Tant de travail pour un son gâché par une erreur technique de last minute, une erreur de bande, quelle ironie affreuse pour un tel perfectionniste. Voici Michel condamné à rejouer et recycler jusqu'au bout ses anciennes perles puisque le monde n'a pas compris et validé les nouvelles pépites si longtemps réclamées. "Enfin!" album inégal, foutraque et incompris d'un sale gosse génie resté trop longtemps enfermé certes...mais pour lequel j'ai une folle tendresse, entre son intro improbable à faire pâlir tous les daft punk-tellier-sanson-berger-sheller de la terre, sa geisha sadique et entêtante et son rock crasseux... et même tout le reste. Petite tentative de réhabilitation : -« Louka’s song » ou les salves douces-amères de cette pièce disco dédiée à son fils. On pense évidemment tout de suite à Lipstick. J’ai aussi envie d’évoquer Bleu Citron de Costandinos, et même Boogie Wonderland… Il y convoque le meilleur du disco funk et symphonique tourbillonnant, déchaîné. Le tout s'enflamme dans un vortex si sincère que ça nous met le diable au corps. Louka et ses cris jouissifs, d’amour et de joie, presque bouleversants, quand les cordes s'en mêlent et qu'on l’imagine prendre son pied en baskets fluo, au son des mélodies de son cher Daddy retrouvant l’inspiration. Au son de ses rires purs et cristallins, voilà une véritable célébration de l’élan vital et musical retrouvé, la joie d’être au monde et à la musique, de danser, de vivre et d’être heureux. C’est l’explosion d'une musicalité enfin retrouvée, la revanche de la relation père-fis. Quel génie d’avoir fait rimer enfance et disco. Avec son innocence brute et naïve, et la mélancolie douce-amère que recèle sa sur-vitalité presque romantique, cette musique contient en effet une force éternelle aussi indestructible que l'enfance. Cordes et cuivres et cloches inclus. -« Positions » , le morceau classé x casse-gueule sur lequel on aurait pu le moins parier : il est ici cuisiné et magnifié au point de devenir le grand moment du disque. Bœuf jazzy improvisé presque provoc, jam charleston vite addictif, conjugué au plus-que-jouissif. Obsessionnel et réglé comme du papier à musique, scandé par les gimmicks et les halètements de Michel pour mieux nous mettre dans son lit. Swinguantes pépées années 30 de cotton clubs viendraient volontiers agiter leurs plumes et mimer méthodiquement les positions suggérées… Mon deuxième bouleversement. Pas mal pour une chanson soit-disant simplement coquine et ludique. -« Ophélie » ne s’avoue pas vaincue mais ne convainc toujours pas on dirait, entre ses égarements rondo venezianno, tango, beach boys, générique d’émission enfantine… je reste très fan des couplets, moins des refrains, encore plus avec le beat de la version remixée Sinclair soit dit en passant… -« Longtime », le tube. Bravo d’avoir osé garder le thème de la panne d’inspiration, que beaucoup de médias ont pris pour un aveu au lieu d’y voir un pied de nez ironique. Je rêve juste en secret un jour, d’une version avec traitement folk doux, guitare tradi-accoustique pour magnifier et révéler plus encore paroles, motifs mélodiques et inflexions et fantaisies de la voix. Car tout y est si canon, peut-être un peu trop écrasé par la sur-abondance guitares rock, car derrière c'est mélodiquement du niveau des "ring-a-ding" et autres trésors polnareffiens. -En prenant au premier degré la voix de notre planète, voix de tête, son SOS écolo a cette naïveté désespérée qui devrait mettre les frissons, interpeller, voire créer une sorte de malaise presque salvateur chez l'auditeur sensible. « Terre Happy » est de plus une supplique pouvant rivaliser mélodieusement et vocalement avec Lettre à France, Marylou et Ame Câline. Mais idem, d'un autre âge, trop en avance ou en retard pour le public moderne cynique. -« L’Homme en Rouge », auquel j’ai adhéré dès la première écoute (tout y est si Polnareff, mon dieu ses envolées de refrains avec choeurs nasillards mais charmants) est l’anti-chant de Noël ne narrant rien de moins que son enfance. Sa chanson à la fois la plus intime et lyrique. Qu’aucun média amer ne l’ait compris, à l’heure où femmes et enfants molestés font pleurer sur les écrans, me désespère. -Enfin, « Agua Caliente » : coyotes, serpents à sonnettes, vent désertiques de canyon, et gros 4/4 ou Harley surgissant au détour de la route 66 ou au coeur du désert de Mojave… Cette eau chaude finale a des riffs doux-amers qui obsèdent et personnellement m'électrisent de mélancolie, une ambiance qui laisse une trace durable. Au terme de ce road-movie, les violons tourbillonnent. Un dernier hurlement de loup, de cow-boy blessé. Michel nous laisse sur le bord de la route scrutant l’horizon… Chapeau l'artiste, et comme disait l'autre "Pardonne-leur car ils ne savent pas, etc etc..."
Cet opus n’aurait pas été signé Polnareff, personne n’en n’aurait voulu. Un album sorti trop tard qui a fini par enterrer définitivement « le mythe Polnareff ». Le scénario de sortie est pourtant le même que pour Kama Sutra, un album enjolivé par des anecdotes ou des featuring qui tiennent plus du marketing que du réel gain qualitatif. Pour Kama Sutra, cette com fait mouche sans compter que l’album comprend de vrais pépites, de l’excellent comme du moins bon et côté production c’est tout simplement impeccable avec un mastering aux oignons, au final, le scénario du génie qui s’enferme 2 ans et demi dans un palace au frais de la princesse est payant. Pour Enfin ! C’est un autre délire, on est sur la pure mégalomanie d’un type qui a proscratine pendant 10 ans pour pas dire 28, 4 ans dans les studios ICP dont il n’a quasiment rien gardé, un budget colossal de 5 millions d’euros, 4 ingénieurs du son limogés par l’artiste, un grand ingénieur mastering appelé à la rescousse. Finalement, cet album est ennuyeux comme un jour de pluie en hiver, surproduit, des 11 titres dont 3 reprises, aucun sort du lot et de surcroît, un mixage / mastering totalement ratée. Pour l’anecdote, Polnareff a découvert le désastre 6 mois après la sortie du CD, c’est dire si il était vraiment impliqué dans la production, il tentera de mettre cette catastrophe sur le dos de sa maison de disque, une erreur de fichiers soi disant pour la version CD alors que la version master audio est tout aussi inécoutable!
Merci une nouvelle fois pour ces images ! Pourtant pas si vieilles mais déjà rares ! Peut-être qu’un jour tu vas nous sortir le live complet du Roxy ? 😜
Avoir le Roxy en vidéo ce serait le top 🤙 c'était la question que j'avais posé à MP à l'époque du 3209 avant Bercy 2007 😅 il m'avait rep "ce serait une bonne idée" donc Michel si tu passes par là... 😉😇😁
@@neibafvla dernière fois qu’il a répondu à cette question, je ne sais plus quand mais plus récemment qu’avant 2007, il avait répondu qu’il ne savait pas où étaient les images, que c’était du temps d’Annie Fargue…
@@neibafv La plus part on été détruite apparemment, par la maison de disque de l'époque, mais elle sont surement en copie quelque pars mais où sa c'est une autre question
![Cody Johnson - I'm Gonna Love You (with Carrie Underwood) [Official Music Video]](http://i.ytimg.com/vi/yy9PuYMU29g/mqdefault.jpg)
Tant de travail pour un son gâché par une erreur technique de last minute, une erreur de bande, quelle ironie affreuse pour un tel perfectionniste. Voici Michel condamné à rejouer et recycler jusqu'au bout ses anciennes perles puisque le monde n'a pas compris et validé les nouvelles pépites si longtemps réclamées. "Enfin!" album inégal, foutraque et incompris d'un sale gosse génie resté trop longtemps enfermé certes...mais pour lequel j'ai une folle tendresse, entre son intro improbable à faire pâlir tous les daft punk-tellier-sanson-berger-sheller de la terre, sa geisha sadique et entêtante et son rock crasseux... et même tout le reste. Petite tentative de réhabilitation :
-« Louka’s song » ou les salves douces-amères de cette pièce disco dédiée à son fils. On pense évidemment tout de suite à Lipstick. J’ai aussi envie d’évoquer Bleu Citron de Costandinos, et même Boogie Wonderland… Il y convoque le meilleur du disco funk et symphonique tourbillonnant, déchaîné. Le tout s'enflamme dans un vortex si sincère que ça nous met le diable au corps. Louka et ses cris jouissifs, d’amour et de joie, presque bouleversants, quand les cordes s'en mêlent et qu'on l’imagine prendre son pied en baskets fluo, au son des mélodies de son cher Daddy retrouvant l’inspiration. Au son de ses rires purs et cristallins, voilà une véritable célébration de l’élan vital et musical retrouvé, la joie d’être au monde et à la musique, de danser, de vivre et d’être heureux. C’est l’explosion d'une musicalité enfin retrouvée, la revanche de la relation père-fis. Quel génie d’avoir fait rimer enfance et disco. Avec son innocence brute et naïve, et la mélancolie douce-amère que recèle sa sur-vitalité presque romantique, cette musique contient en effet une force éternelle aussi indestructible que l'enfance. Cordes et cuivres et cloches inclus.
-« Positions » , le morceau classé x casse-gueule sur lequel on aurait pu le moins parier : il est ici cuisiné et magnifié au point de devenir le grand moment du disque. Bœuf jazzy improvisé presque provoc, jam charleston vite addictif, conjugué au plus-que-jouissif. Obsessionnel et réglé comme du papier à musique, scandé par les gimmicks et les halètements de Michel pour mieux nous mettre dans son lit. Swinguantes pépées années 30 de cotton clubs viendraient volontiers agiter leurs plumes et mimer méthodiquement les positions suggérées… Mon deuxième bouleversement. Pas mal pour une chanson soit-disant simplement coquine et ludique.
-« Ophélie » ne s’avoue pas vaincue mais ne convainc toujours pas on dirait, entre ses égarements rondo venezianno, tango, beach boys, générique d’émission enfantine… je reste très fan des couplets, moins des refrains, encore plus avec le beat de la version remixée Sinclair soit dit en passant…
-« Longtime », le tube. Bravo d’avoir osé garder le thème de la panne d’inspiration, que beaucoup de médias ont pris pour un aveu au lieu d’y voir un pied de nez ironique. Je rêve juste en secret un jour, d’une version avec traitement folk doux, guitare tradi-accoustique pour magnifier et révéler plus encore paroles, motifs mélodiques et inflexions et fantaisies de la voix. Car tout y est si canon, peut-être un peu trop écrasé par la sur-abondance guitares rock, car derrière c'est mélodiquement du niveau des "ring-a-ding" et autres trésors polnareffiens.
-En prenant au premier degré la voix de notre planète, voix de tête, son SOS écolo a cette naïveté désespérée qui devrait mettre les frissons, interpeller, voire créer une sorte de malaise presque salvateur chez l'auditeur sensible. « Terre Happy » est de plus une supplique pouvant rivaliser mélodieusement et vocalement avec Lettre à France, Marylou et Ame Câline. Mais idem, d'un autre âge, trop en avance ou en retard pour le public moderne cynique.
-« L’Homme en Rouge », auquel j’ai adhéré dès la première écoute (tout y est si Polnareff, mon dieu ses envolées de refrains avec choeurs nasillards mais charmants) est l’anti-chant de Noël ne narrant rien de moins que son enfance. Sa chanson à la fois la plus intime et lyrique. Qu’aucun média amer ne l’ait compris, à l’heure où femmes et enfants molestés font pleurer sur les écrans, me désespère.
-Enfin, « Agua Caliente » : coyotes, serpents à sonnettes, vent désertiques de canyon, et gros 4/4 ou Harley surgissant au détour de la route 66 ou au coeur du désert de Mojave… Cette eau chaude finale a des riffs doux-amers qui obsèdent et personnellement m'électrisent de mélancolie, une ambiance qui laisse une trace durable. Au terme de ce road-movie, les violons tourbillonnent. Un dernier hurlement de loup, de cow-boy blessé. Michel nous laisse sur le bord de la route scrutant l’horizon… Chapeau l'artiste, et comme disait l'autre "Pardonne-leur car ils ne savent pas, etc etc..."
Polnareff Michel c’est un phénomène à lui tout seul inégalable un génie de la musique un Fan de Toujours.
Cet opus n’aurait pas été signé Polnareff, personne n’en n’aurait voulu. Un album sorti trop tard qui a fini par enterrer définitivement « le mythe Polnareff ». Le scénario de sortie est pourtant le même que pour Kama Sutra, un album enjolivé par des anecdotes ou des featuring qui tiennent plus du marketing que du réel gain qualitatif. Pour Kama Sutra, cette com fait mouche sans compter que l’album comprend de vrais pépites, de l’excellent comme du moins bon et côté production c’est tout simplement impeccable avec un mastering aux oignons, au final, le scénario du génie qui s’enferme 2 ans et demi dans un palace au frais de la princesse est payant. Pour Enfin ! C’est un autre délire, on est sur la pure mégalomanie d’un type qui a proscratine pendant 10 ans pour pas dire 28, 4 ans dans les studios ICP dont il n’a quasiment rien gardé, un budget colossal de 5 millions d’euros, 4 ingénieurs du son limogés par l’artiste, un grand ingénieur mastering appelé à la rescousse. Finalement, cet album est ennuyeux comme un jour de pluie en hiver, surproduit, des 11 titres dont 3 reprises, aucun sort du lot et de surcroît, un mixage / mastering totalement ratée. Pour l’anecdote, Polnareff a découvert le désastre 6 mois après la sortie du CD, c’est dire si il était vraiment impliqué dans la production, il tentera de mettre cette catastrophe sur le dos de sa maison de disque, une erreur de fichiers soi disant pour la version CD alors que la version master audio est tout aussi inécoutable!
y'a un peu du christophe là dedans !! des chercheurs de sons .............................
De très beaux messages dans ces chansons !
Dommage , les médias n’ont pas fait leur boulot …😢
Génial Michel
Merci pour les images. Certaines m'étaient complètement inconnues et pourtant dieu sait que je suis à l'affût
面白いですね❤❤❤
とてもかっこ良い音とリズム❤❤❤
Icp a uccle ?
Merci une nouvelle fois pour ces images ! Pourtant pas si vieilles mais déjà rares !
Peut-être qu’un jour tu vas nous sortir le live complet du Roxy ? 😜
Avoir le Roxy en vidéo ce serait le top 🤙 c'était la question que j'avais posé à MP à l'époque du 3209 avant Bercy 2007 😅 il m'avait rep "ce serait une bonne idée" donc Michel si tu passes par là... 😉😇😁
@@neibafvla dernière fois qu’il a répondu à cette question, je ne sais plus quand mais plus récemment qu’avant 2007, il avait répondu qu’il ne savait pas où étaient les images, que c’était du temps d’Annie Fargue…
J'espère que quelqu'un les retrouvera un jour 🤞 elles seront parfaites dans le coffret "Live Roxy / A la recherche de Polnareff / Rdv à ZZYZX" 🤤😉🤗
@@neibafv La plus part on été détruite apparemment, par la maison de disque de l'époque, mais elle sont surement en copie quelque pars mais où sa c'est une autre question