Quartier Folk - Le Double

Quartier Folk - Le Double
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Paroles :
Je me suis apprêté, sûr de mon apparence,
En vain, je me suis hâté, je suis en avance,
Enfin, les portes s'ouvrent, les hôtes affluent,
Un pas, et je dois faire halte, l'accès m'est défendu.
Acculé dans ce vestibule, j'attends ma chance,
De révéler à tous, les causes de mes errances,
Mais tandis que tous les yeux se tournent vers moi,
Je balbutie, je fonds en larmes, je reste sans voix.
C'est alors que je te vois, mon double
Quel est cet effroi, ce trouble?
Es-tu mon ombre dans le soir?
Mon reflet dans ce miroir?
Quand accablé je rentre, chez moi, tu me suis,
En toi, je trouve un autre moi, à toi, je me confies,
Tu m'apaises, sournoisement m’enjôles, me rassures,
Au réveil, Stupeur! Tu te moques, te parjures,
De mes biens, tu t'empares, tu me ridiculises
Mes amis, tu t'accapares, âpre est ta convoitise
Peu à peu, de ma propre vie, tu me chasses, me bannis,
Persécuté, à bout de souffle, j'm'efface, je dépéris,
A présent je suis ta proie, mon double,
Tu es un être froid et fourbe,
Es-tu une hallucination?
Né de mon imagination?
Je suis l'original, je ne suis pas ton double,
Sache que nous sommes toi et moi, les deux faces d'un même rouble,
En moi tu as vu un rival, mais je suis ta nature profonde,
J'ai fini par te faire partir, t'évincer de mon monde,
Maintenant je suis libre, j'ai su saisir ma chance,
Depuis longtemps j'attends mon tour, je tiens là ma vengeance.
Tant d'années à vivre sous ton joug, ne m'ont pas abattu,
Désormais je respire, car ton emprise s'est tue,
Enfin j' m'affranchis de toi mon double,
Je prends ma place, je te refoule,
Tu étais un pastiche illusoire,
Tombe ce masque dérisoire.