Видео

Pour moi cette vision n'est pas forcément dégradante pour le spectateur, c'est comme une sorte de pacte sadomasochiste consenti, au cœur de l'esthétique shitpost. Merci pour ton commentaire 😄

N'hésite pas à naviguer à ton envi dans sa filmographie, même sur les films que je n'ai pas aimés je dirais qu'il y a la possibilité exacerbée d'avoir des avis complètement opposés avec ce cinéaste. Heureux que ça te plaise en tout cas, et n'hésite aussi surtout pas à aller visiter les références de Dupieux, il y en a 2 accessibles directement en description et ça dure 20 minutes, Un Chien Andalou de Luis Bunuel et Salvador Dali, et Film de Samuel Beckett ! Ça permettra de remettre en contexte ce que tu as apprécié dans l'originalité de Daaaaaali, qui puise dans beaucoup de sources diverses. Bons visionnages.

Merci pour ce commentaire visiblement passionné, plutôt intéressant le fait que tu reproches un entre-soi bourgeois au cinéma de Hong Sang-Soo puisque c'est ce que je commence à voir de plus en plus émaner négativement de la position de Dupieux dans le cinéma, d'autant plus dans la position victimaire et populiste qu'il assume de plus en plus, j'ai l'impression de ne plus voir un sale gosse postmoderne mais plutôt un vieil homme très ancré dans un milieu et des relations qui le rendent peu accessibles à la réalité sociale qu'il essaye désormais d'intégrer dans ses œuvres. D'accord avec toi pour Fumer Fait Tousser, d'autant plus qu'en repensant à ces effusions de sang pastiche vers le début du film, ça rejoint le fait que j'ai récemment vu les films Meatball Machine et plusieurs autres œuvres de cinéma extrême japonais puisant dans du Shin'ya Tsukamoto (le "cyberbunk japonais" même si cette appellation n'est pas consensuelle) avec ce mélange de fantasy et d'hectolitres de sang : ces films comparés à du Dupieux sont dans un tel jusqu'au-boutisme qu'ils occasionnent par leur déflagration plastique un déplacement complet vers l'absurde et le loufoque. En fait c'est des films qui font beaucoup d'efforts, qui se mouillent tout rouge, qui accomplissent quelque chose avec une générosité que je ne ressens pas assez chez Dupieux, qui est souvent ankylosé par l'installation narrativement empotée de ses dispositifs dans ses pires films. Dans ses meilleurs films, c'est là où le dispositif passe le mieux, sans besoin de lubrifier à outrance, et qui sont par conséquent les plus généreux et/ou prolixes (Réalité, Mandibules, Yannick, Daaaaaali, Steak...). Enfin bref voilà comme tu l'as vu dans la vidéo je suis plutôt en accord avec cette idée d'une descente en gamme, en dadaïsme notamment, vu qu'il n'est plus vraiment entouré des freaks de l'électro et de l'humour, ou des freaks du cinéma américain de seconde zone, mais désormais par les plus grandes paillettes du cinéma français ; la plastique de son cinéma s'est désormais accordée à la plastique de ses actrices : tout le monde est un peu tout beau tout propre, tout connu tout cancelled, et on dirait que Dupieux est donc une bulle hors-société (vacances de riches) mais qui veut terriblement continuer d'en faire partie entre sa dérision et sa nouvelle prétention récente. Très paradoxal... Sa proximité avec beaucoup de gens très connus et très controversés (on peut citer entre autres Marilyn Manson, Roman Polanski...) contribue peut-être à son désir de creuser dans sa puissance censément bourgeoise une victimisation, ce qui est clairement ce qui se passe dans Le Deuxième Acte et sa façon de se moquer des rumeurs autour de Raphaël Quennard. ça se voit que ça le touche pas mal quand même, et il n'applique plus cette distanciation qui fait son talent, là on dirait qu'il est vraiment heurté, faible dans cette histoire. Bref, c'est dommage.

Oui j'ai presque fait exprès de prendre les pans les plus repoussoirs de ces deux filmographies, surtout Twentynine Palms qui est clairement une des oeuvres les plus "douteuses" de Dumont, ce qui est peut-être la raison principale pour laquelle il m'est pas mal revenu en tête plus d'un an après l'avoir découvert (idem pour l'Humanité). En tout cas suis content que ma présentation 'audacieuse' t'ait donné envie de retenter ces expériences. Dans la prochaine vidéo d'ailleurs il y a un petit détour sur Michael Haneke, j'enchaîne les cinéastes douche froide.

Je te remercie d'être venu te perdre ici 🙌🏻 Et merci de remarquer ça parce que je réfléchis beaucoup en termes de rythme et je pense que la forme du discours permet de mieux faire passer certains concepts et développements, tout en laissant des pauses et des échappées.

Je comprends que les œuvres semblent désormais plus politisées sur ces sujets mais je ne pense pas qu'il faille ignorer que la "neutralité" des œuvres de ton enfance est finalement assez illusoire. Lara Croft, première célébrité 3D, est rapidement devenue l'égérie poupée d'une génération d'adolescents, et ce n'est pas anodin comme représentation de l'idéal féminin, ce n'est pas neutre, c'est un entremêlement de la société du spectacle et de l'hypersexualisation de l'image marketing. Tout ça venant d'un bug de développement formant une poitrine trop grosse aha. Ridley Scott avec Ripley, il place un personnage féminin au sein du milieu plus "désexué" du prolétariat spatial d'Alien. Son rôle était il me semble d'abord écrit pour un homme. Presque pareil pour James Cameron, qui écrit ses personnages féminins comme si elles étaient des hommes. Tous ces personnages féminins n'existent pas dans une bulle, ils sont une réponse à la demande d'un marché (Lara Croft et le marché très masculin et adolescent des jeux vidéos de l'époque) et/ou d'une observation sur le monde (les femmes deviennent plus "masculines" ou androgynes dans des postures et des fonctions "virilisantes"). Pourquoi tu ne te posais pas ces questions à l'époque ? C'est une vraie question. Je pense aussi que ces œuvres étaient dirigées à un public majoritairement masculin, et comme on commence à en voir la transformation finale dans Barbie, le cinéma de blockbuster voit désormais autant d'argent à se faire en captant le public féminin et en traitant des sujets d'actualité. C'est ok de s'en sentir rejeté, mais pourquoi pas y réfléchir ? Surtout que les séries coréennes, c'est pas le truc le plus neutre politiquement que je connais 😅 Bref, merci de t'être intéressé à mes propos malgré tout, j'espère que je t'ai invité à d'autres curiosités.

@@BordoffVivien bonne question, le pourquoi je me sentais moins "concerné" par les éventuels thématiques mises en avant dans ces films. Parce qu'elles allaient dans mon sens ? Non, ni ridley ni l'ara son mon idéal féminin (ma femme a un sacré caractère, comme bonne espagnole qu'elle est mais rien à voir avec ces 2 là. Et je n'ai jamais fantasmé sur elles, alors que, par l'age c'est de mon époque) Peut-être que sans les réseaux sociaux, on ne baignait pas constamment dans un tombereau de news. Mais il y a peu être aussi que, oui les anciens films ciblait un public masculin. Mais le coup de "y'a du pognon à se faire avec les femmes", oui, sûrement. Mais alors pourquoi les films très ouvertement féministes sont des bides complet ? (a quelques exception près) Je pense notamment au remake de Ghostbuster. Ça me rappelle cette mise en avant, coûte que coûte, du sport féminin alors que même les femmes ne vont pas aller les regarder. Bref, sûrement une longue réflexion à avoir sur le sujet. Quand à la mise en avant de politique dans les films Coréen, aucune idée. Comme je ne baigne pas dans leurs problématiques, elles me passent, pour l'essentiel, par dessus la jambe (Corée ou Russe, je suppose que l'on y retrouve de nombreux aspects mais qui soit ne me dérange pas soit me sont totalement ou trop étrangés)

Je suis tout aussi touché par ce commentaire que surpris que mes vidéos de l'époque aient pu plaire ou marquer quelqu'un à ce point 😅 J'espère que ma mue n'a pas retiré mon éloquence, et que je me suis quand même amélioré depuis le temps. Et sinon, bonne continuation de mon loyer dans ta tête 🙃

Le chapitrage est utile pour combler ce genre de doléance 🙂

@@BordoffVivien Merci beaucoup, au final je n'en ai pas eu besoin, la vidéo m'a aspiré du début à la fin et je n'ai pas vu le temps passer (:

@@wieeira8257 Je suis rassuré alors 🙂

Excellente médiation sur ce contenu de qualité !

Yass merci queen girlboss 💅💅✨

Merci cher miniaturiste ✨

Bon, le défaut principal de ma vidéo c'est évidemment que j'aurais dû voir le film pour avoir un point de vue plus profond, mais je n'ai aucune autre excuse que ce que je dis dans la vidéo c'est-à-dire un manque d'intérêt 🤷🏻, parce que je suis plus intéressé par la façon dont le film a été communiqué, discuté, repris, critiqué, encensé, et pour ça j'avais pas besoin de voir le film pour développer un propos. Tu angles étrangement la question du visionnage de ce film comme une nécessité morale. D'ailleurs n'oublie pas que ma description de cette œuvre comme un film trumpien est, de prime abord une reprise de ce qu'en dit David Da Silva dans ses recherches sur le cinéma trumpien, et ensuite n'est pas une accusation morale envers le film. Vraiment. Une œuvre peut justement faire se mouvoir des affects avec lesquels on peut être en désaccord (parce que toute position claire et assumée sur le monde est l'objet d'un dissensus), tout en s'ancrant sur des fondations morales sur lesquelles tout le monde est d'accord, c'est même assez utile et nécessaire pour un film comme Sound of Freedom d'instaurer une bonne conscience chez son spectateur, et c'est précisément ça dont je suis méfiant, parce que cette bonne conscience n'est pas ce qui m'intéresse au cinéma et paraît être l'instrument d'une portée militante et pas vraiment artistique ou honnête. Le film se termine sur un appel au spectateur qui est enjoint à partager le film autour de lui afin d'accomplir un acte humanitaire j'imagine, sauf que comme je le dis dans la vidéo, Avatar 2 ne sert pas à sauver des baleines. Je ne pense pas qu'un film comme celui-là soit un appareil qui active politiquement la population, mais plutôt qui la rassure sur des positions morales consensuelles (trafic humain pas bien). Cela dit, c'est bien sûr possible qu'un mauvais film ait un bon résultat politique (et un bon film peut être très irresponsable socialement), mais vu la lecture problématique du film sur l'origine de la menace p*docriminelle, je ne suis pas sûr (avis personnel que je ne cache pas dans la vidéo). Je pense que c'est un angle très états-unien. Bon et pour ce que tu dis sur France Inter et consorts, je t'avoue que tout ça ne prend pas plus de 0m carré dans mon cerveau, c'est pas très important que les médias français aient juste repris la polémique qui venait de la sortie américaine du film à la base, encore une fois mon point de vue est que le scandale a aidé le film parce qu'il a contribué à polariser les spectateurs et à faire de son visionnage un acte "transgressif", "militant", "subversif", bon tout ça c'est pas du cinéma en gros c'est du tractage.

Je pense quand même que la peur et le sujet de sensationnalisme principal de la communication autour de Sound of Freedom s'axe sur le rapport à la protection de l'enfance. Les enfants c'est le sujet victimaire numéro 1 pour créer cette angoisse parfois réactionnaire (c'est notamment ça l'arme principale des néo conservateurs américains contre les droits LGBT), je pense donc que ce n'est pas impertinent d'y entremêler cette thématique. Mais encore une fois, g pa vu le film Merci pour ton commentaire 🙏

Oui j'ai très succinctement abordé le thème de la lutte des classes dans la vidéo, mais je pense aussi que si les "ploucs" et les "travailleurs" américains sont une population Trumpienne c'est parce que la réponse évidente qui leur est proposée n'est pas d'altérer les mouvements du capital mais plutôt de "frapper plus fort" avec les structures du capitalisme et ses délinéations "intériorité/extériorité", "us/them", "conservation/émancipation", par ailleurs ce n'est pas pour rien que la gauche n'a pas vraiment d'existence électorale dans ce pays. De même dans Un Silence il y a des réflexes de classe qui sont étudiés dans le film, notamment celui de maintien du pouvoir, de maintien du territoire coûte que coûte, et ce territoire prend la forme de la famille parfaite de la bourgeoisie française avec une apparence de progressisme (papa maman et inclusivité de l'adoption). Dans la vidéo, je dis bien que cette apparente inclusivité de l'adoption est en réalité une horreur de plus dans la transmission du mal au sein de cette famille. Il faut creuser les apparences de ce qui paraît "fonctionner". Bon il y a aussi le fait que finalement le travail de la justice et de la police met en contact des personnes avec du contenu p*dop*rn*gr*ph*que, et c'est évident que quelqu'un comme cet avocat a la liberté d'utiliser ce pouvoir pour à la fois servir son besoin psychologique de pénitence et de rédemption (il travaille à lutter contre une violence dont il a été coupable), mais aussi continuer son abus de pouvoir, ce qui est exemplifié dans plusieurs affaires au sein de groupes qui luttent contre la p*docriminalité (le film lui-même est inspiré d'un fait divers d'ailleurs). Par ailleurs, autre "paradoxe" qui fait sens, un des mécènes de Sound of Freedom a été arrêté pour trafic sexuel d'enfants, et c'est notamment pour ça que je profite de ce film pour énoncer ma méfiance esthétique sur des œuvres dont l'objectif implicite est de dédouaner moralement son spectateur, ou les gens qui l'ont produit. Merci pour ton commentaire 🙏

T'as vu l'obsession ramen en pratique dans le montage aha Bah merci bien et bouffe bien là où tu es j'espère 😉

*tout

Je pense que j'ai essayé d'en tirer un discours plus ou moins cohérent, mais que justement ce que j'ai ressenti le film c'est une expérience d'aller-retour émotionnel qui m'accroche seulement par instants et par envie de "déchiffrer" le film, ce qui ne se transmet pas dans ma propre sensibilité face au film. Très heureux que tu aies trouvé mon autre avis plus pertinent alors 😉

Oui, après j'ai du couper pas mal de paragraphes parce que ça commençait à justement prendre pas mal de temps, mais pour moi justement ce rapport au temps est davantage quelque chose dont on fait l'expérience directement en regardant le film, donc finalement je ne trouvais pas ça trop grave de s'appesantir dessus plus que ça 🤷🏻

Thanks a lot! The song at the end is Albinoni's Adagio in G Minor, which has been used in quite a lot of movies (most recent one would be Manchester By The Sea, which might be where you heard it from). I'm a bit busy right now but part 6 is in the works if you wanna know.

Le Petit Cinéphile Thanks! Keep up the good work :)

Thanks !

I might have subtitles someday, although it's such a long and tedious process that I don't think it'll be on these old awkward videos of mine...

Thanks a lot. It's a shame that automatic captions usually work pretty badly ( also cause I usually talk a bit fast with weirdly convoluted French sentencing), maybe written subtitles will come out one day. However, you shall get the warmest welcome on here nonetheless :)