Les origines révolutionnaires de la laïcité

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  • Опубликовано: 5 фев 2025
  • Une présentation des rapports entre Révolution française et religions par Paul Chopelin, maître de conférences en histoire moderne à l'Université Jean Moulin-Lyon 3. / Montage : Marie Bacquet.
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Комментарии • 5

  • @DIXITOLOGIE
    @DIXITOLOGIE 3 года назад +1

    Merci du partage !

  • @lionelhebert2887
    @lionelhebert2887 3 года назад

    Je viens de recevoir le N°406 de la revue AHRF qui comporte à son dos une information sur la chaîne de la SER. Merci pour cette vidéo riche, claire et passionnante.

  • @Trucsdephilo
    @Trucsdephilo 3 года назад

    Passionnant, merci ! :)

  • @milansen8493
    @milansen8493 3 года назад

    Bonjour,
    Pourquoi parler de "tolérance" - alors que cette notion n'est pas évoquée dans la DDHC - plutôt que de liberté ?

    • @revolutionfrancaisechained8135
      @revolutionfrancaisechained8135  3 года назад +2

      Bonjour,
      Le mot tolérance n'apparaît pas dans la DDHC, mais pas plus que celui de liberté de conscience ou de liberté religieuse. En réalité, le très discuté article 10, qui traite de la question des opinions religieuses, est inspiré du principe de la "tolérance civile", défini au 18e siècle comme la permission accordée par le gouvernement civil aux membres d'une communauté religieuse de pratiquer leur culte et de se doter d'un système de gouvernement ecclésiastique sans encourir aucune peine. C'est le principe de l'édit de tolérance adopté par Joseph II dans les Etats autrichiens en 1781. Lors de la rédaction de la DDHC, les mots "tolérance" et "intolérance" sont au coeur du débat qui opposent partisans d'une liberté religieuse indéfinie et partisans de garde-fous permettant au catholicisme de garder sa prééminence. Le 23 août 1789, le pasteur Rabaut Saint-Etienne demande la liberté plutôt que la tolérance, "mot injuste" selon lui, qui réduit les non-catholiques à être des individus seulement "dignes de pitié". Pour préserver la religion catholique, l'Assemblée nationale refuse finalement de proclamer la liberté de conscience et opte pour une approche restrictive : "nul ne ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi" (art. 10). On touche ici l'enjeu de fond de la législation religieuse révolutionnaire : la liberté religieuse fait peur, l'Etat veut se donner les moyens de contrôler les consciences et donc de tolérer ou non certains choix religieux. C'est le sens du serment imposé aux prêtres catholiques chargés de paroisse en novembre 1790. Lors des débats autour de l'exercice du culte des catholiques réfractaires (7 mai 1791), Sieyès plaide pour la liberté religieuse qu'il associe à la notion de "tolérance universelle", par opposition à la tolérance civile. Mais Lanjuinais lui répond que les cultes sont une matière administrative : pour être autorisé, "il faut que le culte soit connu ou approuvé par la police". C'est l'affirmation de la nécessité d'une police des cultes, qui renvoie à la notion de tolérance civile, au sens restrictif du terme (à bien différencier des acceptions philosophiques). Le décret du 7 mai place les ministres du culte sous la surveillance des accusateurs publics (procureurs) des tribunaux qui peuvent engager des poursuite pour "perturbation du repos public". C'est bien un régime de tolérance qui se met en place, autour de "cultes contrôlés", mais dans un cadre très flou, qui ne manque d'occasionner de multiples confits d'interprétations dans les mois suivants.