7:22 le caractère de nos romantiques est de tout comprendre et de tout voir d'une façon plus claire que ne le font nos esprits les plus positifs; de ne se soumettre à rien ni à personne, mais en même temps n'être dégoûté par rien. Tout contourner, céder à tout, avoir une conduite politique et ne jamais perdre de vue un but pratique utile (un petit appartementde de fonction ou une petite pension par exemple), garder ce but en point de mire par delà tous les enthousiasmes et les volumes de poésies lyriques. En même temps, conserver en soi indestructible jusqu'audernier souffle, le beau et le sublime et se conserver soi-même par la même occasion ne serait-ce que pour le bien de ce fameux beau et sublime, c'est un homme large notre romantique et en même temps, le premier brigand de la terre.
13:54 Cette métaphore du sous-sol/sous-terrain (qui rappelle la condition clandestine avec le mot russe - sans équivalent français) est un ressort narratif extrêmement fecond puisqu'on a l'impression par exemple qu'il regarde le monde en contre-plongée depuis un sous-sol isolé de tout le monde.
16:14 Dans la première partie, on a l'impression que le narrateur crache tout ce qu'il a à dire, tout ce qu'il a retenu pendant des années. Il dit par exemple à une ou deux reprises "laissez-moi reprendre mon souffle"; le rythme de cette premiere partie est aussi incessant et effréné, la ponctuation recrée cette espece d'essoufflement du narrateur, il y'a par exemple certaines phrases qui font quasiment une page.
22:13 Selon Dostoïevski, le bonheur c'est l'absence de responsabilité, l'absence de choix et donc l'absence de souffrance. La liberté est chez lui une sorte de cadeau empoisonné, qui ne fait que créer une torture mentale car à trop vouloir être libre, l'homme se perd lui-même et fini esclave de sa liberté On trouve quelque chose de voisin à cette idée (de liberté) dans Le Sous-sol, c'est la grande souffrance qu'est la conscience. Plus on a une conscience, moins on peut agir, on finit pieds et mains liées car on est conscient que rien ne vaut la peine de rien. Mais la conscience est en même temps ce qui permet que la vie continue et que l'homme soit libre.
34:20 Dans la première partie, il dit "Au fond je passais ma vie à l'inventer, à l'imaginer" (à en écrire le récit) de même, il dit dans la deuxième partie "On ne connait d'autres langues chez nous, aujourd'hui, que celle de la littérature" Ce personnage est à la fois sincère d'un côté mais d'un autre il reconstruit littérairement sa vie "parce que sans ça on s'ennuie". On reste dans l'idée que ce personnage fait de la littérature. Dans la deuxième partie du Sous-sol, il y'a énormément de références littéraires qu'il n'y a pas dans la première partie - il y'a une allusion à Byron par exemple, une allusion au personnage de Sylvio du Coup de pistolet de Pouchkine, aussi une allusion au Bal masqué de Lermontov - le personnage essaie de faire de sa vie quelque chose de littéraire en l'inscrivant dans un heritage littéraire tout en se moquant de ça parce qu'il voit tout l'artifice et voit le peu de correspondance avec la réalité. Il joue également un personnage littéraire, un hero de la littérature devant la prostituée et ne supporte pas qu'elle démasque son jeu et tout les mensonges de ses propos "ce que vous dites, c'est comme dans un livre" Il y'a chez ce personnage cette volonté de créer quelque chose de littéraire dans sa vie mais aussi qu'il est spectateur de son propre rôle, de sa propre vie
7:22 le caractère de nos romantiques est de tout comprendre et de tout voir d'une façon plus claire que ne le font nos esprits les plus positifs; de ne se soumettre à rien ni à personne, mais en même temps n'être dégoûté par rien. Tout contourner, céder à tout, avoir une conduite politique et ne jamais perdre de vue un but pratique utile (un petit appartementde de fonction ou une petite pension par exemple), garder ce but en point de mire par delà tous les enthousiasmes et les volumes de poésies lyriques. En même temps, conserver en soi indestructible jusqu'audernier souffle, le beau et le sublime et se conserver soi-même par la même occasion ne serait-ce que pour le bien de ce fameux beau et sublime, c'est un homme large notre romantique et en même temps, le premier brigand de la terre.
13:54 Cette métaphore du sous-sol/sous-terrain (qui rappelle la condition clandestine avec le mot russe - sans équivalent français) est un ressort narratif extrêmement fecond puisqu'on a l'impression par exemple qu'il regarde le monde en contre-plongée depuis un sous-sol isolé de tout le monde.
16:14 Dans la première partie, on a l'impression que le narrateur crache tout ce qu'il a à dire, tout ce qu'il a retenu pendant des années. Il dit par exemple à une ou deux reprises "laissez-moi reprendre mon souffle"; le rythme de cette premiere partie est aussi incessant et effréné, la ponctuation recrée cette espece d'essoufflement du narrateur, il y'a par exemple certaines phrases qui font quasiment une page.
22:13 Selon Dostoïevski, le bonheur c'est l'absence de responsabilité, l'absence de choix et donc l'absence de souffrance.
La liberté est chez lui une sorte de cadeau empoisonné, qui ne fait que créer une torture mentale car à trop vouloir être libre, l'homme se perd lui-même et fini esclave de sa liberté
On trouve quelque chose de voisin à cette idée (de liberté) dans Le Sous-sol, c'est la grande souffrance qu'est la conscience. Plus on a une conscience, moins on peut agir, on finit pieds et mains liées car on est conscient que rien ne vaut la peine de rien. Mais la conscience est en même temps ce qui permet que la vie continue et que l'homme soit libre.
34:20 Dans la première partie, il dit "Au fond je passais ma vie à l'inventer, à l'imaginer" (à en écrire le récit) de même, il dit dans la deuxième partie "On ne connait d'autres langues chez nous, aujourd'hui, que celle de la littérature"
Ce personnage est à la fois sincère d'un côté mais d'un autre il reconstruit littérairement sa vie "parce que sans ça on s'ennuie". On reste dans l'idée que ce personnage fait de la littérature.
Dans la deuxième partie du Sous-sol, il y'a énormément de références littéraires qu'il n'y a pas dans la première partie - il y'a une allusion à Byron par exemple, une allusion au personnage de Sylvio du Coup de pistolet de Pouchkine, aussi une allusion au Bal masqué de Lermontov - le personnage essaie de faire de sa vie quelque chose de littéraire en l'inscrivant dans un heritage littéraire tout en se moquant de ça parce qu'il voit tout l'artifice et voit le peu de correspondance avec la réalité.
Il joue également un personnage littéraire, un hero de la littérature devant la prostituée et ne supporte pas qu'elle démasque son jeu et tout les mensonges de ses propos "ce que vous dites, c'est comme dans un livre"
Il y'a chez ce personnage cette volonté de créer quelque chose de littéraire dans sa vie mais aussi qu'il est spectateur de son propre rôle, de sa propre vie
Merci ❤excellent 👌