Les décennies de répression sous des formes variées et tout simplement de néolibéralisme ont abîmés nos mémoires collectives et militantes. L'oubli est une arme visant à nous rendre impuissants et détachés de nos histoires de résistance.
💡 Il faut lire et partager l'article (très facile à lire) qui s'appelle "Martin Luther King n'était pas le bisounours que tu crois" qui rappelle que ces luttes étaient beaucoup plus violentes que ce qu'on veut bien nous raconter.
J'aimerai ajouter une chose à titre de précision mais que j'estime importante : Personnellement je souscris à l'idée que des gens comme Graeber ont avancé que la notion meme de progressisme est empoisonnée. Si on peut effectivement parler de progrès sociaux ou de conquetes sociales concernant des avancées qui élèvent materiellement la condition objective des travailleurs, on peut difficilement parler de progressisme ou de progrès tout court dans la mesure où cela laisserait entendre qu'il s'agirait d'un processus linéaire, immanent et inevitable qui rappelle celui de civilisation par exemple. Or, les sociétés évoluent de manière chaotique et organiques et sont en reconfiguration constante s'organisant, se reorganisant et inventant de nouvelles modalités de rapports sociaux entre individus au gré des contraintes auxquelles elles s'adaptent. Bien sûr ce processus suit une logique dialectique mais elle donne toujours naissance à de nouveaux systèmes anthropologiques, économiques et sociaux qui fondent la vie en collectivité. À l'inverse le progressisme suppose une evolution lineaire et déterminée des sociétés humaines comme s'il etait attendu qu'un jour les papous de Nouvelle Guinée inventent à leur tour la machine à vapeur, les ordinateurs, les congés payés et les 35 heures comme dans un jeu de gestion. C'est une vision rigoureusement stupide qui ne prends absolument pas en compte la capacité infinie des êtres humains à batir des modes de vies adaptés à leurs environnements naturels et sociaux et qui, en plus de cela, est condescendante puisqu'elle suppose des degrés d'avancement dans l'Histoire et donc implicitement une hierarchie. C'est d'ailleurs aussi au nom du progrès et de la civilisation que les grandes expéditions coloniales se sont faites. Ce qui explique aussi peut etre pourquoi la notion de progressisme a été récupérée aussi aisément par les neoliberaux pour labelliser leurs innovations dans la brutalité economique et leurs grandes stratégies de regression sociale comme du progressisme.
Cf aussi Bouteldja et ce qu'elle dit du "progressisme" (dans la même veine, et bien évidemment c'est utilisé comme argument contre elle pour dire qu'elle est réac...)
C’est l’intérêt d’un parti révolutionnaire. Conserver les enseignements des luttes et ne pas se laisser emporter par le retour de la vague. Ça peut donner l’air chelou hors période révolutionnaire genre maintenant mais c’est indispensable.
La gauche dans les années 70 était dans de l'action direct. Je veux dire, vous voulez quoi de plus radical que des attentats ? Sinon c'est un extrait et non une conférence. l'idée c'est d'aller chercher pas soit même par la suite
"La gauche" était dans l'action direct ? C'est une essentialisation de dire ça comme ça en associant ce terme à la gauche. Vous voulez dire que la gauche politique soutenait les attentats ? Je ne crois pas. Une partie des militants de gauche la plus revolutionnaire soutenait ce moyen d'action politique oui. J'aime Bégaudeau comme vous quand il parle d'essentialisation que fait la droite, mais je trouve qu'on en fait aussi donc je prends des précautions. Sinon dans l'extrait iels parlent de courant intellectuel et de reflexion sur l'émancipation et non pas uniquement de radicalité dans l'action, je trouve que c'est absolument faux d'affirmer que les anciens courants intellectuels avaient une posture plus radical qu'aujourd'hui. Et je ne trouve pas de textes, d'études, d'intellectuels qui peuvent le prouver en faisant une comparaison rigoureuse. Souvent dans notre posture militante la plus radicale on lutte contre le progressisme mou de notre époque en remettant des extraits vidéos ou de livre de l'époque qui étaient radicaux. Mais ça ne veut pas dire qu'à l'époque tout le monde était radical. C'est de l'essentialisation qui est trompeuse de penser qu'à l'époque on était plus basé qu'aujourd'hui parce qu'on lit /voit des extraits radicaux de l'époque. Cherchez des extraits de progressistes mous de l'époque et vous verrez qu'il y en avait tout autant.
Je me suis posé un peu la même question. Je ne doute pas un seul instant du radicalisme de l'époque mais sur beaucoup de thèmes actuels, je me suis réellement demandé à quoi ils font référence précisément.
L'anti-âgisme des années 70-80, y'a eu du très sale là-dedans. Si il y avait une avant-garde à l'époque sur pas mal de questions, on peut quand même se demander pourquoi certains de ces thèmes ne se sont popularisés que dernièrement. On peut être super radical et tout déconstruire, tant qu'on ne fait pas en même temps une proposition politique qui correspond à la société telle qu'elle existe, on reste dans la marge et ça ne se diffuse pas.
Les décennies de répression sous des formes variées et tout simplement de néolibéralisme ont abîmés nos mémoires collectives et militantes. L'oubli est une arme visant à nous rendre impuissants et détachés de nos histoires de résistance.
Oh psithurie on adore ton travail ❤
@@NONORetDONMAX Oh c’est super gentil! 🙏Moi je découvre tout récemment votre travail et j’aime beaucoup aussi! J’espère que vous allez continuer!❤
💡 Il faut lire et partager l'article (très facile à lire) qui s'appelle "Martin Luther King n'était pas le bisounours que tu crois" qui rappelle que ces luttes étaient beaucoup plus violentes que ce qu'on veut bien nous raconter.
Merci beaucoup pour l’extrait ❤
J'aimerai ajouter une chose à titre de précision mais que j'estime importante : Personnellement je souscris à l'idée que des gens comme Graeber ont avancé que la notion meme de progressisme est empoisonnée. Si on peut effectivement parler de progrès sociaux ou de conquetes sociales concernant des avancées qui élèvent materiellement la condition objective des travailleurs, on peut difficilement parler de progressisme ou de progrès tout court dans la mesure où cela laisserait entendre qu'il s'agirait d'un processus linéaire, immanent et inevitable qui rappelle celui de civilisation par exemple.
Or, les sociétés évoluent de manière chaotique et organiques et sont en reconfiguration constante s'organisant, se reorganisant et inventant de nouvelles modalités de rapports sociaux entre individus au gré des contraintes auxquelles elles s'adaptent. Bien sûr ce processus suit une logique dialectique mais elle donne toujours naissance à de nouveaux systèmes anthropologiques, économiques et sociaux qui fondent la vie en collectivité. À l'inverse le progressisme suppose une evolution lineaire et déterminée des sociétés humaines comme s'il etait attendu qu'un jour les papous de Nouvelle Guinée inventent à leur tour la machine à vapeur, les ordinateurs, les congés payés et les 35 heures comme dans un jeu de gestion. C'est une vision rigoureusement stupide qui ne prends absolument pas en compte la capacité infinie des êtres humains à batir des modes de vies adaptés à leurs environnements naturels et sociaux et qui, en plus de cela, est condescendante puisqu'elle suppose des degrés d'avancement dans l'Histoire et donc implicitement une hierarchie. C'est d'ailleurs aussi au nom du progrès et de la civilisation que les grandes expéditions coloniales se sont faites.
Ce qui explique aussi peut etre pourquoi la notion de progressisme a été récupérée aussi aisément par les neoliberaux pour labelliser leurs innovations dans la brutalité economique et leurs grandes stratégies de regression sociale comme du progressisme.
Cf aussi Bouteldja et ce qu'elle dit du "progressisme" (dans la même veine, et bien évidemment c'est utilisé comme argument contre elle pour dire qu'elle est réac...)
Cool, une chaine de plus que je ne connaissais pas à mettre dans ma liste !!!
Petite pensée pour la CFDT libérale et FO "le syndicat responsable"... 😅
C’est l’intérêt d’un parti révolutionnaire. Conserver les enseignements des luttes et ne pas se laisser emporter par le retour de la vague.
Ça peut donner l’air chelou hors période révolutionnaire genre maintenant mais c’est indispensable.
Merci pour les travaux
Un petit vent de fraîcheur nonor et donmax, bonne vite et pertinent
Maintenant on veut les vieilles vidéos basées
J'aime comment Brancul est guillotiné à la fin.
On peut avoir des exemples et une vision d'ensemble plutot que d'essentialiser un ou deux trucs radical de l'époque ?
La gauche dans les années 70 était dans de l'action direct. Je veux dire, vous voulez quoi de plus radical que des attentats ? Sinon c'est un extrait et non une conférence. l'idée c'est d'aller chercher pas soit même par la suite
"La gauche" était dans l'action direct ? C'est une essentialisation de dire ça comme ça en associant ce terme à la gauche. Vous voulez dire que la gauche politique soutenait les attentats ? Je ne crois pas. Une partie des militants de gauche la plus revolutionnaire soutenait ce moyen d'action politique oui. J'aime Bégaudeau comme vous quand il parle d'essentialisation que fait la droite, mais je trouve qu'on en fait aussi donc je prends des précautions.
Sinon dans l'extrait iels parlent de courant intellectuel et de reflexion sur l'émancipation et non pas uniquement de radicalité dans l'action, je trouve que c'est absolument faux d'affirmer que les anciens courants intellectuels avaient une posture plus radical qu'aujourd'hui. Et je ne trouve pas de textes, d'études, d'intellectuels qui peuvent le prouver en faisant une comparaison rigoureuse. Souvent dans notre posture militante la plus radicale on lutte contre le progressisme mou de notre époque en remettant des extraits vidéos ou de livre de l'époque qui étaient radicaux. Mais ça ne veut pas dire qu'à l'époque tout le monde était radical. C'est de l'essentialisation qui est trompeuse de penser qu'à l'époque on était plus basé qu'aujourd'hui parce qu'on lit /voit des extraits radicaux de l'époque. Cherchez des extraits de progressistes mous de l'époque et vous verrez qu'il y en avait tout autant.
Je me suis posé un peu la même question. Je ne doute pas un seul instant du radicalisme de l'époque mais sur beaucoup de thèmes actuels, je me suis réellement demandé à quoi ils font référence précisément.
L'anti-âgisme des années 70-80, y'a eu du très sale là-dedans. Si il y avait une avant-garde à l'époque sur pas mal de questions, on peut quand même se demander pourquoi certains de ces thèmes ne se sont popularisés que dernièrement. On peut être super radical et tout déconstruire, tant qu'on ne fait pas en même temps une proposition politique qui correspond à la société telle qu'elle existe, on reste dans la marge et ça ne se diffuse pas.
La vraie question est: Quelles sont les causes de l'affaissement de cette gauche?
La faillite politique et économique de la totalité des pays communistes.
Non mais... désolé ça devient n importe quoi là... entre cathédrale boiteuse et ça... c est du drama pour faire du clic?