Presque chaque phrase résonne avec notre époque d'une manière affolante sur le péril que chacun ressent. L'évolution déjà effectuée en bientôt cinquante ans, de l'Europe et semble-t-il d'une bonne partie du monde, confirme que tous les travers pensés par Simone Weil sont devenus principes dans un système que l'on nommera comme l'on voudra et qui n'est ni tout-à-fait le même ni tout-à-fait un autre en chaque pays de ce monde dit occidental ni en chaque époque. Les politiciens ne sont jamais punis, ni coupables alors que leurs agissements sont reconnus par les tribunaux ("responsables mais pas coupables"!). Un monde où les leaders se prétendent ignorants sans que celà ne contamine les idées servies sur les plateaux ("qui aurait pu prévoir !" !). Un monde où chaque journal (ou presque) ment alors que le mal n'a pas de nom admis des foules ("radio Paris ment, radio Paris ment, radio Paris est allemand." disait-on sous l'occupation, c'était clair). Où est le guide ? D'où vient ce mal qui impose chaque jour plus de souffrances ? Il est sans nom, sans description, sans théorie d'opposition admise des masses, et sans alternative concevable pour l'homme de la rue qui est enclin à le voir chez l'autre, celui qu'on lui décrit ad libidum comme le problème : l'immigré ! A défaut d'y croire ou par répugnance à pousser au massacre comme autrefois, il peut se focaliser sur le prochain présidentiable qui s'annonce toujours comme l'ennemi juré du problème pour, une fois élu, l'amplifier plus fort que son prédécesseur jusqu'à ce que l'on oublie ce qu'il avait promis et qu'on le pense comme un homme qui a déçu et qui est insupportable. Et on recommence ! Pourtant pris d'orgueil, ce démagogue parle de menace de guerre pour se faire allouer les pleins pouvoirs, comme son grand ami criminel de guerre en terre martyre. Et celui-là s'y voit déjà, lui qui déplora clairement un jour que la France n'a plus de roi, et qui nous entraîne en courant vers une dictature plus classique d'extrême droite s'il tombe. Oui, toutes les paroles de Simone Weil sont d'actualité, mais dans l'après seconde guerre mondiale l'avenir pouvait se rêver prospère, alors que l'épisode de massacre est aujourd'hui plutôt devant nous, sous le double tranchant d'une guillotine faite d'effondrement économique et de famine (sinon énergétique ou écologique les causes ne manquant pas). Je ne peux pas dire à mes enfants combien j'aurais refusé d'en avoir il y a cinquante ans si j'avais eu assez de clairvoyance pour deviner à quelle catastrophe je les condamnais. Et si j'avais su où nous en serions aujourd'hui, le dire à quiconque m'aurait immédiatement fait passer pour un fou. A cette époque, la gauche se croyait forte alors que la chose infâme lui ouvrait les veines à son talon d'Achille. Ces gens étaient nés pendant la guerre et avaient une vision claire des classes que l'on appelait ouvrière et patronale parce que celà collait encore plus ou moins à cette réalité simplifiée. Leurs idées sont mortes avec eux croirait-on comme une espèce en voie de disparition dont il ne reste que quelques descendants qui passent pour des illuminés d'ultra-gauche dans l'opinion majoritaire. Mais comme le cercueil avec ses roues cerclées de fer s'avance inexorablement, un temps viendra où les survivants reprendront leurs esprits sur les décombres de la propagande, de l'économie et de ceux de leurs proches disparus. Ils retrouveront leur solidarité et leurs convictions. Ils réactualiseront les mots et le contexte dans lequel écrivait Simone Weil. Cet espoir suppose hélas que la mort fauche à nouveau en masse. Celà sera d'ailleurs en nombre cent fois pire que la deuxième guerre mondiale à mon avis, en raison de l'accroissement démographique et de la mondialisation. Cela fera non pas six millions de morts mais plutôt six cents millions voire plus. Et monsieur "qui aurait pu prévoir" le sait et s'y prépare, lui qui soutient sans mollir un massacre colonial tout en en persécutant les contestataires. Pour moi la raison est simple, il n'est plus l'heure, pour lui et ses maîtres milliardaires, de chipoter avec la vie de quelque minorité que ce soit alors que la mort est programmée pour des centaines de millions de gens. Ces gens, dont nous faisons peut-être partie, sont autour de nous comme le furent des millions de juifs incrédules dans les années 1930. La mort ne s'annonce jamais haut et fort, elle embrouille, elle rampe, elle enfume dans un climat de haine et de peur partagée par la majorité. Et cela, nous y sommes. On nous habitue à la fatalité écologique et énergétique pour nous préparer à la famine et à ne pas en voir les responsables - non coupables ! On nous annonce un changement, la fin de l'abondance alors que les supermarchés sont encore pleins. Si c'est un euphémisme par rapport à qui nous attend, alors vous ne tarderez pas à voir le début de l'effondrement. Et ne vous laissez plus avoir par des "qui aurait pu prévoir". Ils savent, ils organisent, ils s'y préparent depuis cinquante ans. J'espère être un fou pour dire ça, j'espère être un complotiste effondriste. Ah comme ce serait préférable ! Pourtant même les pires manipulateurs disent une partie de la vérité, ils n'annoncent juste pas leurs plans ni leurs conséquences meurtrières. Quoique même vos films catastrophes montrent clairement que vous êtes tenus en ignorance : 2012, Titanic ou Gangs of New York et sans doute d'autres disent bien que la population n'est pas prévenue quand elle va mourir. Sont-ils complotistes ? Titanic, c'est un récit à partir de témoignages, non ? Les pauvres enfermés dans leurs cabines pour qu'ils se noient pendant que la première classe embarque dans des canots bien insuffisants. Si si, vous savez bien... Aller ! Pour l'instant tout va bien, vous serez vivant demain et il faut profiter de sa vie. Pourquoi souffrir au combat pour mourir quand-même ?
Bonjour , Un grand merci pour la lecture de ce si beau texte et l'étoffe musicale qui l'accompagne . Mes classes de terminales ont découvert ce texte ainsi que la partie sur l'enracinement. . La voix de Simone Weil est des plus justes aujourd'hui encore .
Oui, cette interprétation en particulier du Lamento della Ninfa est une merveille, que je gardais sous le coude depuis un an, en sachant que je ne l’emploierais pour rien d’autre que L’Enracinement ! 🌾
Un etre hors norme pour seule la vérité est digne d'etre poursuivie; d'une probité intellectuelle unique, elle s'est engagée sur tous les fronts: spirituel, social, politique, religieux, humain avec acuité; en lisant ses écrits j'ai été frappé "en plein coeur" par ce cri : Dieu est amour"; ce fut une révélation
SOMMAIRE & INDICATIONS Présentation philosophique détaillée : www.cjoint.com/doc/23_08/MHeiOGjGnik_L-Enracinement-Presentation-detaillee.pdf Présentation philosophique abrégée : www.cjoint.com/doc/23_08/MHeiTaDmEek_L-Enracinement-Presentation-abregee.pdf Deuxième partie de l'enregistrement : ruclips.net/video/bOAemcdc1vc/видео.html Troisième partie de l'enregistrement : ruclips.net/video/3jnRORLyUv0/видео.html N.B. Si j'ai ici tenté de trouver un équilibre entre lecture expressive (afin de restituer la vie interne du texte, d'en rendre tour à tour le sérieux, l'amour, le tragique, quelquefois l'humour ou le sarcasme, etc.) et, néanmoins, une certaine stabilité du ton (pour ne pas déconcentrer pendant l'écoute), certains lecteurs-auditeurs pourront légitimement trouver que ces choix d'intonations pré-interprètent et parasitent le texte. À ceux-ci, je recommande volontiers la très belle lecture, plus blanche et plus neutre, proposée par la chaîne Classique Audio, accessible au lien suivant : ruclips.net/video/VxUUhuSuL84/видео.html SOMMAIRE 0:00 Titre & musique introductive 3:20 Obligations envers l'être humain 21:01 I. L'ordre 27:35 II. La liberté 30:40 III. L'obéissance 33:57 IV. La responsabilité 36:16 V. L'égalité 43:45 VI. La hiérarchie 44:51 VII. L'honneur 48:07 VIII. Le châtiment 52:29 IX. La liberté d'opinion 1:17:42 X. La sécurité 1:19:19 XI. Le risque 1:20:55 XII. La propriété privée 1:23:21 XIII. La propriété collective 1:26:23 XIV. La vérité 1:34:03 Lamento della Ninfa, Monteverdi
Bonjour @AlexisDayon , merci beaucoup pour votre travail passionné d'une excellente qualité ! Je suis très heureux de l'avoir découvert. Serait-il possible de connaître le nom de l'interprète du Lamento della Ninfa en ouverture ? J'aime beaucoup celle de Jordi Savall et de Montserrat Figueras mais celle-ci est aussi très touchante et a un charme tout particulier.
Un grand merci ! Votre retour me fait très plaisir, cela donne du courage et de l’envie pour continuer ! ☺️ Pour la musique : j’ai hésité un long moment avant de choisir l’interprétation que j’utiliserais, car j’admire énormément Jordi Savall et Montserrat Figueras (on les entend d’ailleurs dans la musique que j’ai retenue pour la deuxième partie de L’Enracinement) ; mais j’ai finalement opté ici pour la version chantée par Léa Desandre, que je trouve d’une beauté indescriptible. Vous trouverez cette version ici : ruclips.net/video/Om6_XJvJ94o/видео.htmlsi=WXXSa4EKTy-7yjd6
Avec plaisir ! Il n’est malheureusement pas en mon pouvoir de me transmuer en femme pour la lecture (je me suis déjà fait la remarque que j’aimerais bien, hahaha !) 😄 Mais vous serez peut-être surpris d’apprendre que Simone Weil mettait un point d’honneur à se présenter comme un être asexué (sans doute l’idée très platonicienne qu’elle se faisait de la nature transcendante de nos intellects et de nos âmes), et qu’elle poussait parfois ce jeu jusqu’à signer certaines de ses lettres à ses parents non pas par : « Votre fille, Simone » mais par : « Votre fils, Simon » !
Bonjour Je suis impatiente de le "lire" ou plutôt d'écouter tous ces ouvrages. La voix est très agréable et la lecture est belle. Merci pour tout ce travail fourni.
Oh, merci cela me fait très plaisir ! La deuxième partie de L’Enracinement aurait déjà dû être postée à ce stade, mais j’ai été ralenti de façon imprévue dans l’enregistrement par un paquet de copies et une extinction de voix. Je reprendrai l’enregistrement dès que ma voix sera à nouveau en état de faire la lecture sans sonner comme un vieux hibou qui aurait trop hurlé au stade la veille ! 😶
Merci merci ! Il va d'abord falloir que j'achève la deuxième et la troisième partie de L'Enracinement (j'ai préféré l'idée de les poster séparément, pour ne pas avoir une énorme vidéo de plus de dix heures). Ivan Illich, j'ai bien conscience que c'est une lacune considérable, étant donné mon orientation intellectuelle qui plus est, mais je n'ai jamais rien lu de lui ! Il faut que je m'y penche. Mais c'est toujours une source de joie en soi de pouvoir se dire que la réalité est inépuisable en grandes œuvres et grands textes à découvrir !
Salut question teste, somme nous en oligarchie ou en démocratie, dans les fait , si tu n'es pas capable de reconnaître que nous somme en oligarchie cela veux dire que tu est en dissonance cognitive , c'est l’esprit qui refuse d’admettre une évidence face a ce qui lui est inculquer , une démocratie ne peux êtres en essence représentative et voter pour des gens qui décide tous, cela s'appel de l’oligarchie .
J'ai pas bien compris ce qu'était la différence entre désir et besoin. Le besoin de nourrir son âme est différent du désir de richesse, mais comment nourrir son âme ? Et comment ressentir le rassasiement ? Est-ce en accomplissant son devoir ou ses obligations envers les autres que l'on nourrit son âme ? C'est pas clair pour moi ..
Bonjour Lionel. Le désir est une tension de la volonté vers un objet quelconque - indifféremment au fait de savoir si cet objet est nécessaire ou superflu, bénéfique ou néfaste, etc. Le besoin, lui, est une tension de la volonté vers un bien dont la privation engendre le dépérissement. Quoique, encore, cette définition est imparfaite et mériterait d'être affinée : il y a des besoins, qui sont véritablement des besoins même s'ils sont ignorés et ne correspondent à aucune tension dans la volonté. Ainsi, par exemple, des personnes âgées qui quelquefois n'éprouvent plus la soif, et ne souffrent pas moins de la déshydradation (parfois gravement). Cette ignorance par les êtres humains de leurs propres besoins est peut-être plus répandue s'agissant des besoins de l'âme que des besoins du corps. C'est que, comme Simone Weil le suggère à de nombreuses reprises dans ce texte, les biens moraux qu'elle énumère sont l'objet d'odieux travestissements - qui peuvent abuser l'intelligence et lui faire croire qu'ils ne sont pas du tout des biens, mais des maux. Ainsi, pour ne prendre que quelques exemples, l'ordre capitaliste, l'ordre colonial ou l'ordre policier, qu'elle évoque à quelques reprises, prennent "l'ordre" et en font une tyrannie du propriétaire, du colon, de l'homme en armes ; prennent "l'obéissance" et en font l'esclavage ; prennent "la hiérarchie" et en font une idolâtrie des privilégiés et des puissants ; prennent "le risque" et en font une insécurité sociale qui ravage les âmes ; prennent "l'égalité" et en font une chimère méritocratique qui inflige aux perdants de la compétition sociale le stigmate cuisant de l'échec et de la honte, etc. Quant à votre seconde question : comment sentir le rassasiement d'un besoin de l'âme ? Très nettement, pour Weil, le signe d'un tel rassasiement est une augmentation de l'amour du bien. Une telle augmentation prend trois formes : désir de vérité, lorsque cet amour du bien se réfracte dans notre faculté de connaître ; désir de justice, lorsqu'il se réfracte dans notre faculté d'agir ; désir de beauté, lorsqu'il se réfracte dans notre faculté de contempler. J'espère que la réponse aura été éclairante. N'hésitez pas si quelques points demandent encore des précisions ! Excellente journée à vous.
c'est complétment faux, si tu es enzone de crise ou même de restriction tu ne peux pas arroser en dehors des heures tolérées. cela est évident car rien ne t'mpêcherait de remplir ta cuve avec de l'eau du robinet.
@@loicnegrel4473 Mais personne ne vous empêche de fermer cette vidéo et d’aller tenir un exemplaire papier entre vos mains, Loïc ! Sachez simplement qu’il y a des gens qui ont des problèmes de concentration, ou des problèmes de vue, ou pas / plus de vue du tout, à qui les livres audio sont d’un grand secours pour pouvoir garder le contact avec ces textes. Il ne vous est pas interdit de réfléchir avant d’écrire, vous savez ?
@@AlexisDayonoh je vois que je vous ai heurté et ce n'était pas mon but. Oui je n'ai pas écouté la vidéo au bout. La lecture est active quand l'écoute est passive et la musique qui accompagne un texte est inutile à sa compréhension. J'essaierai de mieux réfléchir avant de m'exprimer maladroitement, merci pour votre précieux conseil. Bien à vous.
@@virginieverret8064 c'est une affirmation qui nécessite d'être remaniée. Il existe des personnes qui font le bien sans être en lien avec le Christ / sans avoir connaissance de cette fable.
Presque chaque phrase résonne avec notre époque d'une manière affolante sur le péril que chacun ressent. L'évolution déjà effectuée en bientôt cinquante ans, de l'Europe et semble-t-il d'une bonne partie du monde, confirme que tous les travers pensés par Simone Weil sont devenus principes dans un système que l'on nommera comme l'on voudra et qui n'est ni tout-à-fait le même ni tout-à-fait un autre en chaque pays de ce monde dit occidental ni en chaque époque. Les politiciens ne sont jamais punis, ni coupables alors que leurs agissements sont reconnus par les tribunaux ("responsables mais pas coupables"!). Un monde où les leaders se prétendent ignorants sans que celà ne contamine les idées servies sur les plateaux ("qui aurait pu prévoir !" !). Un monde où chaque journal (ou presque) ment alors que le mal n'a pas de nom admis des foules ("radio Paris ment, radio Paris ment, radio Paris est allemand." disait-on sous l'occupation, c'était clair). Où est le guide ? D'où vient ce mal qui impose chaque jour plus de souffrances ? Il est sans nom, sans description, sans théorie d'opposition admise des masses, et sans alternative concevable pour l'homme de la rue qui est enclin à le voir chez l'autre, celui qu'on lui décrit ad libidum comme le problème : l'immigré ! A défaut d'y croire ou par répugnance à pousser au massacre comme autrefois, il peut se focaliser sur le prochain présidentiable qui s'annonce toujours comme l'ennemi juré du problème pour, une fois élu, l'amplifier plus fort que son prédécesseur jusqu'à ce que l'on oublie ce qu'il avait promis et qu'on le pense comme un homme qui a déçu et qui est insupportable. Et on recommence ! Pourtant pris d'orgueil, ce démagogue parle de menace de guerre pour se faire allouer les pleins pouvoirs, comme son grand ami criminel de guerre en terre martyre. Et celui-là s'y voit déjà, lui qui déplora clairement un jour que la France n'a plus de roi, et qui nous entraîne en courant vers une dictature plus classique d'extrême droite s'il tombe. Oui, toutes les paroles de Simone Weil sont d'actualité, mais dans l'après seconde guerre mondiale l'avenir pouvait se rêver prospère, alors que l'épisode de massacre est aujourd'hui plutôt devant nous, sous le double tranchant d'une guillotine faite d'effondrement économique et de famine (sinon énergétique ou écologique les causes ne manquant pas). Je ne peux pas dire à mes enfants combien j'aurais refusé d'en avoir il y a cinquante ans si j'avais eu assez de clairvoyance pour deviner à quelle catastrophe je les condamnais. Et si j'avais su où nous en serions aujourd'hui, le dire à quiconque m'aurait immédiatement fait passer pour un fou. A cette époque, la gauche se croyait forte alors que la chose infâme lui ouvrait les veines à son talon d'Achille. Ces gens étaient nés pendant la guerre et avaient une vision claire des classes que l'on appelait ouvrière et patronale parce que celà collait encore plus ou moins à cette réalité simplifiée. Leurs idées sont mortes avec eux croirait-on comme une espèce en voie de disparition dont il ne reste que quelques descendants qui passent pour des illuminés d'ultra-gauche dans l'opinion majoritaire. Mais comme le cercueil avec ses roues cerclées de fer s'avance inexorablement, un temps viendra où les survivants reprendront leurs esprits sur les décombres de la propagande, de l'économie et de ceux de leurs proches disparus. Ils retrouveront leur solidarité et leurs convictions. Ils réactualiseront les mots et le contexte dans lequel écrivait Simone Weil. Cet espoir suppose hélas que la mort fauche à nouveau en masse. Celà sera d'ailleurs en nombre cent fois pire que la deuxième guerre mondiale à mon avis, en raison de l'accroissement démographique et de la mondialisation. Cela fera non pas six millions de morts mais plutôt six cents millions voire plus. Et monsieur "qui aurait pu prévoir" le sait et s'y prépare, lui qui soutient sans mollir un massacre colonial tout en en persécutant les contestataires. Pour moi la raison est simple, il n'est plus l'heure, pour lui et ses maîtres milliardaires, de chipoter avec la vie de quelque minorité que ce soit alors que la mort est programmée pour des centaines de millions de gens. Ces gens, dont nous faisons peut-être partie, sont autour de nous comme le furent des millions de juifs incrédules dans les années 1930. La mort ne s'annonce jamais haut et fort, elle embrouille, elle rampe, elle enfume dans un climat de haine et de peur partagée par la majorité. Et cela, nous y sommes. On nous habitue à la fatalité écologique et énergétique pour nous préparer à la famine et à ne pas en voir les responsables - non coupables ! On nous annonce un changement, la fin de l'abondance alors que les supermarchés sont encore pleins. Si c'est un euphémisme par rapport à qui nous attend, alors vous ne tarderez pas à voir le début de l'effondrement. Et ne vous laissez plus avoir par des "qui aurait pu prévoir". Ils savent, ils organisent, ils s'y préparent depuis cinquante ans. J'espère être un fou pour dire ça, j'espère être un complotiste effondriste. Ah comme ce serait préférable ! Pourtant même les pires manipulateurs disent une partie de la vérité, ils n'annoncent juste pas leurs plans ni leurs conséquences meurtrières. Quoique même vos films catastrophes montrent clairement que vous êtes tenus en ignorance : 2012, Titanic ou Gangs of New York et sans doute d'autres disent bien que la population n'est pas prévenue quand elle va mourir. Sont-ils complotistes ? Titanic, c'est un récit à partir de témoignages, non ? Les pauvres enfermés dans leurs cabines pour qu'ils se noient pendant que la première classe embarque dans des canots bien insuffisants. Si si, vous savez bien... Aller ! Pour l'instant tout va bien, vous serez vivant demain et il faut profiter de sa vie. Pourquoi souffrir au combat pour mourir quand-même ?
Merci pour cette lecture, pour la sobriété qui ouvre à la profondeur du texte. Quelle résonance avec la situation actuelle. Merci pour ce partage.
Tout est très très bien ! Merci infiniment
Bonjour , Un grand merci pour la lecture de ce si beau texte et l'étoffe musicale qui l'accompagne . Mes classes de terminales ont découvert ce texte ainsi que la partie sur l'enracinement. . La voix de Simone Weil est des plus justes aujourd'hui encore .
La musique de début est juste magnifique! PS merci pour tout ce travail.
Oui, cette interprétation en particulier du Lamento della Ninfa est une merveille, que je gardais sous le coude depuis un an, en sachant que je ne l’emploierais pour rien d’autre que L’Enracinement ! 🌾
@@AlexisDayon MERCIIIIIIIIIIIII du titre!
❤ une belle âme et inspirante en ses temps.
Merci de nous lire ce texte tout à fait essentiel dans la période actuelle. Même si ces préceptes sont intemporels.
🙏
N’est ce pas la nature même du sacré, d’être affranchi de la temporalités des affres du monde…
Un etre hors norme pour seule la vérité est digne d'etre poursuivie; d'une probité intellectuelle unique, elle s'est engagée sur tous les fronts: spirituel, social, politique, religieux, humain avec acuité; en lisant ses écrits j'ai été frappé "en plein coeur" par ce cri : Dieu est amour"; ce fut une révélation
Très beau travail! La musique, le son des pages que tournent… Tout est si bien réfléchi. Merci beaucoup! :)
Beau travail mille mercis
SOMMAIRE & INDICATIONS
Présentation philosophique détaillée : www.cjoint.com/doc/23_08/MHeiOGjGnik_L-Enracinement-Presentation-detaillee.pdf
Présentation philosophique abrégée : www.cjoint.com/doc/23_08/MHeiTaDmEek_L-Enracinement-Presentation-abregee.pdf
Deuxième partie de l'enregistrement : ruclips.net/video/bOAemcdc1vc/видео.html
Troisième partie de l'enregistrement : ruclips.net/video/3jnRORLyUv0/видео.html
N.B. Si j'ai ici tenté de trouver un équilibre entre lecture expressive (afin de restituer la vie interne du texte, d'en rendre tour à tour le sérieux, l'amour, le tragique, quelquefois l'humour ou le sarcasme, etc.) et, néanmoins, une certaine stabilité du ton (pour ne pas déconcentrer pendant l'écoute), certains lecteurs-auditeurs pourront légitimement trouver que ces choix d'intonations pré-interprètent et parasitent le texte. À ceux-ci, je recommande volontiers la très belle lecture, plus blanche et plus neutre, proposée par la chaîne Classique Audio, accessible au lien suivant : ruclips.net/video/VxUUhuSuL84/видео.html
SOMMAIRE
0:00 Titre & musique introductive
3:20 Obligations envers l'être humain
21:01 I. L'ordre
27:35 II. La liberté
30:40 III. L'obéissance
33:57 IV. La responsabilité
36:16 V. L'égalité
43:45 VI. La hiérarchie
44:51 VII. L'honneur
48:07 VIII. Le châtiment
52:29 IX. La liberté d'opinion
1:17:42 X. La sécurité
1:19:19 XI. Le risque
1:20:55 XII. La propriété privée
1:23:21 XIII. La propriété collective
1:26:23 XIV. La vérité
1:34:03 Lamento della Ninfa, Monteverdi
MERCI 🤩❤
EXCELLENT 👍👍👍
Bonjour @AlexisDayon , merci beaucoup pour votre travail passionné d'une excellente qualité ! Je suis très heureux de l'avoir découvert.
Serait-il possible de connaître le nom de l'interprète du Lamento della Ninfa en ouverture ? J'aime beaucoup celle de Jordi Savall et de Montserrat Figueras mais celle-ci est aussi très touchante et a un charme tout particulier.
Un grand merci ! Votre retour me fait très plaisir, cela donne du courage et de l’envie pour continuer ! ☺️
Pour la musique : j’ai hésité un long moment avant de choisir l’interprétation que j’utiliserais, car j’admire énormément Jordi Savall et Montserrat Figueras (on les entend d’ailleurs dans la musique que j’ai retenue pour la deuxième partie de L’Enracinement) ; mais j’ai finalement opté ici pour la version chantée par Léa Desandre, que je trouve d’une beauté indescriptible.
Vous trouverez cette version ici : ruclips.net/video/Om6_XJvJ94o/видео.htmlsi=WXXSa4EKTy-7yjd6
@@AlexisDayon C'est avec grand plaisir !
Oui, je suis d'accord avec vous, c'est une interprétation absolument sublime ! Merci beaucoup pour le lien
Superbe travail. Colossal et à l'image de l'immensité de l'oeuvre.
Très émouvant la lecture en direct, l'ambiance et la musique.
Merci de tout coeur.
Merci, j’espère que la suite arrivera ❤
Oui, oui, pas d’inquiétude. La suite est en route ! :-)
Merci pour ce livre audio. J'aurai aimé écouter une version lue par une femme, je me serai senti davantage plongé dans la pensée de Simone Weil.
Avec plaisir ! Il n’est malheureusement pas en mon pouvoir de me transmuer en femme pour la lecture (je me suis déjà fait la remarque que j’aimerais bien, hahaha !) 😄
Mais vous serez peut-être surpris d’apprendre que Simone Weil mettait un point d’honneur à se présenter comme un être asexué (sans doute l’idée très platonicienne qu’elle se faisait de la nature transcendante de nos intellects et de nos âmes), et qu’elle poussait parfois ce jeu jusqu’à signer certaines de ses lettres à ses parents non pas par : « Votre fille, Simone » mais par : « Votre fils, Simon » !
WAW, le morceau baroque interprété par Léa Desandre: BOOM - il met l’âme au diapason
Monteverdi c’est la beauté à l’état pur !
Bonjour
Je suis impatiente de le "lire" ou plutôt d'écouter tous ces ouvrages. La voix est très agréable et la lecture est belle. Merci pour tout ce travail fourni.
Oh, merci cela me fait très plaisir ! La deuxième partie de L’Enracinement aurait déjà dû être postée à ce stade, mais j’ai été ralenti de façon imprévue dans l’enregistrement par un paquet de copies et une extinction de voix.
Je reprendrai l’enregistrement dès que ma voix sera à nouveau en état de faire la lecture sans sonner comme un vieux hibou qui aurait trop hurlé au stade la veille ! 😶
Bonjour, pourriez vous me partager lauteur de la musique d'entrée? Merci
Toute la difficulté est de donner des repères fondamentaux sans être donneur de leçons surtout si on condamne ces derniers...
Ravi de pouvoir maintenant compter ce classique parmi tes lectures. Envisages-tu de lire du Ivan Illich ?
Merci merci ! Il va d'abord falloir que j'achève la deuxième et la troisième partie de L'Enracinement (j'ai préféré l'idée de les poster séparément, pour ne pas avoir une énorme vidéo de plus de dix heures). Ivan Illich, j'ai bien conscience que c'est une lacune considérable, étant donné mon orientation intellectuelle qui plus est, mais je n'ai jamais rien lu de lui ! Il faut que je m'y penche. Mais c'est toujours une source de joie en soi de pouvoir se dire que la réalité est inépuisable en grandes œuvres et grands textes à découvrir !
Salut question teste, somme nous en oligarchie ou en démocratie, dans les fait ,
si tu n'es pas capable de reconnaître que nous somme en oligarchie cela veux dire que tu est en dissonance cognitive ,
c'est l’esprit qui refuse d’admettre une évidence face a ce qui lui est inculquer ,
une démocratie ne peux êtres en essence représentative et voter pour des gens qui décide tous,
cela s'appel de l’oligarchie .
la proprieties nest que dan celui qui la defend!
Pourvu que ce soit ta patrie et ta terre !
J'ai pas bien compris ce qu'était la différence entre désir et besoin. Le besoin de nourrir son âme est différent du désir de richesse, mais comment nourrir son âme ? Et comment ressentir le rassasiement ? Est-ce en accomplissant son devoir ou ses obligations envers les autres que l'on nourrit son âme ? C'est pas clair pour moi ..
Bonjour Lionel. Le désir est une tension de la volonté vers un objet quelconque - indifféremment au fait de savoir si cet objet est nécessaire ou superflu, bénéfique ou néfaste, etc. Le besoin, lui, est une tension de la volonté vers un bien dont la privation engendre le dépérissement.
Quoique, encore, cette définition est imparfaite et mériterait d'être affinée : il y a des besoins, qui sont véritablement des besoins même s'ils sont ignorés et ne correspondent à aucune tension dans la volonté. Ainsi, par exemple, des personnes âgées qui quelquefois n'éprouvent plus la soif, et ne souffrent pas moins de la déshydradation (parfois gravement).
Cette ignorance par les êtres humains de leurs propres besoins est peut-être plus répandue s'agissant des besoins de l'âme que des besoins du corps. C'est que, comme Simone Weil le suggère à de nombreuses reprises dans ce texte, les biens moraux qu'elle énumère sont l'objet d'odieux travestissements - qui peuvent abuser l'intelligence et lui faire croire qu'ils ne sont pas du tout des biens, mais des maux.
Ainsi, pour ne prendre que quelques exemples, l'ordre capitaliste, l'ordre colonial ou l'ordre policier, qu'elle évoque à quelques reprises, prennent "l'ordre" et en font une tyrannie du propriétaire, du colon, de l'homme en armes ; prennent "l'obéissance" et en font l'esclavage ; prennent "la hiérarchie" et en font une idolâtrie des privilégiés et des puissants ; prennent "le risque" et en font une insécurité sociale qui ravage les âmes ; prennent "l'égalité" et en font une chimère méritocratique qui inflige aux perdants de la compétition sociale le stigmate cuisant de l'échec et de la honte, etc.
Quant à votre seconde question : comment sentir le rassasiement d'un besoin de l'âme ? Très nettement, pour Weil, le signe d'un tel rassasiement est une augmentation de l'amour du bien. Une telle augmentation prend trois formes : désir de vérité, lorsque cet amour du bien se réfracte dans notre faculté de connaître ; désir de justice, lorsqu'il se réfracte dans notre faculté d'agir ; désir de beauté, lorsqu'il se réfracte dans notre faculté de contempler.
J'espère que la réponse aura été éclairante. N'hésitez pas si quelques points demandent encore des précisions !
Excellente journée à vous.
c'est complétment faux, si tu es enzone de crise ou même de restriction tu ne peux pas arroser en dehors des heures tolérées. cela est évident car rien ne t'mpêcherait de remplir ta cuve avec de l'eau du robinet.
Armer vous de bonnes veloutée !
Pour ceux qui y participe.
Il vaut mieux lire le texte d'un auteur que d'écouter le ton déprimant d'un perroquet.
@@loicnegrel4473 Mais personne ne vous empêche de fermer cette vidéo et d’aller tenir un exemplaire papier entre vos mains, Loïc !
Sachez simplement qu’il y a des gens qui ont des problèmes de concentration, ou des problèmes de vue, ou pas / plus de vue du tout, à qui les livres audio sont d’un grand secours pour pouvoir garder le contact avec ces textes.
Il ne vous est pas interdit de réfléchir avant d’écrire, vous savez ?
@@AlexisDayonoh je vois que je vous ai heurté et ce n'était pas mon but.
Oui je n'ai pas écouté la vidéo au bout.
La lecture est active quand l'écoute est passive et la musique qui accompagne un texte est inutile à sa compréhension.
J'essaierai de mieux réfléchir avant de m'exprimer maladroitement, merci pour votre précieux conseil.
Bien à vous.
le bien nest relier a rien !
Le bien est lié au Christ !!! Et a personne d'autre !.... voilà
@@virginieverret8064 c'est une affirmation qui nécessite d'être remaniée.
Il existe des personnes qui font le bien sans être en lien avec le Christ / sans avoir connaissance de cette fable.