6 minutes avec Arnaud Marsollier, porte-parole du CERN
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- Опубликовано: 25 ноя 2024
- Le CERN mène, depuis octobre, une phase d'étude géologique pour la construction de son Futur Collisionneur Circulaire. Ce FCC sera installé dans un tunnel circulaire de 91 km de long, entre Genève, la Haute-Savoie et l’Ain, et d’environ 5 mètres de diamètre, entre 100 et 300 mètres sous terre. Mais un FCC qui suscite de nombreuses inquiétudes. Arnaud Marsollier, le porte-parole du CERN, était invité de Béatrice Rul, à 7h30.
Le CERN souhaite construire ce Futur collisionneur circulaire. La phase d’études géologiques de terrain a débuté, début octobre. Le FCC, qu'est-ce que c'est?
"On mène actuellement une étude de faisabilité, c'est-à-dire qu'on est en train de regarder si on pourrait faire après le grand collisionneur de Hadron, cette nouvelle machine. Elle ferait 90 km pour aller encore plus profondément dans la compréhension du boson de Higgs et du monde des particules. On a déjà une bonne compréhension du terrain géologique mais pour confirmer certains aspects: pour vérifier certains aspects des sous-sols, la stabilité des sous-sols, le positionnement de l'accélérateur. On utilise des camions vibreurs qui permettent de cartographier le sous-sol ou de faire à certains endroits ce qu'on appelle des carotages, c'est-à-dire des trous un petit peu en profondeur pour voir la nature du sous-sol".
Des camions vibreurs sont utilisés pour cette phase d’études. On se souvient que pour la géothermie pour les SIG, des camions vibreurs avaient également été utilisés, avec des conséquences pour des maisons dans certaines communes. Est-ce que les camions vibreurs du CERN sont, eux, sans danger?
"Je crois qu'il n'y a pas de souci. Ces camions vibreurs sont faits pour des études géologiques et sont utilisés depuis très très longtemps. Nous, on fait ça dans la campagne en plus, donc plutôt à des endroits où il n'y a pas de maisons. On ne va pas faire un accélérateur de particules au milieu de la ville, ce n'est pas le but du jeu"
Le FCC sera installé dans un tunnel tunnel circulaire de 91 km de long, entre Genève, la Haute et l’Ain, et d’environ 5 mètres de diamètre, entre 100 et 300 mètres sous terre. C’est gigantesque…
"Évidemment, nous faisons des grands projets, mais si on regarde un petit peu en arrière, aujourd'hui on a quand même un accélérateur qui fait 27 km, qui est unique au monde, et si on va du côté du Pays de Gex, le CERN il est un petit peu partout mais on ne le voit pas, il est essentiellement sous terre. Il y a des craintes, les préoccupations de l'environnement c'est quelque chose qui est très important pour nous. Je pense d'ailleurs que le CERN est probablement assez exemplaire. Le projet tel qu'on le veut le designer, le concevoir, va prendre en compte évidemment toutes les questions environnementales. Ces préoccupations font aussi partie des préoccupations de l'étude de faisabilité: voir à quelles conditions et avec quel impact peut-être fait le FCC. Le FCC, c'est un grand projet, un grand projet ça a un impact, et un grand projet c'est une grande responsabilité. On s'engage effectivement à travailler pour limiter l'impact au maximum. Par exemple, nos machines génèrent un peu de chaleur et on réutilise une partie de la chaleur qui est générée par nos machines plutôt que de l'envoyer dans l'atmosphère pour chauffer un quartier, pour chauffer des immeubles. C'est quelque chose qu'on va regarder de très près pour notre nouveau grand projet".