Comment éviter les anglicismes ? - La Chronique linguiste de Laélia Veron
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- Опубликовано: 8 сен 2024
- La Chronique linguiste de Laélia Veron - (20 Avril 2022 - TitiouLecoq)
Si vous voulez éviter les anglicismes, pas de secret, il faut pouvoir provoquer un équivalent. Mais quels sont les critères d’un équivalent fonctionnel ? Exemples et contre-exemples…Références citées : H. Walter, J. Pruvost et H. Blanchet (« So British… ou pas ! »
Retrouvez toutes les chroniques linguistes de Laélia Verondans « Par Jupiter ! » sur France Inter et sur www.franceinte...
C'est sûr la personne qui a proposé "acolyte des illustres" elle était encore dans sa partie de Donjon & Dragons !
Une chronique à retrouver en ballado-diffusion.
Toujours un plaisir cette chronique !
Si, en plus de faire de superbes chroniques, elle conchie le comité éditorial du Figaro*, cette femme est parfaite!
(*lire: "académie française**)
(**non, ça ne mérite pas de majuscules...)
A l'Académie il y a des personnes excellentes en langue française mais également les autres, hélas, qui ne sont que des gens ordinaires ou des hommes politiques ou des écrivains,comme Orsenna par exemple qui représente les deux(politique,journaliste m^me et écrivain).
Génial, Laélia, ce sont les meilleures chroniques de l'émission !
Elle est so charming !
Wow c'est fun les commentaires sous les chroniques de Laélia Veron x) j'arrive super tard personne ne verra jamais ce commentaire mais on a déjà une traduction pour coming out que je trouve assez répandue au moins dans la communauté lgbt+ c'est sortir du placard, la traduction littérale de "coming out of the closet" , l'expression entière.
Excellente conclusion !!!
Un follower, c'est un abonné.
Vous ne devez pas être français. Vous savez bien que la règle aujourd'hui, c'est "pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?"
;-)
@@himlingpatrice Je ne suis effectivement pas Français. Ceci explique cela j'imagine.
Chronique absolument géniale !
Merci Laélia !
Car ferry que nos amis québécois appellent 'traversier' franchement on s'y fait bien
Quand le Québec est plus pertinent que l'académie française
Elle a vraiment beaucoup de charme Laelia Véron en plus d'avoir une très belle voix 🌞❤️
Oui
Super phrase-choc de fin 😉
Moi j'aime bien : un samanche ( = week-end ) un machouillon ( = chewing-gum ) un appel ( = un call... oui, ben beaucoup de gens disent un "call" alors que c'est vraiment le même sens qu'un appel ! )...
Oui, le "call", j'ai du mal à comprendre l'intérêt, à part peut-être gagner une syllabe ?
Gum, il me semble, vient du français gomme ( gomme arabique, résine d'arbre) , d'où gomme à mâcher, qui est un peu long, plus long que machouillon. Machegomme? Samanche j'aime bien aussi, mais ouiquinde s'est imposé, c'est plus court que fin de semaine. Je crois bien qu'on adopte en général le plus court...
On peut tres bien dire "gomme", le contexte fera le reste ("gomme à mâcher" si besoin est).
"Fin de semaine" fait aussi trés bien l'affaire, "weekend" pouvant être réservé aux escapades de fin de semaine et "la fin de LA semaine" veuillant dire jeudi et/ou vendredi.
Un call c'est juste un appel dans un cadre professionnel, là aussi le français suffit ("appel"), le contexte faisant le reste ("appel pro" si besoin est).
@@jandron94 D'après ce que j'ai pu voir autour de moi dans le milieu professionnel au sens large (je suppose que différents secteurs pourront avoir différents usages):
Le "call" désigne souvent un appel planifié, qui peut utiliser n'importe quelle technologie (donc éventuellement de la visioconférence) alors que l' "appel" désigne plus souvent un coup de fil entrant non planifié.
@@MjolnirFeaw Oui tout à fait, une sorte de réunion téléphonique, en ligne, un "conference call" bien souvent.
Je crois bien que dans mon environnement (celui de l'"engineering" !) on dit simplement et le plus souvent réunion (même à deux sur un simple tel portable) car l'"appel" est programmé (voire régulier, hebdomadaire). "Call" ça fait pour moi un peu sketch des
Inconnus sur les "pubards" des années 80. En tout cas on peut très bien faire sans, en anglais il y a bien un seul et même mot "call", donc pas besoin de rajouter en français une "subtilité" (ou nuance) que le contexte rend superflue.
Plus un phénomène naturel de contagion ou artificiel d'"happy few" plus ou moins "militants du verbe" qu'autre chose.
La contagion c'est du fait qu'énormément de cadres des grosses boîtes françaises ont désormais l'anglais pour seule et unique langue de projet, travail...
C'est pareil pour "date" au lieu de "rendez-vous"...
Mais bon y a de l'espoir : "courriel" a assez bien pris désormais...
Moi j'adore "balado" et "info lettre" en lieu et place de "podcast" et "news letter" mais France Inter est rétif a ce vocable francisé sans doute par pure idéologie (anglicismes = ouverture d'esprit, francisation = fermeture d'esprit et nationalisme).
Vous remarquerez que cette linguiste défend l'usage du mot "call" mais en omettant d'indiquer sa légère connotation "économie libéral" ou "corporate business" car en fait les "linguistes atterrés" dont elle fait partie aiment défendre les anglicismes "cullturels" mais beaucoup moins ceux de l'économie libérale... Beaucoup d'idéologie en somme !
Charline, tiens bon, en Suisse c’est également un training! 😉
En France aussi, l'on disait "survêtement" et "training" pendant les 30 Glorieuses. "Jogging" est finalement relativement récent.
@@richardnoli7047 Ça fait au moins 30 ans, j'entendais ça dans les années 90
J'aime beaucoup balllllaaado-diffusion (en insistant bien sur le l et sur le 2ème a du mot, donc. ;) Mais au final, il y a des chances que Peau de Caste triomphe. En y pensant un peu, à mon humble avis, le dernier exemple d'un mot français ayant réussi à évincer un emprunt anglophone c'est justement balladeur, à la place walkman.
Pour coming out : sortir du placard ça fonctionne.
Pour une fois, j'ai tout compris
À la bonne heure !
Belle et intelligente une perle rare
Il faut remplacer le terme weekend par fin de semaine alors
Non, par "ouiquinde" (rire)! Ou "éssedé" (S-D comme samedi-dimanche) mais là je m'identifie à un académicien :) :).
2:35 comme traduction de "follower" : "suiveur", non ?
Québec : courriel
AF : mél
Sinon Laélia, le meuricing c'est spécifiquement français ou bien est-ce un anglicisme ?
Pourquoi chocolating alors qu'on peut dire pain au chocolat ?
❤
Spoiler ça ne vient pas de spoliation ?
3:20 J'ai peur qu'elle ait utilisé "faire sens" au premier degré.
et donc ?
@@ugu8963 Utiliser la locution française "avoir du sens" ne me parait pas beaucoup plus compliqué.
@@reinach77 entièrement d'accord "faire sens" est une traduction littérale... fausse hélas
@@reinach77 bah dans la mesure où tout le monde comprends je ne vois pas le problème.
Là on en est quand même à un stade où l'on se demande si la structure de la phrase est anglaise et ce même si tous les mots sont français et que les structures françaises et anglaises sont très proches.
De nouvelles expressions apparaissent, la langue évolue, où est le problème ?
Surtout que bon, on trouve des exemples de cette expression dans des textes anciens. En quelques secondes, j'ai trouvé un exemple :
Il faut toujours mettre la négation avant le verbe ou avant le mot avec lequel elle fait sens. - (Samuel Leresche, Grammaire latine contenant l’étymologie et la syntaxe, 1810)
Bref comme d'habitude, l'académie française et le figaro ne sont même pas capable de faire une simple recherche internet.
@@gerardjulien2118 "faire sens avec" differe de "faire sens" (influence de l'anglais).
Libre à vous d'être militant et de pratiquer le novlang
Pourtant, "follower" veut exactement dire "fidèle, disciple" en anglais ! "Follower of Jesus". Ce n'est que pour les non-anglophones que c'est un terme réservé aux réseaux sociaux.
quand j'utilise divulgacher, que je trouve créatif, derrière je rajoute spoiler, pcq ça au moins c'est connu
Et comment on fait quand on est totalement bilingue et qu'on déteste les barrières du coup. lol.
Un petit sit-in de protestation ?
Les français sont tous bilingues car ils parlent anglais sans le savoir,comme M.Jourdain faisait de la prose...Je pense que le problème pour L'avenir ce n'est pas tant l'anglais lui-même mais au contraire les mots français utilisés dans l'acception anglaise comme:clairement, sophistiqué, généré, opportunité,poster,gérer, futur,trafic,définitivement, impacter, gourmand, dédié, actuellement, dévasté etc.sans parler des mots français qui changent de sens au gré des gens:Laïc, lascive,morbide, affabuler,potentiel, alternative, au niveau,,soucis,interpellé, soi-disant, frappe,assumer etc.ainsi que l'accord du participe passé,du subjonctif et les liaisons.
Léalia, ton intelligence et ta sagacité me charme. Veux-tu m'épouser?
Pauvre Quevin.
Je ne sais pas si vous lirez ce message, chère Laélia mais je vous transmets la copie d'un texte publié en forme de demande sur Facebook qui concerne votre sujet de ce jour.
Il est une origine que l’on m’a donnée il y a longtemps concernant le mot « barbecue » dont j’aimerais avoir la confirmation. Si vous pouviez me confirmer ou infirmer cette réalité, je vous en serais reconnaissant.
On se reporte au XVIIème siècle. Il existait à cette époque une grande variété de navigateurs plus ou moins pirates, corsaires ou carrément flibustiers qui écumaient les mers, s’attaquant aux navires marchands au profit des souverains qui les employaient ou pour leurs propres comptes. Parmi ceux-ci, il en était une catégorie qu’on nommait « boucaniers » car ils écumaient les îles de la mer des Caraïbes, se sédentarisant d’ailleurs plus ou moins. Leur appellation venait de ce qu’ils dégageaient une forte odeur corporelle liée au fait qu’ils consommaient les cochons sauvages, chèvres sauvages ou autres animaux qu’ils capturaient sur les îles et les faisaient griller sur des braséros qu’à l’époque on appelait « boucans ». Pour ce faire, après avoir égorgés et dépecés les animaux et pour les cuire, ils les installaient au-dessus du feu en enfilant un pic dans la carcasse « de la barbe au cul » pour le rôtir. L’expression complètement francophone au départ nous est revenue au XXème siècle, via les USA, transformée en « barbecue » par la prononciation anglophone…
J'ai entendu la même histoire de broche (sans le contexte des pirates en revanche), ça ne me choque pas que cela soit transformé en "barbekiou" qui passe sans doute mieux à l'oral pour beaucoup - cependant je suis persuadé que nombre de francophones prononcent tout de même "barbeku" mais l'orthographe permet de sauver les apparences pour les saintes nitouches !
Barbecue c'était pas un des enfants Barbabapapa qui passait ses journées sur YuPaurne ?
Si tu lis cette reponse herodot'com en parle dans sa 1ere video sur les pirates au cours du passage sur les boucannier et si le mot vient bien des boucannier (qui ne sont pas des pirates au passage meme si parfois ils fesait un peu de flibuste mais plus des chasseurs ), le barbecue viendrait de l autochtone "indien": barbako (pas sur de l ecriture t ira verifier ) voila
Je ne comprends pas pourquoi la lutte contre les anglicismes a tendance à faire sourire voire à inciter à la moquerie à la radio comme à la télé comme si parler français aujourd’hui était devenu totalement ringard. Il n’y a pourtant pas de quoi rire quand j’entends parler de vacances « all inclusive » (avant c’était « tout compris »), de « battle » (et non d’affrontement), de « fake news » (et non de fausses nouvelles) et j’en passe. Non, il n’y a vraiment pas de quoi rire.
Pour une linguiste dont j'apprécie généralement les chroniques, il est décevant de l'entendre prononcer "etc." comme si c'était "exetera" et non "et caetera ".
Alors désolé, mais le "management agile" dans le contexte de la gestion des projets en informatique (du moins), c'est loin d'être du bullshit, c'est une méthodologie qui a une efficacité réelle.
Et oui, on peut traduire les concepts mot à mot, et ça se fait assez souvent.
Oui et non. Oui il existe un ensemble de méthodes qui fonctionnent plutôt bien (quand bien employées), mais le terme est également utilisé pour couvrir tout un tas de bullshit d'un vernis plus appétent commercialement.
Je tique sur les mots de Laélia vers 3:13...
"(...) parce qu'un certain langage de management agile (...)
Pourquoi prononce-t-elle le mot "management" à l'anglaise ?!?
Je ne maîtrise pas l'alphabet phonétique international (désolé) mais je peux tâcher de transcrire phonétiquement avec l'alphabet courant : pourquoi prononce-t-elle ce mot "Manajmènte" ? C'est un mot français ! Donc il se prononce "manajman", quoi !
Non justement c'est un anglicisme (tenez ça tombe bien on en a une définition sous le coude 0:5) ce qu'il faut relever c'est "en les francisant plus ou moins".
Par exemple, on ne dit jamais "buziness", on prononce toujours plus ou moins le mot business à l'anglaise. Pour le T à la fin de management, ça se prononce ou pas mais remarquez que tout le monde dit "manadge" au début du mot.
Si ça peut vous consoler y'a une quantité incroyable de francismes en anglais (surtout autour de la bouffe, comme par hasard).
@@TheGameLecturer
Merci pour votre réponse, sa (tentative de) clarté et votre politesse.
Cela dit, je reste convaincu par l'idée que j'émettais tantôt : "management" est un mot français.
Tenez, vous connaissez peut-être le TLFI (Trésor de la langue française informatisé), organe de consolidation d'un grand nombre de dictionnaires, mis en place par le CNRS. À mon sens c'est LA somme de connaissances en matière de lexique de la langue française.
Voici l'entrée de ce "méta-dictionnaire" sur le terme "management" :
www.cnrtl.fr/definition/management
Eh bien la prononciation est bien [manaʒmɑ]
Vous écriviez aussi : >
Eh bien non, pas tout le monde. Du reste, l'origine du mot, de même que son étymologie sont claires : "manager" vient du français "ménagère". Certes un son "d" s'est glissé avant le "g" lorsque le mot à traversé la Manche, mais il n'en reste pas moins qu'il s'agit d'un mot français.
@@benoitschwob3498 Pas faux, cependant l'usage a consacré la prononciation anglophone et a même fait oublié la prononciation à la française (vous êtes un des seuls à garder cette mémoire ;) . D'autre part l'origine française du mot importe peu car il s'agit clairement d'un emprunt à l'anglais.
Trouvé sur l'internet:
"le mot management qui possède deux prononciations dans les dictionnaires à l anglaise [manadʒmɛnt] et à la française [manaʒmɑ ], et qui garde la première prononciation dans l usage, nous nous rendrons compte, assez rapidement, que l intégration n est pas un statut acquis et qu il peut être remis en cause à tout moment."
Bon, les débats sur la langue sont toujours assez futiles, on en revient toujours au débat entre usage et norme...
@@TheGameLecturer "Le verbe anglais "to manage" dérive à la fois du verbe italien "maneggiare" - lui-même issu du latin manus qui signifie contrôler, manier, avoir en main - et du mot français manège, au sens "d'entraîner un cheval en le dirigeant avec la main"."
Quand un mot français revient tel un boomerang, c'est un anglicisme ou un gallicisme ?
ˈmænɪdʒmənt