Nada Yoga, le yoga du son, comment écouter le son intérieur ?

Le Nada est un son intérieur qu’on peut entendre dans les oreilles et la tête et qui ressemble au murmure du vent et au bruissement continu des vagues de l’océan.
Edouard Salim Michael (1921-2006) a décrit en détail les différentes manières d’utiliser ce son intérieur dans deux ouvrages « La Voie de la Vigilance Intérieure » et « Pratique spirituelle et Eveil intérieur »
Il parle ici de sa propre pratique à Paris dans les années 1960. Pour plus de détails, voir sa biographie Le Prix d'un Destin Remarquable.

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"Je ne peux pas vous donner l’intêret, si vous ne l'avez pas. Vous comprenez?
Je peux seulement parler de mon intérêt, qui ne cesse de changer de direction tout le temps.
Je me souviens, je m’étais donné de regarder la couleur rouge, en marchant.
Je suis dans la rue, il y a beaucoup de bruit, je lutte pour écouter Nada. Et à chaque fois que je vois la couleur rouge, si j’ai perdu un peu Nada, je recommence. Dans le bruit (imite le bruit), à cette époque il y avait du bruit (imite le son de l’ambulance).
Chaque fois que je voyais une couleur rouge qui passait, voiture rouge, feu rouge, une voiture qui ralentit, le rouge s ‘allume derrière. J’ai lutté, j’ai lutté, j’ai lutté pour ne pas le perdre.
Alors j’ai commencé à aller rue de Bach, qui était à 10 minutes de marche. A cette époque, je pouvais marcher. Je fais le retour. A cette époque, je n’avais pas d’élève pour gagner ma vie. Je n’avais que 3 ou 4 enfants à qui je donnais des cours de solfège. Je gagnais une misérable somme de rien du tout.
Quand je rentrais chez moi, il y avait la musique. Ça chantait dans mes oreilles. Malgré ça j’ai travaillé, j’ai travaillé…
Le Nada, c’est un étonnant moyen… je dois la commencer cette lute, je dois la commencer. Il faut que je le commence. Vous tous!
Je ne suis pas venu pour vous apporter la paix mais le glaive. Qu’est-ce que ça veut dire ? C’est une bataille.
Bon, je veux vous lire autre chose, qui peut vous aider tous : « chaque fois qu’il s’assoit pour méditer, pendant tout le temps qu’il fournit l’effort de rester concentrer, il doit garder en lui le sentiment d’être dans un cloître intérieur, dans un état de profond recueillement » C’est ça que j’ai fait en marchant, boulevard Raspail, rue de Bach, et parfois tout le long de boulevard Raspail. J’ai augmenté la difficulté.
« De cette façon il sera soutenu dans ses luttes pour demeurer uni à l’esprit supérieur de sa nature, au delà du temporel, de la dualité. Pour autant qu’il l’ait déjà reconnu. »
Vous voyez, je suis un homme profondément religieux. Pas sentimentalement religieux. C’est vrai qu’on doit arriver à un état où il y a le « rien » en nous. Mais ce rien n’est pas le rien comme on le pense ordinairement. Ce n’est pas le néant.
C’est constitué de conscience infinie. C’est très inadéquatement expliqué tout ça. Il y a le souffle de la vie qui…(fais un geste large avec sa main à 5 minutes 32)"