🔊 Download high-fidelity classical music: classicalmusicreference.com/ John Dowland (1563-1626) - Complete Lute Works by the Master Paul O’DETTE. *Click to activate the English subtitles for the presentation* (00:00-12:00) Book I Almain For Lute, P 51 (00:00) Pavana For Lute (02:29) Mr Knights Galliard, P 36 (09:24) My Lord Willobes Wellcome Home, P 66 (11:02) Frogg Galliard, P 23A (12:22) Fantasie For Lute, P 5 (15:53) Lady Rich, Her Galliard, P 43 (18:13) Lady Laiton’s Almain, P 48 (19:51) Dream, P 75 (21:12) Galliard, P 104 (26:20) Orlando Sleepeth, P 61 (28:01) What If a Day, P 79 (29:28) Winters Jomps, P 55 (30:55) Galliard, P 35 (31:48) Mr Giles Hobie’s Galliard, P 29 (33:29) Dr. Cases Paven, P 12 (35:19) Mellancholy Galliard, P 25 (40:14) Galliard, P 27 (42:36) Mistris Whittes Thingz, P 50 (44:24) Go From My Window, P 64 (45:27) Almain For Lute, P 49 (49:02) Mistris Whittes P 56 (50:14) Pavane For Lute, P 18 (51:15) Galliard, P 30 (56:38) Farewell Fantasia, P 3 (58:30) - Book II My Lady Hunsdons Puffe, P 54 (1:04:06) Solus Cum Sola, P 10 (1:05:28) Susanna Fair Galliard, P 91 (1:09:56) Sir John Smith His Almaine, P 47 (1:11:46) Robin, P 70 (1:14:14) Galliard, P 22 (1:18:07) Pipers Pavan, P 8 (1:19:50) Pipers Galliard, P 19 (1:24:59) As I Went To Walsingham (1:27:18) Monsieur’s Almain (1:32:42) Mrs Brigide Fleetwoods Paven, P 11_ Solus Sine Sola (1:34:30) First Galliard, P 20 (1:40:05) Farawell, P 4 (1:41:30) John Dowland’s Galliard, P 21 (1:45:03) Aloe, P 68 (1:47:41) Can She Excuse, P 42 (1:48:43) A Coye Joye, P 80 (1:50:17) Mrs Vauxes Gigge, P 57 (1:52:37) Mrs Vaux Galliard, P 32 (1:53:32) Sir Henry Guilford, His Almain (1:54:36) Mignarda, P 34 (1:56:31) Lachrimae Pavan, P 15 (1:59:58) Galliard, P 26 (2:05:16) Fantasia For Lute, P 1A (2:06:54) - Book III King Of Denmark, His Galliard, P 40 (2:10:44) Mr John Langton’s Pavan, P 14 (2:13:36) Mr John Langton’s Galliard, P 33 (2:19:36) A Fancy, P 7 (2:22:16) Pavan For Lute, P 16 (2:26:38) Queene Elizabeth Her Galliard, P 41 (2:32:01) Mrs Cliftons Allmaine, P 53 (2:33:09) Lady Cliftons Spirit, P 45 (2:34:24) Tarletones Riserrectione, P 59 (2:36:05) Tarleton’s Willy, P 81 (2:39:30) Fortune, P 62 (2:41:04) Queenes Galliard, P 97 (2:43:31) Wallsingham, P 67 (2:45:07) A Galliarde On Walsingham, P 31 (2:49:56) Dowland’s Adieu For Master Oliver Cromwell (2:51:49) Ferdinando Earle Of Derby His Galliard, P 44 (2:57:20) Lord Strang’s March, P 65 (2:59:51) Mrs Nichols Almand, P 52 (3:01:25) Forlorne Hope Fancye, P 2 (3:02:51) Mr Dowland’s Midnight, P 99 (3:06:43) Semper Dowland Semper Dolens, P 9 (3:08:30) - Book IV Preludium, P 98 (3:15:52) A Fancy, P 6 (3:17:09) Lachrimae, P 15 (3:20:02) Galliard To Lachrimae, P 46 (3:25:26) A Fantasia, P 71 (3:27:56) An Almand, P 96 (3:33:38) Pavana, P 94 (3:35:04) Robert, Earl Of Essex, His Galliard, P 42A (3:42:17) A Galliard - Upon A Galliard By Daniel Bachelar, P 28 (3:44:01) My Lord Wilobies Welcom Home, P 66A (3:47:20) The Shoemakers Wife In A Toy, P 58 (3:48:43) The Lord Viscount Lisle, His Galliard, P 38 (3:49:51) Coranto, P 100 (3:52:42) A Galliard, P 82 (3:54:46) The Lady Russells Paven, P 17 (3:56:40) Galliard - On Awake Sweet Love, P 92 (4:01:43) The Frog Galliard, P 23 (4:03:31) - Book V A Fancy (4:05:32) Pavana Dowlandi Angli (4:08:56) Douland’s Rounde Batell Galyarde (4:14:18) Pavin (4:15:54) The Erle Of Darbies Galiard (4:21:28) Mistris Norrishis Delight (4:24:18) A Jig (4:26:02) The Erle Of Essex Galliard (4:28:21) Galliard (4:30:00) Une Jeune Fillette (4:31:40) Gagliarda (4:37:03) Pavana Lachrimae (4:38:58) Squires Galliard (4:45:00) A Fancy (4:46:54) Hasellwoods Galliard (4:52:48) Sir Thomas Monson, His Pavin (4:54:26) Sir Thomas Monson, His Galliard (5:00:33) Almande (5:02:43) Sir Henry Umptons Funerall (5:05:14) Captayne Pipers Galliard (5:11:04) A Fantasie (5:13:55) - Bonus : Tell me, true love (05:18:16) / Complete recording: ruclips.net/video/2wz-flwNM2c/видео.html - HD Video: John Dowland, A Fancy P.5 | Magnus Wendel | PAINTED. ruclips.net/video/m1k1uKesp0E/видео.html - Lute & Orpharion : Paul O’DETTE Recorded in 1994-96, at Campion Center & Seiji Ozawa Hall, Massachusetts Find CMRR's recordings on *Spotify* : spoti.fi/3016eVr - Dowland t'est cher, qui touche le luth divinement et ravit l'oreille humaine - Richard Barnfield, 1598. Qu'y a-t-il dans la musique pour luth de John Dowland pour qu'elle soit la plus belle de sa génération, à travers toute l'Europe ? Tout - la richesse mélodique, la diversité de formes, l'émouvante beauté de l'harmonie et l'originalité de l'invention, sans oublier la sensibilité de son jeu, ainsi qu'en témoigne Richard Barnfield. Et quelle est la source d'un art aussi exceptionnel ? Une conception élevée de sa tâche, étayée par une formation qui semble avoir été conventionnelle, mais exceptionnellement poussée. - Il dit lui-même (dans ses Songes de 1597) : « Dès l'enfance, j'ai toujours aspiré au doux métier de musicien. » À l'âge de dix-sept ans (âge habituel de l'entrée en apprentissage), il était « en France, au service de Sir Henry Cobham, ambassadeur de Sa Majesté la Reine ». Habituellement, l'apprentissage durait sept ans, soit jusqu'à l'âge de vingt-quatre ans, et, bien que nous n'ayons aucune preuve de la présence de Dowland en France après 1584, il est tout à fait possible qu'il soit resté auprès de Sir Henry Brooke Cobham jusqu'en 1587. L'année suivante, il passa une licence ès musique à l'Université d'Oxford, bientôt suivie par une autre licence à Cambridge - « licencié ès musique des deux Universités », comme il l'annonça fièrement sur la page de titre de sa première publication. Nous ne connaissons aucun autre musicien de cette époque qui ait été licencié à la fois d'Oxford et de Cambridge - premier symptôme de perfectionnisme. À cela succédèrent d'« excellents maîtres » en Allemagne en 1595. Il cita nommément le luthiste Gregorio Howet d'Anvers et le chanteur et instrumentiste Alessandro Orologio qui, un an plus tard, publia un livre de chansons à trois voix et luth, et c'est peut-être sur ces dernières que Dowland prit modèle pour ses propres chansons au luth de 1597. Dowland se rendit ensuite en Italie pour des « conférences familières » avec Giovanni Croce, élève de Zarlino et musicien à Saint-Marc de Venise, après quoi il eut « envie d'aller à Rome pour étudier avec un célèbre musicien nommé Luca Marenzio Quelle formation musicale, poussée au delà de ses trente ans, et quelle diversité dans les influences dont il s'imprégna - et non seulement celles de luthistes! - Bien que nous connaissions les principaux événements de sa carrière, nous ne cernerons probablement jamais une personnalité que ses contemporains trouvèrent difficile par certains aspects. À vingt-neuf ans, comment put-il manquer de tact au point de se plaindre publiquement à la reine Elisabeth et de dire tant joué de mes doigts que j'ai étouffé le jeu de la chance » ? Rien d'étonnant à ce que la Reine ne se soit pas sentie obligée de lui octroyer une place à la cour. Et, deux ans plus tard, quand il « postula humblement... [se] croyant le plus digne » de l'emploi vacant de luthiste de la cour, il ne fut pas engagé. Bien qu'il ait eu de « bons et honorables amis qui parlèrent de [lui] », il vit qu'il « allait devoir y renoncer, & que tout autre que [lui] aurait la préférence». Il ajouta: « Je supposai que ma religion constituait un obstacle . . . j'ai été écarté de toutes les faveurs parce que je pratique la religion catholique ; j'ai su que Sa Majesté, que l'on entretenait de moi, avait dit que j'étais digne de servir n'importe quel prince en ce monde, mais que j’étais un obstiné papiste. » - Le peu d'empressement que la Reine mit à employer Dowland dut cependant avoir d'autres causes que son catholicisme (il s'était converti alors qu'il était adolescent à Paris). Après tout, la Reine n'avait aucun problème avec William Byrd, catholique militant qui eut de nombreux démêlés avec la justice. Dowland se plaignait de ne pas comprendre la messe, ce qui, s'il fait allusion à la langue latine, est faux : en 1609, il publia la traduction d'un traité de musique rédigé en latin. La vacance survenue en 1594 dura quatre ans et s'étendit donc au delà du moment où Dowland trouva un emploi à l'étranger : le fait donne penser que la Reine avait de très bonnes raisons de ne pas vouloir de cet homme dans son entourage (quelque brillant luthiste qu'il ait pu être), et un musicien royal était physiquement très proche de la souveraine. - Dans les préfaces qu'ils écrivirent à leurs publications, certains compositeurs de l'époque, Robert Jones en particulier, s'attachèrent à prévenir de possibles critiques, ce qui semble avant tout témoigner d'un manque d'assurance. Dowland les surpassa cependant tous avec le « To the Reader» qu'il écrivit pour A Pilgrimes Solace (1612). Pour panser son orgueil blessé, il y énuméra huit villes étrangères où sa musique avait été publiée : « Oui, et certaines pièces ont même paru par privilège royal de l'Empereur », et éreinta les jeunes « maîtres de luth qui, de façon désobligeante pour ceux qui les ont précédés (et j'en suis), se vantent que jamais personne ne les égala par le passé... voici... divers étrangers venus d'au-delà des mers qui déclarent devant nous que nous n'avons pas de véritable méthode ou façon de doigter au luth ». - *SUITE CU COMMENTAIRE : VOIR CI-DESSOUS.*
*SUITE DU COMMENTAIRE CI-DESSUS.* En dépit de cette accusation de conservatisme, Dowland semble avoir suivi de près les améliorations que son époque apporta à la technique de jeu et à la facture de luth. Il commença probablement jouer sur un luth à six choeurs - il dit un jour qu'il était né « seulement trente ans après» la Tabulatur de Hans Gerle (1533), et on peut donc supposer qu'il connaissait le répertoire du luth six choeurs. Parmi les pièces pour luth seul et les accompagnements d'airs qu'il a publiés en 1597, 1600 et 1603, la plupart sont écrits pour luth à sept chœurs, mais, de 1604 (Lachrimae) la fin de sa vie (soit le Board Lute Book auquel il contribua dans les années 1620), il semble que Dowland ait joué d'un luth neuf choeurs. Dans ses « Other necessary obseruations belonging to the lute», Dowland recommandait d'accorder les deux cordes de chaque choeur à l'unisson, « même si l'usage général (bien moins répandu ailleurs qu'ici en Angleterre) veut qu'une petite corde soit accordée avec une grande [c'est-à-dire accorder les choeurs graves par octaves], les musiciens instruits ayant abandonné cet usage comme contraire aux règles de la musique Dans son new Booke of Tabliture (1596) qui contient quelques pièces pour luth seul de Dowland, Barley affirme que les 4e, 5e et 6e choeurs devraient être accordés par octaves ; on peut donc supposer qu'au début, Dowland joua d'un luth où ces trois choeurs étaient accordés par octaves, et qu'il les accorda ultérieurement à l'unisson. À propos de la technique de main droite, Johann Stobaeus (1580-1646) rapporte que Dowland (et Howet, qui pourrait bien en avoir donné l'idée à Dowland) passa de la technique « pouce en dedans » au jeu « pouce en dehors » (ausswertz nit einwertz). Cette nouvelle technique produisait un son « plus pur, plus incisif, plus clair » (Klinget reiner, scherffer u. heller), au lieu d'une « sonorité faible et étouffée » (klinget garfaull u. diimpffg). La « forte résonance » (der resonansfein Starck klinge) ainsi obtenue fut peut-être recherchée dans la perspective de concerts de plus grande envergure ainsi que pour l'accompagnement de la voix. Besard recommanda cette technique dans sa méthode de 1603, et Dowland l'aura sans doute adoptée vers 1610, quand il en fit figurer la traduction dans Varietie of Lute-lessons. Toutes les formes utilisées par les luthistes de l'époque apparaissent dans les quelque cent pièces pour luth seul de Dowland. Il eut assez de curiosité intellectuelle pour écrire une fantaisie sur le thème de l'In Nomine et assez d'esprit d'à-propos (tout comme l'aurait fait un compositeur de la musique de la Reine) pour saluer le capitaine Thomas Candish au retour de sa circumnavigation en 1588 par une gaillarde - que sa forme en deux parties place assurément parmi ses premières compositions. Il eut assez de génie mélodique et harmonique pour écrire un air à succès - Lachrimae qui émut toute l'Europe et fut la composition la plus célèbre de son temps. Comme nombre de grands musiciens, Dowland fit de fréquents emprunts à d'autres compositeurs ou les imita : sa Farewell Fancy pourrait devoir son titre et son thème chromatique ascendant au « I'll sing my faint farewell » de Thomas Weelkes, soit à la partie finale de son madrigal « Cease sorrows now» (1597). La fin de la Fantasia (P 1) rappelle la version pour orgue du « Felix namque» de Tallis. Parmi ses airs, « Would my conceit» emprunte au « Ahi dispietata morte» de Marenzio, et « Come, heavy sleep» au « Vedro'l mio sol » de Caccini. Ses titres pleins de fantaisie frappent encore l'imagination Mistress Winter's Jump, My Lady Hunsdon's Puff, Semper Dowland Semper Dolens, Mrs. White 's Thing, Tarlton 's Resurrection. Le recours au procédé du contrafactum - Lachrimae/Flow my tears, Essex' Galliard/Can she excuse, et d'autres - produit un effet inattendu : le poème, qui est ajouté à la composition instrumentale, illustre le phrasé de Dowland. Par exemple, de nombreuses gaillardes devraient être accentuées sur le deuxième temps de la première mesure, et non sur le premier, de façon à montrer qu'elles commencent pour moitié par une hémiole. « Can she excuse... » obéit à l'accentuation d'un pentamètre iambique normal, ce qui indique la place de l'accent musical. Dowland vécut une époque où l'improvisation était une tradition vivante et sans doute joua-t-il sans disposer de partition devant lui - la plupart des manuscrits qui sont parvenus jusqu'à nous ont été copiés par ou pour des amateurs, et non pour des professionnels. Le fait que plusieurs compositions de Dowland soient restées à différents stades de développement et d'élaboration (voir P 9, 40, 42, 44) donne à penser qu'il n'en exista jamais de version définitive. Les diminutions sont parfois notées dans la musique de danse (pavanes, gaillardes, allemandes, etc.), mais, en leur absence, un professionnel de cette époque les aurait systématiquement improvisées. (Quand elles font défaut dans les sources originales des pièces enregistrées ici, Paul O'Dette a apporté les siennes). Un ami et voisin qui vécut près de Dowland dans Fetter Lane lui fut d'une aide considérable dans l'avancement de sa carrière : Henry Peacham, qui, en 1612, fit honte aux personnes au pouvoir et les amena à engager Dowland à la cour (Minerva Britanna, p. 74) : « Depuis (vieil ami) que les ans ont blanchi ta tête et que, pour d'autres, tu as consumé ton printemps, combien peu t'estiment parmi ceux que tu enchantas et qui vinrent de tous côtés t'entendre chanter : temps ingrat, âge indigne que le nôtre qui nous laisse languir quand il a cueilli nos fleurs. » C'est assurément ce poème qui décida de l'engagement de Dowland comme luthiste à la cour de Sa Majesté le Roi en octobre de la même année. Sa personnalité apparemment difficile eut besoin de tous les appuis possibles. Citons encore Peacham (The Compleat Gentleman, 1622, p. 198) : « À propos de mon bon ami le Doct. Dowland, eu égard au fait qu'il a laissé échapper de nombreuses occasions d'avancer sa fortune, excellent luthiste comme tous ceux de notre nation, de plus, l'un de nos plus grands Maîtres de Musique pour la composition... » Deux ans auparavant, Peacham, toujours lui, publiait une épigramme (Thalia's Banquet, sig.C8v) dédiée au « Maître Docteur Dowland», situant ainsi son doctorat - probablement celui de l'Université d'Oxford - une année plus tôt que ce que l'on pensait jusque-là : « Sous tes mots Hinc illae lachrimae, un luth vénitien couvert de lauriers. » Un autre résumé de l'oeuvre exceptionnel de Dowland naquit en 1621 sous la plume d'un autre écrivain et poète, le docteur en médecine Thomas Lodge (A Learned Summary, p. 264) : « La musique. . . ravit bien plus l'esprit par la mélodie que Bacchus par le goût du vin ou Vénus par les plaisirs charnels. Voilà qui me fait admirer le Docteur Dowland, ornement d'Oxford... dont le concert musical (par sa nature aérienne) ayant été mis en mouvement, transporte le corps, et par un air purifié, entraîne l'esprit aérien de l'âme et le mouvement du corps : par les affects, il touche à la fois les sens et l'âme ; par la signification, il agit sur l'esprit : pour conclure, par le véritable mouvement de l'air subtil, il pénètre avec violence, et, par la contemplation, il aspire doucement ; par son ton paisible, il inspire un merveilleux plaisir ; par sa nature à la fois spirituelle et matérielle, il ravit le tout en lui-même et fait qu'un homme n'est plus que Musique et se dévoue tout entier à sa cause : ceci en mémoire de son excellence. » ----- Dowland - Flow my Tears / Songs for Tenor & Lute + Presentation (Century's record. : Nigel Rogers / Paul O’Dette) ruclips.net/video/P3s_2V4P0RI/видео.html
I'm so grateful for this..I've known John Dowland since 1968 Nonesuch records. " Fine knacks for ladies. Flow crystal tears..Come heavy sleep. Where the bea sucks there suck I and so on. As a recuscent Catholic he suffered from the same depression as Shakespeare and others. His songs are a joy to sing, even the sad ones, like cures like.
Vor einem Jahr ist meine Frau verstorben und ein paar Monate später einer meiner Söhne. Ein slawisches Wort sagt: Es sind die Lebenden, die den Toten die Augen schliessen; es sind die Toten, die den Lebenden die Augen öffnen. Verbunden in der Traurigkeit mit Ihnen.
I grew up in a musical family and between five siblings we play nine instruments. Now at age 50 I have discovered John Dowland's sublime lute repertoire thanks to RUclips! Blessings to you for sharing this wonderful music!
Dank für diese wunderbar Musik, die so eigen in ihrer Schönheit erklingt - Herzlichen Dank für diese Interpretation, die ein Gefühl vermittelt, als würde Dowland selber spielen! - Absolut magisch!
Music is an intelectual practice and spiritual experience. People convince themselves that it is all kinds of other things that have nothing to do with music in reality. It's because popular opinion is dictated by the ignorant. It doesn't really make sense that people who don't play music or know about it should act like its a never ending competition and constantly judge it. It simply doesn't exist for people to formulate opinions and that practice is actually both nonsensical and paradoxical. Everything truly is music and Music is an immense spectrum of different dimensions of sonic energy that are imbued with and emit emotional qualities in a very direct, specific, and obvious way that is also completely amorphus, ambigous, and very difficult to comprehend conciously, but it's there.
@Catherine Hackert You are living in the wrong time? Do you know what the mortality rate was in the 16th and 17th century? How about smallpox, consumption, infant mortality, death in child birth....oh and NO DENTISTS or DOCTORS..
@@xianchang1011 Their mortality rate was the same as ours. A solid 100%. No dentists? Don't tempt me. Also no tax counselors, no cheap motor cycles, stronger family bonds, a different mind set towards life. Today, on the other hand, RUclips allows a great majority to enjoy Mr. O'Dette's Dowland interpretation, rather than only a small group at court. And that's a marvel. I'd still refuse to think that life in the 16th century was worse than ours in all aspects. In many, yes, but not in all. P. S. : Lol! So much trolling under an innocent post, merely stating 'I like dear old Mr. Dowland better than modern composers". Ah well, that's the internet for you. Now, if you will excuse me, I really ought to go and brush my teeth! 😁
You are fortunate to see it that way - I've just had to stop listening, it's a pain hearing his breathing in my ears, spoils the most pleasant music, shame.
@@clangersspace2679 If it makes it any better. With the way lutes make sound(they're so quiet) it's incredibly difficult to mic them without also catching some of the sound adjacent to them. Even in a private one on one setting they're quiet enough that there's a good chance you'd hear the player's breathing.
Melancholy? I think the music sounds more sunny in a calm way. Like watching the beauty of pure nature in spring. The river flowing through the woods, with rays of sunlight making it through the pines, birds celebrating the warmer and easier season, a deer and her child eating grass, while a farmer leans against a tree for a short break, enjoying some whine and bread. Maybe it depends on the viewer, but I imagine such music describes how life was like back then. The nicer side of it.
Dear Heart: a short time ago, I found a video that had gorgeous lute music (found out it was John Dowland...) and there were two actors who presented two of Shakespeare's sonnets to commemorate a year of no theater performances. I burst into tears - perhaps grief held in for far too long because of what we had to navigate during the pandemic. I find the lute music brings some melancholy but it also brings a sublime beauty that is almost aching - and the tears wash away the grief of the last 12-14 months. Thank you for this sublime beauty. All Love
I so agree: this amazing music, from an age and a composer with a special feeling for melancholy, is achingly beautiful. These wonderful performances bring tears to my eyes too.
: - ) ... and some are just glorious; it's interesting to think of Queen Elizabeth I dancing a couple Galliards every day for exercise and then she denying Dowland a job because he was Catholic...
I very often use this, or music like it, or Gregorian Chant as I read and study. There's something about it that just fits and enhances my reading and working of my mind.
Absolutely charming, beautiful music. I play it all the time as background music. Every guest is taken by it and asks about the music. Paul O'Dette is a consummate musician, perhaps without equal as a lute player.
@@katevalentine7075 I know. It's when people only ever enjoy such fine music as "background" music that I'm disturbed. Those who never take the time to give such incredible works of art their full undivided attention sadden me. I too often listen to music in the background, but I also spend a lot of time doing nothing at all except listening to what a composer as worked hard to create.
I just listened to the entire five and a half hours worth, in one go, while writing code. It was an epic journey and just another reminder of why I love renaissance era music so much. But I didn't come here to talk about all of that. I came to talk about the bonus performance at the end... wow what a tear-jerker. I never believed in angels, but I was always sure they existed here on earth, in the form of mortals such as the performers on that piece.
I play a 6 string guitar for my own pleasure... I couldn't imagine playing a 24 string instrument let alone, mastering it and playing it beautifully. This is a real treat for the ears... Thank you Brian
The lite is beautiful. Imagine being a harp player ... so many strings. If one can learn to play the harp (which looks too complicated to my amazed eyes), then surely you could play the lute :) Humans do amazing things.
You could get an 8-course lute, which has 15 strings, 7 pairs and one highest note string. The highest 6 courses can be played like a guitar with the G string tuned down a half-tone. I think that is what my son told me.
There are all things to enjoy. Because you enjoy Spongebob is not to say you don’t enjoy other things. I prefer to speak with someone who has such different tastes because their ideas bring another layer of interest to the music
John Dowland and Paul O´Dette, such incredible masters!!! Glorius music and glorius playing. Breathtaking! Love it.Bravo!Thanks for uploading this jewel.
The precious Masterpieces of John Dowland in the hands of a person who expresses all of the poetry of the centuries gone...... Thanks, thanks a Lot for sharing this beautiful Masterpieces.👏
What wonderful and sublime musicianship! This recording is one of the indisputable world-treasures on YT! Many thanks to the uploaders! There appears to be nothing anywhere to compare to this unique combination of John Dowland, Mr O'Dette - and his well-tuned instrument, and, the sound engineer!
Glorious. Performance is clean and elegant. The choice of music is top drawer. His lute is about as good as it gets. Even the recording tech is outstanding.
"And now, instead of mounting barbed steeds to fright the souls of fearful adversaries, He capers nimbly in a lady's chamber, to the lascivious pleasing of a lute." - Richard lll
This is so beautiful and played with supreme confidence, style and obvious talent. In a world where talentless nobodies are feted as " celebrities" and showered in money and fame ( until the next nitwit comes along and the masses shift their adoration ) this is a shining beacon of hope that maybe mankind has a future after all.
The lute became a, perhaps the, solo instrument for bliss and the like in Europe. As such it escaped the muddy din and roar of the orchestral orgies of instruments, players, conductors and composers. Lucky lute.
Couldn’t sleep so I started searching for relaxing music. Nothing was sounding right so I kept searching on and on and on. Here I am, now. The only music that sounded right was lute music. Beautiful album!
Magnifique,enchanteur, paradisiaque.... Bravo, félicitations à Paul O'Dette, un grand artiste laissé dans les habys de l'ignorance.... Merci Dowland et RUclips.....
I am most grateful to the Japanese people (and companies like BGM) for their enthusiastic support of Western Classical music (and American classical jazz!).
This is absolutely beautiful! I’ve been looking for this for years. This is my new favorite to go to all the time whenever I can!! Thank you so much for allowing me to enjoy this!!
Also polluted by your repeated replys. Once would've been quite enough to make your point but this IS RUclips, where courtesy and tact go out the window.
I like to put this on, and also another video of a fire crackling in a stone hearth, and sometimes with some wild wind blowing. I turn the wind down so it seems outside the castle room in which I sit, reading, perhaps doing needlework, and in the distance, in the great hall, I can hear the lute being played by someone of consummate artistry. (I turn it down to give it distance.) It makes me feel warm on a cold winter day.⚔🪡🔥🏰😺
This is so wonderfully splendid to listen to in the wee hours of the morning as I pour through Mansfield Park in peaceful solitude. John Dowland is truly a musical treasure and O'dette executes the finer pieces of his work so masterfully.
Cette musque interprétée d'une façon exemplaire, me charme et me plait au plus.... Mais ciel que c'est beau!, Ce Paul O' Dette devrait être plus connu, Mille fois bravo, merci, merci RUclips!
That's an interesting observation. There can be little doubt that Liszt played Chopin's music better than the composer. Fast-Forward to the present. Philip Glass admitted that he didn't have the musical Chops to play the last ten of his own piano sonatas.
@@janach1305 oh I read something about secret messages using code words in a conspiracy forum I'm glad I didn't intercept occult nefarious communication
@@matthewfredrickmfkrz1934 Here’s a secret, conspiratorial message from my cat to whatever cat happens to be in your life: Meow, mrrrr, purrrr, meow. Don’t ask me what it means. It’s not meant for mere humans to understand.
I have long loved the perfomances of Paul O'Dette. He is a native of Clintonville, where we live and the early music scene is alive here. Thanks for sharing!
This is the most relaxing playlist of music I have listened to on RUclips and it is wonderfully done. I play it in my classroom and as I study at night. It is perfectly put together.
Paul Odette has the rock/ jazz background to really bring the funk to Dowland. If you've ever listened to Thelonious Monk, you can hear how everything has been done. Whether, the lazy triplets or the egg rolling end to end down an incline, it's all the same. I found it delightful that Jerry Coker is writing about the use of drones in jazz. It's all good, something I learned in all my callow spotty jazz youth at a bluegrass jam. Every type of music swings as hard as the players 8magination. Come to Miami maestro Odette. 🎶🎶🎶
🔊 Download high-fidelity classical music: classicalmusicreference.com/
John Dowland (1563-1626) - Complete Lute Works by the Master Paul O’DETTE.
*Click to activate the English subtitles for the presentation* (00:00-12:00)
Book I
Almain For Lute, P 51 (00:00) Pavana For Lute (02:29)
Mr Knights Galliard, P 36 (09:24) My Lord Willobes Wellcome Home, P 66 (11:02)
Frogg Galliard, P 23A (12:22) Fantasie For Lute, P 5 (15:53)
Lady Rich, Her Galliard, P 43 (18:13) Lady Laiton’s Almain, P 48 (19:51)
Dream, P 75 (21:12) Galliard, P 104 (26:20)
Orlando Sleepeth, P 61 (28:01) What If a Day, P 79 (29:28)
Winters Jomps, P 55 (30:55) Galliard, P 35 (31:48)
Mr Giles Hobie’s Galliard, P 29 (33:29) Dr. Cases Paven, P 12 (35:19)
Mellancholy Galliard, P 25 (40:14) Galliard, P 27 (42:36)
Mistris Whittes Thingz, P 50 (44:24) Go From My Window, P 64 (45:27)
Almain For Lute, P 49 (49:02) Mistris Whittes P 56 (50:14)
Pavane For Lute, P 18 (51:15) Galliard, P 30 (56:38)
Farewell Fantasia, P 3 (58:30)
-
Book II
My Lady Hunsdons Puffe, P 54 (1:04:06) Solus Cum Sola, P 10 (1:05:28)
Susanna Fair Galliard, P 91 (1:09:56) Sir John Smith His Almaine, P 47 (1:11:46)
Robin, P 70 (1:14:14) Galliard, P 22 (1:18:07)
Pipers Pavan, P 8 (1:19:50) Pipers Galliard, P 19 (1:24:59)
As I Went To Walsingham (1:27:18) Monsieur’s Almain (1:32:42)
Mrs Brigide Fleetwoods Paven, P 11_ Solus Sine Sola (1:34:30)
First Galliard, P 20 (1:40:05) Farawell, P 4 (1:41:30)
John Dowland’s Galliard, P 21 (1:45:03) Aloe, P 68 (1:47:41)
Can She Excuse, P 42 (1:48:43) A Coye Joye, P 80 (1:50:17)
Mrs Vauxes Gigge, P 57 (1:52:37) Mrs Vaux Galliard, P 32 (1:53:32)
Sir Henry Guilford, His Almain (1:54:36) Mignarda, P 34 (1:56:31)
Lachrimae Pavan, P 15 (1:59:58) Galliard, P 26 (2:05:16)
Fantasia For Lute, P 1A (2:06:54)
-
Book III
King Of Denmark, His Galliard, P 40 (2:10:44) Mr John Langton’s Pavan, P 14 (2:13:36)
Mr John Langton’s Galliard, P 33 (2:19:36) A Fancy, P 7 (2:22:16)
Pavan For Lute, P 16 (2:26:38) Queene Elizabeth Her Galliard, P 41 (2:32:01)
Mrs Cliftons Allmaine, P 53 (2:33:09) Lady Cliftons Spirit, P 45 (2:34:24)
Tarletones Riserrectione, P 59 (2:36:05) Tarleton’s Willy, P 81 (2:39:30)
Fortune, P 62 (2:41:04) Queenes Galliard, P 97 (2:43:31)
Wallsingham, P 67 (2:45:07) A Galliarde On Walsingham, P 31 (2:49:56)
Dowland’s Adieu For Master Oliver Cromwell (2:51:49)
Ferdinando Earle Of Derby His Galliard, P 44 (2:57:20)
Lord Strang’s March, P 65 (2:59:51) Mrs Nichols Almand, P 52 (3:01:25)
Forlorne Hope Fancye, P 2 (3:02:51) Mr Dowland’s Midnight, P 99 (3:06:43)
Semper Dowland Semper Dolens, P 9 (3:08:30)
-
Book IV
Preludium, P 98 (3:15:52) A Fancy, P 6 (3:17:09) Lachrimae, P 15 (3:20:02)
Galliard To Lachrimae, P 46 (3:25:26) A Fantasia, P 71 (3:27:56)
An Almand, P 96 (3:33:38) Pavana, P 94 (3:35:04)
Robert, Earl Of Essex, His Galliard, P 42A (3:42:17)
A Galliard - Upon A Galliard By Daniel Bachelar, P 28 (3:44:01)
My Lord Wilobies Welcom Home, P 66A (3:47:20)
The Shoemakers Wife In A Toy, P 58 (3:48:43)
The Lord Viscount Lisle, His Galliard, P 38 (3:49:51)
Coranto, P 100 (3:52:42) A Galliard, P 82 (3:54:46)
The Lady Russells Paven, P 17 (3:56:40)
Galliard - On Awake Sweet Love, P 92 (4:01:43) The Frog Galliard, P 23 (4:03:31)
-
Book V
A Fancy (4:05:32) Pavana Dowlandi Angli (4:08:56)
Douland’s Rounde Batell Galyarde (4:14:18) Pavin (4:15:54)
The Erle Of Darbies Galiard (4:21:28) Mistris Norrishis Delight (4:24:18)
A Jig (4:26:02) The Erle Of Essex Galliard (4:28:21)
Galliard (4:30:00) Une Jeune Fillette (4:31:40)
Gagliarda (4:37:03) Pavana Lachrimae (4:38:58)
Squires Galliard (4:45:00) A Fancy (4:46:54)
Hasellwoods Galliard (4:52:48) Sir Thomas Monson, His Pavin (4:54:26)
Sir Thomas Monson, His Galliard (5:00:33) Almande (5:02:43)
Sir Henry Umptons Funerall (5:05:14) Captayne Pipers Galliard (5:11:04)
A Fantasie (5:13:55)
-
Bonus : Tell me, true love (05:18:16) / Complete recording: ruclips.net/video/2wz-flwNM2c/видео.html
-
HD Video: John Dowland, A Fancy P.5 | Magnus Wendel | PAINTED. ruclips.net/video/m1k1uKesp0E/видео.html
-
Lute & Orpharion : Paul O’DETTE
Recorded in 1994-96, at Campion Center & Seiji Ozawa Hall, Massachusetts
Find CMRR's recordings on *Spotify* : spoti.fi/3016eVr
-
Dowland t'est cher, qui touche le luth divinement et ravit l'oreille humaine - Richard Barnfield, 1598.
Qu'y a-t-il dans la musique pour luth de John Dowland pour qu'elle soit la plus belle de sa génération, à travers toute l'Europe ? Tout - la richesse mélodique, la diversité de formes, l'émouvante beauté de l'harmonie et l'originalité de l'invention, sans oublier la sensibilité de son jeu, ainsi qu'en témoigne Richard Barnfield. Et quelle est la source d'un art aussi exceptionnel ? Une conception élevée de sa tâche, étayée par une formation qui semble avoir été conventionnelle, mais exceptionnellement poussée.
-
Il dit lui-même (dans ses Songes de 1597) : « Dès l'enfance, j'ai toujours aspiré au doux métier de musicien. » À l'âge de dix-sept ans (âge habituel de l'entrée en apprentissage), il était « en France, au service de Sir Henry Cobham, ambassadeur de Sa Majesté la Reine ». Habituellement, l'apprentissage durait sept ans, soit jusqu'à l'âge de vingt-quatre ans, et, bien que nous n'ayons aucune preuve de la présence de Dowland en France après 1584, il est tout à fait possible qu'il soit resté auprès de Sir Henry Brooke Cobham jusqu'en 1587. L'année suivante, il passa une licence ès musique à l'Université d'Oxford, bientôt suivie par une autre licence à Cambridge - « licencié ès musique des deux Universités », comme il l'annonça fièrement sur la page de titre de sa première publication. Nous ne connaissons aucun autre musicien de cette époque qui ait été licencié à la fois d'Oxford et de Cambridge - premier symptôme de perfectionnisme. À cela succédèrent d'« excellents maîtres » en Allemagne en 1595. Il cita nommément le luthiste Gregorio Howet d'Anvers et le chanteur et instrumentiste Alessandro Orologio qui, un an plus tard, publia un livre de chansons à trois voix et luth, et c'est peut-être sur ces dernières que Dowland prit modèle pour ses propres chansons au luth de 1597. Dowland se rendit ensuite en Italie pour des « conférences familières » avec Giovanni Croce, élève de Zarlino et musicien à Saint-Marc de Venise, après quoi il eut « envie d'aller à Rome pour étudier avec un célèbre musicien nommé Luca Marenzio Quelle formation musicale, poussée au delà de ses trente ans, et quelle diversité dans les influences dont il s'imprégna - et non seulement celles de luthistes!
-
Bien que nous connaissions les principaux événements de sa carrière, nous ne cernerons probablement jamais une personnalité que ses contemporains trouvèrent difficile par certains aspects. À vingt-neuf ans, comment put-il manquer de tact au point de se plaindre publiquement à la reine Elisabeth et de dire tant joué de mes doigts que j'ai étouffé le jeu de la chance » ? Rien d'étonnant à ce que la Reine ne se soit pas sentie obligée de lui octroyer une place à la cour. Et, deux ans plus tard, quand il « postula humblement... [se] croyant le plus digne » de l'emploi vacant de luthiste de la cour, il ne fut pas engagé. Bien qu'il ait eu de « bons et honorables amis qui parlèrent de [lui] », il vit qu'il « allait devoir y renoncer, & que tout autre que [lui] aurait la préférence». Il ajouta: « Je supposai que ma religion constituait un obstacle . . . j'ai été écarté de toutes les faveurs parce que je pratique la religion catholique ; j'ai su que Sa Majesté, que l'on entretenait de moi, avait dit que j'étais digne de servir n'importe quel prince en ce monde, mais que j’étais un obstiné papiste. »
-
Le peu d'empressement que la Reine mit à employer Dowland dut cependant avoir d'autres causes que son catholicisme (il s'était converti alors qu'il était adolescent à Paris). Après tout, la Reine n'avait aucun problème avec William Byrd, catholique militant qui eut de nombreux démêlés avec la justice. Dowland se plaignait de ne pas comprendre la messe, ce qui, s'il fait allusion à la langue latine, est faux : en 1609, il publia la traduction d'un traité de musique rédigé en latin. La vacance survenue en 1594 dura quatre ans et s'étendit donc au delà du moment où Dowland trouva un emploi à l'étranger : le fait donne penser que la Reine avait de très bonnes raisons de ne pas vouloir de cet homme dans son entourage (quelque brillant luthiste qu'il ait pu être), et un musicien royal était physiquement très proche de la souveraine.
-
Dans les préfaces qu'ils écrivirent à leurs publications, certains compositeurs de l'époque, Robert Jones en particulier, s'attachèrent à prévenir de possibles critiques, ce qui semble avant tout témoigner d'un manque d'assurance. Dowland les surpassa cependant tous avec le « To the Reader» qu'il écrivit pour A Pilgrimes Solace (1612). Pour panser son orgueil blessé, il y énuméra huit villes étrangères où sa musique avait été publiée : « Oui, et certaines pièces ont même paru par privilège royal de l'Empereur », et éreinta les jeunes « maîtres de luth qui, de façon désobligeante pour ceux qui les ont précédés (et j'en suis), se vantent que jamais personne ne les égala par le passé... voici... divers étrangers venus d'au-delà des mers qui déclarent devant nous que nous n'avons pas de véritable méthode ou façon de doigter au luth ».
-
*SUITE CU COMMENTAIRE : VOIR CI-DESSOUS.*
Beautiful! Truly a master at work.
*SUITE DU COMMENTAIRE CI-DESSUS.*
En dépit de cette accusation de conservatisme, Dowland semble avoir suivi de près les améliorations que son époque apporta à la technique de jeu et à la facture de luth. Il commença probablement jouer sur un luth à six choeurs - il dit un jour qu'il était né « seulement trente ans après» la Tabulatur de Hans Gerle (1533), et on peut donc supposer qu'il connaissait le répertoire du luth six choeurs. Parmi les pièces pour luth seul et les accompagnements d'airs qu'il a publiés en 1597, 1600 et 1603, la plupart sont écrits pour luth à sept chœurs, mais, de 1604 (Lachrimae) la fin de sa vie (soit le Board Lute Book auquel il contribua dans les années 1620), il semble que Dowland ait joué d'un luth neuf choeurs.
Dans ses « Other necessary obseruations belonging to the lute», Dowland recommandait d'accorder les deux cordes de chaque choeur à l'unisson, « même si l'usage général (bien moins répandu ailleurs qu'ici en Angleterre) veut qu'une petite corde soit accordée avec une grande [c'est-à-dire accorder les choeurs graves par octaves], les musiciens instruits ayant abandonné cet usage comme contraire aux règles de la musique Dans son new Booke of Tabliture (1596) qui contient quelques pièces pour luth seul de Dowland, Barley affirme que les 4e, 5e et 6e choeurs devraient être accordés par octaves ; on peut donc supposer qu'au début, Dowland joua d'un luth où ces trois choeurs étaient accordés par octaves, et qu'il les accorda ultérieurement à l'unisson.
À propos de la technique de main droite, Johann Stobaeus (1580-1646) rapporte que Dowland (et Howet, qui pourrait bien en avoir donné l'idée à Dowland) passa de la technique « pouce en dedans » au jeu « pouce en dehors » (ausswertz nit einwertz). Cette nouvelle technique produisait un son « plus pur, plus incisif, plus clair » (Klinget reiner, scherffer u. heller), au lieu d'une « sonorité faible et étouffée » (klinget garfaull u. diimpffg). La « forte résonance » (der resonansfein Starck klinge) ainsi obtenue fut peut-être recherchée dans la perspective de concerts de plus grande envergure ainsi que pour l'accompagnement de la voix. Besard recommanda cette technique dans sa méthode de 1603, et Dowland l'aura sans doute adoptée vers 1610, quand il en fit figurer la traduction dans Varietie of Lute-lessons.
Toutes les formes utilisées par les luthistes de l'époque apparaissent dans les quelque cent pièces pour luth seul de Dowland. Il eut assez de curiosité intellectuelle pour écrire une fantaisie sur le thème de l'In Nomine et assez d'esprit d'à-propos (tout comme l'aurait fait un compositeur de la musique de la Reine) pour saluer le capitaine Thomas Candish au retour de sa circumnavigation en 1588 par une gaillarde - que sa forme en deux parties place assurément parmi ses premières compositions. Il eut assez de génie mélodique et harmonique pour écrire un air à succès - Lachrimae qui émut toute l'Europe et fut la composition la plus célèbre de son temps.
Comme nombre de grands musiciens, Dowland fit de fréquents emprunts à d'autres compositeurs ou les imita : sa Farewell Fancy pourrait devoir son titre et son thème chromatique ascendant au « I'll sing my faint farewell » de Thomas Weelkes, soit à la partie finale de son madrigal « Cease sorrows now» (1597). La fin de la Fantasia (P 1) rappelle la version pour orgue du « Felix namque» de Tallis. Parmi ses airs, « Would my conceit» emprunte au « Ahi dispietata morte» de Marenzio, et « Come, heavy sleep» au « Vedro'l mio sol » de Caccini. Ses titres pleins de fantaisie frappent encore l'imagination Mistress Winter's Jump, My Lady Hunsdon's Puff, Semper Dowland Semper Dolens, Mrs. White 's Thing, Tarlton 's Resurrection.
Le recours au procédé du contrafactum - Lachrimae/Flow my tears, Essex' Galliard/Can she excuse, et d'autres - produit un effet inattendu : le poème, qui est ajouté à la composition instrumentale, illustre le phrasé de Dowland. Par exemple, de nombreuses gaillardes devraient être accentuées sur le deuxième temps de la première mesure, et non sur le premier, de façon à montrer qu'elles commencent pour moitié par une hémiole. « Can she excuse... » obéit à l'accentuation d'un pentamètre iambique normal, ce qui indique la place de l'accent musical.
Dowland vécut une époque où l'improvisation était une tradition vivante et sans doute joua-t-il sans disposer de partition devant lui - la plupart des manuscrits qui sont parvenus jusqu'à nous ont été copiés par ou pour des amateurs, et non pour des professionnels. Le fait que plusieurs compositions de Dowland soient restées à différents stades de développement et d'élaboration (voir P 9, 40, 42, 44) donne à penser qu'il n'en exista jamais de version définitive. Les diminutions sont parfois notées dans la musique de danse (pavanes, gaillardes, allemandes, etc.), mais, en leur absence, un professionnel de cette époque les aurait systématiquement improvisées. (Quand elles font défaut dans les sources originales des pièces enregistrées ici, Paul O'Dette a apporté les siennes).
Un ami et voisin qui vécut près de Dowland dans Fetter Lane lui fut d'une aide considérable dans l'avancement de sa carrière : Henry Peacham, qui, en 1612, fit honte aux personnes au pouvoir et les amena à engager Dowland à la cour (Minerva Britanna, p. 74) : « Depuis (vieil ami) que les ans ont blanchi ta tête et que, pour d'autres, tu as consumé ton printemps, combien peu t'estiment parmi ceux que tu enchantas et qui vinrent de tous côtés t'entendre chanter : temps ingrat, âge indigne que le nôtre qui nous laisse languir quand il a cueilli nos fleurs. »
C'est assurément ce poème qui décida de l'engagement de Dowland comme luthiste à la cour de Sa Majesté le Roi en octobre de la même année. Sa personnalité apparemment difficile eut besoin de tous les appuis possibles. Citons encore Peacham (The Compleat Gentleman, 1622, p. 198) : « À propos de mon bon ami le Doct. Dowland, eu égard au fait qu'il a laissé échapper de nombreuses occasions d'avancer sa fortune, excellent luthiste comme tous ceux de notre nation, de plus, l'un de nos plus grands Maîtres de Musique pour la composition... » Deux ans auparavant, Peacham, toujours lui, publiait une épigramme (Thalia's Banquet, sig.C8v) dédiée au « Maître Docteur Dowland», situant ainsi son doctorat - probablement celui de l'Université d'Oxford - une année plus tôt que ce que l'on pensait jusque-là : « Sous tes mots Hinc illae lachrimae, un luth vénitien couvert de lauriers. »
Un autre résumé de l'oeuvre exceptionnel de Dowland naquit en 1621 sous la plume d'un autre écrivain et poète, le docteur en médecine Thomas Lodge (A Learned Summary,
p. 264) : « La musique. . . ravit bien plus l'esprit par la mélodie que Bacchus par le goût du vin ou Vénus par les plaisirs charnels. Voilà qui me fait admirer le Docteur Dowland, ornement d'Oxford... dont le concert musical (par sa nature aérienne) ayant été mis en mouvement, transporte le corps, et par un air purifié, entraîne l'esprit aérien de l'âme et le mouvement du corps : par les affects, il touche à la fois les sens et l'âme ; par la signification, il agit sur l'esprit : pour conclure, par le véritable mouvement de l'air subtil, il pénètre avec violence, et, par la contemplation, il aspire doucement ; par son ton paisible, il inspire un merveilleux plaisir ; par sa nature à la fois spirituelle et matérielle, il ravit le tout en lui-même et fait qu'un homme n'est plus que Musique et se dévoue tout entier à sa cause : ceci en mémoire de son excellence. »
-----
Dowland - Flow my Tears / Songs for Tenor & Lute + Presentation (Century's record. : Nigel Rogers / Paul O’Dette)
ruclips.net/video/P3s_2V4P0RI/видео.html
B
I'm so grateful for this..I've known John Dowland since 1968 Nonesuch records. " Fine knacks for ladies. Flow crystal tears..Come heavy sleep. Where the bea sucks there suck I and so on. As a recuscent Catholic he suffered from the same depression as Shakespeare and others. His songs are a joy to sing, even the sad ones, like cures like.
Flow my tears
Right now, I'm the only person at my daughter's, 11, wake with this music.
She passed on yesterday.
Thanks, John!!
How tragic. I offer my sincere condolences to you and your family.
God bless you buddy FIGHT ONNNNNN
Just happened to read this. Deep condolences, David. May her memory be a blessing.
Vor einem Jahr ist meine Frau verstorben und ein paar Monate später einer meiner Söhne. Ein slawisches Wort sagt: Es sind die Lebenden, die den Toten die Augen schliessen; es sind die Toten, die den Lebenden die Augen öffnen. Verbunden in der Traurigkeit mit Ihnen.
@WalterBrullmann, thank you for sharing that Slavic saying. It helps take me into my day.
Слов нет. Слушаю постоянно, и каждый раз как будто впервые. Большое желание слушать в живом исполнении.
Both Dowland's music for lute and Paul O'Dette's artistry are incredible gifts for us. Golden.
YES!!
@@paulmacgilvray8059 YES INDEED!!!
sublime. thanks for not monetizing this and driving us crazy with ads.
It’s got a million ads for me
@@nettils5555 I have no adblock and I haven'h nad a single add here. I think it depends very much in which country we live.
@@TungstenArm not a single add for me and I have NO adblock. maybe it depends on your country ?
Yeah, just one video ad but about 20 pop up ads.😒
@@germansurdey6525 it also depends on what device you have because I'm using a tablet and I have a ton of ads.
1:35 am, in pain and can't sleep 😕 but this beautiful music and my kitty on my lap makes it better 😍
I'm here hoping you're better now, dear 💗 happy holidays
“This too shall pass” I send you my regards and positive energy :)
Lute and cat heal all ills.
Hope you got better in the meantime. Listen to Goldberg Variations by Kimiki. Another gift from heaven (of Bach and Kimiki).
Hope you are better now.
My go to chill background music for almost 4 years! Ive studied for so many hours listening to dowlands amazing pieces.
i think i just joined your club.
I grew up in a musical family and between five siblings we play nine instruments. Now at age 50 I have discovered John Dowland's sublime lute repertoire thanks to RUclips! Blessings to you for sharing this wonderful music!
This video is responsible for my making it through my university education with my sanity intact; many thanks.
Crazy redhead 💘
Incredibly beautiful. Paul O'Dette is also an outstanding teacher, having trained some of the foremost performers of baroque music.
I believe Maestro O'Detter is a Professor of Music at the University of Buffalo.
Played guitar in the Whetstone H.S. dance band with my brother, who played sax. A gentle man and an excellent musician.
O'Dette started out as a electric guitar rock musician.Amazing transition.Found his calling.
Ok beautiful
Interesting!
Played in the Whetstone High School Dance Band with my brother on tenor sax. Recorded the album Funk 49 and Others together.
Dank für diese wunderbar Musik, die so eigen in ihrer Schönheit erklingt - Herzlichen Dank für diese Interpretation, die ein Gefühl vermittelt, als würde Dowland selber spielen! - Absolut magisch!
This is sooo very beautiful. The background music to my life. I am living in the wrong time! Exquisite playing!
Music is an intelectual practice and spiritual experience. People convince themselves that it is all kinds of other things that have nothing to do with music in reality. It's because popular opinion is dictated by the ignorant. It doesn't really make sense that people who don't play music or know about it should act like its a never ending competition and constantly judge it. It simply doesn't exist for people to formulate opinions and that practice is actually both nonsensical and paradoxical. Everything truly is music and Music is an immense spectrum of different dimensions of sonic energy that are imbued with and emit emotional qualities in a very direct, specific, and obvious way that is also completely amorphus, ambigous, and very difficult to comprehend conciously, but it's there.
Isn’t it just lovely...
@Catherine Hackert You are living in the wrong time? Do you know what the mortality rate was in the 16th and 17th century? How about smallpox, consumption, infant mortality, death in child birth....oh and NO DENTISTS or DOCTORS..
@@xianchang1011 Their mortality rate was the same as ours. A solid 100%. No dentists? Don't tempt me. Also no tax counselors, no cheap motor cycles, stronger family bonds, a different mind set towards life. Today, on the other hand, RUclips allows a great majority to enjoy Mr. O'Dette's Dowland interpretation, rather than only a small group at court. And that's a marvel. I'd still refuse to think that life in the 16th century was worse than ours in all aspects. In many, yes, but not in all.
P. S. : Lol! So much trolling under an innocent post, merely stating 'I like dear old Mr. Dowland better than modern composers". Ah well, that's the internet for you. Now, if you will excuse me, I really ought to go and brush my teeth! 😁
@@markus-hermannkoch1740 Bravo, sir. xD
very clean, with great depth. a lifelong study of the classical music runs through his fingers
There is something intimate with this recording, at times you can hear Paul O'Dette breathing. Breathtaking performance btw
You are fortunate to see it that way - I've just had to stop listening, it's a pain hearing his breathing in my ears, spoils the most pleasant music, shame.
I feel bad about saying that though, sounds mean, or churlish, and I guess the maestro can't help it. Pity though
get it, BREATHTaking...
kill me
I noticed it because I thought someone else was in this darkened room. Super realistic!
@@clangersspace2679 If it makes it any better. With the way lutes make sound(they're so quiet) it's incredibly difficult to mic them without also catching some of the sound adjacent to them. Even in a private one on one setting they're quiet enough that there's a good chance you'd hear the player's breathing.
Five and a half hours of sheer melancholy. How far we've come to have such delights at a simple click.
Melancholy? I think the music sounds more sunny in a calm way. Like watching the beauty of pure nature in spring. The river flowing through the woods, with rays of sunlight making it through the pines, birds celebrating the warmer and easier season, a deer and her child eating grass, while a farmer leans against a tree for a short break, enjoying some whine and bread. Maybe it depends on the viewer, but I imagine such music describes how life was like back then. The nicer side of it.
@@eadghe You have to admit some of them are rather melancholic. But that is true, a good portion of them are "sunny" as well.
🤗❤️🤗❤️🤗❤️🤗❤️🤗
@@eadghe it is about melancholy
And sun
Dear Heart: a short time ago, I found a video that had gorgeous lute music (found out it was John Dowland...) and there were two actors who presented two of Shakespeare's sonnets to commemorate a year of no theater performances. I burst into tears - perhaps grief held in for far too long because of what we had to navigate during the pandemic. I find the lute music brings some melancholy but it also brings a sublime beauty that is almost aching - and the tears wash away the grief of the last 12-14 months. Thank you for this sublime beauty. All Love
I so agree: this amazing music, from an age and a composer with a special feeling for melancholy, is achingly beautiful. These wonderful performances bring tears to my eyes too.
: - ) ... and some are just glorious; it's interesting to think of Queen Elizabeth I dancing a couple Galliards every day for exercise and then she denying Dowland a job because he was Catholic...
Reading a great book while the sun shines through my window, and this. So many feels.
Very happy for you ;-)
I very often use this, or music like it, or Gregorian Chant as I read and study. There's something about it that just fits and enhances my reading and working of my mind.
Go outside
@@trueKENTUCKY penetrate your self if you are able to, micropenis
Absolutely charming, beautiful music. I play it all the time as background music. Every guest is taken by it and asks about the music. Paul O'Dette is a consummate musician, perhaps without equal as a lute player.
Perhaps only by Hopkinson Smith (and more recently Xavier Diaz-Latorre in the Italian & Spanish repertoire and by Nigel North as a Bach virtuoso.
Background music? Shame on you. jk
@@dameinoferrall2400 Not at all.Exquiste music can be enjoyed in so many ways and as well as😎🎶 background music
@@katevalentine7075
I know. It's when people only ever enjoy such fine music as "background" music that I'm disturbed. Those who never take the time to give such incredible works of art their full undivided attention sadden me.
I too often listen to music in the background, but I also spend a lot of time doing nothing at all except listening to what a composer as worked hard to create.
@@dameinoferrall2400 Your mistaken assumption is that I only listen to it, and have only listened to it, as background music. Shame on you.
I just listened to the entire five and a half hours worth, in one go, while writing code. It was an epic journey and just another reminder of why I love renaissance era music so much. But I didn't come here to talk about all of that. I came to talk about the bonus performance at the end... wow what a tear-jerker. I never believed in angels, but I was always sure they existed here on earth, in the form of mortals such as the performers on that piece.
Ironically, my code writing also involved creating a replica of a Scottish hedge maze. Befitting music I must say
John Dowland PLAYLIST (reference recordings) : ruclips.net/video/p87KpeduruU/видео.html
Quite so.
I play a 6 string guitar for my own pleasure... I couldn't imagine playing a 24 string instrument let alone, mastering it and playing it beautifully. This is a real treat for the ears... Thank you Brian
The lite is beautiful. Imagine being a harp player ... so many strings. If one can learn to play the harp (which looks too complicated to my amazed eyes), then surely you could play the lute :) Humans do amazing things.
You could get an 8-course lute, which has 15 strings, 7 pairs and one highest note string. The highest 6 courses can be played like a guitar with the G string tuned down a half-tone. I think that is what my son told me.
@@normhardy True.
Glad you got to that point.
damn I had no idea over 5 hours of Dowlands music survived! That is very good news. May his sounds echo through all ages to come.
There are all things to enjoy. Because you enjoy Spongebob is not to say you don’t enjoy other things. I prefer to speak with someone who has such different tastes because their ideas bring another layer of interest to the music
Jen Hilla 98 I offended you Jen. I’m sorry. I’ll stfu now
@@michaeladdiego7786 stfu
Jen Hilla 98 Jen Hilla 98, we have to get past this impasse.i hurt you so I’m sorry. Let me hear you accept this apology. I’m waiting.
?????RIP sponge bob creator @PetiteSirène Hannaé-Elisabeth
This is such a gift...I kept listening to Bach's French Suites and needed something equally beautiful, love John Dowland, thank you Classical Music.
My favorite too. English suite and Goldberg variations also. But Dowland’s lute music is just magical.
you, sir, have exquisite taste in music
@Jalapablo Crypto And I am just glad to be sharing such treasures with people like you.
@@ronaldo_ofalia Sir Andràs Schiff's playing of Bach's French and English Suites is Tops, IMO. (His ive performances of both are on YT.)
@@excelsior999 Thank you for the information. I shall listen to it and enjoy. All the best.
Exquisite and Sublime playing If only more musicians could understand why this playing is so good
Not only musicians, but the general public as well.
John Dowland and Paul O´Dette, such incredible masters!!! Glorius music and glorius playing. Breathtaking! Love it.Bravo!Thanks for uploading this jewel.
The precious Masterpieces of John Dowland in the hands of a person who expresses all of the poetry of the centuries gone...... Thanks, thanks a Lot for sharing this beautiful Masterpieces.👏
I've been listening to Paul O'Dette for more than five years now and still love his Dowland the BEST!!
I first got my hands on "Robin is to the Greenwood Gone" CD in 1987, and I've been listening to it ever since. Still think it's his best.....
This is like going to church. His music soothes me like prayer, or the sounds of nature. Thanks for posting.
This guy is the Eddie Van Halen of the lute. Crushing it.
What wonderful and sublime musicianship! This recording is one of the indisputable world-treasures on YT! Many thanks to the uploaders! There appears to be nothing anywhere to compare to this unique combination of John Dowland, Mr O'Dette - and his well-tuned instrument, and, the sound engineer!
Glorious. Performance is clean and elegant. The choice of music is top drawer. His lute is about as good as it gets. Even the recording tech is outstanding.
"And now, instead of mounting barbed steeds to fright the souls of fearful adversaries,
He capers nimbly in a lady's chamber, to the lascivious pleasing of a lute."
- Richard lll
Savage Richard, Savage.
Good music is timeless. This is good music. Thanks for sharing this to the world!
One of the best background music. This has considerably lessened stresses of COVID-19 while working in my office.
This is so beautiful and played with supreme confidence, style and obvious talent. In a world where talentless nobodies are feted as " celebrities" and showered in money and fame ( until the next nitwit comes along and the masses shift their adoration ) this is a shining beacon of hope that maybe mankind has a future after all.
I heard two seconds of it and immediately fell in love 🥰
🤷🏻♀️
One of my favorite Lute players, performing the works of one of my favorite composers! LOVE this!
The great Dowland inspires my writing. Thank you.
Plot Twist: He is trolling on reddit while listening to Dowland.
The lute became a, perhaps the, solo instrument for bliss and the like in Europe. As such it escaped the muddy din and roar of the orchestral orgies of instruments, players, conductors and composers. Lucky lute.
Couldn’t sleep so I started searching for relaxing music. Nothing was sounding right so I kept searching on and on and on. Here I am, now. The only music that sounded right was lute music. Beautiful album!
Beauty as beauty song.
Absolutely exquisite. To be able to materialize this into a room is a blessing.
Magnifique,enchanteur, paradisiaque.... Bravo, félicitations à Paul O'Dette, un grand artiste laissé dans les habys de l'ignorance....
Merci Dowland et RUclips.....
es verdad
Oui, exactement
dans les abysses !!
Lions of the lute, John Dowland and Paul O'Dette matched by this fine presentation of their art. Thank YouToo!@!@
This is so wonderful - what joy you have brought into my life. Thank you
I've listened to this a million times. So beautiful and relaxing. My favorite part of the whole set is about 10 seconds starting at 1:20:10.
Brilliant lute playing so fluid and clear.
Eternally grateful for this spledid contribution
:-)
This is the most beautiful lute music in the whole renaissance and manifests the most intimate secrets and feelings of the soul of John Dowland
Well said.
I've been playing this as a BGM at work for the past 6 month, and I'm not still bored of it. Beautiful music played by a master.
Doctor Nakamura, very happy to see you here!
I am most grateful to the Japanese people (and companies like BGM) for their enthusiastic support of Western Classical music (and American classical jazz!).
This is absolutely beautiful! I’ve been looking for this for years. This is my new favorite to go to all the time whenever I can!! Thank you so much for allowing me to enjoy this!!
I've been listening to Paul O'Dette for more than five years now and still love his Dowland the BEST!! But unfortunately, it's been polluted by ads,
Also polluted by your repeated replys. Once would've been quite enough to make your point but this IS RUclips, where courtesy and tact go out the window.
I've been listening to Paul O'Dette for more than five years now and still love his Dowland the BEST!!
But unfortunately, it's been polluted by ads!
Did you ever stop and think that your repeated replys are just as annoying for others as the ads are for you?
Says a great deal about you.
Thank you for posting this! I love Dowland's work, grew up hearing it, but never knew how old it was. Well done, O'Dette!
I like to put this on, and also another video of a fire crackling in a stone hearth, and sometimes with some wild wind blowing. I turn the wind down so it seems outside the castle room in which I sit, reading, perhaps doing needlework, and in the distance, in the great hall, I can hear the lute being played by someone of consummate artistry. (I turn it down to give it distance.) It makes me feel warm on a cold winter day.⚔🪡🔥🏰😺
🌬️🏰🔥🎼🎶🎵❤😊
excellent morning coffee music..
One of the GREATEST Music, I've ever heard!!! THANK you for sharing it!!!
This is so wonderfully splendid to listen to in the wee hours of the morning as I pour through Mansfield Park in peaceful solitude. John Dowland is truly a musical treasure and O'dette executes the finer pieces of his work so masterfully.
Cette musque interprétée d'une façon exemplaire, me charme et me plait au plus....
Mais ciel que c'est beau!, Ce Paul O' Dette devrait être plus connu,
Mille fois bravo, merci, merci RUclips!
merci pour votre commentaire : oui cela devrait être plus connu ! partagez s'il vous plait autour de vous ce trésor !! bien cordialement.
Thank you for sharing this beautiful music. Hopefully the lute will make a comeback. We all can enjoy and appreciate it here.
:-)
There are probably more people playing the lute throughout the world now than in the 16th and 17th century, including me.
Are you a watchmaker?
No I restore clocks then sell them on. I also have some lutes, but these aren't for sale. I play them.
Great :-)
Awesome, awesome, awesome the divine playing of Dowland lets my spirit resonate within. I am healed.
Wow I've never heard the lute played with so much feeling!
Finally, something I can play while working that helps me with concentration! Beautiful music to boot!
...a truly quality recording
with great annotations
and glorious playing
a fitting tribute
to Dowland's
true genius
and art
This is just great!
Dowland was an unusual minstrel, composer & master of the lute, the fact that he was from England, even more so...!
I imagine if Dowland were alive to hear O'Dette, he would say "You play, not as I could play my music but as I dreamed it to be played"
That's an interesting observation. There can be little doubt that Liszt played Chopin's music better than the composer.
Fast-Forward to the present. Philip Glass admitted that he didn't have the musical Chops to play the last ten of his own piano sonatas.
5 hours of musical perfection. Paul O'Dette is the best of the best. What a joy to listen to.
Always loved Dowland's music, and you bring it to life, hundreds of years later.
Thanks for your work, Paul O'dette.
Complete relaxation and most beautifully played.
Great Music and Songs Forever !
Paul O'Dette and "Tiny Kittens" have been keeping me sane through lockdown.
What's with the cats in the comments
@@matthewfredrickmfkrz1934 Dowland and cats: both are beautiful, graceful, and bring joy to our lives. And sometimes have a bit of a bite. 🎶🎵🐱🎶
@@janach1305 oh I read something about secret messages using code words in a conspiracy forum I'm glad I didn't intercept occult nefarious communication
@@matthewfredrickmfkrz1934 Here’s a secret, conspiratorial message from my cat to whatever cat happens to be in your life:
Meow, mrrrr, purrrr, meow.
Don’t ask me what it means. It’s not meant for mere humans to understand.
Unreal amount of top work. Really unbelievable that one man can master so much.
I know your comment is 2 years old, but well said it really is a head scrather.
This instrument sounds so beautiful , great Player, love it ❤
i love reading with this playing softly in the background. thanks for uploading!
This is the music my wife had playing when she was in labor with our first baby.
Did you name your child Paul or Paula?
No, but his middle name is Dowland. ;-)
jk
@@michaelowens5394 Well done!
Thank you. With all the falderal going on, this is just what I needed. Such a talent. I applaud your mastery of the instrument.
I have long loved the perfomances of Paul O'Dette. He is a native of Clintonville, where we live and the early music scene is alive here. Thanks for sharing!
:-)
He played in the Whetstone dance band with my brother. They're still good friends.
@@hektor6766 That is very interesting, Hector. Thank you.
I used to collect Renaissance art, but it was causing me to go Baroque!
@Margo Keller I want my money Bach
Ugh... these need to go on a Top 10 Liszt of bad puns. =(
@@jamesanthony8438 That's a good one.
Who's making these puns, you shouldn't be HAYDN!!
@@ulisescabrera1058 Hilarious, you've really made an IMPRESSION on me.
Thank you for no ads. so beautiful and relaxing
What a treasure trove for an old Dowland fan like myself! Bravo! Also for the short history in the subtitles at the beginning. 👏
thanks for not monetizing this and driving us crazy with ads
Thanks sincerely
Such beautiful music, whic Mr Paul O'Dette plays with sensitively and creativity - a joy to hear. Thank you for this marvellous post
Thank you so much for this skilled and beautiful performance.
OUTSTANDING job Mr. Rowland. Your music make me feel like I was back during the time of the time of Queen Elizabeth.
'It attempteth both the sence and soule together...'.
This is the most relaxing playlist of music I have listened to on RUclips and it is wonderfully done. I play it in my classroom and as I study at night. It is perfectly put together.
Beautiful music! Oh how it soothes the spirit. Thank you for sharing this gift
oh so appreciated.....this sets a new standard for me as to consistency of quality.
Just discovering the lute. Wow! Thank you!
I love John Dowland! Thank you so much for sharing.
Thank you very much!
🤗❤️🤗❤️🤗❤️🤗❤️
Paul Odette has the rock/ jazz background to really bring the funk to Dowland.
If you've ever listened to Thelonious Monk, you can hear how everything has been done. Whether, the lazy triplets or the egg rolling end to end down an incline, it's all the same.
I found it delightful that Jerry Coker is writing about the use of drones in jazz.
It's all good, something I learned in all my callow spotty jazz youth at a bluegrass jam. Every type of music swings as hard as the players 8magination.
Come to Miami maestro Odette. 🎶🎶🎶
Would you care to explain how the lazy triplets or the egg rolling end to end down an incline, are all the same, in terms of jazz, or anything else?
Five hours bliss ! Thanks !!!!!
8:37 Just wow ... What a beautiful formula, bravo Dowland ...
Relaxing, uplifting, and refreshing lute music - many thanks to Paul O'Dette
John Dowland soothe my soul
Magistral interpretación 🥰. Amo profundamente la música del genio DOWLAND❤️Mil gracias. Saludos desde España
Eine Musik voller Anmut & Tiefe, sehr schön wiedergegeben von Paul O'Dette.
this is so peaceful
One of the box set collections ever!