Il y a une définition de l'art qui n'a pas été abordé je crois qui serai : "l'art c'est faire quelque chose à son meilleur". Genre la peinture n'est pas de l'art en soit par contre le faire à haut niveau devient de l'art. Le bonne exemple aussi est le sport, faire du sport à haut niveau peut devenir de l'art. Le pourquoi personne n'a la même définition de l'art ne serait donc pas directement lié à la définition de l'art mais plutôt à la définition de ce qu'est "du haut ou très haut niveau". Aussi pour ce qui est de "tout le monde dit que ce film est mauvais mais moi je l'aime", je pense que la réponse à ça c'est pas forcément "on a tous nos critères". On pourrai aussi ce dire que tel ou tel film est en effet objectivement plutôt mauvais (sans pouvoir être ultra précis sur la catégorie) mais pourtant l'aimé. Personnellement il y a des film que je sais mauvais pour plein de raison et que donc je ne les conseil pas et pourtant je les adore. Ce n'est pas antinomique, on peut aimer quelque chose que l'on sait mauvais.
Merci de nous avoir écouté et d’avoir pris le temps d’écrire un commentaire aussi détaillé 😊 Sur la question « aimer quelque chose que l’on sait mauvais », nous sommes d’accord, car c’est essentiellement subjectif. Mais la question des « critères » ne concerne pas seulement ceux que l’on impose à soi-même mais aussi ceux qui sont retenus dans le cadre d’une critique que d’aucuns nomment « objective ». Aujourd’hui quand les critiques et le public adoubent tel ou tel film, ils se fondent sur un certain nombre de critères en commun mais ces critères évoluent au fil du temps. On ne juge pas un film de la même manière dans la première moitié des années cinquante (avant le développement du courant de la politique des auteurs notamment) que dans les décennies qui ont suivi. C’est pour cette raison notamment que des films comme Autant en Emporte le Vent (1939) qui a pendant très longtemps été considéré comme l’un des meilleurs films de tous les temps commence ces dernières années à être critiqué et son statut est remis en question. Sur son propos politique d’une part, franchement raciste, mais aussi sur son plan technique car plutôt inconstant dans sa mise en scène. Concernant ta définition de l’art, c’est-à-dire « l’art de faire quelque chose à son meilleur […] à un très haut niveau », c’est intéressant mais je suis un peu sceptique. D’un côté je comprends ton point de vue parce que quand je compose les génériques d’intro et d’outro des Des Bières et Débats, je n’ai pas le sentiment de faire de la grande musique et je pense qu’aucune carrière ne m’attend dans ce domaine 😅 . Pour autant, force est d’admettre que ça reste de la musique. Devons-nous dire alors que les œuvres mauvaises ne sont pas de l’art ? Pour moi ça reste une expression artistique, mais juste ratée, au regard d’un certain nombre de critères, encore une fois. Puis, comment définir ce qu’est le « haut niveau » ? Quand le courant du minimalisme est apparu, on a pu considérer que c’était une régression parce que les œuvres qui en résultaient, en peinture ou en musique, paraissaient moins abouties que celles des courants précédents. Est-ce à dire que le minimalisme n’est pas un courant artistique ? En tout cas, je pense comme Jacques Brel qu’il n’y a pas de talent ou d’artistes en soi, il n’y a que des gens qui ont des idées et qui travaillent pour les mettre en œuvre. 😉
![🖥️ [Julien Bobroff] Bifurcations quantiques : une conférence à choix multiples](/img/1.gif)
Il y a une définition de l'art qui n'a pas été abordé je crois qui serai : "l'art c'est faire quelque chose à son meilleur". Genre la peinture n'est pas de l'art en soit par contre le faire à haut niveau devient de l'art. Le bonne exemple aussi est le sport, faire du sport à haut niveau peut devenir de l'art.
Le pourquoi personne n'a la même définition de l'art ne serait donc pas directement lié à la définition de l'art mais plutôt à la définition de ce qu'est "du haut ou très haut niveau".
Aussi pour ce qui est de "tout le monde dit que ce film est mauvais mais moi je l'aime", je pense que la réponse à ça c'est pas forcément "on a tous nos critères". On pourrai aussi ce dire que tel ou tel film est en effet objectivement plutôt mauvais (sans pouvoir être ultra précis sur la catégorie) mais pourtant l'aimé.
Personnellement il y a des film que je sais mauvais pour plein de raison et que donc je ne les conseil pas et pourtant je les adore.
Ce n'est pas antinomique, on peut aimer quelque chose que l'on sait mauvais.
Merci de nous avoir écouté et d’avoir pris le temps d’écrire un commentaire aussi détaillé 😊
Sur la question « aimer quelque chose que l’on sait mauvais », nous sommes d’accord, car c’est essentiellement subjectif. Mais la question des « critères » ne concerne pas seulement ceux que l’on impose à soi-même mais aussi ceux qui sont retenus dans le cadre d’une critique que d’aucuns nomment « objective ». Aujourd’hui quand les critiques et le public adoubent tel ou tel film, ils se fondent sur un certain nombre de critères en commun mais ces critères évoluent au fil du temps. On ne juge pas un film de la même manière dans la première moitié des années cinquante (avant le développement du courant de la politique des auteurs notamment) que dans les décennies qui ont suivi. C’est pour cette raison notamment que des films comme Autant en Emporte le Vent (1939) qui a pendant très longtemps été considéré comme l’un des meilleurs films de tous les temps commence ces dernières années à être critiqué et son statut est remis en question. Sur son propos politique d’une part, franchement raciste, mais aussi sur son plan technique car plutôt inconstant dans sa mise en scène.
Concernant ta définition de l’art, c’est-à-dire « l’art de faire quelque chose à son meilleur […] à un très haut niveau », c’est intéressant mais je suis un peu sceptique. D’un côté je comprends ton point de vue parce que quand je compose les génériques d’intro et d’outro des Des Bières et Débats, je n’ai pas le sentiment de faire de la grande musique et je pense qu’aucune carrière ne m’attend dans ce domaine 😅 . Pour autant, force est d’admettre que ça reste de la musique. Devons-nous dire alors que les œuvres mauvaises ne sont pas de l’art ? Pour moi ça reste une expression artistique, mais juste ratée, au regard d’un certain nombre de critères, encore une fois. Puis, comment définir ce qu’est le « haut niveau » ? Quand le courant du minimalisme est apparu, on a pu considérer que c’était une régression parce que les œuvres qui en résultaient, en peinture ou en musique, paraissaient moins abouties que celles des courants précédents. Est-ce à dire que le minimalisme n’est pas un courant artistique ?
En tout cas, je pense comme Jacques Brel qu’il n’y a pas de talent ou d’artistes en soi, il n’y a que des gens qui ont des idées et qui travaillent pour les mettre en œuvre. 😉