Les EHP sont-ils trop sensibles ?
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- Опубликовано: 18 окт 2024
- Dans cette vidéo, j'essaie d'apporter une réponse nuancée et étayée à une question importante. Je fais la différence entre hypersensibilité et surexcitabilités (un terme issu du travail de Dabrowski), et j'explique pourquoi ces dernières s'appliquent davantage aux personnes, jeunes et moins jeunes, qui relèvent du haut potentiel.
0:05 : Introduction
1:49 : Hypersensibilité "populaire" et hypersensibilité scientifique
3:43 : La surexcitabilité de Dabrowski, un modèle mieux adapté aux EHP
5:18 : Les cinq surexcitabilités
5:38 : La SE sensorielle
6:21 : La SE émotionnelle
7:08 : La SE intellectuelle
7:48 : La SE imaginative
8:20 : La SE psychomotrice
8:51 : Des profils variés
9:51 : Attention aux erreurs d'identification !
11:37 : Conclusion
Bibliographie :
Nicolas GAUVRIT, "Les surdoués ordinaires" , PUF, 2014
Elaine ARON, "The Highly Sensitive Person", Harmony Books, 1996
Kazimierz DĄBROWSKI, "Positive Disintegration", Maurice Bassett, 1964
Michael PIECHOWSKI & Nicholas COLANGELO, "Developmental potential of the gifted", Gifted Child Quarterly, 1984
Aliza ALIAS, Saemah RAHMAN, Rosadah ABD MAJID & Siti Fatimah Mohd YASSIN, "Dabrowski’s Overexcitabilities Profile among Gifted Students", Asian Social Science, Vol. 9, No. 16, 2013
James T. WEBB et al., "Misdiagnosis and dual diagnosis of gifted children and adults", Great Potential Press, 2005
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Le Professeur O
Très juste et clair,
Merci.
Trop cool comme d'hab. Je pense que le renard a marché sur un Lego. Je ne vois que ça. 😱
Et sinon, ben maintenant j'ai envie de faire une tarte aux fraises. 🤤
Mais du coup, surexcitabilitées ou TDAH..?
C'est une très bonne question. Dans le modèle proposé par Dabrowski, la surexcitabilité psychomotrice, notamment, évoque bien certains traits associés au TDA/H.
Ce dernier, en tant que trouble, est pourtant associé à des dysfonctionnements des fonctions exécutives avec un impact potentiellement négatif sur le quotidien des personnes affectées. Ce n'est pas automatiquement le cas pour les individus concernés par les surexcitabilités, pour lesquels un contexte favorable permettra un épanouissement supplémentaire, plutôt qu'une compensation des difficultés. De même, il ne sera pas pertinent d'envisager une médication dans le cadre d'une ou plusieurs SE. La nécessité d'adapter le contexte, notamment d'apprentissage, aux besoins de chacun, reste toutefois pertinent dans les deux cas.
On peut d'ailleurs ajouter que des travaux ont montré qu'aux États-Unis, des jeunes "gifted" avec des surexcitabilités importantes et les traits associés pouvaient être faussement diagnostiqués comme relevant du TDA/H (cf ouvrage de James T. Webb "Misdiagnosis and Dual Diagnoses of Gifted Children and Adults").
Dans le doute, le recours à un professionnel qualifié permettra de lever les doutes, et peut-être d'autant plus indiqué qu'il est tout à fait possible de relever du haut potentiel et du TDA/H !
Merci pour votre réponse. Quand Dabrowski parlait de ces sur excitabilités, le TDAH était -il déjà un trouble (re)connu par la médecine ? Ou à t’il décelé ce trouble en parlant de excitabilité psychomoteur ?
Les deux cas de figure ont-ils une origine réellement différente ?
Est-ce que dans le cadre d’un TDAH, le contexte environnemental, familial, n’a t’il pas lui aussi un impact positif sur le développement de la personne et son épanouissement? De même qu’une personne concernée par une SE psychomotrice dans un environnement défavorable, pourrait vivre difficilement son atypicité?
En fait, j’aimerais, si possible, comprendre plus précisément pourquoi parle t’on d’un trouble dans un cas de figure et d’une SE dans un autre cas quand il me semble que les deux peuvent être vécu plus ou moins difficilement en fonction du contexte?
@@soniamarcotte3034 Je ne voudrais pas surévaluer ma compétence au sujet du TDA/H, mais je pense pouvoir vous donner quelques éléments supplémentaires. À ma connaissance, si le terme de "Trouble du Déficit de l'Attention" apparait dans le DSM en 1980, des troubles que l'on pourrait rapprocher de ce que nous appelons aujourd'hui TDA/H sont décrits depuis beaucoup plus longtemps.
Dabrowski n'est donc pas à l'origine de leur identification. De plus, la SE psychomotrice qu'il décrit s'intègre à un modèle plus large et ne fait pas mention de problèmes de contrôle ou de déficit d'inhibition, essentiels au tableau diagnostic du TDA/H. On pourrait plutôt assimiler la SE psychomotrice à un supplément de tonus, d'énergie, et à un mélange de besoin et de plaisir à l'activité physique.
Je suis toutefois d'accord avec vous que dans les deux cas, le cadre et le contexte influencent fortement l'impact de ces traits. Lors d'une discussion sur ce sujet précis que j'ai eue avec un spécialiste des TND, nous sommes convenus que c'était bien l'intensité de l'écart à la norme et la réponse aux prises en charges qui faisait la différence entre "trouble" et "trait de caractère". Il y a donc en la matière une part d'interprétation.
C’est très clair, merci d’avoir pris le temps de la réponse.