Il y a peut-être des gens qui, comme vous dites, voient mal le bien en se fourvoyant dans le plaisir, la recherche de la richesse, de la gloire ou du pouvoir, croyant bien faire en ce faisant. Mais - comme la critique qui est souvent faite à ce courant moral: il est trop intellectuel (intellectualiste) - il faut voir aussi l'époque où vivait Platon et son origine sociale. L'explication d'Ovide est intéressante (on sait ce qu'est le bien, et pourtant on choisit le mal [ex. On sait que manger dans un fast food n'est pas bon pour sa santé, mais on y ira quand-même manger soit par paresse, soit pour suivre les autres, soit par manque de temps, mais très rarement par ignorance de la mauvaise qualité de la nourriture servie]). Toutefois ce (mauvais) choix prouve que le mal existe, sinon on ne pourrait pas le choisir, même malgré soi. Pour ma part, j'aurais une autre explication: je crois que les gens mauvais savent bien qu'ils agissent mal et ne pensent pas que c'est pour le bien ni je crois pour leur bien (car, au fond d'eux-mêmes ils en sortent généralement plus aigris et cyniques). Beaucoup sont devenus mauvais ou agissent parfois mal parce qu'au fond d'eux-mêmes ils sont malheureux, du fait qu'ils n'ont pas pu ac- ou conquérir quelque chose ou quelqu'un, ou parce qu'ils ont connu une vie difficile où souvent ils ont été humiliés (bullying) et ainsi veulent se venger de leur échec ou de leurs malheurs sur l'humanité ou la création tout entières; ils sont devenus misanthropes voire "misocosme". Mais rien ici d'automatique, car il y a aussi des gens qui ont connu des affres ou de cruelles déceptions dans leur vie, mais qui malgré tout ne sont pas devenus mauvais en devenant misanthropes, comme dans le cas précédent. Donc le paradoxe est: si, on peut être méchant volontairement... mais contre son gré, parce que dans sa vie on a été méchant avec soi et que cela a fait devenir la personne misanthrope (vengeance). Autre exemple: il est mal de tuer, mais bien de tuer ceux qui dans une guerre ont été déclarés "ennemis"; alors on sait bien que l'on fait mal, mais par obéissance à l'ordre donné, et contre son gré, on agit volontairement et sciemment mal, aussi par instinct de survie (lui ou moi). Conclusion: les motivations profondes du choix du mal dans la décision humaine constituent une question qui est encore loin d'être tranchée.
😅 l'histoire d'Ovide là, c'est à se demander si l'apôtre Paul ne s'est pas inspiré pour écrire : " Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas " déjà qui est né avant l'autre ?
Il y a des gens sadiques qui ont plaisir à faire mal...des psychopathes qui suppriment une personne pour d obscures raisons non encore découvertes par les sciences du comportement..cette citation de Platon me semble bien naïve..
Il y a peut-être des gens qui, comme vous dites, voient mal le bien en se fourvoyant dans le plaisir, la recherche de la richesse, de la gloire ou du pouvoir, croyant bien faire en ce faisant. Mais - comme la critique qui est souvent faite à ce courant moral: il est trop intellectuel (intellectualiste) - il faut voir aussi l'époque où vivait Platon et son origine sociale. L'explication d'Ovide est intéressante (on sait ce qu'est le bien, et pourtant on choisit le mal [ex. On sait que manger dans un fast food n'est pas bon pour sa santé, mais on y ira quand-même manger soit par paresse, soit pour suivre les autres, soit par manque de temps, mais très rarement par ignorance de la mauvaise qualité de la nourriture servie]). Toutefois ce (mauvais) choix prouve que le mal existe, sinon on ne pourrait pas le choisir, même malgré soi. Pour ma part, j'aurais une autre explication: je crois que les gens mauvais savent bien qu'ils agissent mal et ne pensent pas que c'est pour le bien ni je crois pour leur bien (car, au fond d'eux-mêmes ils en sortent généralement plus aigris et cyniques). Beaucoup sont devenus mauvais ou agissent parfois mal parce qu'au fond d'eux-mêmes ils sont malheureux, du fait qu'ils n'ont pas pu ac- ou conquérir quelque chose ou quelqu'un, ou parce qu'ils ont connu une vie difficile où souvent ils ont été humiliés (bullying) et ainsi veulent se venger de leur échec ou de leurs malheurs sur l'humanité ou la création tout entières; ils sont devenus misanthropes voire "misocosme". Mais rien ici d'automatique, car il y a aussi des gens qui ont connu des affres ou de cruelles déceptions dans leur vie, mais qui malgré tout ne sont pas devenus mauvais en devenant misanthropes, comme dans le cas précédent. Donc le paradoxe est: si, on peut être méchant volontairement... mais contre son gré, parce que dans sa vie on a été méchant avec soi et que cela a fait devenir la personne misanthrope (vengeance). Autre exemple: il est mal de tuer, mais bien de tuer ceux qui dans une guerre ont été déclarés "ennemis"; alors on sait bien que l'on fait mal, mais par obéissance à l'ordre donné, et contre son gré, on agit volontairement et sciemment mal, aussi par instinct de survie (lui ou moi). Conclusion: les motivations profondes du choix du mal dans la décision humaine constituent une question qui est encore loin d'être tranchée.
Je suis tout à fait d’accord… l’ignorance est seule responsable de tous les malheurs humains…
formidable !
Merci !
Merci bcp!
😅 l'histoire d'Ovide là, c'est à se demander si l'apôtre Paul ne s'est pas inspiré pour écrire :
" Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas " déjà qui est né avant l'autre ?
En effet ce n'est pas impossible, ils sont contemporains mais Ovide a écrit un peu avant 😃
Il y a des gens sadiques qui ont plaisir à faire mal...des psychopathes qui suppriment une personne pour d obscures raisons non encore découvertes par les sciences du comportement..cette citation de Platon me semble bien naïve..
Jpense que c'est plus une question de pulsion dans le cas où tu parles
Oui mais Ovide dit video meliora proboque, deteriora sequor