Élisabeth Louise Vigée Le Brun (1755-1842) : Une vie, une œuvre (2015 / France Culture)
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- Опубликовано: 7 ноя 2015
- Élisabeth Louise Vigée Le Brun (1755-1842) : émission “Une vie, une oeuvre” diffusée sur France Culture le 07 novembre 2015. Éblouie par la société cultivée de son temps, Elisabeth Vigée Le Brun peint le raffinement et la beauté, la légèreté insouciante d'un monde que la Révolution va engloutir. Par Françoise Estèbe. Réalisation : Lionel Quantin. Attachée de production : Claire Poinsignon. Avec la collaboration d'Annelise Signoret. L'histoire de l'art a longtemps négligé “Madame” Vigée Le Brun, considérée comme l'incarnation de l'Ancien Régime, l’emblème d'un monde et d'une peinture révolus. À travers ses portraits dont les plus célèbres auprès du public furent les représentations de Marie-Antoinette, c'est en effet tout l'Ancien Régime qui défile sous nos yeux. “Madame” Vigée Le Brun peint la Cour, les puissants, les élégantes, les modes, un art de vivre... Illustration : “Autoportrait au chapeau de paille” (après 1782).
Une première rétrospective consacrée à l'ensemble de son oeuvre au Grand Palais rend aujourd'hui un juste hommage à l'éblouissante portraitiste et coloriste que fut Vigée Le Brun. Sa peinture cultivée, dans la lignée de Rubens, de Raphaël, de Van Dyck a l'art de transcrire la transparence d'une carnation, les vibrations d'un visage, le drapé et la sensualité des étoffes. Loin d'être compassée, Vigée Le Brun capte la vie. Elle fut une femme libre, indépendante financièrement, qui revendiqua son statut d'artiste. Aucun lien, aucun événement ne parvinrent à entraver sa liberté. C'est une trajectoire exceptionnelle que la sienne.
Elle naquit la même année que Marie-Antoinette, en 1755, au sein d'une famille d'artistes, connut la gloire dès sa quinzième année, fréquenta l'élite et les artistes de son temps, fut admise en 1783 à la très prestigieuse et masculine Académie Royale de peinture qui n'acceptait que cinq femmes en son sein, portraitura la Cour de France et les royautés d'Europe, fut acclamée dans tous les pays européens dans lesquels elle séjourna durant son exil de douze ans et fut reçue dans les académies les plus prestigieuses du monde.
Elle était en porte-à-faux avec les idées de son temps ? Certes, mais elle fut aussi une femme des Lumières par sa sensibilité, son goût des voyages, le sentiment rousseauiste de la nature et son penchant pour le pittoresque. Aspect moins connu de son œuvre : elle réalisa de nombreux pastels de paysages lors de son intrépide traversée de l'Europe pendant les années d'émigration.
De retour en France elle resta d'une fidélité absolue à ses convictions royalistes, dédaigna les fastes et les honneurs de l'Empire, mais continua à vivre l'actualité culturelle de son temps, recevant dans son salon la nouvelle génération des poètes et des musiciens romantiques. Dans les dernières années de sa vie, elle troqua la palette pour la plume, portraiturant en mots dans ses “Souvenirs” ce monde disparu qu'elle avait tant admiré.
Avec :
Cécile Berly, historienne.
Xavier Girard, historien de l'art.
Geneviève Haroche-Bouzinac , biographe de Vigée Le Brun.
Xavier Salmon, conservateur général du patrimoine, commissaire avec Joseph Baillio de l'exposition consacrée à Vigée Le Brun au Grand Palais.
Textes lus par Yasmine Modestine.
Thèmes : Arts & Spectacles| 19e siècle| Ancien Régime | Peinture| Élisabeth Vigée Le Brun
Source : France Culture
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Élisabeth Louise Vigée Le Brun (1755-1842) : émission “Une vie, une oeuvre” diffusée sur France Culture le 07 novembre 2015. Éblouie par la société cultivée de son temps, Elisabeth Vigée Le Brun peint le raffinement et la beauté, la légèreté insouciante d'un monde que la Révolution va engloutir. Par Françoise Estèbe. Réalisation : Lionel Quantin. Attachée de production : Claire Poinsignon. Avec la collaboration d'Annelise Signoret. L'histoire de l'art a longtemps négligé “Madame” Vigée Le Brun, considérée comme l'incarnation de l'Ancien Régime, l’emblème d'un monde et d'une peinture révolus. À travers ses portraits dont les plus célèbres auprès du public furent les représentations de Marie-Antoinette, c'est en effet tout l'Ancien Régime qui défile sous nos yeux. “Madame” Vigée Le Brun peint la Cour, les puissants, les élégantes, les modes, un art de vivre... Illustration : “Autoportrait au chapeau de paille” (après 1782).
Une première rétrospective consacrée à l'ensemble de son oeuvre au Grand Palais rend aujourd'hui un juste hommage à l'éblouissante portraitiste et coloriste que fut Vigée Le Brun. Sa peinture cultivée, dans la lignée de Rubens, de Raphaël, de Van Dyck a l'art de transcrire la transparence d'une carnation, les vibrations d'un visage, le drapé et la sensualité des étoffes. Loin d'être compassée, Vigée Le Brun capte la vie. Elle fut une femme libre, indépendante financièrement, qui revendiqua son statut d'artiste. Aucun lien, aucun événement ne parvinrent à entraver sa liberté. C'est une trajectoire exceptionnelle que la sienne.
Elle naquit la même année que Marie-Antoinette, en 1755, au sein d'une famille d'artistes, connut la gloire dès sa quinzième année, fréquenta l'élite et les artistes de son temps, fut admise en 1783 à la très prestigieuse et masculine Académie Royale de peinture qui n'acceptait que cinq femmes en son sein, portraitura la Cour de France et les royautés d'Europe, fut acclamée dans tous les pays européens dans lesquels elle séjourna durant son exil de douze ans et fut reçue dans les académies les plus prestigieuses du monde.
Elle était en porte-à-faux avec les idées de son temps ? Certes, mais elle fut aussi une femme des Lumières par sa sensibilité, son goût des voyages, le sentiment rousseauiste de la nature et son penchant pour le pittoresque. Aspect moins connu de son œuvre : elle réalisa de nombreux pastels de paysages lors de son intrépide traversée de l'Europe pendant les années d'émigration.
De retour en France elle resta d'une fidélité absolue à ses convictions royalistes, dédaigna les fastes et les honneurs de l'Empire, mais continua à vivre l'actualité culturelle de son temps, recevant dans son salon la nouvelle génération des poètes et des musiciens romantiques. Dans les dernières années de sa vie, elle troqua la palette pour la plume, portraiturant en mots dans ses “Souvenirs” ce monde disparu qu'elle avait tant admiré.
Avec :
Cécile Berly, historienne.
Xavier Girard, historien de l'art.
Geneviève Haroche-Bouzinac , biographe de Vigée Le Brun.
Xavier Salmon, conservateur général du patrimoine, commissaire avec Joseph Baillio de l'exposition consacrée à Vigée Le Brun au Grand Palais.
Textes lus par Yasmine Modestine.
Thèmes : Arts & Spectacles| 19e siècle| Ancien Régime | Peinture| Élisabeth Vigée Le Brun
Source : France Culture
#VigéeLeBrun #ÉlisabethVigéeLeBrun #LouiseÉlisabethVigéeLeBrun #Peinture #Rococo #NéoClassicisme #Peintre #AcadémieRoyaleDePeintureEtDeSculpture #AncienRégime #Monarchie #MarieAntoinette #RévolutionFrançaise #PremierEmpire #Napoléon #Documentaire #Vie #Oeuvre #FranceCulture
Vous venez littéralement de sauver mon semestre en art moderne, je crois.
Elisabeth Louise Vigée Le Brun est l’une des femmes les plus célèbres de son temps, et la plus célèbre et probablement la plus talentueuse des portraitistes de son époque. Son destin extraordinaire et probablement l’un des plus fascinants de la fin du XVIIIe siecle. Lorsque l’un des éditeurs dit qu’elle est née royaliste et morte royaliste, c’est une notion particulière car elle fut royaliste comme tous les hommes et femmes de son temps. Elle fut effectivement éblouie par cette société d’avant 1789, car cette société est éblouissante. Elle fit partie de ces femmes de pouvoirs et d’influences et de talents comme les XVIIe et XVIIIe siècles en comptent beaucoup. Elle le diras très bien dans ses souvenirs : « Les femmes régnaient alors, la Révolution les a détrônées. » Elle a très mal vécu la nouvelle société du XIXe siècle d’après Révolution, car le monde qu’elle connue depuis sa tendre enfance s’était effacé, - devançant seulement nostalgie pour les personnes ayant vécues le basculement - pour laisser place à un monde totalement différent, regrettant la société raffinée d’avant 1789. Le XIXe est un siecle relativement dépressif, mélancolique, et nostalgique et nous le voyons avec le courant Romantique et la redécouverte de l’époque médiévale avec le Génie du Christianisme de Chateaubriand. En réalité, cette nouvelle société ne l’a pas aidée à l’apprécier car cette société était au fond très nostalgique de l’Ancien Régime. Il faut lire le magistral ouvrage de Xavier Martin : La France abîmée pour comprendre comment la Révolution eu un impact moral et psychologique sur les hommes de cette époque. « La bassesse et l’avilissement général des âmes » Maine de Biran (1766-1824).
Évocation superbe d une artiste que j apprécie énormément mais dont je ne connaissais pas la biographie comme quoi on apprend tout le temps merci infiniment
Idem pour moi.
Sujet passionnant et intéressant. Merci 🎨😺
+Manel Zahaf
C'est un plaisir, Manel. Merci pour votre commentaire très agréable !
Merci monsieur Marconnet pour votre canal est pour tout vos efforts. notemment les commentaires tres interressants de cette vídeo
Un grand merci à vous, Vera Gonzalez, pour ce commentaire qui fait chaud au coeur.
Merci !
Avec grand plaisir, Thomas. Merci pour votre sympathique commentaire !
I was unable to find this video a few months ago. I am so happy to have found it again! Merci beaucoup!
You’re welcome, Kay Muldon. Merci pour le commentaire !
Grand merci Thibault !
Avec grand plaisir, Philinte. Merci pour ton commentaire !
I would like this audio in eglish even better in spanish. Is there any place where I can find more information about this artist?
Quel est le titre de la musique au piano à partir de 6 : 30 ?
i hope three years of french pay off right now so i can do this research on her :,)
I wish it to you, Ruthie. Thanks for your comment. ;)
Si " Julie LE BRUN " dit quelle n'a pas eue de maitre, c'est quelle n'en a pas eue 😡
Elle a regarder ce que faisait son père. Mais Il ne lui a RIEN APPRIS ...
Pareil pour les autres " pseudos inspirateurs " qui sont restés dans la médiocrité
Quand on est plus douée que les autres, on ne s'attarde pas a reproduire ou s'inspirer de leurs croûtes ... Tu comprends ou pas Xavier GIRARD ? qui se permet de parler a sa place et d'affirmer des choses sans l'avoir connu ... ! Par contre, au XVIII ème siècle, pleine de machos et de phallocrates misogynes t'aurais été totalement à ta place 🌺 Aloà !
Merci!