Réchauffement climatique : où en sommes-nous ?
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- Опубликовано: 28 окт 2022
- S’appuyant sur les derniers rapports publiés par le GIEC1, Jean Jouzel, directeur de recherche émérite au CEA2, ancien vice-président du groupe I du GIEC, et membre de l’Académie des sciences, nous proposera un point sur le réchauffement climatique, sa réalité, ses causes et conséquences. Il présentera l’urgence des mesures à prendre pour le stabiliser à long terme de façon à ce que les jeunes d’aujourd’hui puissent s’y adapter, au moins pour l’essentiel. Objectif : se centrer sur les conséquences du réchauffement climatique dans notre pays et la nécessaire adaptation qui devrait en résulter, avec les mesures censées nous mettre sur la voie d’une neutralité carbone à horizon 2050.
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Introduction (0:45)
Jean Jouzel rappelle que 11 000 décès supplémentaires sont liés aux vagues de chaleur et que les 7 dernières années étaient les plus chaudes depuis 150 ans.
L’effet de serre (2:25)
Jean Jouzel rappelle que nos activités modifient la composition de l’atmosphère. Il décrit le mécanisme de l’effet de serre et l’origine des gaz à effet de serre.
Elévation du niveau des mers (8:14)
L’essentiel de cette chaleur va dans l’océan (93%). Conséquence : le niveau de la mer s’élève de 3 ou 4mm par année. L’océan se réchauffant, il se dilate. C’est l’expansion thermique. La fonte des grands glaciers et des calottes glacières contribuent également à l’élévation du niveau de la mer.
Le 6ème rapport du GIEC (10:30)
Le 6ème rapport du GIEC fait état que le réchauffement est d’un peu plus d’1 degré. On l’explique complètement par nos activités, c’est une certitude. Autres conséquences de nos activités : l’intensification des événements extrêmes, notamment les vagues de chaleur qui deviennent plus intenses et fréquentes.
Scénario pour l’avenir et impact sur la biodiversité (15:00)
Deux scénarios : un sobre et un émetteur. Le scénario émetteur projette une hausse des températures de 4 ou 5 degrés. Le niveau de risque est élevé. Les océans sont deux fois plus acides qu’aujourd’hui. Conséquence : les animaux marins à coquille, les récifs coralliens sont touchés. Presque la moitié des espèces aurait une capacité de déplacement inférieure à la vitesse de déplacement des zones climatiques. Des mouvements de population, ressources en eau, insécurité alimentaire, risque de conflits. Les plus modestes plus durement touchés.
Augmentation des inégalités (21:33)
Il y a aussi des inégalités dans les mesures proposées pour lutter contre le réchauffement climatique. Les bas revenus auraient été 3 fois plus affectés que les hauts revenus.
Augmentation des phénomènes extrêmes (23:08)
Les vagues de chaleur, les pluies torrentielles sont plus fréquentes et intenses. Focus sur la répartition des précipitations. Des risques d’inondation supplémentaires en hiver, et des risques de sécheresse et de feux de forêt en été.
Impact sur la santé (27:34)
Actuellement, un européen sur 20 en moyenne fait face à un événement extrême, contre 2 sur trois 3 dans la deuxième partie de ce siècle. Le nombre de décès pourrait se multiplier par 20, 30 ou 40.
Focus sur la France (28:50)
Vers quoi allons-nous ? Jusqu’à 6º de plus l’été en France, une modification des précipitations, des événements violents, des sécheresses météorologiques. Et même si les précipitations ne changent pas en moyenne annuelle, le débit des fleuves et rivières diminuera de 20, 30 ou 40% car l’évaporation joue un rôle énorme. L’agriculture doit s’adapter et jouer un rôle actif dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Les actions depuis 1990 (37:00)
Le 1er rapport du GIEC date de 1990, la 1ère convention climat date de 1992. Depuis, le protocole de Kyoto, Copenhague et l’accord de Paris en 2015.
Les conditions de vie avec un réchauffement à 1,5 degrés (42:13)
Si on limitait le réchauffement climatique à 1,5 degré au lieu de 2 ce serait beaucoup plus facile de s’adapter. Un demi degré a des conséquences importantes. Il faut arriver à la neutralité carbone en 2050.
Un objectif ambitieux (44,39)
C’est un changement fondamental de notre mode de vie. On a déjà deux fois trop d’émissions en 2030 pour avoir des chances de rester sur un réchauffement de 1,5 degrés. C’est donc maintenant qu’il faut agir pour l’après 2050.
Quelles actions en France ? (48:00)
La contribution par secteurs aux émissions de Gaz à effet de serre. Jean Jouzel a participé à la convention citoyenne pour le climat et regrette que seulement 20% des propositions ont été prises en compte dans la loi.
Conclusion (52:30)
Cette transition, c’est une opportunité. C’est un encouragement à l’action. L’action, c’est beaucoup d’inventivité, d’innovations mais aussi de la solidarité. Donc ce sera un monde plus apaisé, avec une meilleure qualité de vie. Personne ne peut dire : le réchauffement climatique, ce n’est pas mon affaire. 
Наука
Je trouve vos analyses très pertinentes et je vous en remercie vivement. Par contre je trouve que vos prévisions, sont optimistes...
Il s’agit aussi de savoir lire entre les lignes… Si l’on veut avoir au moins une chance que l’humanité ne disparaisse pas trop prématurément du fait de l’irresponsabilité atavique d’Homo ‘sapiens’ (voir le syndrome de Prométhée…) au niveau de la suraccélération globale de l’Histoire et de l’impasse civilisationnelle à laquelle nous sommes déjà tous confrontés, il serait carrément impardonnable de la part des ‘Boomers’ de décourager d’emblée le sursaut inespéré qu’incarne aujourd’hui la ‘’génération Greta’’. Connaissant cependant la nature humaine comme nous avons appris à la connaître, ce serait une fois de plus se voiler la face que de leur annoncer une tâche rapide et aisée. Elle sera vraisemblablement très longue et exigera nombre de sacrifices.
Faut il le croire ?
Non!