C'est ultra intéressant ! Après il semble que la classe sociale ca va au bien plus loin que les revenues, c'est tout un capital. C'est aussi avant tout un "lifestyle". Beaucoup de bourgeois méprise les nouveaux riches car souvent ils n'ont pas les codes / normes.
c'est très intéressant de t'entendre dire que tu pensais jusqu'à la licence, qu'être docteur, c'était uniquement pour un médecin. pour mon cas, mon père a un doctorat et j'ai carrément grandi avec l'idée que faire des études, c'était aller jusqu'au doctorat, comme une finalité logique. Je me suis arrêtée au master et jusqu'à maintenant, j'ai l'impression de ne pas avoir finit mes études. C'est fou comme cela nous conditionne. merci pour ton contenu en tout cas ;)
Ton histoire est tres similaire à la mienne. J'ai grandi avec une mere celibataire immigrée en hlm et j'ai fait des etudes de biologie. C'est mon metier depuis presque 15 ans. J'ai pu faire ça grace aux aides sociales de l'epoque car aujourd'hui je sais meme pas ce qui est accessible aux jeunes pauvres vue comment nos gouvernements cassent petit à petit les aides et protections sociales. La difference c'est que ma mere est toxique donc j'ai coupé les ponts y a 10 ans. Je trouve que l'ascenseur social il file un peu la gerbe quand on a la chance de le prendre (le mepris de classe sociale j'en bouffe toujours aujourd'hui avec les coworkers qui se vantent de leur pedigrée/ diplomes de leurs parents dans les instituts dans lesquels je bosse). J'ai pas du tout envie de laisser le biais du survivant faire croire qux gens que quand on veut on peut. Non. C'est aussi une question de coups de bols, de bonnes rencontres, car la tenacité meme si il en faut, est loin de suffire.
@@MA-nv1fb tu trahis rien du tout. Apprends à être riche stp, fais le pour nous les pauvres qui sont restés pauvres🙏 malgré des études assez brillante et un bac +5 que je n'ai pas su/ pu mettre à profit pour gagner correctement ma vie. Je suis issue d'une histoire familiale compliquée, troubles psys, suicides etc. La pauvreté et la merde me collent à la peau... Beaucoup de choses révoltent et filent la gerbe mais je t'envie. Profite de ton argent, tu l'a mérité. Place le, achete de l'immo, du bitcoin ou que sais-je. L'argent c'est super.
Le "quand on veut on peut" est vraiment une phrase à la @##$%... Fille d'une artisane à son compte et d'un informaticien (ayant fait des études d'électricité), j'ai fait le yoyo entre plusieurs mondes, ce qui constitue une force mais qui fatigue beaucoup aussi (ne pas s'apparenter à un groupe, se sentir différent, à part, avoir du mal à lier connaissance avec ses petits camarades alors qu'on rêverait d'être comme eux, c'est pas cool pour un enfant en construction). J'ai eu l'effet "riche/pauvre" tout au long de mes études, du petit collège de campagne où les camarades se foutent de toi parce que tu lis à la cantine et t'habilles avec des fringues Emaüs pas tellement à la pointe de la mode à la prépa où on te reproche ton langage cash de charretière paysanne et où le fossé est impossible à reboucher tant tes camarades ont pris de l'avance en partant tous les étés en immersion linguistique et parlent déjà couramment les langues étudiées en classe. Alors tu arrives à la fac, "virée" à la fin de l'hypokhâgne "parce que vous comprenez, il faut bien en refuser une pour montrer aux autres qu'ils sont l'élite de la nation", tes nouveaux camarades te sachant débarquée de prépa trouvent que tu parles d'une manière pédante et prétentieuse et n'ont pas plus envie que ça de t'intégrer. Le yoyo continue : Erasmus, le Master, les études en Province, les études à Paris, la Sorbonne, l'école Sévigné, le doctorat mais en Province, le monde familial qui s'écarte de la sphère scolaire que tu fréquente, et paf, pour simplifier davantage les choses, le coup de foudre avec l'homme de ma vie (racisé, d'un milieu social ultra pauvre, en obésité morbide mais à l'esprit de self made man américain qui se fixe des objectifs de fou et qui les atteint). Bref, tu essayes de croire au "quand tu veux tu peux" au maximum, mais cette croyance s'effrite au fur et à mesure que tu te frottes à des injustices multiples et diverses. L'avantage, c'est que ça m'aide actuellement pour m'adapter à plusieurs profils d'élèves dans mon boulot d'enseignante. Mais qu'est-ce que c'est fatiguant. Je ne sais pas si tu liras ce commentaire, mais en tout cas ça fait du bien d'avoir des réflexions comme les tiennes et je te souhaite une bonne continuation.
J’ai 23 ans. Ma mère a élevé ses 4 enfants au RMI puis en invalidité. J’ai toujours vécu en hlm, même quand mes parents étaient encore ensemble (père ouvrier). Aujourd’hui je suis chez moi, je vis en HLM. Je n’ai jamais rien connu d’autres et honnêtement je ne pense pas que j’en sortirai un jour... j’ai eu un bac général mention très bien, j’ai deux bac +3 avec mention mais je suis au chômage. J’en arrive à un point où je regrette d’avoir fait des études supérieures. Un bac pro m’aurait sans doute donné un métier. Pour les classes prépa, j’ai vécu la même chose : je les ai découverte en fin de terminal quand une fille de ma classe m’avait dit que c’est ce qu’elle ferait. Même chose pour le doctorat, j’en avais jamais entendu parler. Honnêtement, même la licence je ne connaissais pas avant la terminale. J’avais vaguement entendu parler du bts mais sans plus. Moi j’ai choisi la fac par défaut : j’ai pris histoire parce que c’était ma meilleure moyenne. Au final, je n’ai fait que la première année (que j’ai quand même validé, même si pas de chance : une maladie cardiaque s’est déclaré quinze jours après les dix huit ans, au tout début du deuxième semestre). Je suis partie en psychologie (directement en deuxième année : j’étais larguée. J’ai redoublé). J’ai valide l’année par miracle. Tout ça pour partir en L3 de sciences de l’éducation. J’ai valide l’année avec 13,5 ce qui m’a validé la licence. Ensuite passerelle en licence de sociologie en 3e année directement. J’ai aussi validé avec 13.5. Ma mère voulait me pousser au master. Pourquoi faire ? Je ne sais pas où je vais. Je viens de faire un an de service civique en me disant que je pourrai réfléchir. Mon contrat vient de se terminer et je suis au point mort. Heureusement, j’ai travaillé pendant mes études, j’ai droit à l’allocation chômage. Mais clairement je n’ai aucun projet professionnel alors que j’ai un projet personnel qui monopolise toute mon attention (en l’occurrence un désir d’enfant avec mon compagnon avec qui je suis depuis 5 ans et pacsée). Or, sans situation professionnel c’est compliqué. Mais je n’arrive pas à avoir d’envie professionnelle : trop de traumatismes non résolus liés à l’enfance, aucune confiance en moi, un besoin maternel très présent... Et immense syndrome de l’imposteur. Considérée par mon cercle proche comme une bonne a rien pendant toute mon enfance et mon adolescence, je pense que j’aurai TOUJOURS l’impression de n’être capable de rien. Tout me paraît insurmontable. J’ai reçu beaucoup de compliments de ma coordinatrice lors de mon service civique mais c’était comme si elle s’adressait à quelqu’un d’autre 🤷♀️ je ne me reconnais pas dans ces compliments. Pour moi, elle se trompe. Au moins, je n’ai pas perdu de temps. Au chômage depuis une semaine, j’ai déjà eu un rdv avec la mission locale et un avec pôle emploi. Je me reconnais tellement quand tu dis que tu ne considérais pas ça comme une possibilité : je me mets des barrières psychologiques. C’est totalement Totalement inconscient. Grâce à un travail énorme sur moi, j’en ai conscience. J’ai conscience de beaucoup de mes problèmes mais je n’arrive pas à m’en extirper... j’ai une vraie prison dans la tête. Désolée pour ce commentaire. Il est plutôt adressé à moi-même mais si quelqu’un s’y reconnaît alors tant mieux 🤷♀️ Encore merci Esther pour tes vidéos !
Ne baisse pas les bras bats toi tu as encore le temps de faire des enfants mais c'est maintenant que se construit tout ton avenir et il faut que tu sois égoiste d'abord toi et tout le reste suivra..crois moi je sais de quoi je parle..toute ta vie en dépens et si quelqu'un m'avait épaulée je ne serais pas passée à coté de ma vie..je regrette tous les jours
Vidéo super intéressante ! Annie Ernaux : une écrivaine et intellectuelle passionnante qui vient d'un milieu social très défavorisé et qui a beaucoup écrit sur son transfuge social (je conseille tout particulièrement La Place et La Honte)
J'ai pas tout à fait la même lecture que toi sur cette question d'impact de ta "classe d'origine". Je pense que ce qui compte surtout c'est l'entourage au sens large (famille, amis, profs...) et leur vision du monde et de tes projets, leur conception de la réussite. C'est ce qui te transmet des croyances limitantes ou à l'inverse des plots ! Mes parents n'ont pas ou peu fait d'études, mais ils ont toujours soutenu inconditionnellement mes projets et mes idées d'orientation quelles qu'elles soient. J'ai fait une prépa (littéraire) parce que j'étais bonne élève et que mes profs m'ont encouragée à le faire. J'aurais pu entrer à l'ENS ou un doctorat mais ça ne m'intéressait pas, j'ai préféré un autre parcours. Bref, on m'a toujours encouragée à suivre la voie que je voulais. Ce n'est pas le cas de beaucoup de parents qui disent à leur gamin que tel ou tel parcours lui est inaccessible ou pas pour lui, ou qui le forcent à suivre un parcours "prestigieux" (ça se voit beaucoup en prépa)... Notre vision des possibles est construite en partie par ce que nos proches envisagent comme possible pour nous (et tu le dis très bien). J'ai l'impression que c'est plus une question d'entourage et d'éducation (et de chance) que de classe (même si elle joue aussi, bien entendu).
je pense que tu as raison malheureusement, perso, j'ai cumulé, et ma classe sociale limitante et une mère limitante donc dur dur même j'ai réussi. J'ai un neveu de 27 ans qui a un fils de 7 ans, j'ai appris qu'il est premier de sa classe (CP), je me suis exclamée "ah, il sera le premier de la famille à aller à l'université", mon neveu (27 ans) a répondu de façon tout à fait normale "ce sera déjà bien s'il va jusqu'au collège" :( Je vais essayer d'intervenir et d'être un plot :)
@@legrandclarisse4592 Le plus grand bien que tu puisses lui faire c'est de croire en lui et de soutenir ses passions et ses choix ! ;) Peu importe dans quel sens ça part ! Qu'il adore l'école et rêve d'acheter ses cahiers de vacances dès le mois de mai (c'était mon cas xD) et de rentrer à l'université ou qu'il se passionne pour un métier manuel ou d'artisanat. On veut souvent envoyer les meilleurs élèves dans les filières qu'on considère prestigieuses (bac scientifique, médecine, droit, prepa...), les profs autant que les parents. Après on se retrouve avec des bons élèves qui détestent ce qu'ils font (j'en ai vu un sacré paquet) et qui de toute façon se reconvertissent dès qu'ils le peuvent. Encourage le à suivre sa propre voix/voie, quelle qu'elle soit ;)
Mes deux parents sont aussi transfuges de classe, ma mère classe ouvrière à classe moyenne et mon père classe moyenne à classe CSP+. Du coup, j’ai des choses d’à peu près toutes les classes : c’est autant normal pour moi de ne pas partir en vacances, que de partir en France en voiture, que de partir sur un autre continent en avion pendant 2 semaines. Je sais ce que ça fait de vivre avec moins que le RSA, je sais ce que ça fait de vivre avec le SMIC et je sais ce que ça fait de vivre avec 2k€. Je sais ce que ça fait de pas penser à aller au théâtre, comme je sais ce que ça fait d’aller au cinéma 3-4 fois par semaines. Je regarde les Anges comme je regarde Arte ou FR5. Et je me sens super riche de toutes ces cultures de classe ! J’ai l’impression que je saurai faire face à à peu près toutes les situations dans ma vie et en même temps j’ai les codes d’à peu près tout le monde. Je me sens reconnaissante souvent pour ce bagage ^^
Vidéo intéressante. Juste une petite précision : TOUT le monde pait un impôt général sur la consommation TOUS les jours : la TVA. J'ai bien compris qu'Esther faisait référence a l'impôt sur le revenu mais il y a plusieurs formes d'impôt. Et ce n'est donc pas vrai de dire que les pauvres ne paient pas d'impôts. On peut mettre fin à ce discours. (Je sais que ce n'est pas le discours qu'Esther voulait soutenir c'est pour donner un élément qui nous permet de ne plus laisser dire cela).
Elle parle du fait que c’est les riches qui gagnent bien leur vie . Qui donne de leurs bons salaire pour payer pour les autres pas la tva tu vois ne pas confondre
A ce sujet je vous recommande le travail de Samah Karaki, elle a écrit Le talent est une fiction. Son compatriote Albert Moukheiber est très intéressant aussi. Tous deux sont déterministes. Ton parcours est une exception. Les privilégiés aimeraient l'utiliser comme une preuve que tout le monde a les mêmes chances. Mais comme tu l'expliques bien, c'est faux. C'est juste un moyen de justifier la perpétuation des privilèges. Merci d'en parler avec autant d'humilité et de clairvoyance.
Salut, je me retrouve beaucoup dans ce que tu dis. Je suis issue de la classe sociale moyenne basse ou ouvrière (je ne sais même pas vraiment à vrais dire, je sais juste que mes parents ne paie pas d'impôts). On a toujours vécu dans des taudis à la campagne que personne ne voulais car pas chère. Ma mère handicapé, mon père chauffeur routier. J'ai toujours vécu en campagne, pied nu dans la terre quasi tout le temps, jamais rien vue du monde, premier ordi à 17/18 ans (sans internet), avec animaux comme seuls amis. Vers 12 ans, j'ai découvert ma passion pour l'astrophysique par hasard, au CDI sur un magasine de science. Depuis, je n'avais qu'un objectif, faire une thèse pour faire chercheuse. On ne m'a absolument jamais aiguillé vers un chemin d'étude. J'ai fais mes recherche seule, comme j'ai pu, avec ce que j'en comprenais (donc au plus simple). Donc pour moi, IL FALLAIT un Licence Master Doctorat car je n'avais trouvé que ça. Donc j'ai fais tout ce que je pouvais pour le faire, galère de tune (parents qui n'aident pas), impossibilité de bosser en dehors des cours car difficultés scolaire (j'ai récemment appris ma dyslexie/dysorthographie, ça m'a aider à comprendre que je n'étais pas nul, mais juste plus lente dans certaine tâche). Bref, mes études c’était studio HLM, travail, pauvreté, solitude ... Après mon master de physique fondamentale, (j'en étais si fière, car chaque année je comprenais de plus en plus mes difficultés face aux autres), j'ai galléré 2 ans avant de trouver un financement de doctorat. Je ne venais pas d'ENS, mon master n’étais pas si valorisant et je n'avais pas mention BIEN minimum ... J'ai préparé l’agrégation de physique, ça m'a remonté dans l'estime des recruteurs, je valais la peine d'être convié en entretient après ça. Puis il me manquais des compétence particulière (mon master était incomplet pour ça), j'ai donc choisi un master de mathématique appliqué (sans avoir fais de licence de maths) pour les avoirs car sinon je devais bouger à Paris et je n'avais pas les moyens pour ça. J'en ai chié, j'ai encore plus bossé. Et finalement j'ai réussi ! J'ai aussi trouvé un financement de thèse. Maintenant je suis en fin de 1ère année de thèse. Ce fut un parcours si pénible et long et dur ... j'ai pu voir l'inégalité indirect des gens de classe aisé, de ces gens qui ont fait ENS ... ça me dépite ... Finalement, je sais que même quand je serai docteur, je serrai toujours mise de côté car je ne viendrais pas d'ENS (après la thèse, ils regardent toujours d'où on viens avant la thèse, master/ENS, pour juger notre candidature). Bref, tout ça pour dire, que de mon point de vue, c'est un cercle fermé qui ne comprend pas qu'il est fermé. J'ai discuté avec des chercheurs très ouverts et très sympa qui n'ont pas compris que mes parents ne savent pas faire plus que des additions/multiplications ... finalement, mon neveux part certainement comme moi pour son futur, et je suis bien contente de pouvoir le guider comme j'aurais aimé être guidé. Sans parlé des enseignants de collèges/lycée qui te font comprendre que ce sera impossible pour toi, au lieu de te donner les clés ... frustrations de leurs part ? Bref, merci de parler de ça ! Je me sens moins seule
Merci beaucoup pour cette vidéo. Je me reconnais tellement dans ce discours et cette impression d'avoir le cul entre 2 chaises. Mon parcours est assez similaire, je n'ai pas grandi en hlm mais à la campagne, mes parents n'étaient pas imposables non plus. À la fin du lycée, même dilemme, classe prépa ou fac? La classe prépa m'effrayait un peu et je ne comprenait pas forcément l'enjeu non plus, du coup je me suis dirigée vers la fac. Là, il y avait plus de mixité sociale, et j'ai comencé à réaliser que je n'avais pas certains codes. Mais je continue de faire mon bout de chemin. J'enchaine licence, master, doctorat (Physique). j'entend énormément de gens me dire que j'ai beaucoup travaillé pour en arriver là, et c'est vrai, mais il y a aussi un facteur chance et arriver à saisir certaines opportunités (le bon stage, dans le bon labo, au bon moment qui débouche sur un stage à l'étranger et un sujet de thèse). Certes, j'ai bossé, mais j'ai aussi eut un facteur chance que tout le monde n'a pas. Même mon boulot actuel a été une opportunité qui s'est présentée. Quand j'essaie d'expliquer cela, les gens le prennent souvent pour de la modestie et c'est assez difficile de leur faire admettre l'importance des opportunités. Entendre un duscours similaire fait un bien fou!
Je ne suis pas totalement d'accord avec le facteur chance "dans l'absolu", les opportunités si on y pas préparer ou qu'on a pas d'objectifs "conscient ou inconscients dès le plus jeune âge " on les verras jamais
Très enrichissant, merci beaucoup d'avoir partagé avec nous ton parcours. Pour tous ceux que ça intéresse, la youtubeuse Darah a fait beaucoup de contenu sur son transfuge de classe, elle a toute une série de vidéos sur le sujet extrêmement intéressantes, elle est passée d'une classe ouvrière à une classe bourgeoise grâce à une prépa littéraire entre autres. Elle explique la violence qu'elle a subit en entrant en prépa et en se confrontant à cette réalité. Je pense que vos vidéos se font échos d'une certaine manière. Encore merci pour ton témoignage :)
Le profil le plus intéressant, et de loin, c'est le transfuge de classe descendant. Celui qui nait riche, qui incorpore tout le bagage culturel dans l'enfance et qui dégringole socialement à l'âge adulte. Pour lui, devoir vivre comme un prolétaire, c'est comme retourner à la source de ce qui constitue son humanité, et il est en mesure d'apporter au gens d'en bas le pouvoir de la parole libérateur, la capacité de mettre des mots sur ce qui pèse au quotidien. Mais combien de riches ont ce courage de déchoir pour espérer gagner plus collectivement ?
C’est incroyable comme je peux vraiment me reconnaître dans ce que tu dis. Merci pour cette vidéo ! J’ai tellement appris et pu y voir mes exemples... J’avais jamais compris ce malaise, ou tu te sens un peu des deux, et tu as réussi à mettre les mots dessus.
vous êtes mignonne ! J'aime bien vos jolies vidéos. Enfant, je venais d'une classe moyenne favorisée, mais je n'avais pas pu faire d'études. Puis après un mariage et un divorce, j'ai chu et suis descendue de classe sociale, avec trois enfants... pas de travail sup, et je me suis retrouvée vraiment plus bas. Toutefois, dans cette situation j'ai quand même tendu la main à une autre personne pour l'aider à se relever, à sortir de la rue, et de l'alcool, et d'autres choses de la misère, etc... Et cela l'a aidé. Un jour on est riche, un autre jour on est pauvre, etc... le tout est d'en faire quelque chose au niveau humain
Ton retour est vrmt appréciable car nuancé 😊 Qqch que je supporte pas c'est les discours sur RS hyper culpabilisants "qd on veut on peut" "je suis parti de rien, vous pouvez le faire aussi" etc alors que qd tu regardes leur parcours tu te rends comptes qu'ils ont des privilèges dont ils n'ont pas conscience de type avoir grandi dans le centre de Paris ou autre c'est insupportable 😂
Bonjour, Je ne connaissais pas ce mot. Mais je rend compte que je suis aussi transfuge de classe. Par contre moi j’y suis arriver par l’art. En plus d’être d’une famille non imposable. ( entre autre ) j’ai comme toi un parcourt familial compliqué. Des mon plus jeune âge je me suis réfugié dans l’art plastique et la poésie. Alors que ce n’était pas dans ma culture. Comme toi j’ai su tard que le théâtre pouvais être accessible. Même le cinéma était pour nous un luxe. Je crois que j’y suis arriver car les bibliothèques était gratuite est ayant peu de loisir. J’y aller et passer des heures entières. A essayé de comprendre une sorte d’impossible pour moi. A me créer un monde plus doux. Ça m’a emmener au beaux art tout ça . Je voulais emmerder ma famille, qui voulait que je fasse des études car la fac c’est gratuit. ( alors que moi je voulais faire un métier manuelle, dans l’artisanat car cela me semblait être la seule choses accessible pour moi, ou j’aurai la garantis d’un salaire) J’ai découvert qu’avant les beaux art. Il y avait des prepa et que j’étais une des rares à ne pas en avoir fait. (Comme toi je ne savais pas que ça exister ) J’ai mis longtemps à comprendre que j’avais fais des études dites « bourgeoises ». Et que mon parcours et très atypique.
Alala Esther! Trop bien cette vidéo, avec en plus un épisode vlog au milieu, le tout à la fois familier et nouveau! Alors, je te suis depuis tes débuts sur YT et j'ai toujours trouvé beaucoup de similitudes dans nos vies et parcours, mais je n'ai jamais partagé mon expérience. Je suis immigrée de première génération en France, de parents pas éduqués, à la recherche d'une vie meilleure. Mon enfance c'était pareil que toi! Exception faite pour les Témoins de Jehovahs. Pas de livres, la TV était le divertissement seul divertissement à la maison, pas d'achat de produits de marques (même de nourriture, c'était que tu 1er prix), surpoids, colo grace à la Mairie, sorties culturelles et découvertes seulement via l'école etc. Enfin bref, une enfance dans une famille pauvre. Mes parents parlaient mal français donc très vite j'ai dû gérer des choses administratives, écrire des lettres pour des institutions, même au Tribunal, à 10 ans ! Aujourd'hui ça a fait de moi une personne forte, organisée, qui ne se laisse pas faire et qui ose. Mes parents m'ont toujours encouragé aux études, eux n'en ayant pas fait, c'était selon eux la seule façon pour moi de ne pas "finir comme eux" et avoir une vie meilleure. Alors j'ai étudié. J'avais de bonnes notes, j'étais obligée, dans toutes les matières. Etant peu cultivée, j'étais attirée par les sciences, le côté rationnel, j'étais à l'aise et curieuse. J'ai eu la chance dans mon lycée d'être encouragée par ma prof de math qui était bénévole dans une asso de vulgarisation scientifique qui proposait des petits stages/semaines thématiques pendant les vacances. J'ai pu alors découvrir la recherche, l'ENS, visiter des laboratoires, et j'ai décidée de devenir chercheuse en physique. Et pourtant j'étais plutôt dans la moyenne en terme de notes à ce moment là... J'ai appris l'importance des prépa alors que j'étais déjà en licence... Je disais que je ne voulais pas être ingénieure, mais en réalité je ne savais pas ce que c'était, et au final j'ai fini par faire un master d'ingénieur/recherche... Dans deux semaines je soutiens mon doctorat et j'aurais fait le plus d'études que ce qu'il est possible de faire. Et contrairement à ce que je pensais enfant, le plus d'étude ne veut pas dire le plus haut dans la société ni le plus riche (bonjour les salaires académiques). J'ai rencontré peu de personnes issu d'un parcours universitaire en thèse, et encore moins de milieu social pauvre comme moi. Actuellement j'ai déjà changé de classe sociale et même si je ne pense pas finir dans les 10% plus riches en France, j'ai bon espoir de vivre confortablement ;) Alors Esther, nos expériences sont si semblables que c'est un peu comme si je pouvais voir mon futur en regardant ton évolution. J'espère qu'il sera semblable, je t'aime et t'admire beaucoup et je te souhaite le meilleur. Tu gères. Bisous
J'aimerai beaucoup que tu développes ce thème dans d'autres vidéos/podcasts. Principalement l'impact de ta maman sur ta psychologie : Je trouve que le fait d'aller frapper à autant de portes lorsque tu étais jeune (par exemple) davantage déterminant à l'égard de tes accomplissements d'entrepreneuse et ta position sociale actuelle que le simple fait d'avoir achever ton doctorat. Egalement, pourquoi pas un comparatif entre tes préjugés avant/après changement de classe (ceux que tu évoques rapidement sont très pertinents), comme une expérience "de l'autre côté du miroir" ;) Merci Esther 💙
Je te suis depuis le temps où tu faisais de la beauté, ton contenu me parle de plus en plus avec les années, je suis reconnaissante de t’avoir découvert ❤️
Salut Esther ! Cette vidéo était super intéressante, comme toujours ^^ Cette histoire de transfuge de classe m'a permis de mettre des mots sur quelque chose que je vis aussi, mais sur un plan un peu différent : je viens d'un milieu très rural et pour faire des études je suis partie à l'Université, en sciences, où j'ai surtout côtoyé des gens des classes populaires ou moyennes, mais qui ont vécu en ville, où j'ai aussi vécu pendant 10 ans. Et du coup je me sens souvent décalée car les clichés sont aussi très forts entre ces deux mondes, sans parler de la différence de culture, de façon de s'exprimer, ou d'accents, qui sont différents. C'est assez difficile à décrire, d'un côté je ressens un malaise, et d'un autre je sais que ces deux modes de vie m'ont apporté des connaissances complémentaires, et une certaine ouverture d'esprit.
Transfuge aussi mais avec culture populaire extrêmement riche et plein d'amour. Merci aux professeurs de m'avoir montré d'autres choses qui m'ont passionnée et que j'ai continuées avec bonheur. Mais parfois â côté de la plaque dans ma vie professionnelle, mais j'ai crée des voies sans complexes.
C’est marrant parce que quand je t’entends et que je compare avec ce que j’entends autour de moi, j’ai l’impression que les transfuges de classe réfutent tous ce discours de « quand on veut on peut ». Les gens qui prônent la méritocratie sont souvent des gens nés en classes aisées et qui y sont encore à l’âge adulte. Et qui d’ailleurs sont souvent enfants ou petits enfants de transfuges… c’est une impression assez étrange
Ça n'a rien d'étrange, c'est les thèses de base de la sociologie type Bourdieu : les riches exploitent globalement le reste de la population, ils ont besoin d'une justification pour accepter cette situation qui est moralement difficilement tenable. Donc ils se mettent à croire en la méritocratie parce qu'elle justifie cette exploitation : s'ils sont riches c'est parce qu'ils ont mieux travaillé que les autres, donc ils méritent d'avoir une vie plus confortable, et les autres méritent de travailler pour eux. Je caricature sur la forme pour aller plus vite, évidemment. Et je vais parti de la classe sup +
Bonjour Esther, Je pense qu'on peut dire qu'en droit cela nous permet aussi de changer de classe. Personnellement j'ai eu beaucoup de problèmes à assumer mes études auprès des proches/voisins de ma famille. J'avais l'impression qu'on me faisait sentir que je ne faisais déjà plus partie de leur groupe. Ça m'a aussi pose problème à la Fac de droit (j'ai failli abandonner) parce que j'avais l'impression de ne pas être à ma place, de ne pas avoir le niveau. Au final j'ai tellement flippé que j'ai travaillé comme une folle et obtenu la meilleure moyenne. Si je n'ai pas arrêté c'est parce qu'une amie de ma mère m'a poussée à continuer. Je l'ai écoutée, elle, parce qu'elle avait fait des études de droit.
la trahison de classe, c'est un sentiment répandu et certains ne se privent pas de le faire remarquer, juste parce qu'ils se sentent mal à l'aise de n'avoir pas réussi eux-mêmes alors que nous n'avions pas plus de chance qu'eux, ça les renvoie à leur propre "échec" ou plutôt "non-réussite", c'est juste de la jalousie
Tellement intéressant !!! :) Mes grands parents ont émigrés en France (ouvrier) et aujourd'hui j'ai un niveau BAC+5 (pas par les sciences pour le coup, commerce international même si passage en Bac S 😉) . Ça change en effet du discours de méritocratie car on m'a toujours inculqué que oui il faut travailler dur mais qu'il y a bien un facteur "chance" qui entre en jeu a un moment pour changer de classe sociale. Et surtout comme tu le dis la capacité à la saisir a ce moment là 👌 sujet très intéressant, je me reconnais dans beaucoup de tes paroles !! Cela serait super si tu pouvais approfondir le sujet, peut être dans les " idées reçues" des classes sociales défavorisées qui font que peut etre ce sont des freins au transfuge de classe , selon ton expérience :)
Je pourrais t'écouter pendant des heures ! En tous cas tu es vraiment un modèle de réussite
3 года назад
Merci pour ce Partage Inspirant !!! Merci Esther de dire que c'est possible et que tu l'as fait ! Ça me donne de l'Énergie & de l'Espoir pour Continuer dans ma Voie de (future) Transfuge de Classe !
Merci pour cette vidéo Esther! C'est un sujet sur lequel je me questionne depuis quelques temps: je suis née en France mais mes parents ne le sont pas et j'ai été élevée par ma mère uniquement, famille non imposable tout ça tout ça et aujourd'hui je finis mon master d'astrophysique et je pars en thèse à l'ESO en Allemagne. Autant te dire que je me retrouve bcp dans ton parcours! Je me dis souvent que j'ai de la chance d'être née en France pcq ça m'a permis de pouvoir faire des études grâce aux aides du gouvernement. Et je dois avouer que la plupart du temps je ne sens pas la différence entre d'où je viens et d'où les autres étudiant.e.s autour de moi viennent. Mais parfois je vois bien qu'il y a un gap, notamment quand on parle de choses culturelles (combo classe sociale+différence ethnique). Ça fait drôle et je sens bien que je dois produire plus d'efforts pour être là où je suis, mais je vois bien aussi que je suis tombé sur les bonnes personnes aux bons moments!
Juste merci, je suis étudiant en troisième année de médecine, entouré de fils de médecins et de cadres. Mon père est ouvrier et ma mère n’a jamais pu travailler car elle est handicapée. La seule raison pour laquelle je peux me permettre d’étudier c’est la bourse du crous. Et je commence déjà à ressentir la plupart des sentiments que tu décris, parce que je sens qu’en devenant médecin (si j’y parviens), je vais passer de précaire à riche et ça m’effraie beaucoup je crois.
C'est drôle, ce sont mes parents les transfuges de classe, ils ont pu faire "mieux" que leurs parents mais une génération plus tard, y'a toujours des choses qui ressurgissent. Par exemple on aurait eu largement les moyens mais avant d'être adulte, je n'étais jamais allée au restaurant, jamais allée en vacances à l'étranger, et plein d'autres trucs qui faisaient partie de ce que faisaient les gens de "notre" classe.
Super vidéo comme d'habitude. J'aime beaucoup ton authenticité, ta lucidité et ta nuance. Ton histoire me rappelle le bouquin de Annie Ernaux "La Place" ou elle parle de son millieu d'origine (petits commerçants de milieu populaire a la fois dans un milieu ouvrier mais en profession indépendante). Je suis d'accord avec toi que dans les sciences y a peut être moins de barrières que dans les lettres et les arts ou si t'as pas de capital culturel de base t'es très très désavantagé. Merci 👍👍
Merci beaucoup, Esther, pour cette vidéo très complète et enrichissante ! En revanche, j’ai juste une légère nuance à "apporter" à ton propos que je ne remets absolument pas en question puisque c’est ton interprétation et ton expérience ! Je pense, dans mon cas, que les arts et les lettres peuvent contribuer à s’élever, et ce même si on n’y est pas fréquemment exposés durant l’enfance, par exemple grâce aux bibliothèques municipales, aux bibliothèques présentes dans les écoles élémentaires, aux CDI. On constate bien l’importance cruciale du rôle de l’éducation dans ces parcours. Je pense que c’est peut-être une question de sensibilité et de tempérament dans le cas des arts et de la littérature. (?) Après, je te rejoins en partie sur l’exposition aux autres lieux culturels, bien qu’on retrouve une nouvelle fois l’importance du rôle de l’Ecole quant à celle-ci. Encore merci pour cette vidéo, ainsi que pour la recommandation du film "Première année".
Si ça intéresse quelqu'un le documentaire " les bonnes conditions " sur arte est passionnant en ce qui concerne les reproductions sociales Merci Esther pour ton travail🥰🥰
J'ai regardé ce documentaire et c'est très intéressant. Et c'est dommage, mais c'est la pure réalité d'aujourd'hui. Je me rappelle encore quand j'étais en école d'ingénieurs, j'ai eu beaucoup de mal à synthétiser les cours alors que d'autres ont des facilités à restituer tous les modules en un bref délais. C'est une question d'éducation depuis leur enfance. Après l'école d'ingénieurs, leurs parents leur paye des formations à 40 000 euros pour un bac +6 leur permettant d'accéder à des postes de directeurs adjoints ou de grands responsables à la sortie d'école prestigieuses (ils savent comment rentabiliser). Ces parents sont toujours dans l'optique de reproduire les mêmes schémas de l'élite. Je suis transfuge de classe aujourd'hui et j'ai beaucoup de privilèges. Je peux vous confirmer parfois le mépris qu'on a envers les gens de notre classe antérieurs quand ils nous demandent de leur prêter de l'argent pour finir les fins du mois uniquement parce qu'ils savent que ton niveau de vie aujourd'hui est très élevé par rapport au leur.
Merci Esther pour cette vidéo sincère et vraie. Cela fait du bien d'entendre ce genre de témoignage où les choses sont dites clairement sans tourner autour du pot . Je m'y suis beaucoup reconnue et je partage nombreuses de tes réflexions.
J'ai bien ce terme "transfuge". Ça fait très serie faire fantastique et aussi on à l'impression que c durable alors que tout est impermanent dans un sens dans l'autre. Pour moi c'est srtt grâce au fait que tu as déconstruit ton éducation = croyances qui t'as permis d'évoluer car tu as mis en conscience t faiblesses ta vulnérabilité, et ca ta rendu plus forte au final. Pas bcp de gens déconstruise aussi tôt leur éducation car ils pensent que c trahir leur parent alors que pas du tout.,l education c comme la religion ça doit venir de l'intérieur, on doit accepter les règles, et lautodiscipline qu'on s'impose parce que c en' accord avec qui l'on est, notre personnalité .. 🙂
Moi aussi j'ai fait une thèse en sciences et ça a été la période où ma différence de classe sociale était la plus marquée. On m'a bien fait sentir que je ne m'habillais pas comme eux, que je n'étais pas aussi riche qu'eux (par exemple, j'ai du me battre pour avoir mon permis et ma voiture), que je n'avais pas fait du sport étant petite, ect...les première questions qu'on m'a posée en début de thèse étaient: qui sont tes parents et que font-ils ? Quel sport as tu fais ? Et comme toi, je n'avais pas conscience de certaines possibilités. Je n'avais pas les clés pour savoir à quoi j'avais droit ou non dans le monde du travail, où à dire stop (parce que je n'avais pas eu d'exemple). Mais ce n'est pas grave, j'ai appris et je transmettrai à mes enfants (si j'en ai haha) ce que j'ai appris :)
Merci pour cette vidéo qui me parle beaucoup. Mon partenaire principal venant d une classe sociale supérieure. J'ai vie aussi un écart sociale lors des repas chez la belle famille. Du coup côtoient des gens des " 2 monde " Je tenais à ajouter un truc un peu navif mais tellement vrai : "il y a des cons partout ".
Vidéo hyper intéressante !! J'adore ces face cam à l'ancienne ;) De mon côté je viens d'une famille légèrement plus aisée que la tienne, mais assez similaire sur le manque culturel car campagnarde. Néanmoins j'ai des parents qui ont toujours eu la logique "d'élever" littéralement leurs enfants, ils ont toujours voulu qu'on fasse des études supérieures pour qu'on ne galère pas comme eux. Donc en gros ils nous ont poussées et encouragées, mais sans pouvoir nous conseiller, ou savoir quelles filières / écoles étaient bien ou moins bien. Maintenant je suis dans la classe française aisée, mais je me retrouve à nouveau entre deux : ma famille modeste, et ma belle famille (celle de mon mari) qui est ultra aisée (ma belle soeur DG d'une boite cotée en bourse touche un salaire net de plus 1 demi million par an). Il nous faut (mon mari et moi) jongler entre les vacances au camping mobil home, et les vacances en villa avec domestiques au Cap Ferret. Je ne me sens à l'aise dans aucune des situations, mais j'essaye de piocher ce qui me semble juste.
Venir d’ailleurs, venir de loins, avoir diversifié ses expériences de vie… ça ne mets pas le culs entre deux chaises (à mon avis), ça ouvre les yeux (et on ne peux plus les refermer pour se sentir bien a l’aise dans nos bons vieux préjugés).
Tu as évoqué le handicap, oui j'ai fait des études mais j'ai changé de métier a 42 ans, moins qualifié et a 70% pour coller a mes nouvelles capacités. Je cultive l'amitié et de cela je suis très riche!
C'est très pertinent tout ce que tu dis. Je souligne d'ailleurs que dans le film Première année, le frère ainé du fils de médecin verbalise que "oui tu as ces facilitées parce que tu as les codes". Et autre chose, par rapport aux noirs des USA et de France, il y a aussi des noirs de France qui sont issus de l'esclavage comme ceux des USA, c'est la communauté antillaise.
J’ai découvert les prépas et le grade de docteur tardivement aussi 😉 Mes parents sont transfuges de classe car ils ont réussi financièrement mais ils avaient un décalage au niveau culturel et codes.
Bonjour. Je suis dans le même cas que toi, issue d une famille non imposable ;-) (d ailleurs au passage, 50 % de la population française ne paie pas d impôts). J'ai le même parcours que toi. J'ai aussi fait de grandes études et fait partie aujourd'hui des 10% les plus riches en France. Pour réagir à quelques éléments de ta vidéo : -Je pense qu'il est tout à fait possible de gravir les échelons via les lettres/sciences humaines/droit que dans les sciences exactes (je pense qu il s agit d un biais lié à ton expérience scientifique) : car il y a beaucoup de savoirs non scientifiques qui s apprennent pendant les études et qui ne dépendent pas uniquement de ton milieu personnel. (C est d ailleurs mon cas) - J'ai fait une classe prépa où on m'a dit plusieurs fois ouvertement que je n étais pas a ma place... C'était extrêmement violent, et c était la première fois que je me suis prise la différence de classe sociale dans la tronche.. Je te rejoins tout a fait sur l apprentissage des codes de la nouvelle classe. Il a fallu que je passe par là pour me sentir à l aise. J'avais beau avoir lu Bourdieu (en terminale pour mon bac) , quand tu le vis en vrai, c est autre chose ! - J'ai moi aussi ce sentiment d appartenir aux deux classes, avec ce sentiment ambivalent de ne jamais être assez, ou d être trop... C'est effectivement très intéressant d un point de vue politique : cela permet de comprendre les points de vue de tous, qui pourraient paraître irreconciables de prime abord. Merci pour cette vidéo assez originale (jamais vue ailleurs!)
Tout le monde paye des impôts, cette impôt s'appelle la TVA et c'est l'impôt le plus inégalitaire puisque le taux est le même pour les pauvres comme pour les nantis.
@@brabiya tout a fait ! Je faisais référence a l impot sur le revenu (comme Esther dans sa vidéo). Il y a aussi plein d autres impôts qui ne dépendent pas directement du niveau de revenu (ex : TIPP quand on achète de l essence par exemple...)
Pareil.... j'étais une très bonne élève, personne ne m'en a parlé, j'ai appris leur existence en terminale... quand c'était déjà trop tard pour m'y préparer ou pour choisir d'y aller. Je ne le regrette pas car une de mes amies a eu une très mauvaise expérience mais peut-être que j'aurais voulu tenter à l'époque, si j'avais été au courant. J'ai choisi la voie littéraire avec 0 bagages, je suis en M2 j'ai l'impression que l'école ne m'a rien appris sur la réalité du terrain. On verra ce que ça donnera.
J’irai même plus loin : on ne nous en a même pas parlé au lycée ! On nous a rapidement (loins de dix minutes) présente les licences et basta. Je suis la première (et seule) de ma famille proche a avoir eu un bac général et même à avoir fait des études supérieures donc comment dire que j’ai tout choisi au pif... et concernant les conseillers d’orientation, c’est une immense blague. Je l’ai vue deux fois, elle m’a imprimé la brochure de l’université et c’est tout 🤷♀️ J’ai eu mon bac mention très bien donc très bonne élève, mais ça n’a rien changé 🤷♀️
@@amelineg.9314 Tout pareil, première de ma famille a faire des études dans le général, et je pense que je resterais la seule. Mention TB au bac, aucune idée de comment "utiliser" mes facilités, j'aime bien les études mais je ne sais pas où aller. J'ai choisi d'aller en Lettres (alors que j'aurais bien aimé tenter prépa si j'en avais entendu parler), je réussis bien à la fac mais personne ne m'a guidé. Est-ce que j'aurais du tenter des écoles ? Lesquelles ? Est-ce que ça vaut vraiment le coup de se donner à fond quand on sait que le réseau est essentiel dans les milieux littéraires ? On nous fait croire qu'enchaîner les 18/20 c'est la clé du succès si on s'en donne les moyens, mais je sais maintenant que c'est faux. On s'en fiche complètement de ta mention au bac ou si tu as bac+5, on regarde ton école (souvent hors de prix) et ta "personnalité", le nouveau truc des recruteurs (donc tes loisirs, ce que tu as fait sur ton temps libre, tes passions, ton sport, etc. Sauf que ça... c'est souvent associé au niveau de richesse. Entre dire que j'ai fait 10 ans de piano et que j'adore regarder des séries Netflix... on a différents préjugés.)
@@Mzelledu49 mais oui tu as totalement raison ! Combien de fois j’ai entendu le fameux « parlez nous de vous » ... raconter que j’élevais ma sœur qui venait de naître alors que j’avais seulement douze ans, que je n’avais pas le temps d’avoir d’amis, de sortir ou même d’avoir des loisirs dans mon adolescence, et mes problèmes de santé actuels, ce n’est clairement pas ce qu’ils ont envie d’entendre... donc je sors des phrases bateau du style « le cinéma et les séries » 🤷♀️ Quand on me demande « mais qu’est-ce que tu aimes, qu’est-ce qui t’intéresse » je ne sais toujours pas quoi répondre ... des fois j’ai l’impression d’être vide et de ne pas avoir de personnalité 😥 de quoi complexer encore plus 😅 En tous cas, merci d’avoir souligné ce point là !
Ça se fait aussi par les voies littéraires, et pas spécialement parce qu'on naît dedans 🙂 Mon parcours est assez proche du tiens mais après mon bac S je suis partie en fac de lettres. La prépa, j'ai su après aussi ce que c'était... Tu connais peut-être Édouard Louis ? C'est un écrivain dont les œuvres tournent beaucoup autour de ce sujet, qui évoque beaucoup son enfance et la trajectoire qu'il a opérée pour sortir de là par l'école et les lettres, le théâtre surtout 🙂 Ça peut sûrement t'intéresser, ainsi que ta communauté. En tout cas merci pour ces réflexions que tu partages 🙏
@@legrandclarisse4592 Sur le déterminisme social, autant se baser sur la source d'Éribon puisqu'il n'en a qu'une seule... Ce sera Bourdieu, et non Eribon, qui n'apporte pas grand chose en dehors de la paraphrase 😉 Mais justement le témoignage d'Esther (comme d'autres) démontre qu'on peut dépasser le déterminisme social, et franchement ça fait du bien 🙂
Hello Esther sujet super intéressant, j'ai pas encore fini la vidéo mais ce que tu mentionnes sur ta sensation que "l'ascension" sociale est plus facile par le biais des sciences c'est aussi quelque choses que j'ai ressenti. Par exemple en fac de psycho, il y a avait beaucoup plus de mixité sociale que dans la filière littéraire que j'ai fait à un moment. Je trouvais ça même hyper frappant. Je suis issue d'une classe moyenne et je trouvais mon bagage culturel peu développé en filière littéraire comparé aux autres. (Enfin j'avais de la culture mais pas la même quoi 😂)
histoire similaire quant à l'origine sociale sauf avec une mère très différente de la tienne...j'ai évolué de façon complètement atypique et autodidacte, pas via les études, j'utilise pour ma part le mot "transclasse" que je ne connais que depuis quelques années (j'ai 57 ans), connais-tu l'expression "déterminisme social" ? C'est exactement ce que tu décris, selon le milieu d'où l'on vient nous n'avons pas le même bagage, c'est super bien expliqué dans le livre de Didier Eribon "Retour à Reims" ainsi que dans celui d'Edouard Louis "En finir avec Eddy Bellegueule". Le mérite joue un petit rôle mais le déterminisme social a un rôle majeur. Les transclasses étant des exceptions, je ne supporte pas qu'on en instrumentalise certains pour justifier la non-réussite des personnes de la classe populaire.
Très vrai sur ce que tu dis sur les classes prépa. J'ai été reçue en classe prépa aux écoles de commerce, malgré que je sois issue de la classe moyenne (famille monoparentale, mère fonctionnaire). Et j'avais postulé aux classes prépa parce que ma meilleure amie de l'époque l'avait fait (famille où tout le monde a fait prépa ahah). J'étais l'un des deux seuls étudiants boursiers CROUS de la classe. Première stigmatisation. Et puis je me suis retrouvée avec d'autres jeunes dont effectivement, les parents avaient également fait prépa, ou alors avaient de très bonnes situations. Et ils étaient dans cette reproduction de schéma. Je me suis sentie totalement à part, presque ostracisée. D'ailleurs, sans surprise, les deux boursiers (dont moi) ont quitté la prépa après un mois. Je suis allée m'inscrire à la fac, où je me suis sentie bien plus "à ma place", c'est terrible comme constat. Par contre j'ai réussi à faire une Business School derrière, pour compléter mon cursus universitaire français, mais à l'étranger, dans un pays où l'égalité des chances est une valeur très forte (Scandinavie).
Je suis jeune encore mais je ressens déjà un peu ça dans le sens ou ma famille n’a pas passé le bac contrairement à moi et c’est déjà un petit décalage que je ressens
Personnellement je ne parlais pas francais à 9 ans, ai vécu en HLM, j'ai choisi ma voie sans rien y connaître, mais avec une volonté d'enfer que les études me permettront de m'en sortir. La culture et la "pression" des parents ont aidé à pousuivre ces études.
C'est aussi mon cas, je me retrouve beaucoup dans ta vidéo. Ma famille était assez modeste (sans être pauvre non plus, plutôt moyenne basse), on avait une maison mais on mangeait surtout des pâtes et du pain comme repas. J'ai aussi le même parcours puisque j'ai fait une école d'ingé et je suis maintenant en doctorat en sciences des matériaux. C'est vrai que ça fait bizarre. Avec mon frère on est allé en prépa, mais surtout parce que mes cousins y sont allés, alors ma mère savait que c'était important, ça rejoins pas mal ce que tu dis. Bref merci pour ce partage Esther j'adore chaque vidéo que tu publies ❤💕
Oh je sors de prépa et je suis actuellement en études dans les sciences des matériaux 😮 serais indiscret de savoir sur quels types de matériaux travailles tu 😅 ? Si tu travailles plus sur de la recherche ou dans une entreprise…
@@SophieFerrer Salut! Je travaille sur les polymeres fluorés, et leur application dans le domaine médical 😊 Je suis en recherche publique actuellement, je ne sais pas si je continuerai dans cette voie plus tard
Bonjour Esther, Vidéo encore très intéressante. Beaucoup de choses que tu évoques font un peu écho au livre de Bourdieu, Les Héritiers, Les étudiants et la culture. Il cite beaucoup de discriminations par la culture (visite du théâtre, musées...avec la famille) , ce qui corrobore avec ton idée que l'ascension sociale par la voie littéraire est sans doute plus difficile. Après ce livre est assez pessimiste, peut-être parce qu'il a été écrit en 1964. Depuis, les sciences ont pris une part plus importante et ont contribué au progrès. Et puis avec l'accessibilité d'Internet, le savoir devient moins important que les esprits bien construits.
Mon père est ouvrier et ma mère a à peine son diplôme de primaire et a fait des ménages un certain temps et puis plus rien (dépression, alcoolisme et j'en passe). C'est sûr que c'est lié à ma difficulté à me faire une place dans la vie. Et j'ai eu si peu de modèles pour me montrer des chemins que je pourrais prendre que j'ai toujours été un peu paumée. Finalement, là où j'ai trouvé le plus de modèles, c'est con, mais c'est sur RUclips (toi-même Esther par exemple, t'es un super modèle à mes yeux). C'est pas pour rien que je me suis lancée dans la vidéo aussi. (Même si clairement, ma chaîne ne décolle toujours pas et que c'est un peu désespérant ! ) Et je me rends compte tout à coup, que les gens que je suis sur RUclips ou autre, sont souvent des gens qui viennent d'une classe sociale précaire ou moyenne et qui ont finalement réussi à atteindre une classe plus aisée. J'imagine que c'est parce qu'ils et elles sont plus visibles que je suis tombé dessus et que je les suis. J'imagine aussi que c'est justement parce qu'on vient de classes qui se ressemblent que je m'attache à leurs personnalités.
Salut ! Je me permets de commenter ici parce que je trouve ça complètement fou. J'ai découvert une vidéo de ta chaîne il y a peu de temps (sur l'anxiété sociale, j'ai pas pris le temps de commenter mais je l'ai trouvé très cool, je vais remédier à ça 😊). Et là, je fais une recherche sur cette histoire de changement de classe qui me cause aussi des difficultés, je regarde, les commentaires, et là, je vois le tien, qui m'interpelle un peu plus que les autres et une petite photo qui me dit quelque chose. Bingo, c'est bien toi 😅 Je te connais encore très peu mais que ce soit dans ta vidéo ou dans ce commentaire, je vois qu'on a pas mal de points communs. Je trouve la situation tellement improbable que je ne pouvais pas pas te répondre, même un an après ^^ Pour le contenu de ton commentaire maintenant, j'ai aussi trouvé mes modèles sur youtube, et comme toi, je remarque que toutes ces personnes que je ne vois pas autour de moi me ressemblent sur youtube ou m'inspirent. Mais ces personnes sont souvent assez difficiles à trouver. Quand je fais mes recherches, je suis obligée de mettre des filtres sélectifs pour tomber sur des vidéos un peu moins populaires mais où les personnalités me correspondent bien mieux, et c'est comme ça que je suis tombée sur la tienne (anxiété sociale + vidéo de moins d'un mois). Je ne sais même pas où je veux en venir avec mon grand pavé mais sache que ta vidéo m'as suffisamment impactée pour que je te repères dans les commentaires !
@@amandinex Waw ! C’est fou cette coïncidence ! 😄 ça fait plaisir de lire ce commentaire ! Comme quoi, c’est pas forcément les gens les plus "populaires" en qui on se reconnaît le plus (même si ça peut arriver aussi bien sûr). Et c’est intéressant d’apprendre comment tu as découvert ma chaîne tien ! Et ça fait drôle de me relire un an après 😊 Et de penser toujours pareil mais d’avoir envie d’ajouter mille choses à ce commentaire 😆 T’es la bienvenue sur ma chaîne en tout cas, je parlerai certainement encore et encore des difficultés sociales vu que ma vie et donc ma chaîne tournent entre autre autour de ça 😅 Mais désolée pour toi que le sujet (de l’anxiété sociale du coup) te parle parce que c’est jamais gai d’y être concerné !
C'était super intéressant ! Merci pour cette vidéo ❤️ ! (et c'était cool de revoir les filles ! Une petite piqûre de rappel que c'était bien réel cette immersion xD)
Ça fait du bien d'entendre ce point de vue :) Et en effet, dès qu'on généralise ("les riches ceci", "les pauvres cela", "les femmes", "les hommes", "les blancs", "les homosexuel.le.s" etc) ça ne peut rien amener de très fin derrière comme analyse 😅 Merci pour cette vidéo !
J’ai également changé de classe via la science. Personnellement je suis entrée dans les études d’ingénieur grâce aux prepa intégré qui font moins "peur". Au travail j’ai toujours le sentiment de venir d’un autre monde, l’impression que les riches de naissance n’ont pas les pieds sur terre. Mais quand je retrouve ma famille je me sens dans un autre monde aussi car culturellement j’ai plutôt les centres d'intérêt de ma classe sociale d’aujourd'hui. Bref c’est une chance mais on ne se sent a sa place plus nul part...
@@magyougamM.0 en effet ce n'est pas forcément la culture au sens "noble" dont je parle, mais en gros les émissions télé que je ne regarde pas etc. le côté bobo/ écolo... la culture au sens large ;) les sujets de conversations ne sont pas forcément les mêmes, et je ne dit pas d'ailleurs que les uns sont meilleurs que les autres. mais à passer la majorité du temps avec un groupe social assez fermé forcément on deviens différent du groupe de départ (surtout que je suis partie assez loin géographiquement, en plus bien cliché je suis en région parisienne aujourd'hui). cela a créé une distance. après il y a des choses qui rassemble aussi (chez moi les jeux de société sont un gros point commun on aime que ce soit dans ma famille ou mes amis d'ici) !
Je suis ingénieur, issu d'un milieu social de classe moyenne ++ voire classe sup (mais sans rentrer dans la petite bourgeoisie), donc j'évolue globalement dans un milieu de classe sup. Mais je côtoie énormément le monde ouvrier dans mon travail, et j'ai pas mal d'amis qui sont issu de ce milieu là. Du coup j'ai un peu comme toi une vie entre deux mondes. Ma conclusion : il y a des connards partout, mais plus parmi les riches, surtout dans le milieu ultra compétitif des boites privées.
Sympa comme vidéo, la classe sociale c’est pas quelque chose qui me préoccupe plus que ça, l’important pour moi c’est pas d’où l’on vient, mais où l’on vas et où on veut aller, l’important c’est le parcours qui nous enrichit toute notre vie, pour moi c’est une question d’attitude et de mentalité. Dès le collège on me traitait de bourgeoise, je le prenais mal, et c’est en grandissant que j’ai compris certaines choses mais l’important pour moi c’est d’être fidèle à moi même, pas de me définir dans la société, simplement de vivre comme je l’entend, et de ne rien prendre pour acquis, demain je peux avoir énormément de moyens et ensuite tout perdre. Pour moi l’argent c’est comme de la neige c’est beau et blanc, c’est rare mais sa fond trop vite. Bref je sais si je me suis bien exprimée en gros je me place nulle part, je ne pense pas que cela soit important voilà.
Hello, tout ceci est très intéressant. Une question : si demain tu ne paies plus d'impôts, cela fera-t-il de toi une transfuge dans l'autre sens ? La notion de riche/pauvre me dérange un peu. Il faudrait peut-être introduire celle de l'équilibre personnel voire du bonheur. Ce n'est pas l'argent qui l'achète. Dans ma famille plusieurs personnes se sont suicidées. Des jeunes femmes brillantes et très à l'aise financièrement, haut niveau d'études. Parfois je me dis que leur intelligence supérieure leur a ouvert les yeux sur un monde dont elles ne voulaient pas. Car avant d'être un.e transfuge, on est juste soi.
C'est sûr, mais être pauvre au milieu d'un entourage riche toute ta vie, en te privant de vacances , vêtements à la mode, voyage, sorties c'est très frustrant et provoque des souffrances. Quand on a pas d'argent on en souffre mais quand on en a il n'a plus aucune importance. Finalement on est des caméléons et on se fond dans la masse car on acquiert les codes de notre nouvelle classe sociale , mais même si on atteint les meilleures salaires, au fonds de nous on reste le petit garçon ou petite fille qui vivait dans un quartier populaire et se tapait une heure et demi de bus pour rejoindre son école. L'étudiant qui faisait des petits boulots et refusait toutes les sorties par manque de moyens. Aujourd'hui je gagne et dépense 20 fois plus par mois que ce que je dépensais quand j'étais étudiante, mais cette marque là, rien ne l'efface. L'argent ne fait pas le bonheur. Mais on ne peut pas être heureux sans un minimum d'argent pour vivre décemment
Attention à ne pas dépolitiser les choses : il y a des riches malheureux, et des pauvres parfaitement satisfaits. La notion riche/pauvre n'a rien à voir avec le bonheur. D'ailleurs le niveau d'étude non plus n'est pas directement corrélé avec le niveau social, c'est un facteur parmi d'autres. J'ai une amie qui est en thèse de sociologie, c'est du bac+7 ou 8, mais clairement ça ne va pas la rendre riche (les salaires des doctorants dans le public ne sont pas très élevés). Donc oui l'argent n'achète pas le bonheur, par contre il achète la sécurité, la culture, le pouvoir et l'attractivité. C'est là que réside les différences entre les classes sociales.
@@MrThoss1 pauvres parfaitement satisfaits... Tu me définis ce qu'est la pauvreté alors??? Tu n'as pas connu la pauvreté pour penser que l'argent ne fait pas le bonheur.
Salut cousine transfuge. Pour ma part je suis né de deux parents ingénieurs des grandes écoles. J'ai eu une enfance riche, j'avais absolument tout ce que je voulais et il y avait 200 euros par assiette à Noël. Petit les discussions qui tournaient à mon sujet c'était "Il ferait un excellent chirurgien, Directeur de banque, expert financier etc..." Bac S option maths mention, pas de mention. Première année de biologie ratée Licence de lettres obtenue au rattrapage, master de lettres que je n'ai pas eu ayant réussi à m'en faire virer. Non vous ne pouvez pas avoir acces à un master avec une licence obtenue au rattrapage, sauf si vos oarents soudoient quelqu'un. Ma famille m'évite, on ne se parle plus et je vis avec le smic quand j'arrive à décrocher un contrat. Je suis un pauvre, mais très maniéré à cause de mon éducation stricte, enfant polyglotte (que je reste adulte). On peut avoir l'impression que le riche qui devient pauvre n'a pas appris à se battre etc... Et c'est vrai ! Mais j'ai d'autres avantages comme la dignité. Je vois beaucoup de gens fréquenter des personnes dites toxiques, et elles ont un mal fou à se dire "Ils ne me méritent pas". Vous riez ? Pourtant c'est vous qui avez pleuré il y a X mois parce que Y humain vous a blessé, tout ça parce que vous n'aviez pas eu le courage d'affirmer que vous aviez de la valeur.. Haha, si pitoyable! 😂 Croyez-le ou non, la fierté du petit gosse de riche est une force.
Les pauvres ne manquent pas de fierté, ils voient la valeur d'autrui peut être plus que les riches (à mon sens). Généralement, on se sert plus les coudes entre pauvres qu'entre riches, et quand je parle de serrage de coude, je parle du concret, du quotidien... Mais tant mieux pour vous d'avoir de la fierté, j'imagine ?
Juste pour préciser. La classe moyenne a tout de même un capital financier pas négligeable (genre pro de fac, kiné) et c’est même pas le haut de cette classe. Évidemment ce n’est rien à côté de la classe haute. Dans le cas d’Esther on parle de classe ouvrière, Bourdieu l’explique très bien et énormément d’études de sociologie aborde cela :)
Je ne connaissais pas ce terme mais je me reconnais tout à fait dans la définition. Grands-parents et parents issus d'un milieu ouvrier. Grands-parents ne sachant ni lire ni écrire, parents n'ayant pas fait d'études et moi avec un DEA (bac +5) de linguistique. Quasiment la même chose pour la famille de mon conjoint et lui est cadre sup. On voit clairement que notre fils a une vie bien différente que celle que nous avons eu étant enfant .
Je sais pas si "quand on veut on peut" mais je me suis rendue compte que je voulais pas XD J'ai grandit en hlm aussi, comme beaucoup de gens, j'ai été longtemps une première de classe, j'ai validé un bac +3, puis finalement l'emploi que j'ai occupé le plus longtemps était femme de ménage. J'arrive pas à m'imaginer dans un autre travail concrètement ┐(´ー｀)┌ J'ai aucune ambition en fait, et je ne fantasme pas sur les riches, il y a des ingénieurs dans ma belle famille et j'ai l'impression qu'ils vivent l'enfer, que leur vie est une traversée du désert sans fin, qu'ils ont souffert dans leurs études pour obtenir un emploi dans lequel ils souffrent, font des horaires de dingues et ont d'un point de vue matériel la même vie que moi sauf que pour chaque objet ils ont l'équivalent plus cher, un frigo plus cher, une brosse à dents plus chère ... sans que ça ne leur apporte la moindre amélioration par rapport aux fournitures basiques que j'utilise
Alors moi j'ai immigré en Amérique du nord avec "rien". Juste l'argent que j'avais économisé sur plein d'années. (Plein de petits boulots + des tonnes de stages vs tous les gens que je connaissais !!) Je suis passée high earner en quelques années et pourtant, je passe ma vie à économiser car tout est très cher ici, surtout les études universitaires pour les enfants ;) Mes parents n'ont fait aucune étude, ma mère ne travaillait pas. Et j'ai fait un Bac L + un Master 2 en marketing (section lettres et langues) ;) Mais pour le coup je trouve ça très très cool de changer de classe tout en gardant les "valeurs" qu'on nous a inculquées. Ma famille est plutôt du genre à économiser SAUF mes parents. Ah et mes deux parents sont très très toxiques aussi... (narc parents si tu connais ce sujet, je pense que oui) Je ne suis plus non plus en contact avec eux ! (J'ai l'impression que c'est une constante d'après les commentaires !) Et quand tu parles du fait que tu es caméléon, ça me rappelle un job de prof que j'avais eu à Acadomia avec la nana chargée de me placer dans des familles qui me disait "vous, vous passerez nickel dans les quartiers riches !" J'avais donc eu toutes les familles du 16ème et de Neuilly ! Moi qui viens d'un quartier ultra pop de Paris et qui n'ait JAMAIS fréquenté de gens riches. Je me rappelle avoir eu des parents qui me demandaient si j'avais fait une école de commerce parce que "la fac, c'est un peu de la merde quand même et on a déjà dit non à une nana qui étudiait le cinéma parce que ça va bien 2 min". Au-secours !
Esther avez vous lu Bourdieu ? Vous parlez en fait de la notion de capital culturel… J qimerqi travailler avec vous sur une analyse marxiste du coaching..
Concernant les classes prépas, de nous jours elles sont très largement biaisées par les acquis familiaux, pas uniquement dans le choix mais aussi dans la méthode d'acquisition.
Je me reconnais totalement dans le témoignage pour tout ce qui est avant étant donné que je ne suis aps bourgeoise pour l'instant mais la vie de famille modeste je me reconnais totalement.
De toute manière il est de plus en plus compliqué je trouve de tenir un point de vue qui rend compte de la complexité des choses et qui ne soit pas noir ou blanc
Les études scientifiques permettent mieux le changement de classe simplement parce que cela donne accès à de nombreux métiers qui ont des demandes. La loi de l'offre et de la demande est la première raison des prix. Les études littéraires ne mènent pas à des métiers ou il y a beaucoup de demandes, plutôt où il y a une abondance d'offres. Dans ces conditions, le réseau devient le facteur principal de réussite
je suis pliée : je vais avoir plein de trucs à dire et a réfléchir après cette vidéo mais je viens de bugger sur "accoudoir de tête" 🤣🤣 merci pour le fou rire Etsher, merci pour ton naturel !
Mes parents ont des C.A.P. … ils n’ont jamais suivi mes études et ne m’ont jamais accompagné ni motivé… ils me faisaient confiance. Aucun nez dans mes etudes… du coup j’ai fait un bts compta par defaut. J’ai 34 ans et j’adorerais être prof des écoles… mais beaucoup de choses compliquées maintenant !!…
Pas forcément, ma mère a fait sa formation d'aide-soignante (1 an) à plus de 30 ans et en étant mère de jumeaux Je pense justement que votre bagage serait un atout pour être professeur des écoles (par rapport à la maturité due à l'âge par exemple)
Ben moi j'ai fait l'inverse. Je suis passer de la classe sociale qui paie l'impôt de sur la fortune la classe sociale qui touche le rsa, les apl ou le chômage. Hélas!
Le 9ème décile de revenus disponibles doit démarrer actuellement vers les 64 000 euros nets annuels par ménage selon l'INSEE, donc ça fait une très bonne augmentation, effectivement. Après en fonction de l'age de départ de la capitalisation et de la région cela ne suffira pas forcement à combler le passif de patrimoine de quelqu'un qui aurait commencé à épargner 25 à 50% de ses revenus dès ses premiers jobs payés convenablement. Surtout vu le prix bien délirant du m² en RP et dans les grandes métropoles... Reste le m'hérite pour les chanceux.
@@tonystarch4487 ah bon ? Bien sur que si vous croyez qu'on devient ingénieur sans faire travailler son cerveau.... Lire, apprendre un instrument, bref tous les apprentissages culturels forgent le cerveau et permettent d'être plus dégourdi et de mieux comprendre le monde et ses enjeux. Cela permet aussi d'etre plus tolérant face à la frustration et d'être persévérant. Et c'est bien tout ça qui paie les factures.
@@julie3154 effectivement si on veux être riche il faut être ingénieux, curieux et comprendre comment le monde marche.. j'ai jamais vu de riche qui ne s'intéresse a rien (a part peut être les fils de.. mais ils sont malheureux et finissent dans la drogue ou se suicide..)
c'est purement de la sociologie c'est très interessant, mais je voiulais savoir tu es ce que l'on appelle "une nouvelle riche"? Ou péjorativement "arrivistes"?
![[Bilan] 7 ans de végéta*isme. Où j'en suis ? Toujours végane ?](http://i.ytimg.com/vi/7X0cgLZp9og/mqdefault.jpg)
C'est ultra intéressant ! Après il semble que la classe sociale ca va au bien plus loin que les revenues, c'est tout un capital. C'est aussi avant tout un "lifestyle". Beaucoup de bourgeois méprise les nouveaux riches car souvent ils n'ont pas les codes / normes.
c'est très intéressant de t'entendre dire que tu pensais jusqu'à la licence, qu'être docteur, c'était uniquement pour un médecin. pour mon cas, mon père a un doctorat et j'ai carrément grandi avec l'idée que faire des études, c'était aller jusqu'au doctorat, comme une finalité logique. Je me suis arrêtée au master et jusqu'à maintenant, j'ai l'impression de ne pas avoir finit mes études. C'est fou comme cela nous conditionne. merci pour ton contenu en tout cas ;)
Ton histoire est tres similaire à la mienne. J'ai grandi avec une mere celibataire immigrée en hlm et j'ai fait des etudes de biologie. C'est mon metier depuis presque 15 ans. J'ai pu faire ça grace aux aides sociales de l'epoque car aujourd'hui je sais meme pas ce qui est accessible aux jeunes pauvres vue comment nos gouvernements cassent petit à petit les aides et protections sociales. La difference c'est que ma mere est toxique donc j'ai coupé les ponts y a 10 ans. Je trouve que l'ascenseur social il file un peu la gerbe quand on a la chance de le prendre (le mepris de classe sociale j'en bouffe toujours aujourd'hui avec les coworkers qui se vantent de leur pedigrée/ diplomes de leurs parents dans les instituts dans lesquels je bosse). J'ai pas du tout envie de laisser le biais du survivant faire croire qux gens que quand on veut on peut. Non. C'est aussi une question de coups de bols, de bonnes rencontres, car la tenacité meme si il en faut, est loin de suffire.
Pas si différent que ça pour la mère toxique. 😉
Idem 😩
@@MA-nv1fb. Votre témoignage est très intéressant, surtout la dernière phrase
@@MA-nv1fb pourquoi ce sentiment de trahison ?
@@MA-nv1fb tu trahis rien du tout. Apprends à être riche stp, fais le pour nous les pauvres qui sont restés pauvres🙏 malgré des études assez brillante et un bac +5 que je n'ai pas su/ pu mettre à profit pour gagner correctement ma vie. Je suis issue d'une histoire familiale compliquée, troubles psys, suicides etc. La pauvreté et la merde me collent à la peau... Beaucoup de choses révoltent et filent la gerbe mais je t'envie. Profite de ton argent, tu l'a mérité. Place le, achete de l'immo, du bitcoin ou que sais-je. L'argent c'est super.
Le "quand on veut on peut" est vraiment une phrase à la @##$%...
Fille d'une artisane à son compte et d'un informaticien (ayant fait des études d'électricité), j'ai fait le yoyo entre plusieurs mondes, ce qui constitue une force mais qui fatigue beaucoup aussi (ne pas s'apparenter à un groupe, se sentir différent, à part, avoir du mal à lier connaissance avec ses petits camarades alors qu'on rêverait d'être comme eux, c'est pas cool pour un enfant en construction).
J'ai eu l'effet "riche/pauvre" tout au long de mes études, du petit collège de campagne où les camarades se foutent de toi parce que tu lis à la cantine et t'habilles avec des fringues Emaüs pas tellement à la pointe de la mode à la prépa où on te reproche ton langage cash de charretière paysanne et où le fossé est impossible à reboucher tant tes camarades ont pris de l'avance en partant tous les étés en immersion linguistique et parlent déjà couramment les langues étudiées en classe. Alors tu arrives à la fac, "virée" à la fin de l'hypokhâgne "parce que vous comprenez, il faut bien en refuser une pour montrer aux autres qu'ils sont l'élite de la nation", tes nouveaux camarades te sachant débarquée de prépa trouvent que tu parles d'une manière pédante et prétentieuse et n'ont pas plus envie que ça de t'intégrer.
Le yoyo continue : Erasmus, le Master, les études en Province, les études à Paris, la Sorbonne, l'école Sévigné, le doctorat mais en Province, le monde familial qui s'écarte de la sphère scolaire que tu fréquente, et paf, pour simplifier davantage les choses, le coup de foudre avec l'homme de ma vie (racisé, d'un milieu social ultra pauvre, en obésité morbide mais à l'esprit de self made man américain qui se fixe des objectifs de fou et qui les atteint). Bref, tu essayes de croire au "quand tu veux tu peux" au maximum, mais cette croyance s'effrite au fur et à mesure que tu te frottes à des injustices multiples et diverses. L'avantage, c'est que ça m'aide actuellement pour m'adapter à plusieurs profils d'élèves dans mon boulot d'enseignante. Mais qu'est-ce que c'est fatiguant.
Je ne sais pas si tu liras ce commentaire, mais en tout cas ça fait du bien d'avoir des réflexions comme les tiennes et je te souhaite une bonne continuation.
J’ai 23 ans. Ma mère a élevé ses 4 enfants au RMI puis en invalidité. J’ai toujours vécu en hlm, même quand mes parents étaient encore ensemble (père ouvrier). Aujourd’hui je suis chez moi, je vis en HLM. Je n’ai jamais rien connu d’autres et honnêtement je ne pense pas que j’en sortirai un jour... j’ai eu un bac général mention très bien, j’ai deux bac +3 avec mention mais je suis au chômage.
J’en arrive à un point où je regrette d’avoir fait des études supérieures. Un bac pro m’aurait sans doute donné un métier.
Pour les classes prépa, j’ai vécu la même chose : je les ai découverte en fin de terminal quand une fille de ma classe m’avait dit que c’est ce qu’elle ferait. Même chose pour le doctorat, j’en avais jamais entendu parler. Honnêtement, même la licence je ne connaissais pas avant la terminale. J’avais vaguement entendu parler du bts mais sans plus. Moi j’ai choisi la fac par défaut : j’ai pris histoire parce que c’était ma meilleure moyenne. Au final, je n’ai fait que la première année (que j’ai quand même validé, même si pas de chance : une maladie cardiaque s’est déclaré quinze jours après les dix huit ans, au tout début du deuxième semestre).
Je suis partie en psychologie (directement en deuxième année : j’étais larguée. J’ai redoublé). J’ai valide l’année par miracle. Tout ça pour partir en L3 de sciences de l’éducation. J’ai valide l’année avec 13,5 ce qui m’a validé la licence. Ensuite passerelle en licence de sociologie en 3e année directement. J’ai aussi validé avec 13.5.
Ma mère voulait me pousser au master. Pourquoi faire ? Je ne sais pas où je vais. Je viens de faire un an de service civique en me disant que je pourrai réfléchir. Mon contrat vient de se terminer et je suis au point mort. Heureusement, j’ai travaillé pendant mes études, j’ai droit à l’allocation chômage. Mais clairement je n’ai aucun projet professionnel alors que j’ai un projet personnel qui monopolise toute mon attention (en l’occurrence un désir d’enfant avec mon compagnon avec qui je suis depuis 5 ans et pacsée). Or, sans situation professionnel c’est compliqué. Mais je n’arrive pas à avoir d’envie professionnelle : trop de traumatismes non résolus liés à l’enfance, aucune confiance en moi, un besoin maternel très présent... Et immense syndrome de l’imposteur. Considérée par mon cercle proche comme une bonne a rien pendant toute mon enfance et mon adolescence, je pense que j’aurai TOUJOURS l’impression de n’être capable de rien. Tout me paraît insurmontable. J’ai reçu beaucoup de compliments de ma coordinatrice lors de mon service civique mais c’était comme si elle s’adressait à quelqu’un d’autre 🤷♀️ je ne me reconnais pas dans ces compliments. Pour moi, elle se trompe.
Au moins, je n’ai pas perdu de temps. Au chômage depuis une semaine, j’ai déjà eu un rdv avec la mission locale et un avec pôle emploi.
Je me reconnais tellement quand tu dis que tu ne considérais pas ça comme une possibilité : je me mets des barrières psychologiques. C’est totalement Totalement inconscient. Grâce à un travail énorme sur moi, j’en ai conscience. J’ai conscience de beaucoup de mes problèmes mais je n’arrive pas à m’en extirper... j’ai une vraie prison dans la tête.
Désolée pour ce commentaire. Il est plutôt adressé à moi-même mais si quelqu’un s’y reconnaît alors tant mieux 🤷♀️
Encore merci Esther pour tes vidéos !
🍀💚
Beaucoup de soutien à toi ! Si tu reconnais l'existence de ces barrières c'est déjà un pas énorme.
Tu n'as que 23 ans. La vie devant toi avec déjà un beau bagage culturel.
Ne baisse pas les bras bats toi tu as encore le temps de faire des enfants mais c'est maintenant que se construit tout ton avenir et il faut que tu sois égoiste d'abord toi et tout le reste suivra..crois moi je sais de quoi je parle..toute ta vie en dépens et si quelqu'un m'avait épaulée je ne serais pas passée à coté de ma vie..je regrette tous les jours
Ton message m’a beaucoup touché. Force à toi. Suivre cette chaîne signifie que tu as espoir en un avenir plus épanouie. Continue comme ça...
c'était très intéressant d'avoir ton point de vue, ça change de la méritocratie qu'on nous martèle sur les réseaux
Vidéo super intéressante !
Annie Ernaux : une écrivaine et intellectuelle passionnante qui vient d'un milieu social très défavorisé et qui a beaucoup écrit sur son transfuge social (je conseille tout particulièrement La Place et La Honte)
J'ai pas tout à fait la même lecture que toi sur cette question d'impact de ta "classe d'origine". Je pense que ce qui compte surtout c'est l'entourage au sens large (famille, amis, profs...) et leur vision du monde et de tes projets, leur conception de la réussite. C'est ce qui te transmet des croyances limitantes ou à l'inverse des plots ! Mes parents n'ont pas ou peu fait d'études, mais ils ont toujours soutenu inconditionnellement mes projets et mes idées d'orientation quelles qu'elles soient. J'ai fait une prépa (littéraire) parce que j'étais bonne élève et que mes profs m'ont encouragée à le faire. J'aurais pu entrer à l'ENS ou un doctorat mais ça ne m'intéressait pas, j'ai préféré un autre parcours. Bref, on m'a toujours encouragée à suivre la voie que je voulais. Ce n'est pas le cas de beaucoup de parents qui disent à leur gamin que tel ou tel parcours lui est inaccessible ou pas pour lui, ou qui le forcent à suivre un parcours "prestigieux" (ça se voit beaucoup en prépa)... Notre vision des possibles est construite en partie par ce que nos proches envisagent comme possible pour nous (et tu le dis très bien). J'ai l'impression que c'est plus une question d'entourage et d'éducation (et de chance) que de classe (même si elle joue aussi, bien entendu).
je pense que tu as raison malheureusement, perso, j'ai cumulé, et ma classe sociale limitante et une mère limitante donc dur dur même j'ai réussi. J'ai un neveu de 27 ans qui a un fils de 7 ans, j'ai appris qu'il est premier de sa classe (CP), je me suis exclamée "ah, il sera le premier de la famille à aller à l'université", mon neveu (27 ans) a répondu de façon tout à fait normale "ce sera déjà bien s'il va jusqu'au collège" :( Je vais essayer d'intervenir et d'être un plot :)
@@legrandclarisse4592 Le plus grand bien que tu puisses lui faire c'est de croire en lui et de soutenir ses passions et ses choix ! ;) Peu importe dans quel sens ça part ! Qu'il adore l'école et rêve d'acheter ses cahiers de vacances dès le mois de mai (c'était mon cas xD) et de rentrer à l'université ou qu'il se passionne pour un métier manuel ou d'artisanat. On veut souvent envoyer les meilleurs élèves dans les filières qu'on considère prestigieuses (bac scientifique, médecine, droit, prepa...), les profs autant que les parents. Après on se retrouve avec des bons élèves qui détestent ce qu'ils font (j'en ai vu un sacré paquet) et qui de toute façon se reconvertissent dès qu'ils le peuvent. Encourage le à suivre sa propre voix/voie, quelle qu'elle soit ;)
Mes deux parents sont aussi transfuges de classe, ma mère classe ouvrière à classe moyenne et mon père classe moyenne à classe CSP+.
Du coup, j’ai des choses d’à peu près toutes les classes : c’est autant normal pour moi de ne pas partir en vacances, que de partir en France en voiture, que de partir sur un autre continent en avion pendant 2 semaines.
Je sais ce que ça fait de vivre avec moins que le RSA, je sais ce que ça fait de vivre avec le SMIC et je sais ce que ça fait de vivre avec 2k€.
Je sais ce que ça fait de pas penser à aller au théâtre, comme je sais ce que ça fait d’aller au cinéma 3-4 fois par semaines.
Je regarde les Anges comme je regarde Arte ou FR5.
Et je me sens super riche de toutes ces cultures de classe ! J’ai l’impression que je saurai faire face à à peu près toutes les situations dans ma vie et en même temps j’ai les codes d’à peu près tout le monde.
Je me sens reconnaissante souvent pour ce bagage ^^
Vidéo intéressante.
Juste une petite précision : TOUT le monde pait un impôt général sur la consommation TOUS les jours : la TVA.
J'ai bien compris qu'Esther faisait référence a l'impôt sur le revenu mais il y a plusieurs formes d'impôt. Et ce n'est donc pas vrai de dire que les pauvres ne paient pas d'impôts. On peut mettre fin à ce discours. (Je sais que ce n'est pas le discours qu'Esther voulait soutenir c'est pour donner un élément qui nous permet de ne plus laisser dire cela).
Elle parle du fait que c’est les riches qui gagnent bien leur vie . Qui donne de leurs bons salaire pour payer pour les autres pas la tva tu vois ne pas confondre
Merci de rappeler ce fait !
A ce sujet je vous recommande le travail de Samah Karaki, elle a écrit Le talent est une fiction. Son compatriote Albert Moukheiber est très intéressant aussi. Tous deux sont déterministes. Ton parcours est une exception. Les privilégiés aimeraient l'utiliser comme une preuve que tout le monde a les mêmes chances. Mais comme tu l'expliques bien, c'est faux. C'est juste un moyen de justifier la perpétuation des privilèges. Merci d'en parler avec autant d'humilité et de clairvoyance.
Salut, je me retrouve beaucoup dans ce que tu dis.
Je suis issue de la classe sociale moyenne basse ou ouvrière (je ne sais même pas vraiment à vrais dire, je sais juste que mes parents ne paie pas d'impôts). On a toujours vécu dans des taudis à la campagne que personne ne voulais car pas chère. Ma mère handicapé, mon père chauffeur routier.
J'ai toujours vécu en campagne, pied nu dans la terre quasi tout le temps, jamais rien vue du monde, premier ordi à 17/18 ans (sans internet), avec animaux comme seuls amis.
Vers 12 ans, j'ai découvert ma passion pour l'astrophysique par hasard, au CDI sur un magasine de science.
Depuis, je n'avais qu'un objectif, faire une thèse pour faire chercheuse.
On ne m'a absolument jamais aiguillé vers un chemin d'étude. J'ai fais mes recherche seule, comme j'ai pu, avec ce que j'en comprenais (donc au plus simple). Donc pour moi, IL FALLAIT un Licence Master Doctorat car je n'avais trouvé que ça.
Donc j'ai fais tout ce que je pouvais pour le faire, galère de tune (parents qui n'aident pas), impossibilité de bosser en dehors des cours car difficultés scolaire (j'ai récemment appris ma dyslexie/dysorthographie, ça m'a aider à comprendre que je n'étais pas nul, mais juste plus lente dans certaine tâche).
Bref, mes études c’était studio HLM, travail, pauvreté, solitude ...
Après mon master de physique fondamentale, (j'en étais si fière, car chaque année je comprenais de plus en plus mes difficultés face aux autres), j'ai galléré 2 ans avant de trouver un financement de doctorat.
Je ne venais pas d'ENS, mon master n’étais pas si valorisant et je n'avais pas mention BIEN minimum ...
J'ai préparé l’agrégation de physique, ça m'a remonté dans l'estime des recruteurs, je valais la peine d'être convié en entretient après ça.
Puis il me manquais des compétence particulière (mon master était incomplet pour ça), j'ai donc choisi un master de mathématique appliqué (sans avoir fais de licence de maths) pour les avoirs car sinon je devais bouger à Paris et je n'avais pas les moyens pour ça.
J'en ai chié, j'ai encore plus bossé.
Et finalement j'ai réussi ! J'ai aussi trouvé un financement de thèse.
Maintenant je suis en fin de 1ère année de thèse. Ce fut un parcours si pénible et long et dur ... j'ai pu voir l'inégalité indirect des gens de classe aisé, de ces gens qui ont fait ENS ... ça me dépite ...
Finalement, je sais que même quand je serai docteur, je serrai toujours mise de côté car je ne viendrais pas d'ENS (après la thèse, ils regardent toujours d'où on viens avant la thèse, master/ENS, pour juger notre candidature).
Bref, tout ça pour dire, que de mon point de vue, c'est un cercle fermé qui ne comprend pas qu'il est fermé.
J'ai discuté avec des chercheurs très ouverts et très sympa qui n'ont pas compris que mes parents ne savent pas faire plus que des additions/multiplications ...
finalement, mon neveux part certainement comme moi pour son futur, et je suis bien contente de pouvoir le guider comme j'aurais aimé être guidé.
Sans parlé des enseignants de collèges/lycée qui te font comprendre que ce sera impossible pour toi, au lieu de te donner les clés ... frustrations de leurs part ?
Bref, merci de parler de ça !
Je me sens moins seule
Merci beaucoup pour cette vidéo. Je me reconnais tellement dans ce discours et cette impression d'avoir le cul entre 2 chaises.
Mon parcours est assez similaire, je n'ai pas grandi en hlm mais à la campagne, mes parents n'étaient pas imposables non plus. À la fin du lycée, même dilemme, classe prépa ou fac? La classe prépa m'effrayait un peu et je ne comprenait pas forcément l'enjeu non plus, du coup je me suis dirigée vers la fac. Là, il y avait plus de mixité sociale, et j'ai comencé à réaliser que je n'avais pas certains codes. Mais je continue de faire mon bout de chemin. J'enchaine licence, master, doctorat (Physique). j'entend énormément de gens me dire que j'ai beaucoup travaillé pour en arriver là, et c'est vrai, mais il y a aussi un facteur chance et arriver à saisir certaines opportunités (le bon stage, dans le bon labo, au bon moment qui débouche sur un stage à l'étranger et un sujet de thèse). Certes, j'ai bossé, mais j'ai aussi eut un facteur chance que tout le monde n'a pas. Même mon boulot actuel a été une opportunité qui s'est présentée.
Quand j'essaie d'expliquer cela, les gens le prennent souvent pour de la modestie et c'est assez difficile de leur faire admettre l'importance des opportunités.
Entendre un duscours similaire fait un bien fou!
Je ne suis pas totalement d'accord avec le facteur chance "dans l'absolu", les opportunités si on y pas préparer ou qu'on a pas d'objectifs "conscient ou inconscients dès le plus jeune âge " on les verras jamais
Très enrichissant, merci beaucoup d'avoir partagé avec nous ton parcours. Pour tous ceux que ça intéresse, la youtubeuse Darah a fait beaucoup de contenu sur son transfuge de classe, elle a toute une série de vidéos sur le sujet extrêmement intéressantes, elle est passée d'une classe ouvrière à une classe bourgeoise grâce à une prépa littéraire entre autres. Elle explique la violence qu'elle a subit en entrant en prépa et en se confrontant à cette réalité. Je pense que vos vidéos se font échos d'une certaine manière. Encore merci pour ton témoignage :)
Le profil le plus intéressant, et de loin, c'est le transfuge de classe descendant. Celui qui nait riche, qui incorpore tout le bagage culturel dans l'enfance et qui dégringole socialement à l'âge adulte. Pour lui, devoir vivre comme un prolétaire, c'est comme retourner à la source de ce qui constitue son humanité, et il est en mesure d'apporter au gens d'en bas le pouvoir de la parole libérateur, la capacité de mettre des mots sur ce qui pèse au quotidien. Mais combien de riches ont ce courage de déchoir pour espérer gagner plus collectivement ?
C’est incroyable comme je peux vraiment me reconnaître dans ce que tu dis. Merci pour cette vidéo ! J’ai tellement appris et pu y voir mes exemples... J’avais jamais compris ce malaise, ou tu te sens un peu des deux, et tu as réussi à mettre les mots dessus.
vous êtes mignonne ! J'aime bien vos jolies vidéos. Enfant, je venais d'une classe moyenne favorisée, mais je n'avais pas pu faire d'études. Puis après un mariage et un divorce, j'ai chu et suis descendue de classe sociale, avec trois enfants... pas de travail sup, et je me suis retrouvée vraiment plus bas. Toutefois, dans cette situation j'ai quand même tendu la main à une autre personne pour l'aider à se relever, à sortir de la rue, et de l'alcool, et d'autres choses de la misère, etc... Et cela l'a aidé. Un jour on est riche, un autre jour on est pauvre, etc... le tout est d'en faire quelque chose au niveau humain
Ton retour est vrmt appréciable car nuancé 😊 Qqch que je supporte pas c'est les discours sur RS hyper culpabilisants "qd on veut on peut" "je suis parti de rien, vous pouvez le faire aussi" etc alors que qd tu regardes leur parcours tu te rends comptes qu'ils ont des privilèges dont ils n'ont pas conscience de type avoir grandi dans le centre de Paris ou autre c'est insupportable 😂
Bonjour,
Je ne connaissais pas ce mot. Mais je rend compte que je suis aussi transfuge de classe.
Par contre moi j’y suis arriver par l’art.
En plus d’être d’une famille non imposable. ( entre autre ) j’ai comme toi un parcourt familial compliqué.
Des mon plus jeune âge je me suis réfugié dans l’art plastique et la poésie. Alors que ce n’était pas dans ma culture.
Comme toi j’ai su tard que le théâtre pouvais être accessible. Même le cinéma était pour nous un luxe.
Je crois que j’y suis arriver car les bibliothèques était gratuite est ayant peu de loisir. J’y aller et passer des heures entières. A essayé de comprendre une sorte d’impossible pour moi. A me créer un monde plus doux.
Ça m’a emmener au beaux art tout ça . Je voulais emmerder ma famille, qui voulait que je fasse des études car la fac c’est gratuit. ( alors que moi je voulais faire un métier manuelle, dans l’artisanat car cela me semblait être la seule choses accessible pour moi, ou j’aurai la garantis d’un salaire)
J’ai découvert qu’avant les beaux art. Il y avait des prepa et que j’étais une des rares à ne pas en avoir fait. (Comme toi je ne savais pas que ça exister ) J’ai mis longtemps à comprendre que j’avais fais des études dites « bourgeoises ». Et que mon parcours et très atypique.
Alala Esther! Trop bien cette vidéo, avec en plus un épisode vlog au milieu, le tout à la fois familier et nouveau!
Alors, je te suis depuis tes débuts sur YT et j'ai toujours trouvé beaucoup de similitudes dans nos vies et parcours, mais je n'ai jamais partagé mon expérience.
Je suis immigrée de première génération en France, de parents pas éduqués, à la recherche d'une vie meilleure. Mon enfance c'était pareil que toi! Exception faite pour les Témoins de Jehovahs. Pas de livres, la TV était le divertissement seul divertissement à la maison, pas d'achat de produits de marques (même de nourriture, c'était que tu 1er prix), surpoids, colo grace à la Mairie, sorties culturelles et découvertes seulement via l'école etc. Enfin bref, une enfance dans une famille pauvre. Mes parents parlaient mal français donc très vite j'ai dû gérer des choses administratives, écrire des lettres pour des institutions, même au Tribunal, à 10 ans ! Aujourd'hui ça a fait de moi une personne forte, organisée, qui ne se laisse pas faire et qui ose.
Mes parents m'ont toujours encouragé aux études, eux n'en ayant pas fait, c'était selon eux la seule façon pour moi de ne pas "finir comme eux" et avoir une vie meilleure. Alors j'ai étudié. J'avais de bonnes notes, j'étais obligée, dans toutes les matières. Etant peu cultivée, j'étais attirée par les sciences, le côté rationnel, j'étais à l'aise et curieuse. J'ai eu la chance dans mon lycée d'être encouragée par ma prof de math qui était bénévole dans une asso de vulgarisation scientifique qui proposait des petits stages/semaines thématiques pendant les vacances. J'ai pu alors découvrir la recherche, l'ENS, visiter des laboratoires, et j'ai décidée de devenir chercheuse en physique. Et pourtant j'étais plutôt dans la moyenne en terme de notes à ce moment là... J'ai appris l'importance des prépa alors que j'étais déjà en licence... Je disais que je ne voulais pas être ingénieure, mais en réalité je ne savais pas ce que c'était, et au final j'ai fini par faire un master d'ingénieur/recherche...
Dans deux semaines je soutiens mon doctorat et j'aurais fait le plus d'études que ce qu'il est possible de faire. Et contrairement à ce que je pensais enfant, le plus d'étude ne veut pas dire le plus haut dans la société ni le plus riche (bonjour les salaires académiques). J'ai rencontré peu de personnes issu d'un parcours universitaire en thèse, et encore moins de milieu social pauvre comme moi. Actuellement j'ai déjà changé de classe sociale et même si je ne pense pas finir dans les 10% plus riches en France, j'ai bon espoir de vivre confortablement ;)
Alors Esther, nos expériences sont si semblables que c'est un peu comme si je pouvais voir mon futur en regardant ton évolution. J'espère qu'il sera semblable, je t'aime et t'admire beaucoup et je te souhaite le meilleur. Tu gères.
Bisous
J'aimerai beaucoup que tu développes ce thème dans d'autres vidéos/podcasts. Principalement l'impact de ta maman sur ta psychologie : Je trouve que le fait d'aller frapper à autant de portes lorsque tu étais jeune (par exemple) davantage déterminant à l'égard de tes accomplissements d'entrepreneuse et ta position sociale actuelle que le simple fait d'avoir achever ton doctorat. Egalement, pourquoi pas un comparatif entre tes préjugés avant/après changement de classe (ceux que tu évoques rapidement sont très pertinents), comme une expérience "de l'autre côté du miroir" ;) Merci Esther 💙
j'adore l'idée! je plussoie l'envie de voir des vidéos sur ce thème!!!
Je te suis depuis le temps où tu faisais de la beauté, ton contenu me parle de plus en plus avec les années, je suis reconnaissante de t’avoir découvert ❤️
Salut Esther ! Cette vidéo était super intéressante, comme toujours ^^ Cette histoire de transfuge de classe m'a permis de mettre des mots sur quelque chose que je vis aussi, mais sur un plan un peu différent : je viens d'un milieu très rural et pour faire des études je suis partie à l'Université, en sciences, où j'ai surtout côtoyé des gens des classes populaires ou moyennes, mais qui ont vécu en ville, où j'ai aussi vécu pendant 10 ans. Et du coup je me sens souvent décalée car les clichés sont aussi très forts entre ces deux mondes, sans parler de la différence de culture, de façon de s'exprimer, ou d'accents, qui sont différents. C'est assez difficile à décrire, d'un côté je ressens un malaise, et d'un autre je sais que ces deux modes de vie m'ont apporté des connaissances complémentaires, et une certaine ouverture d'esprit.
Transfuge aussi mais avec culture populaire extrêmement riche et plein d'amour.
Merci aux professeurs de m'avoir montré d'autres choses qui m'ont passionnée et que j'ai continuées avec bonheur.
Mais parfois â côté de la plaque dans ma vie professionnelle, mais j'ai crée des voies sans complexes.
Dans la vie professionnelle on demande surtout d'être le plus rentable possible et maniable...
La culture, la plupart s'en contrefiche.
C’est marrant parce que quand je t’entends et que je compare avec ce que j’entends autour de moi, j’ai l’impression que les transfuges de classe réfutent tous ce discours de « quand on veut on peut ». Les gens qui prônent la méritocratie sont souvent des gens nés en classes aisées et qui y sont encore à l’âge adulte. Et qui d’ailleurs sont souvent enfants ou petits enfants de transfuges… c’est une impression assez étrange
oui c'est comme les gens qui disent "l'argent ne fait pas le bonheur", on n'a jamais entendu un pauvre le dire
Ça n'a rien d'étrange, c'est les thèses de base de la sociologie type Bourdieu : les riches exploitent globalement le reste de la population, ils ont besoin d'une justification pour accepter cette situation qui est moralement difficilement tenable. Donc ils se mettent à croire en la méritocratie parce qu'elle justifie cette exploitation : s'ils sont riches c'est parce qu'ils ont mieux travaillé que les autres, donc ils méritent d'avoir une vie plus confortable, et les autres méritent de travailler pour eux.
Je caricature sur la forme pour aller plus vite, évidemment.
Et je vais parti de la classe sup +
Bonjour Esther,
Je pense qu'on peut dire qu'en droit cela nous permet aussi de changer de classe. Personnellement j'ai eu beaucoup de problèmes à assumer mes études auprès des proches/voisins de ma famille. J'avais l'impression qu'on me faisait sentir que je ne faisais déjà plus partie de leur groupe. Ça m'a aussi pose problème à la Fac de droit (j'ai failli abandonner) parce que j'avais l'impression de ne pas être à ma place, de ne pas avoir le niveau. Au final j'ai tellement flippé que j'ai travaillé comme une folle et obtenu la meilleure moyenne. Si je n'ai pas arrêté c'est parce qu'une amie de ma mère m'a poussée à continuer. Je l'ai écoutée, elle, parce qu'elle avait fait des études de droit.
la trahison de classe, c'est un sentiment répandu et certains ne se privent pas de le faire remarquer, juste parce qu'ils se sentent mal à l'aise de n'avoir pas réussi eux-mêmes alors que nous n'avions pas plus de chance qu'eux, ça les renvoie à leur propre "échec" ou plutôt "non-réussite", c'est juste de la jalousie
Merci beaucoup, cette vidéo et tes explications sont incroyables je me reconnais beaucoup dans ton dialogue !!
Tellement intéressant !!! :) Mes grands parents ont émigrés en France (ouvrier) et aujourd'hui j'ai un niveau BAC+5 (pas par les sciences pour le coup, commerce international même si passage en Bac S 😉) . Ça change en effet du discours de méritocratie car on m'a toujours inculqué que oui il faut travailler dur mais qu'il y a bien un facteur "chance" qui entre en jeu a un moment pour changer de classe sociale. Et surtout comme tu le dis la capacité à la saisir a ce moment là 👌 sujet très intéressant, je me reconnais dans beaucoup de tes paroles !! Cela serait super si tu pouvais approfondir le sujet, peut être dans les " idées reçues" des classes sociales défavorisées qui font que peut etre ce sont des freins au transfuge de classe , selon ton expérience :)
Je pourrais t'écouter pendant des heures ! En tous cas tu es vraiment un modèle de réussite
Merci pour ce Partage Inspirant !!! Merci Esther de dire que c'est possible et que tu l'as fait ! Ça me donne de l'Énergie & de l'Espoir pour Continuer dans ma Voie de (future) Transfuge de Classe !
Merci pour cette vidéo Esther! C'est un sujet sur lequel je me questionne depuis quelques temps: je suis née en France mais mes parents ne le sont pas et j'ai été élevée par ma mère uniquement, famille non imposable tout ça tout ça et aujourd'hui je finis mon master d'astrophysique et je pars en thèse à l'ESO en Allemagne. Autant te dire que je me retrouve bcp dans ton parcours! Je me dis souvent que j'ai de la chance d'être née en France pcq ça m'a permis de pouvoir faire des études grâce aux aides du gouvernement. Et je dois avouer que la plupart du temps je ne sens pas la différence entre d'où je viens et d'où les autres étudiant.e.s autour de moi viennent. Mais parfois je vois bien qu'il y a un gap, notamment quand on parle de choses culturelles (combo classe sociale+différence ethnique). Ça fait drôle et je sens bien que je dois produire plus d'efforts pour être là où je suis, mais je vois bien aussi que je suis tombé sur les bonnes personnes aux bons moments!
Juste merci, je suis étudiant en troisième année de médecine, entouré de fils de médecins et de cadres. Mon père est ouvrier et ma mère n’a jamais pu travailler car elle est handicapée. La seule raison pour laquelle je peux me permettre d’étudier c’est la bourse du crous. Et je commence déjà à ressentir la plupart des sentiments que tu décris, parce que je sens qu’en devenant médecin (si j’y parviens), je vais passer de précaire à riche et ça m’effraie beaucoup je crois.
Je veux être en licence de philosophie option médecine ...
Ceci étant dit riche ou pauvre, une famille dysfonctionnelle est un boulet égalisateur
On est d'accord !
Ah ca...
C'est drôle, ce sont mes parents les transfuges de classe, ils ont pu faire "mieux" que leurs parents mais une génération plus tard, y'a toujours des choses qui ressurgissent. Par exemple on aurait eu largement les moyens mais avant d'être adulte, je n'étais jamais allée au restaurant, jamais allée en vacances à l'étranger, et plein d'autres trucs qui faisaient partie de ce que faisaient les gens de "notre" classe.
Merci Esther! Pour quelqu’un dans une situation très similaire, ça me parle beaucoup et me paraît très juste.
Super vidéo comme d'habitude. J'aime beaucoup ton authenticité, ta lucidité et ta nuance.
Ton histoire me rappelle le bouquin de Annie Ernaux "La Place" ou elle parle de son millieu d'origine (petits commerçants de milieu populaire a la fois dans un milieu ouvrier mais en profession indépendante).
Je suis d'accord avec toi que dans les sciences y a peut être moins de barrières que dans les lettres et les arts ou si t'as pas de capital culturel de base t'es très très désavantagé.
Merci 👍👍
Merci beaucoup, Esther, pour cette vidéo très complète et enrichissante !
En revanche, j’ai juste une légère nuance à "apporter" à ton propos que je ne remets absolument pas en question puisque c’est ton interprétation et ton expérience ! Je pense, dans mon cas, que les arts et les lettres peuvent contribuer à s’élever, et ce même si on n’y est pas fréquemment exposés durant l’enfance, par exemple grâce aux bibliothèques municipales, aux bibliothèques présentes dans les écoles élémentaires, aux CDI. On constate bien l’importance cruciale du rôle de l’éducation dans ces parcours. Je pense que c’est peut-être une question de sensibilité et de tempérament dans le cas des arts et de la littérature. (?)
Après, je te rejoins en partie sur l’exposition aux autres lieux culturels, bien qu’on retrouve une nouvelle fois l’importance du rôle de l’Ecole quant à celle-ci.
Encore merci pour cette vidéo, ainsi que pour la recommandation du film "Première année".
Si ça intéresse quelqu'un le documentaire " les bonnes conditions " sur arte est passionnant en ce qui concerne les reproductions sociales
Merci Esther pour ton travail🥰🥰
Merci je vais le regarder
J'ai regardé ce documentaire et c'est très intéressant. Et c'est dommage, mais c'est la pure réalité d'aujourd'hui. Je me rappelle encore quand j'étais en école d'ingénieurs, j'ai eu beaucoup de mal à synthétiser les cours alors que d'autres ont des facilités à restituer tous les modules en un bref délais. C'est une question d'éducation depuis leur enfance. Après l'école d'ingénieurs, leurs parents leur paye des formations à 40 000 euros pour un bac +6 leur permettant d'accéder à des postes de directeurs adjoints ou de grands responsables à la sortie d'école prestigieuses (ils savent comment rentabiliser). Ces parents sont toujours dans l'optique de reproduire les mêmes schémas de l'élite. Je suis transfuge de classe aujourd'hui et j'ai beaucoup de privilèges. Je peux vous confirmer parfois le mépris qu'on a envers les gens de notre classe antérieurs quand ils nous demandent de leur prêter de l'argent pour finir les fins du mois uniquement parce qu'ils savent que ton niveau de vie aujourd'hui est très élevé par rapport au leur.
Merci Esther pour cette vidéo sincère et vraie. Cela fait du bien d'entendre ce genre de témoignage où les choses sont dites clairement sans tourner autour du pot . Je m'y suis beaucoup reconnue et je partage nombreuses de tes réflexions.
J'ai bien ce terme "transfuge". Ça fait très serie faire fantastique et aussi on à l'impression que c durable alors que tout est impermanent dans un sens dans l'autre. Pour moi c'est srtt grâce au fait que tu as déconstruit ton éducation = croyances qui t'as permis d'évoluer car tu as mis en conscience t faiblesses ta vulnérabilité, et ca ta rendu plus forte au final. Pas bcp de gens déconstruise aussi tôt leur éducation car ils pensent que c trahir leur parent alors que pas du tout.,l education c comme la religion ça doit venir de l'intérieur, on doit accepter les règles, et lautodiscipline qu'on s'impose parce que c en' accord avec qui l'on est, notre personnalité .. 🙂
Moi aussi j'ai fait une thèse en sciences et ça a été la période où ma différence de classe sociale était la plus marquée. On m'a bien fait sentir que je ne m'habillais pas comme eux, que je n'étais pas aussi riche qu'eux (par exemple, j'ai du me battre pour avoir mon permis et ma voiture), que je n'avais pas fait du sport étant petite, ect...les première questions qu'on m'a posée en début de thèse étaient: qui sont tes parents et que font-ils ? Quel sport as tu fais ? Et comme toi, je n'avais pas conscience de certaines possibilités. Je n'avais pas les clés pour savoir à quoi j'avais droit ou non dans le monde du travail, où à dire stop (parce que je n'avais pas eu d'exemple). Mais ce n'est pas grave, j'ai appris et je transmettrai à mes enfants (si j'en ai haha) ce que j'ai appris :)
Merci pour cette vidéo qui me parle beaucoup.
Mon partenaire principal venant d une classe sociale supérieure.
J'ai vie aussi un écart sociale lors des repas chez la belle famille.
Du coup côtoient des gens des " 2 monde "
Je tenais à ajouter un truc un peu navif mais tellement vrai : "il y a des cons partout ".
Vidéo hyper intéressante !! J'adore ces face cam à l'ancienne ;)
De mon côté je viens d'une famille légèrement plus aisée que la tienne, mais assez similaire sur le manque culturel car campagnarde. Néanmoins j'ai des parents qui ont toujours eu la logique "d'élever" littéralement leurs enfants, ils ont toujours voulu qu'on fasse des études supérieures pour qu'on ne galère pas comme eux. Donc en gros ils nous ont poussées et encouragées, mais sans pouvoir nous conseiller, ou savoir quelles filières / écoles étaient bien ou moins bien.
Maintenant je suis dans la classe française aisée, mais je me retrouve à nouveau entre deux : ma famille modeste, et ma belle famille (celle de mon mari) qui est ultra aisée (ma belle soeur DG d'une boite cotée en bourse touche un salaire net de plus 1 demi million par an). Il nous faut (mon mari et moi) jongler entre les vacances au camping mobil home, et les vacances en villa avec domestiques au Cap Ferret. Je ne me sens à l'aise dans aucune des situations, mais j'essaye de piocher ce qui me semble juste.
Venir d’ailleurs, venir de loins, avoir diversifié ses expériences de vie… ça ne mets pas le culs entre deux chaises (à mon avis), ça ouvre les yeux (et on ne peux plus les refermer pour se sentir bien a l’aise dans nos bons vieux préjugés).
J’ai fais une capture ecran de votre commentaire tellement il résonne fort en moi!
Tu as évoqué le handicap, oui j'ai fait des études mais j'ai changé de métier a 42 ans, moins qualifié et a 70% pour coller a mes nouvelles capacités. Je cultive l'amitié et de cela je suis très riche!
C'est très pertinent tout ce que tu dis. Je souligne d'ailleurs que dans le film Première année, le frère ainé du fils de médecin verbalise que "oui tu as ces facilitées parce que tu as les codes".
Et autre chose, par rapport aux noirs des USA et de France, il y a aussi des noirs de France qui sont issus de l'esclavage comme ceux des USA, c'est la communauté antillaise.
J'adore ce que tu fais de ce que tu rencontres dans ta vie, je ne sais pas si c'est clair ! En tout cas c'est hyper inspirant, un énorme merci
J’ai découvert les prépas et le grade de docteur tardivement aussi 😉
Mes parents sont transfuges de classe car ils ont réussi financièrement mais ils avaient un décalage au niveau culturel et codes.
Bonjour. Je suis dans le même cas que toi, issue d une famille non imposable ;-) (d ailleurs au passage, 50 % de la population française ne paie pas d impôts). J'ai le même parcours que toi.
J'ai aussi fait de grandes études et fait partie aujourd'hui des 10% les plus riches en France. Pour réagir à quelques éléments de ta vidéo :
-Je pense qu'il est tout à fait possible de gravir les échelons via les lettres/sciences humaines/droit que dans les sciences exactes (je pense qu il s agit d un biais lié à ton expérience scientifique) : car il y a beaucoup de savoirs non scientifiques qui s apprennent pendant les études et qui ne dépendent pas uniquement de ton milieu personnel. (C est d ailleurs mon cas)
- J'ai fait une classe prépa où on m'a dit plusieurs fois ouvertement que je n étais pas a ma place... C'était extrêmement violent, et c était la première fois que je me suis prise la différence de classe sociale dans la tronche.. Je te rejoins tout a fait sur l apprentissage des codes de la nouvelle classe. Il a fallu que je passe par là pour me sentir à l aise. J'avais beau avoir lu Bourdieu (en terminale pour mon bac) , quand tu le vis en vrai, c est autre chose !
- J'ai moi aussi ce sentiment d appartenir aux deux classes, avec ce sentiment ambivalent de ne jamais être assez, ou d être trop... C'est effectivement très intéressant d un point de vue politique : cela permet de comprendre les points de vue de tous, qui pourraient paraître irreconciables de prime abord.
Merci pour cette vidéo assez originale (jamais vue ailleurs!)
Tout le monde paye des impôts, cette impôt s'appelle la TVA et c'est l'impôt le plus inégalitaire puisque le taux est le même pour les pauvres comme pour les nantis.
@@brabiya tout a fait ! Je faisais référence a l impot sur le revenu (comme Esther dans sa vidéo). Il y a aussi plein d autres impôts qui ne dépendent pas directement du niveau de revenu (ex : TIPP quand on achète de l essence par exemple...)
A l'époque où j'étais au collège et qu'on nous parlait d'orientation, PERSONNE NE NOUS A MEME MENTIONNE L'EXISTENCE DES CLASSES PREPAS !
Pareil.... j'étais une très bonne élève, personne ne m'en a parlé, j'ai appris leur existence en terminale... quand c'était déjà trop tard pour m'y préparer ou pour choisir d'y aller. Je ne le regrette pas car une de mes amies a eu une très mauvaise expérience mais peut-être que j'aurais voulu tenter à l'époque, si j'avais été au courant. J'ai choisi la voie littéraire avec 0 bagages, je suis en M2 j'ai l'impression que l'école ne m'a rien appris sur la réalité du terrain. On verra ce que ça donnera.
J’irai même plus loin : on ne nous en a même pas parlé au lycée ! On nous a rapidement (loins de dix minutes) présente les licences et basta. Je suis la première (et seule) de ma famille proche a avoir eu un bac général et même à avoir fait des études supérieures donc comment dire que j’ai tout choisi au pif... et concernant les conseillers d’orientation, c’est une immense blague. Je l’ai vue deux fois, elle m’a imprimé la brochure de l’université et c’est tout 🤷♀️
J’ai eu mon bac mention très bien donc très bonne élève, mais ça n’a rien changé 🤷♀️
@@Mzelledu49 j’ai quasiment la même histoire, je m’y reconnais totalement !
@@amelineg.9314 Tout pareil, première de ma famille a faire des études dans le général, et je pense que je resterais la seule. Mention TB au bac, aucune idée de comment "utiliser" mes facilités, j'aime bien les études mais je ne sais pas où aller. J'ai choisi d'aller en Lettres (alors que j'aurais bien aimé tenter prépa si j'en avais entendu parler), je réussis bien à la fac mais personne ne m'a guidé. Est-ce que j'aurais du tenter des écoles ? Lesquelles ? Est-ce que ça vaut vraiment le coup de se donner à fond quand on sait que le réseau est essentiel dans les milieux littéraires ? On nous fait croire qu'enchaîner les 18/20 c'est la clé du succès si on s'en donne les moyens, mais je sais maintenant que c'est faux. On s'en fiche complètement de ta mention au bac ou si tu as bac+5, on regarde ton école (souvent hors de prix) et ta "personnalité", le nouveau truc des recruteurs (donc tes loisirs, ce que tu as fait sur ton temps libre, tes passions, ton sport, etc. Sauf que ça... c'est souvent associé au niveau de richesse. Entre dire que j'ai fait 10 ans de piano et que j'adore regarder des séries Netflix... on a différents préjugés.)
@@Mzelledu49 mais oui tu as totalement raison ! Combien de fois j’ai entendu le fameux « parlez nous de vous » ... raconter que j’élevais ma sœur qui venait de naître alors que j’avais seulement douze ans, que je n’avais pas le temps d’avoir d’amis, de sortir ou même d’avoir des loisirs dans mon adolescence, et mes problèmes de santé actuels, ce n’est clairement pas ce qu’ils ont envie d’entendre... donc je sors des phrases bateau du style « le cinéma et les séries » 🤷♀️
Quand on me demande « mais qu’est-ce que tu aimes, qu’est-ce qui t’intéresse » je ne sais toujours pas quoi répondre ... des fois j’ai l’impression d’être vide et de ne pas avoir de personnalité 😥 de quoi complexer encore plus 😅
En tous cas, merci d’avoir souligné ce point là !
il ya un déterminisme social qui fait que ton environnement te facilite l'accès à certaines opportunités,super vidéo!!
Merci d’avoir fait cette vidéo c’est un sujet qui me questionne énormément
Ça se fait aussi par les voies littéraires, et pas spécialement parce qu'on naît dedans 🙂 Mon parcours est assez proche du tiens mais après mon bac S je suis partie en fac de lettres. La prépa, j'ai su après aussi ce que c'était...
Tu connais peut-être Édouard Louis ? C'est un écrivain dont les œuvres tournent beaucoup autour de ce sujet, qui évoque beaucoup son enfance et la trajectoire qu'il a opérée pour sortir de là par l'école et les lettres, le théâtre surtout 🙂 Ça peut sûrement t'intéresser, ainsi que ta communauté. En tout cas merci pour ces réflexions que tu partages 🙏
L'excellent "Retour à Reims" de Didier Eribon est formidable sur le déterminisme social, je l'ai Edouard Louis juste après, les deux se complètent
@@legrandclarisse4592 Sur le déterminisme social, autant se baser sur la source d'Éribon puisqu'il n'en a qu'une seule... Ce sera Bourdieu, et non Eribon, qui n'apporte pas grand chose en dehors de la paraphrase 😉
Mais justement le témoignage d'Esther (comme d'autres) démontre qu'on peut dépasser le déterminisme social, et franchement ça fait du bien 🙂
Hello Esther sujet super intéressant, j'ai pas encore fini la vidéo mais ce que tu mentionnes sur ta sensation que "l'ascension" sociale est plus facile par le biais des sciences c'est aussi quelque choses que j'ai ressenti. Par exemple en fac de psycho, il y a avait beaucoup plus de mixité sociale que dans la filière littéraire que j'ai fait à un moment. Je trouvais ça même hyper frappant. Je suis issue d'une classe moyenne et je trouvais mon bagage culturel peu développé en filière littéraire comparé aux autres. (Enfin j'avais de la culture mais pas la même quoi 😂)
Tant de bienveillance ❤️ Merci Esther
histoire similaire quant à l'origine sociale sauf avec une mère très différente de la tienne...j'ai évolué de façon complètement atypique et autodidacte, pas via les études, j'utilise pour ma part le mot "transclasse" que je ne connais que depuis quelques années (j'ai 57 ans), connais-tu l'expression "déterminisme social" ? C'est exactement ce que tu décris, selon le milieu d'où l'on vient nous n'avons pas le même bagage, c'est super bien expliqué dans le livre de Didier Eribon "Retour à Reims" ainsi que dans celui d'Edouard Louis "En finir avec Eddy Bellegueule". Le mérite joue un petit rôle mais le déterminisme social a un rôle majeur. Les transclasses étant des exceptions, je ne supporte pas qu'on en instrumentalise certains pour justifier la non-réussite des personnes de la classe populaire.
Très vrai sur ce que tu dis sur les classes prépa. J'ai été reçue en classe prépa aux écoles de commerce, malgré que je sois issue de la classe moyenne (famille monoparentale, mère fonctionnaire). Et j'avais postulé aux classes prépa parce que ma meilleure amie de l'époque l'avait fait (famille où tout le monde a fait prépa ahah). J'étais l'un des deux seuls étudiants boursiers CROUS de la classe. Première stigmatisation. Et puis je me suis retrouvée avec d'autres jeunes dont effectivement, les parents avaient également fait prépa, ou alors avaient de très bonnes situations. Et ils étaient dans cette reproduction de schéma. Je me suis sentie totalement à part, presque ostracisée. D'ailleurs, sans surprise, les deux boursiers (dont moi) ont quitté la prépa après un mois. Je suis allée m'inscrire à la fac, où je me suis sentie bien plus "à ma place", c'est terrible comme constat. Par contre j'ai réussi à faire une Business School derrière, pour compléter mon cursus universitaire français, mais à l'étranger, dans un pays où l'égalité des chances est une valeur très forte (Scandinavie).
Je suis jeune encore mais je ressens déjà un peu ça dans le sens ou ma famille n’a pas passé le bac contrairement à moi et c’est déjà un petit décalage que je ressens
Tellement intéressant! J’ai adorer cette vidéo
Quelle métier fait-tu ? ☺️
Personnellement je ne parlais pas francais à 9 ans, ai vécu en HLM, j'ai choisi ma voie sans rien y connaître, mais avec une volonté d'enfer que les études me permettront de m'en sortir. La culture et la "pression" des parents ont aidé à pousuivre ces études.
Les classes ça met dans des cases donc des inégalités... Rien n'est figé à nous de créer notre vie pour qu'elle soit comme on le souhaite.
C'est aussi mon cas, je me retrouve beaucoup dans ta vidéo. Ma famille était assez modeste (sans être pauvre non plus, plutôt moyenne basse), on avait une maison mais on mangeait surtout des pâtes et du pain comme repas. J'ai aussi le même parcours puisque j'ai fait une école d'ingé et je suis maintenant en doctorat en sciences des matériaux. C'est vrai que ça fait bizarre. Avec mon frère on est allé en prépa, mais surtout parce que mes cousins y sont allés, alors ma mère savait que c'était important, ça rejoins pas mal ce que tu dis. Bref merci pour ce partage Esther j'adore chaque vidéo que tu publies ❤💕
Oh je sors de prépa et je suis actuellement en études dans les sciences des matériaux 😮 serais indiscret de savoir sur quels types de matériaux travailles tu 😅 ? Si tu travailles plus sur de la recherche ou dans une entreprise…
@@SophieFerrer Salut! Je travaille sur les polymeres fluorés, et leur application dans le domaine médical 😊 Je suis en recherche publique actuellement, je ne sais pas si je continuerai dans cette voie plus tard
Bonjour Esther,
Vidéo encore très intéressante. Beaucoup de choses que tu évoques font un peu écho au livre de Bourdieu, Les Héritiers, Les étudiants et la culture. Il cite beaucoup de discriminations par la culture (visite du théâtre, musées...avec la famille) , ce qui corrobore avec ton idée que l'ascension sociale par la voie littéraire est sans doute plus difficile. Après ce livre est assez pessimiste, peut-être parce qu'il a été écrit en 1964. Depuis, les sciences ont pris une part plus importante et ont contribué au progrès. Et puis avec l'accessibilité d'Internet, le savoir devient moins important que les esprits bien construits.
Mon père est ouvrier et ma mère a à peine son diplôme de primaire et a fait des ménages un certain temps et puis plus rien (dépression, alcoolisme et j'en passe). C'est sûr que c'est lié à ma difficulté à me faire une place dans la vie. Et j'ai eu si peu de modèles pour me montrer des chemins que je pourrais prendre que j'ai toujours été un peu paumée. Finalement, là où j'ai trouvé le plus de modèles, c'est con, mais c'est sur RUclips (toi-même Esther par exemple, t'es un super modèle à mes yeux). C'est pas pour rien que je me suis lancée dans la vidéo aussi. (Même si clairement, ma chaîne ne décolle toujours pas et que c'est un peu désespérant ! )
Et je me rends compte tout à coup, que les gens que je suis sur RUclips ou autre, sont souvent des gens qui viennent d'une classe sociale précaire ou moyenne et qui ont finalement réussi à atteindre une classe plus aisée. J'imagine que c'est parce qu'ils et elles sont plus visibles que je suis tombé dessus et que je les suis. J'imagine aussi que c'est justement parce qu'on vient de classes qui se ressemblent que je m'attache à leurs personnalités.
Salut ! Je me permets de commenter ici parce que je trouve ça complètement fou. J'ai découvert une vidéo de ta chaîne il y a peu de temps (sur l'anxiété sociale, j'ai pas pris le temps de commenter mais je l'ai trouvé très cool, je vais remédier à ça 😊). Et là, je fais une recherche sur cette histoire de changement de classe qui me cause aussi des difficultés, je regarde, les commentaires, et là, je vois le tien, qui m'interpelle un peu plus que les autres et une petite photo qui me dit quelque chose. Bingo, c'est bien toi 😅 Je te connais encore très peu mais que ce soit dans ta vidéo ou dans ce commentaire, je vois qu'on a pas mal de points communs. Je trouve la situation tellement improbable que je ne pouvais pas pas te répondre, même un an après ^^
Pour le contenu de ton commentaire maintenant, j'ai aussi trouvé mes modèles sur youtube, et comme toi, je remarque que toutes ces personnes que je ne vois pas autour de moi me ressemblent sur youtube ou m'inspirent. Mais ces personnes sont souvent assez difficiles à trouver. Quand je fais mes recherches, je suis obligée de mettre des filtres sélectifs pour tomber sur des vidéos un peu moins populaires mais où les personnalités me correspondent bien mieux, et c'est comme ça que je suis tombée sur la tienne (anxiété sociale + vidéo de moins d'un mois).
Je ne sais même pas où je veux en venir avec mon grand pavé mais sache que ta vidéo m'as suffisamment impactée pour que je te repères dans les commentaires !
@@amandinex Waw ! C’est fou cette coïncidence ! 😄 ça fait plaisir de lire ce commentaire ! Comme quoi, c’est pas forcément les gens les plus "populaires" en qui on se reconnaît le plus (même si ça peut arriver aussi bien sûr).
Et c’est intéressant d’apprendre comment tu as découvert ma chaîne tien !
Et ça fait drôle de me relire un an après 😊 Et de penser toujours pareil mais d’avoir envie d’ajouter mille choses à ce commentaire 😆
T’es la bienvenue sur ma chaîne en tout cas, je parlerai certainement encore et encore des difficultés sociales vu que ma vie et donc ma chaîne tournent entre autre autour de ça 😅
Mais désolée pour toi que le sujet (de l’anxiété sociale du coup) te parle parce que c’est jamais gai d’y être concerné !
C'était super intéressant ! Merci pour cette vidéo ❤️ ! (et c'était cool de revoir les filles ! Une petite piqûre de rappel que c'était bien réel cette immersion xD)
Super intéressant comme sujet, j'ai jamais pensé à ce genre de choses... Thanks :D !
Ça fait du bien d'entendre ce point de vue :)
Et en effet, dès qu'on généralise ("les riches ceci", "les pauvres cela", "les femmes", "les hommes", "les blancs", "les homosexuel.le.s" etc) ça ne peut rien amener de très fin derrière comme analyse 😅
Merci pour cette vidéo !
J’ai également changé de classe via la science. Personnellement je suis entrée dans les études d’ingénieur grâce aux prepa intégré qui font moins "peur". Au travail j’ai toujours le sentiment de venir d’un autre monde, l’impression que les riches de naissance n’ont pas les pieds sur terre. Mais quand je retrouve ma famille je me sens dans un autre monde aussi car culturellement j’ai plutôt les centres d'intérêt de ma classe sociale d’aujourd'hui. Bref c’est une chance mais on ne se sent a sa place plus nul part...
La culture n'est pas si répandu chez les ingénieurs, parfois de vrais beaufs...
@@magyougamM.0 en effet ce n'est pas forcément la culture au sens "noble" dont je parle, mais en gros les émissions télé que je ne regarde pas etc. le côté bobo/ écolo... la culture au sens large ;) les sujets de conversations ne sont pas forcément les mêmes, et je ne dit pas d'ailleurs que les uns sont meilleurs que les autres. mais à passer la majorité du temps avec un groupe social assez fermé forcément on deviens différent du groupe de départ (surtout que je suis partie assez loin géographiquement, en plus bien cliché je suis en région parisienne aujourd'hui). cela a créé une distance. après il y a des choses qui rassemble aussi (chez moi les jeux de société sont un gros point commun on aime que ce soit dans ma famille ou mes amis d'ici) !
@@celeberyn Je comprends mieux
Je suis ingénieur, issu d'un milieu social de classe moyenne ++ voire classe sup (mais sans rentrer dans la petite bourgeoisie), donc j'évolue globalement dans un milieu de classe sup. Mais je côtoie énormément le monde ouvrier dans mon travail, et j'ai pas mal d'amis qui sont issu de ce milieu là. Du coup j'ai un peu comme toi une vie entre deux mondes.
Ma conclusion : il y a des connards partout, mais plus parmi les riches, surtout dans le milieu ultra compétitif des boites privées.
Sympa comme vidéo, la classe sociale c’est pas quelque chose qui me préoccupe plus que ça, l’important pour moi c’est pas d’où l’on vient, mais où l’on vas et où on veut aller, l’important c’est le parcours qui nous enrichit toute notre vie, pour moi c’est une question d’attitude et de mentalité. Dès le collège on me traitait de bourgeoise, je le prenais mal, et c’est en grandissant que j’ai compris certaines choses mais l’important pour moi c’est d’être fidèle à moi même, pas de me définir dans la société, simplement de vivre comme je l’entend, et de ne rien prendre pour acquis, demain je peux avoir énormément de moyens et ensuite tout perdre. Pour moi l’argent c’est comme de la neige c’est beau et blanc, c’est rare mais sa fond trop vite. Bref je sais si je me suis bien exprimée en gros je me place nulle part, je ne pense pas que cela soit important voilà.
C est quelle classe sociale d être coche ? Faut il un permis calèche ?
J'ai justement fait un tour sur ta chaîne avant hier pcq je me disais que ça faisait longtemps que je t'avais plus vu dans mon fil d'actu 😁
Hello, tout ceci est très intéressant. Une question : si demain tu ne paies plus d'impôts, cela fera-t-il de toi une transfuge dans l'autre sens ? La notion de riche/pauvre me dérange un peu. Il faudrait peut-être introduire celle de l'équilibre personnel voire du bonheur. Ce n'est pas l'argent qui l'achète. Dans ma famille plusieurs personnes se sont suicidées. Des jeunes femmes brillantes et très à l'aise financièrement, haut niveau d'études. Parfois je me dis que leur intelligence supérieure leur a ouvert les yeux sur un monde dont elles ne voulaient pas. Car avant d'être un.e transfuge, on est juste soi.
@Evelyne Morgand Très heureuse pour vous Evelyne 🙏
oui le transfuge de classe marche dans les deux sens, on peut évoluer et on peut aussi redescendre
C'est sûr, mais être pauvre au milieu d'un entourage riche toute ta vie, en te privant de vacances , vêtements à la mode, voyage, sorties c'est très frustrant et provoque des souffrances. Quand on a pas d'argent on en souffre mais quand on en a il n'a plus aucune importance. Finalement on est des caméléons et on se fond dans la masse car on acquiert les codes de notre nouvelle classe sociale , mais même si on atteint les meilleures salaires, au fonds de nous on reste le petit garçon ou petite fille qui vivait dans un quartier populaire et se tapait une heure et demi de bus pour rejoindre son école. L'étudiant qui faisait des petits boulots et refusait toutes les sorties par manque de moyens. Aujourd'hui je gagne et dépense 20 fois plus par mois que ce que je dépensais quand j'étais étudiante, mais cette marque là, rien ne l'efface. L'argent ne fait pas le bonheur. Mais on ne peut pas être heureux sans un minimum d'argent pour vivre décemment
Attention à ne pas dépolitiser les choses : il y a des riches malheureux, et des pauvres parfaitement satisfaits. La notion riche/pauvre n'a rien à voir avec le bonheur.
D'ailleurs le niveau d'étude non plus n'est pas directement corrélé avec le niveau social, c'est un facteur parmi d'autres. J'ai une amie qui est en thèse de sociologie, c'est du bac+7 ou 8, mais clairement ça ne va pas la rendre riche (les salaires des doctorants dans le public ne sont pas très élevés).
Donc oui l'argent n'achète pas le bonheur, par contre il achète la sécurité, la culture, le pouvoir et l'attractivité. C'est là que réside les différences entre les classes sociales.
@@MrThoss1 pauvres parfaitement satisfaits... Tu me définis ce qu'est la pauvreté alors??? Tu n'as pas connu la pauvreté pour penser que l'argent ne fait pas le bonheur.
Salut cousine transfuge. Pour ma part je suis né de deux parents ingénieurs des grandes écoles. J'ai eu une enfance riche, j'avais absolument tout ce que je voulais et il y avait 200 euros par assiette à Noël.
Petit les discussions qui tournaient à mon sujet c'était "Il ferait un excellent chirurgien, Directeur de banque, expert financier etc..."
Bac S option maths mention, pas de mention.
Première année de biologie ratée
Licence de lettres obtenue au rattrapage, master de lettres que je n'ai pas eu ayant réussi à m'en faire virer. Non vous ne pouvez pas avoir acces à un master avec une licence obtenue au rattrapage, sauf si vos oarents soudoient quelqu'un.
Ma famille m'évite, on ne se parle plus et je vis avec le smic quand j'arrive à décrocher un contrat.
Je suis un pauvre, mais très maniéré à cause de mon éducation stricte, enfant polyglotte (que je reste adulte). On peut avoir l'impression que le riche qui devient pauvre n'a pas appris à se battre etc... Et c'est vrai ! Mais j'ai d'autres avantages comme la dignité. Je vois beaucoup de gens fréquenter des personnes dites toxiques, et elles ont un mal fou à se dire "Ils ne me méritent pas". Vous riez ? Pourtant c'est vous qui avez pleuré il y a X mois parce que Y humain vous a blessé, tout ça parce que vous n'aviez pas eu le courage d'affirmer que vous aviez de la valeur.. Haha, si pitoyable! 😂
Croyez-le ou non, la fierté du petit gosse de riche est une force.
Les pauvres ne manquent pas de fierté, ils voient la valeur d'autrui peut être plus que les riches (à mon sens). Généralement, on se sert plus les coudes entre pauvres qu'entre riches, et quand je parle de serrage de coude, je parle du concret, du quotidien... Mais tant mieux pour vous d'avoir de la fierté, j'imagine ?
Juste pour préciser. La classe moyenne a tout de même un capital financier pas négligeable (genre pro de fac, kiné) et c’est même pas le haut de cette classe. Évidemment ce n’est rien à côté de la classe haute. Dans le cas d’Esther on parle de classe ouvrière, Bourdieu l’explique très bien et énormément d’études de sociologie aborde cela :)
Darah (chaîne du même nom) a également fait une vidéo sur les transfuges de classe, si ça peut vous intéresser.
Je ne connaissais pas ce terme mais je me reconnais tout à fait dans la définition. Grands-parents et parents issus d'un milieu ouvrier. Grands-parents ne sachant ni lire ni écrire, parents n'ayant pas fait d'études et moi avec un DEA (bac +5) de linguistique. Quasiment la même chose pour la famille de mon conjoint et lui est cadre sup. On voit clairement que notre fils a une vie bien différente que celle que nous avons eu étant enfant .
Je sais pas si "quand on veut on peut" mais je me suis rendue compte que je voulais pas XD J'ai grandit en hlm aussi, comme beaucoup de gens, j'ai été longtemps une première de classe, j'ai validé un bac +3, puis finalement l'emploi que j'ai occupé le plus longtemps était femme de ménage. J'arrive pas à m'imaginer dans un autre travail concrètement ┐(´ー｀)┌ J'ai aucune ambition en fait, et je ne fantasme pas sur les riches, il y a des ingénieurs dans ma belle famille et j'ai l'impression qu'ils vivent l'enfer, que leur vie est une traversée du désert sans fin, qu'ils ont souffert dans leurs études pour obtenir un emploi dans lequel ils souffrent, font des horaires de dingues et ont d'un point de vue matériel la même vie que moi sauf que pour chaque objet ils ont l'équivalent plus cher, un frigo plus cher, une brosse à dents plus chère ... sans que ça ne leur apporte la moindre amélioration par rapport aux fournitures basiques que j'utilise
Alors moi j'ai immigré en Amérique du nord avec "rien". Juste l'argent que j'avais économisé sur plein d'années. (Plein de petits boulots + des tonnes de stages vs tous les gens que je connaissais !!) Je suis passée high earner en quelques années et pourtant, je passe ma vie à économiser car tout est très cher ici, surtout les études universitaires pour les enfants ;) Mes parents n'ont fait aucune étude, ma mère ne travaillait pas. Et j'ai fait un Bac L + un Master 2 en marketing (section lettres et langues) ;) Mais pour le coup je trouve ça très très cool de changer de classe tout en gardant les "valeurs" qu'on nous a inculquées. Ma famille est plutôt du genre à économiser SAUF mes parents. Ah et mes deux parents sont très très toxiques aussi... (narc parents si tu connais ce sujet, je pense que oui) Je ne suis plus non plus en contact avec eux ! (J'ai l'impression que c'est une constante d'après les commentaires !) Et quand tu parles du fait que tu es caméléon, ça me rappelle un job de prof que j'avais eu à Acadomia avec la nana chargée de me placer dans des familles qui me disait "vous, vous passerez nickel dans les quartiers riches !" J'avais donc eu toutes les familles du 16ème et de Neuilly ! Moi qui viens d'un quartier ultra pop de Paris et qui n'ait JAMAIS fréquenté de gens riches. Je me rappelle avoir eu des parents qui me demandaient si j'avais fait une école de commerce parce que "la fac, c'est un peu de la merde quand même et on a déjà dit non à une nana qui étudiait le cinéma parce que ça va bien 2 min". Au-secours !
Etre caméléon est une bonne chose dans le monde d'aujourd'hui où le cynisme est partout... avec la chance
Esther avez vous lu Bourdieu ? Vous parlez en fait de la notion de capital culturel… J qimerqi travailler avec vous sur une analyse marxiste du coaching..
Très intéressant ton parcours. Je kiffe tes boucles d'oreilles
Concernant les classes prépas, de nous jours elles sont très largement biaisées par les acquis familiaux, pas uniquement dans le choix mais aussi dans la méthode d'acquisition.
Je me reconnais totalement dans le témoignage pour tout ce qui est avant étant donné que je ne suis aps bourgeoise pour l'instant mais la vie de famille modeste je me reconnais totalement.
De toute manière il est de plus en plus compliqué je trouve de tenir un point de vue qui rend compte de la complexité des choses et qui ne soit pas noir ou blanc
Les études scientifiques permettent mieux le changement de classe simplement parce que cela donne accès à de nombreux métiers qui ont des demandes. La loi de l'offre et de la demande est la première raison des prix.
Les études littéraires ne mènent pas à des métiers ou il y a beaucoup de demandes, plutôt où il y a une abondance d'offres. Dans ces conditions, le réseau devient le facteur principal de réussite
je suis pliée : je vais avoir plein de trucs à dire et a réfléchir après cette vidéo mais je viens de bugger sur "accoudoir de tête" 🤣🤣 merci pour le fou rire Etsher, merci pour ton naturel !
Mes parents ont des C.A.P. … ils n’ont jamais suivi mes études et ne m’ont jamais accompagné ni motivé… ils me faisaient confiance. Aucun nez dans mes etudes… du coup j’ai fait un bts compta par defaut. J’ai 34 ans et j’adorerais être prof des écoles… mais beaucoup de choses compliquées maintenant !!…
Pas forcément, ma mère a fait sa formation d'aide-soignante (1 an) à plus de 30 ans et en étant mère de jumeaux
Je pense justement que votre bagage serait un atout pour être professeur des écoles (par rapport à la maturité due à l'âge par exemple)
Fait un deau et ensuite une licence par correspondance en sciences de l'éducation si ça t'intéresse
Ben moi j'ai fait l'inverse. Je suis passer de la classe sociale qui paie l'impôt de sur la fortune la classe sociale qui touche le rsa, les apl ou le chômage. Hélas!
Moi ma mère étant ouvrière m’a toujours aussi poussé pour faire des études et là je vais faire des études de commerce ne jamais baisser les bras
C'est très enrichissant ce partage d'expérience 😊
Pour info quand on gagne plus de 5k par mois après impôts on est dans le top 1%...
Merci de partager ça avec nous.
Excellente vidéo, je ressens la même chose
J'adore merci pour le témoignage
"les pré-requis" pour la maternelle et l'élémentaire.. Et ça s'arrête jamais ^^
Le 9ème décile de revenus disponibles doit démarrer actuellement vers les 64 000 euros nets annuels par ménage selon l'INSEE, donc ça fait une très bonne augmentation, effectivement.
Après en fonction de l'age de départ de la capitalisation et de la région cela ne suffira pas forcement à combler le passif de patrimoine de quelqu'un qui aurait commencé à épargner 25 à 50% de ses revenus dès ses premiers jobs payés convenablement. Surtout vu le prix bien délirant du m² en RP et dans les grandes métropoles...
Reste le m'hérite pour les chanceux.
Il est vrai que le patrimoine immobilier est d'une injustice crasse...
Reste la culture surtout !
@@julie3154 la culture ne paie pas les factures.
@@tonystarch4487 ah bon ? Bien sur que si vous croyez qu'on devient ingénieur sans faire travailler son cerveau.... Lire, apprendre un instrument, bref tous les apprentissages culturels forgent le cerveau et permettent d'être plus dégourdi et de mieux comprendre le monde et ses enjeux. Cela permet aussi d'etre plus tolérant face à la frustration et d'être persévérant. Et c'est bien tout ça qui paie les factures.
@@julie3154 effectivement si on veux être riche il faut être ingénieux, curieux et comprendre comment le monde marche.. j'ai jamais vu de riche qui ne s'intéresse a rien (a part peut être les fils de.. mais ils sont malheureux et finissent dans la drogue ou se suicide..)
Super intéressant j’ai envie de demander à mon père comment lui est passé d’un monde à l’autre 🤔 ! 💯
Bourdieu, toujours vivant...
Video postée y a 27 secondes lol 😂 Je mets juste un comm et un like pour l'algo RUclips
c'est purement de la sociologie c'est très interessant, mais je voiulais savoir tu es ce que l'on appelle "une nouvelle riche"? Ou péjorativement "arrivistes"?