur a conduit à une croyance qui a mené à l’importation de vers de terre dans des terres où il n’y en avait pas comme au Canada et où ils posent désormais de gros soucis environnementaux (à ce sujet voir la thèse de Clara Villeneuve intitulée ÉTUDE DES EFFETS D’UNE INVASION DE VERS DE TERRE EXOTIQUES SUR LA DÉNITRIFICATION DANS LES SOLS D’ÉRABLIÈRES AU QUÉBEC). Enfin son rôle dans le brassage de la terre est à nuancer selon les contextes et « le transfert de matière peut apparaître de faible ampleur : ni la constitution organique globale, ni le comportement structural moyen n’ont été affectés de façon physiquement significative » (G. MONNIER, « L’activité des vers de terre du point de vue de la physique du sol, 1992).

  • @lafermeaffable3216
    @lafermeaffable3216 10 месяцев назад

    2) 01 : 50 = « Les engrais chimiques appauvrissent le sol ». Cette assertion est consternante non seulement parce qu’elle est complètement fausse, mais surtout parce qu’elle est balancée, comme ça, sans aucun début de démonstration. Peut-être pourrait-on-dire, si l’on veut être bienveillant avec l’auteur du reportage, que « l’utilisation abusive d’engrais chimiques couplés à certaines pratiques particulières sans gestion rigoureuse de matière organique hâte l’appauvrissement des sols ». Quoiqu’il en soit les engrais chimiques n’appauvrissent pas le sol en soi. L’agriculture en exportant par la récolte des cultures en vue de l’alimentation des humains appauvrit de fait et nécessairement les sols. L’intérêt savant qui a conduit à l’élaboration de la théorie minérale de la nutrition du végétal et donc à la création progressive d’engrais minéraux résulte précisément de ce nécessaire appauvrissement. C’est en effet face au constant de sols gravement appauvris, des suites de plus de mille ans d’agriculture « bio » traditionnelle, qui mènent les savants du 18e et 19e siècle à creuser la question de la fertilité et des rendements en agriculture (à ce sujet : Jean BOULAINE, « Histoire de l’agronomie en France », 1992). Avant l’arrivée de la théorie de nutrition inorganique des plantes par Liebig (environ 1840 si ma mémoire est bonne) c’est la théorie (fausse) de l’Humus qui tient le haut du pavé. A ce sujet je vous invite à lire les cours d’agriculture de l’Abé de Rozier… vous serez surpris… Apporter des engrais minéraux de façon judicieuse est une façon (parmi d’autres) de contrecarrer l’appauvrissement progressif des sols. Pour Liebig en son époque : « les rendements élevés ne seront peur être pas augmentés par ce complet remplacement des éléments minéraux exportés, mais ils seront en tout cas plus durables. Ce n’est qu’avec la connaissance de la loi d’une fertilité continue que l’on parviendra à une agriculture rationnelle ». Enfin, jamais dans l’agronomie moderne il n’y a eu d’ignorance de l’importance de l’humus pour preuve en 1928 M. BRETIGNIERE écrivait : = « La fumure organique des terres constitue encore un problème important malgré le développement de la consommation des engrais organiques ; le maintien de l’humus dans les terres apparaît, en effet, comme une nécessité du bon fonctionnement du sol. ». Plus loin, une bonne gestion des engrais minéraux permettent de choyer le stock et la production d’humus :« Il importe de remarquer que le stock d’humus se maintient d’autant mieux que la production est plus forte, ceci explique que certaines exploitations à culture intensive puissent maintenir un certain niveau humique de leur sol sans apporter de fumier » (Hénin, 1945).

  • @lafermeaffable3216
    @lafermeaffable3216 10 месяцев назад

    16) 21 : 00 = A propos de la terre friable et des coulées de boue : ce n’est pas le labour qui conduit à cela (je rappelle que le labour est une pratique commune depuis des siècles voir des millénaires à l’échelle de la planète, voir à ce sujet « L’homme et la charrue » de HAUDRICOURT) ; mais une succession de pratiques culturales dans une succession de circonstances climatiques précises. Ainsi c’est bien plus souvent la création du lit de semence qui consiste à créer de la terre fine à l’aide d’une herse rotative ou d’une fraise qui conduit à cette friabilité et à cette capacité à être emportée. La terre correctement labourée permet au contraire une bonne infiltration de l’eau (à ce sujet : documentations sur le « dry farming », notamment.) et le caractère motteux de celui-ci limite sa capacité à être transportable. Encore une fois c’est un manque de précision ici, il aurait été judicieux d’apporter tous les éléments de pratiques culturales précédent la coulée de boue et surtout les éléments climatiques concomitants.
    17) 25 : 00 = « Cette terre est devenue friable du fait des engrais chimiques, du labour et de la destruction des haies ». Non. N’importe quoi. Cette terre est présentement friable (je rappelle que la structure d’un sol est une dynamique donc variable en fonction du temps, cf HENIN) des suites d’un enchaînement de pratiques culturales précises dont certainement la création de terre fine par outil animé.
    18) 26 :00 = Sur le pseudo test de résistance à l’eau du sol de prairie VS sol de céréales conventionnel. De nouveau du grand délire ! C’est quoi cette méthodologie ?! Pourquoi comparer deux choses qui n’ont aucun rapport ? Pourquoi ne pas avoir comparé deux sols de prairie (bio VS conventionnel) par exemple ? Ou deux sols de céréales de même variété au même stade physiologique ? Il n’y a par ce choix-là de fait rien de sérieux à tirer de ce simulacre d’expérience. Mais, en plus, plonger de la terre dans de l’eau ne simule en aucun cas l’effet de la pluie sur un sol…
    19) 29 : 56 = « L’azote c’est un gaz » : décidemment, rien ne va… Non l’azote est un élément chimique. Le gaz contenant de l’azote (N2) s’appelle le diazote…
    20) 37 : 02 = « Eviter les sols à nus, les sols à vif » : cette question est bien plus complexe qu’il n’y paraît et depuis longtemps. En 1905 Houlier écrivait : « Une plante évapore un volume d’eau de 250 à 350 fois supérieur au poids de matières sèches qu’elle produit. […] Toute modification sensible du nombre ou de l’importance des plantes est susceptible d’influer considérablement sur le volume d’eau qui, non absorbé par la végétation, alimente seul les nappes et les courants souterrains. […] Les jachères nues, qui occupaient autrefois le tiers de l’assolement, ont presque totalement disparu […]. La jachère, ne subissant guère les effets de la transpiration végétale, laisse écouler une fraction notable de l’eau qu’elle reçoit. Ce fait est constaté expérimentalement dans le drainage, où l’on remarque, pendant les années sèches et pendant l’été, que les drains des jachères donnent seuls de l’eau. Ainsi donc la suppression des jachères et l’amélioration des cultures ont eu pour conséquence une augmentation de consommation d’eau […]. On peut donc, sans pessimisme exagéré, prévoir que le débit des sources émergeant des bassins cultivés subira dans l’avenir de nouvelles diminutions, et qu’en particulier nombre de sources permanentes deviendront périodiques. Ces diminutions […] ne pourraient être enrayées que par une limitation à priori impossible des laborieux efforts des agriculteurs et non par les reboisements tant préconisés. »
    Jachère signifiant non pas repos du sol mais ensemble des actions culturales en vue de préparer le sol (labours, …) (voir à ce sujet la thèse de François SIGAUT).

  • @lafermeaffable3216
    @lafermeaffable3216 10 месяцев назад

    11) 15 : 44 = « Ca reste un produit chimique » : toujours le même problème de définition conceptuelle. Ce n’est pas le caractère « chimique » du produit qui est le problème mais sa nature toxique pour l’homme. La chimie n’est rien d’autre qu’un certain point de vue conceptuel et scientifique sur le monde. A ce titre tout peut être observée sous le prisme de la chimie. Et donc la vache fait de la chimie pour produire sa bouse. Et d’ailleurs je me laverai aussi les mains si j’en ai touché et j’éviterai d’en manger…
    12) 19 : 25 = « On en met des centaines de kg à l’hectare ». Et donc ? C’est beaucoup ? Pas beaucoup ? Je rappelle que dans certaines pratiques de « sol vivant » on va jusqu’à apporter plus de 100 tonnes (donc plusieurs centaines de milliers de kg) à l’hectare. C’est sûr que c’est mieux ? Pourquoi ? Et puis faut la transporter toute cette matière, quel coût environnemental ? Combien de camions ?...
    13) 20 : 00 = « La terre qui nous nourrit ce n’est que ça, ces petits 50cm » : ben ça dépend où, dans les limons d’Alsace ça peut faire plusieurs mètres…
    14) 20 : 30 = « Avec moins de champignons, il y a moins d’humus fertile ». Première chose la notion de fertilité est un concept flou peu scientifique (à ce sujet : SEBILLOTE). Seconde chose il faut dire : avec moins de champignons il y a moins d’une CERTAINE SORTE d’humus (toujours voir DUCHAUFOUR). Il existe bien d’autres moyens de créer de l’humus, c’est-à-dire de faire évoluer la matière organique.
    15) 20 : 50 = « Des sols où pullulent les bactéries : « deviennent des sols inertes » : alors là !... On est en plein dans la novlangue et dans le dogme idéologique. Comment parler d’inertie et d’activité microbienne dans la même phrase ?!

  • @lafermeaffable3216
    @lafermeaffable3216 10 месяцев назад

    3) 03 :30 = « maintenir le sol vivant ». Je m’arrête deux minutes sur cette phrase parce qu’elle est représentative de l’idéalisme qui nous hante. Idéalisme car « sol » et « vivant » sont deux idées, deux concepts d’un niveau d’abstraction tellement élevé qu’ils ne désignent rien de précis dans le monde tel qu’il existe matériellement. Bien que nous ayons tendance à l’oublier le concept est un artefact humain pour construire un cadre logique pour englober et relier un ensemble de disparités qui nous entourent. Car c’est ainsi : le Monde apparaît à nos sens comme une multiplicité. Multiplicité d’êtres, de matériaux, de temporalités, d’espaces, de circonstances, etc. Et, pourtant, du « point de vie » qui est le nôtre, cette multiplicité nous la vivons comme un tout : c’est notre environnement, notre écosystème. L’ « idée », le « concept », sont les artefacts utilisés par l’humanité pour créer des catégories sémantiques à même de se faciliter la vie, forcément une et indivisible au cœur d’un univers si protéiforme, mouvant, changeant. Toute généralisation, toute abstraction étant nécessairement imparfaite puisque « fixe ». En outre, les niveaux d’abstractions évoluent au fur et à mesure que le concept globalise : exemple 1er niveau d’abstraction « identification » = « fourmi » // 2e niveau d’abstraction = « insecte ». La montée en généralisation qui amène la création du concept « insecte » permet de catégoriser mais dans le même instant il installe une scission puisque L’INSECTE en tant que tel n’existe pas. Il en va de même dans notre phrase : ni LE sol ; ni LE vivant n’existent en tant que tel. Seuls existent DES solS et DES êtreS vivantS… Enfin ces concepts sont ici utilisés comme une novlangue puisque personne ne souhaite de « sol mort » et qu’ils pointent ici une CERTAINE forme du vivant à « maintenir » telle que jugée comme le « BIEN », le vrai.

    • @benoitduez1631
      @benoitduez1631 10 месяцев назад

      Soit simple dans ton barratin !

    • @lafermeaffable3216
      @lafermeaffable3216 10 месяцев назад

      @@benoitduez1631 Je vais essayer.
      Pour faire vite : "maintenir le sol vivant" ne veut rien dire. C'est du blabla idéologique et politique qui n'a pas de lien avec la réalité concrète de la pratique. Et voici (en partie) pourquoi :
      - LE sol n'existe pas. C'est un concept abstrait général qui regroupe des réalités différentes mais ayant des caractéristiques commune. Il existe deS solS très différents les uns des autres comme il existe deS meubleS (canapé, commode, étagère...) mais LE meuble n'existe pas en tant que tel.
      - Pareil pour "vivant". LE vivant n'est qu'un mot pour regrouper une grande diversité d'êtres.
      - Donc maintenir le sol vivant ne veut rien dire en soi, puisque selon les sols, les climats les êtres vivants qui l'occupent peuvent être largement différents. Et même dans un sol en fonction des saisons.
      - Enfin un sol n'est jamais ni mort ni vivant. En tant que milieu il peut abriter ou être traversé par des êtres. Comme votre maison n'est pas "morte" parce que vous êtes partis au travail.
      Tout ça pour dire que ce mode rhétorique est fallacieux car il fait porter un masque de science à un discours en réalité idéologique et politique. Car ici "maintenir le sol vivant" fait référence à un certain point de vue sur les sols qui n'est pas universellement vrai.

  • @lafermeaffable3216
    @lafermeaffable3216 10 месяцев назад

    2) 01 : 50 = « Les engrais chimiques appauvrissent le sol ». Cette assertion est consternante non seulement parce qu’elle est complètement fausse, mais surtout parce qu’elle est balancée, comme ça, sans aucun début de démonstration. Peut-être pourrait-on-dire, si l’on veut être bienveillant avec l’auteur du reportage, que « l’utilisation abusive d’engrais chimiques couplés à certaines pratiques particulières sans gestion rigoureuse de matière organique hâte l’appauvrissement des sols ». Quoiqu’il en soit les engrais chimiques n’appauvrissent pas le sol en soi. L’agriculture en exportant par la récolte des cultures en vue de l’alimentation des humains appauvrit de fait et nécessairement les sols. L’intérêt savant qui a conduit à l’élaboration de la théorie minérale de la nutrition du végétal et donc à la création progressive d’engrais minéraux résulte précisément de ce nécessaire appauvrissement. C’est en effet face au constant de sols gravement appauvris, des suites de plus de mille ans d’agriculture « bio » traditionnelle, qui mènent les savants du 18e et 19e siècle à creuser la question de la fertilité et des rendements en agriculture (à ce sujet : Jean BOULAINE, « Histoire de l’agronomie en France », 1992). Avant l’arrivée de la théorie de nutrition inorganique des plantes par Liebig (environ 1840 si ma mémoire est bonne) c’est la théorie (fausse) de l’Humus qui tient le haut du pavé. A ce sujet je vous invite à lire les cours d’agriculture de l’Abé de Rozier… vous serez surpris… Apporter des engrais minéraux de façon judicieuse est une façon (parmi d’autres) de contrecarrer l’appauvrissement progressif des sols. Pour Liebig en son époque : « les rendements élevés ne seront peur être pas augmentés par ce complet remplacement des éléments minéraux exportés, mais ils seront en tout cas plus durables. Ce n’est qu’avec la connaissance de la loi d’une fertilité continue que l’on parviendra à une agriculture rationnelle ». Enfin, jamais dans l’agronomie moderne il n’y a eu d’ignorance de l’importance de l’humus pour preuve en 1928 M. BRETIGNIERE écrivait : = « La fumure organique des terres constitue encore un problème important malgré le développement de la consommation des engrais organiques ; le maintien de l’humus dans les terres apparaît, en effet, comme une nécessité du bon fonctionnement du sol. ». Plus loin, une bonne gestion des engrais minéraux permettent de choyer le stock et la production d’humus :« Il importe de remarquer que le stock d’humus se maintient d’autant mieux que la production est plus forte, ceci explique que certaines exploitations à culture intensive puissent maintenir un certain niveau humique de leur sol sans apporter de fumier » (Hénin, 1945).

    • @blondinlux9631
      @blondinlux9631 9 месяцев назад

      Mais vous êtes à côté de la plaque ; les engrais chimiques ont été développés pour augmenter les rendements!
      pas pour soigner des sols bonne santé il y a 150 ans!
      C'est l'appât du gain encore une fois qui a tout foutu en l'air
      Bien sur qu'il existe certains produits compatibles avec la nature mais arrêtez vos salades de commercial par pitié !