Laurent N. - Générique

J'arrête les clips, c'est trop galère.
Je me revois, enfant, 30 kilos tout mouillé
assemblant pièces de bois en théâtre habité
Les portes qui claquent, claquent, claquent, le regard hébété
Le cauchemar éveillé, d'ici quelques étés
Maintenant regarde, et dis-moi ce qui a changé
depuis les années sombres où mimant la Pangée
mon cœur éclate, clate, clate
en larmes et mélopées
le reste mérite-t-il seulement d'être évoqué ?
Oh non
Il reste trois quarts de la bobine, OK
j'ai pris du retard sur mon planning, une avance sur regrets
c'est ça quand on est son propre chef de projet
on a visé la lune, on attend le progrès
La vie d'adulte c'est juste une posture en vérité
y a pas de mal à fuir ses responsabilités
n'en déplaise à ceux qui ne voient que nécessité
ils ont la flemme de bosser, j'ai la flemme d'exister
oh non
Changement de décor
Mon lit de mort
Me voici prêt à disparaître avec
mes secrets, mes remords
J'ai eu ma chance
à part courir ma pitance
j'ai fait quoi ?
je sais pas
ALT
À moi l'enfer
ses petites hôtesses bien en chair
son goulag
son domac
Mes enfants viennent refleurir ma tombe
quarante degrés à l'ombre
À ma famille, mes proches je dédicace ce poème
À ceux qui ont un jour vu dans ces lignes de septièmes
De l'intérêt, du flair, une fugace étincelle
de vie. La lune de miel, du divin du mortel.
Je est aussi un autre et ce n'est jamais le même
mes rêves n'en finissent plus de prendre du plomb dans l'aile
Et qu'est-ce tu crois toi, quoi, que j'vais m'ouvrir les veines ?
picoler comme un con avant de couler une bielle
Oh non