Les années croisée des chemins: Ricciarelli, la jeune Ricciarelli disposait d'un matériau vocal de toute beauté, avec un timbre reconnaissable entre mille, un phrasé magnifique, une intelligence du chant, ce frémissement dans la voix qui n'était pas encore un vibrato hors de contrôle, et qui donnait à ses interprétations une qualité émotionnelle hors de pair Sans parler de la beauté de la femme et de l'actrice..Cela nous a valu des Donizetti, des Rossini (Semiramis, Tancredi) des Verdi (sa Luisa Miller!), magnifiques. Et puis elle a fait des choix qui ont ont causé de grands dommages dans sa voix et dans la réception de ses prestations: je me souviens de sifflets cruels mais pas totalement injustifiés dans Un ballo en maschera, et il y a eu les sifflets pour Aida à Londres, jusqu' la triste Luisa Miller de 1989 à la Scala où elle a dû abandonner... Et Karajan qui lui a fait enregistrer Turandot! Cette soirée à Strasbourg avait été encensée dans Opéra International (je crois que Domingo était là) et effectivement Katia, à cette époque, tient le rôle, dans une version de concert, de surcroît. Mais quand on pense à la suite, et notamment aux dernières années où elle s'est commise dans des shows télévisés, indignes d'elle et de son talent, on ne peut qu'avoir le coeur serré: derrière la beauté, les précautions et quelques failles apparaissent, sans parler du vibrato dans les aigus qui bientôt sera ingérable. C'est triste. Mais il faut absolument se souvenir de la dizaine d'années où elle a brillé de tous ses feux et triomphé de même. Une grande chanteuse, qui a présumé sans doute de ses forces, mais qui a une vraie place dans l'histoire de l'Opéra.
That sheer beauty of tone...!!!❤
A very nice rendition of this beautiful aria.
Thank you.
Les années croisée des chemins: Ricciarelli, la jeune Ricciarelli disposait d'un matériau vocal de toute beauté, avec un timbre reconnaissable entre mille, un phrasé magnifique, une intelligence du chant, ce frémissement dans la voix qui n'était pas encore un vibrato hors de contrôle, et qui donnait à ses interprétations une qualité émotionnelle hors de pair Sans parler de la beauté de la femme et de l'actrice..Cela nous a valu des Donizetti, des Rossini (Semiramis, Tancredi) des Verdi (sa Luisa Miller!), magnifiques. Et puis elle a fait des choix qui ont ont causé de grands dommages dans sa voix et dans la réception de ses prestations: je me souviens de sifflets cruels mais pas totalement injustifiés dans Un ballo en maschera, et il y a eu les sifflets pour Aida à Londres, jusqu' la triste Luisa Miller de 1989 à la Scala où elle a dû abandonner... Et Karajan qui lui a fait enregistrer Turandot! Cette soirée à Strasbourg avait été encensée dans Opéra International (je crois que Domingo était là) et effectivement Katia, à cette époque, tient le rôle, dans une version de concert, de surcroît. Mais quand on pense à la suite, et notamment aux dernières années où elle s'est commise dans des shows télévisés, indignes d'elle et de son talent, on ne peut qu'avoir le coeur serré: derrière la beauté, les précautions et quelques failles apparaissent, sans parler du vibrato dans les aigus qui bientôt sera ingérable. C'est triste. Mais il faut absolument se souvenir de la dizaine d'années où elle a brillé de tous ses feux et triomphé de même. Une grande chanteuse, qui a présumé sans doute de ses forces, mais qui a une vraie place dans l'histoire de l'Opéra.