Civil War d'Alex Garland avec
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- Опубликовано: 19 ноя 2024
- Dans un bel exemple de vie imitant l'art, Civil War d'Alex Garland nous a pas mal divisé...
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Civil War : la critique / l'analyse cinéma de Monsieur Bobine
Civil War :
Réalisé par Alex Garland
Avec avec Kirsten Dunst, Wagner Moura
Genre : anticipation, guerre
© 2024 - Le Ciné-Club de M. Bobine
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#cinéma #civilwar #alexgarland
Impatient Mr Bobine pour ta critique sur LA PLANETE DES SINGES LE NOUVEAU ROYAUME.
Une Claque ! Incroyable vivement la suite.
☆☆☆☆☆
Je réponds en retard de ce live ayant attendu de le finir, de voir une seconde fois le Garland et de réfléchir. Je donne mon avis ici parce que les réflexions de Victor m'ont permis de donner les mots juste sur pourquoi ce film est un film intelligemment raté.
Au premier visionnage j'étais très décu, ayant l'image d'un film qui passait à coté de sa proposition : on me vend la " Civil War" donc la guerre de Secession post trump qu'on craint tous depuis 2021, à la place j'ai ce film neutre sur le conflit qui parle... De photo-journalisme.
Le fait est que tout ce que je réalisais que ce que je reprochais à ce film était parfaitement cohérent avec son projet et qu'il n'etait pas fondamentalement mauvais: c'est effectivement un film sur le point de vue d'un conflit,qui questionne l'idée de neutralité et d'esthétisation du journalisme en en utilisant les armes.
SAUF QUE. Le fait que la Civil War ne soit pas explicitement décrite ok. Sauf qu'en fait faire une guerre de sécession sur le territoire US, foire totalement la représentation du journalisme.
Le journalisme de guerre est une conception purement occidentale (en tout cas celui montré et singé par Garland),post CNN qui par des moyens consumériste et voyeuriste traite un conflit visuellement et directement mais aussi dans ses taches les plus nobles permet de COMPRENDRE un conflit à ceux qui ne le vivent pas, à des SPECTATEURS qui par défenition ne vivent pas ce conflit.
Donc en gros c'est des journalistes qui se déplacent vers ailleurs pour tenir au courant leur pays,leur dirigeant (on sait que les chefs d'états sont en boucles sur ces chaînes) qui ne cherchent pas la neutralité pour ceux qui vivent le conflit (comme le pense Garland), ils visent à la clarté pour l'étranger: or là ils sont américains et travaillent pour des médias américains (qui vous lit les mecs? Pourquoi le Président à besoin de vous vu qu'il parle déja à la Radio?)
De plus le journalisme de guerre ce n'est pas le far west: certe ils sont libre de commenter (et encore) mais allumez la tv sur le conflit Ukrainien, ou Israélo-arabe: leur grosse veste "Press" c'est pas de la déco. Les journalistes sont toujours en accord avec soit les groupes officieux, soit avec les armées pour pouvoir filmer sans gêner les conflits tout en restant en sécurité (j'ajoute qu'à notre époque l'existence des smartphones,d'internet et tout simplement du filmage par des troupes elles mêmes rend de moins en moins utile le journalisme de guerre qui souvent se charge surtout de vérifier les images et les regroupers tout en interviewant)
Je ne dis pas qu'on DOIT faire ça au cinéma mais du coup de quoi parle le film, sinon d'une conception hypothétique du journalisme qui n'existe pas: si on ne fait déja pas du journalisme comme ça pourquoi le dénoncer?
Bonjour à tous et merci pour cet échange.
La discussion tournait beaucoup (et a juste titre) autour de la notion de point de vu. Le fait de suivre des journaliste était l’occasion rêvées d’avoir une exposition hyper précise du contexte politique du film or il n’en est rien et c’est justement ça l’intérêt du film selon moi. Jouer sur cette frustration chez le spectateur pour lui faire vivre l’état de sidération d’un état de guerre soudain auquel le regard occidental n’est pas prêt à interpréter de manière intelligible dans son propre pays.
Pourquoi le choix de personnages de journalistes alors ? Et bien peut être pour montrer que notre seule interprétation possible est celle du sensationnalisme. Appareil numérique ou argentique au final on s’en fou un peu. L’idée n’est pas de prendre la photo qui ferait prendre un sens à posteriori à une situation qui n’en a pas.
Tous les journalistes que nous suivons sont beaucoup plus des têtes brûlées que des personnes qui cherchent à poser un regard sur ce qu’ils voient. Ils shoots les raids, les morts, le feu, le sang dans ce qu’ils ont de plus chaotiques. Tous les très beaux clichés que nous voyons par intermittence dans le film sont « pleins de bruits et de fureur … et ne signifient rien ».
Pour preuve la fin du film et le fameux : « that will do ».
L’idée n’était pas d’immortaliser pour l’histoire des États Unis les derniers mots du président mais juste de l’avoir fait, quoi qu’il ai eu à dire.
Très belle analyse, en effet, le "That will do de la fin" est assassin envers les journalistes ! Merci 🥰
J’ai surtout aimé le passage où Captain America dit « je pourrais faire ça toute la journée »
La vraie référence de Garland c'est pas tant Full métal Jacket Victor que Salvador d'Oliver Stone, on a exactement la même thématique, le même contexte avec le même personnage qui prend des photos de guerre.. Sauf que Salvador est bien plus cru, courageux dans le traitement de son propos et pertinent.
Alors j'ai dit que pour la musique pop c'était Full Metal Jacket. Et juste après j'ai bien explicité que justement Garland va piocher ses références dans TOUS les films de guerre américains (dont Salvador et plein d'autres aussi), donc justement vus à travers le prisme d'un média, et non dans la réalité, ce qui est thématique avec son propos du point de vue qu'impriment obligatoirement les journalistes de guerre sur ce qu'ils considèrent pourtant regarder "objectivement" (alors que le simple choix des photos est déjà un biais).
Par contre il n'y a pas que 2 etats qui se sont rebellé, il y en a 19 qui se sont rassemblé sous 3 factions. Par contre le perso de Jesse Plimons c'est clairement un loyaliste du président fasciste. Car Jesse et Lee sont issue de 2 état loyaliste (Missouri et Colorado) alors que Joel vient de Floride qui est un pays rebel et est clairement visé.
Concernant le modèle économique d'A24 produire et distribuer c'est un fonctionnement assez courant dans les studios indé, Miramax l'avait porté dans des proportions excessives mais au final A24 et Blumhouse sont un peu les héritiers de ce système (je crois d'ailleurs que Blum et les créateurs d'A24 sont d'anciens de chez Miramax).
Bien sûr, notre connaissance personnelle du climat étasunien donne des pistes de lectures, mais pour moi contrairement à ce que Bobine ou Aurélien disent, ce sont des pistes de lectures et non des clefs.
Le fait que le président fasse penser à Trump, ce sont juste des échos, sinon il aurait choisi quelqu'un qui lui ressemble davantage s'il avait voulu aller dans la caricature (rouquin décoloré, autobronzant etc).
Finalement, le fait de brouiller autant les pistes nous interroge justement sur nos préconceptions : lui ça doit être un gentil et lui un méchant. Sauf que là tous nos repères sont détruits. Au final, dans un climat de guerre civile, peu importe qu'il y a des camps, on est seul !
Pour le fait que le film donne à voir aux radicaux armés, leur fantasme de rêve à l'écran, je pense que même si le film disait : attention, ce n'est pas bien, ça aurait changé quelque chose. Il interroge simplement les spectateurs. Le procédé se retrouve dans d'autres films, comme Le Loup de Wall Street. À la moitié du film, le burlesque qui fait sourire laisse, normalement, place à une fatigue et un malaise pour toute personne normalement constituée. Le type à côté de moi était plié en deux quand Jordan Belfort manque de buter sa gosse et commence à tabasser sa femme. Que Scorsese lui dise que c'est bien ou pas, il était déjà cramé du bulbe, et le film n'avait pas cette prétention.
De mémoire, le troisième personnage est intervieweur, d'où le fait qu'il veuille parler aux gens de la milice et au Président.
Pour ce qui est de la promotion du film, j'estime que c'est l'effet Drive. Ils ont voulu attirer le fan de Fast And Furious et lui claquer dans la tronche un film beaucoup plus singulier. Idem ici pour moie mémoire, le troisième personnage est intervieweur, d'où le fait qu'il veuille parler aux gens de la milice et au Président.
Oui c'est exactement ça ! Le fait qu'on essaye tout de suite de l'identifier à Trump et donc de nous positionner sur des bases qu'on connaît pour tout pulvériser après c'est parfaitement thématique pour un pays qui vole en éclats. Merci de cette précision.
La comparaison avec Le Loup de Wall street est très pertinente !
Perso j'ai toujours un problème avec la défense du "c'est le but du film". Si le manque de point de vue est un défaut du film, c'est pas parce que le défaut est voulu, que ça le rend génial d'un coup ^^'
Si je fais un film, mais que je met mon doigt sur la caméra ce qui cache la moitié de l'image pendant tout le film, j'ai beau dire "ah mais c'était l'intention, pour montrer que ce n'est qu'un film", ça reste un gros défaut du film XD
On a dit que ça perturbait les gens, pas que c'était un défaut 😊 (ce n'est pas ce qui dérange Julien et Aurélien en tout cas)
Et puis je suis perplexe quand même parce qu'un principe théorique c'est objectif (le réal a voulu faire ça), un défaut c'est subjectif. Tu pourrais dire qu'un monochrome de Klein n'a qu'une seule couleur et donc que pour une peinture c'est un défaut, ou que Zone of interest a un aspect télé réalité et donc que c'est moche et que c'est un défaut. Sauf que c'est le principe théorique même de ces œuvres, donc je ne suis pas d'accord avec toi.
D'accord ça nous pousse à nous interroger sur ce que nous voyons.
Bien sûr que le réalisateur a souhaité rester flou sur le positionnement de son film. Le fait qu’il ait choisi comme états rebelles le Texas et la Californie, c’est à dire les deux extrêmes du spectre politique américain dans sa représentation et l’imagerie, abonde en ce sens.
Edit : ça m’apprendra à réagir à chaud, c’est évoqué dans le tchat du direct.
J'arrive après la bataille. Je rejoindrais plus la team Norek. Le film a un point de vue, la guerre c'est pas bien. C'est simple mais comme ce n'est ce qui intéresse Garland, il ne va pas s'embêter à nous perdre pour savoir s'il y a des gentils et des méchants, dans une guerre personne n'est innocent.
Je me permets de rajouter un petit quelque chose sur lequel je n'étais pas forcément clair : le fait que le film n'ait pas de point de vue, comme les journalistes "objectifs" montre justement l'inverse vu que les journalistes, rien que dans le choix des photos (c'est pour ça que la séquence où elles regardent les photos est importante) ont un biais de la "réalité" qu'elles vont donner à voir. Donc que l'absence de point de vue n'existe fondamentalement pas car comme on l'a dit, l'absence de point de vue est deja un point de vue et nous fait réfléchir.
Je m'étais fait la réflexion. Je trouve qu'il y a une perspective entre la vision en live et la vision à travers les photographies. C'est peut-être pour ça que les plans hélicoptère sont importants pour montrer des différences de points de vue sur une action.
@@skanvak ha oui c'est très juste ! 😊
J'ai trouvé plus intéressant de vous écouter parler du film que le film lui-même
@@johanw6812 c'est déjà pas mal !! 🥰🥰🥰
Quand un des deux camps assassine les gens de ton groupe (reporter) c'est difficile de rester impartial
Un live sur Furiosa va s'imposer
Quand j'ai vu la bande annonce, j'étais sûr de voir un film anti-Trump (avec l'arrivé des élections). Ce que je n'ai pas ressenti pendant le film.
Je pense quad même qu'on ne voit pas le film pareil si on est américain.
Je fais le reproche que le film n'explique pas comment on en arrive là. Le personnage de Christen Dunst s'étonne que cela arrive dans son pays, je répondrai que, comme le film, elle ne photographie que les conséquences.
Juste un truc par rapport à l'argentique, j'ai l'impression que c'est un truc qui est revenu à la mode mais surtout adoptée par une nouvelle génération, ce qui semble bien coller au personnage de la jeune qui idéalise probablement le métier, une époque, son idole.
Tout comme certaines personnes fantasment un passé idéal pourtant révolu (coucou Nolan xD).
Par contre l'argentique implique d'être à fond dans ta prise de cliché, ce qui semble assez dangereux sur un champ de bataille.
Je viens de commencer… Pour le moment je suis d’accord avec Julien qui essaie pas de couper les cheveux quatre…ne pas voir Trump et les républicain dans le président du film et son gouvernement… C’est vraiment tout faire pour ne pas voir l’évidence. C’est pas parce que ce n’est pas dit que ce n’est pas montrer… Et ici c’est clairement montrer.
C'est un autre point de vue sur Mad Max Fury Road 😅
CIVIL WAR un film Choc.
0n suit des photographes reporters qui couvrent les événements. Un road movie dans cette Amérique en guerre, Lee Smith interprèté par kirsten Dust une photographe chevronné, Sammy Joël et la jeune Jessie interprèté par Cailee Spaeny elle doit ce confronté à l'horreur et au finale c'est elle qui prendra la photo 📷 pour histoire.
CIVIL WAR ☆☆☆☆☆
Le prétendu antifasciste qui passe son temps à couper la parole, je suis mort de rire !
Et bien souvent pour dire quoi ?!!
Bref heureusement que Victor et son cerveau sont là !
J'ai vraiment détesté. J'ai trouvé le film plus vide de propos, plus idiot dans son scénario et plus cynique dans sa démarche que Thor 4. Un sacré exploit.
Pareil, j'en suis sorti énervé, mais pas pour les bonnes raisons. Et les dernières 30 min m'ont achevé, avec Kirsten Dunst plus ridicule qu'autre chose, et une fin qu'on avait vu venir après 10 min de film
Et dieu sait que j'aurais aimé y voir l'ambiguité et la subtilité du cinématographeur, mais j'ai juste trouvé ça d'une bêtise et d'une facilité folles.