Bonjour et merci. Big fan de Sowel...et de Mos. Sur un autre sujet. Mos avait fait une interview a propos d un livre sur le concept de "jeune bourgeoise de gauche". Et je ne le retrouve nul part sur RUclips et Google. Merci de me donner le nom du livre et l'auteur SVP. Meilleurs voeux
Le problème des discours conservateurs américains c'est qu'ils sont souvent enfemés dans une dualité aussi évidente que fausse : l'individu contre l'État. Ça veut pas dire, d'ailleurs qu'ils sont totalement incapables de penser les institutions sociales, les communautés et les corps intermédiaires, mais ils les pensent mal (ou de manière naïve : ex → le conservatisme de certains libertariens sur la famille). C'est dû au caractère fondamentalement libéral de leur pensée (qui s'explique par l'histoire des EU). Les discours autrement conservateurs existent (R. Nisbet, qui a d'ailleurs dialogué avec les libertariens, R. Dreher peut-être, je ne l'ai pas lu) mais c'est comme s'ils devaient rester marginaux. Peut-être un manque soupçonné de pensée économique. Sur ce point, les conservateurs seraient sans doute mieux inspirés en regardant du côté de Polanyi qu'en suivant Hayek). L'action historique de l'État moderne, aussi inefficace soit-elle, à consisté en partie à emanciper (je dirais déraciner) les individus de leurs milieux d'origine, objectif auquel vous semblez adhérer aussi (ou devriez, si vous défendez réellement la liberté individuelle). En fait, c'est là où j'ai l'impression que vous faites semblant de pas comprendre. L'État ne régule pas seulement pour "contraindre" ou représenter une "tutelle" vis-à-vis de l'individu. C'est, en théorie, pour le libérer des instances régulatrices qui pèsent de toute façon sur lui. Le goût moderne pour l'égalité est aussi un gout pour la liberté. Autrement dit : briser l'hétéronomie des communautés / institutions traditionnelles (ex : traditions de métier, locales, religions, etc). C'est ça, le wokisme, en fait, ou en tout cas, ça suit les mêmes a priori normatifs, qui mènent à dénoncer les régulations sociales non individualistes. En un sens, le wokisme s'il existe est le seul vrai "libéralisme autoritaire" (je plaisante à moitié, mais le projet marxiste est "normativement" libéral). L'individu "traditionnel" n'était pas autonome, il subissait l'hétéronomie de tout un tas d'institutions et communautés, que l'État ou ses équivalents (des "contrôleurs") essayaient déjà de contrôler (Exemple au moyen-âge : confréries et autres associations de métier v.s corporations). L'individu autonome n'existe pas. C'est éventuellement un objectif et donc une norme (au sens de "normativité"), mais pas une réalité. Les institutions préexistent toujours (en un sens l'"individu" même est une institution, au sens de V. Descombes). Un individu sans institutions est un animal, mais surtout, le concept d'individu libre ne permet de comprendre ni la nature ni l'activité régulatrice des institutions. Cela étant admis, il est hypocrite d'avancer que, dans un monde sans État, les libertés individuelles s'exprimeraint. Ce qui s'exprimerait plus certainement, ce sont les régulations d'institutions non pensées. Le libéral conséquent désire que l'individu autonome se réalise, et entend construire ou transformer des institutions à cette fin (souvent : projet d'un État individualisant). Le conservateur conséquent pense que l'autonomie (au sens fort) de l'individu n'est pas souhaitable parce qu'il croit qu'il y a des choses (notamment des institutions) qui doivent être préservées à tout prix et qu'il y a une saine et nécessaire hétéronomie. Mais le libéral-conservateur sauce américaine s'oppose a l'État au nom de l'autonomie de l'individu (normativité ultime) et oppose un conservatisme dont on a du mal à saisir légitimité (pusqu'il est profondément anti-individualiste et antilibéral) aux libéraux qui réclament de l'État qu'il libère / autonomise les individus. Bref ça reste une très bonne chose de traduire ce genre d'auteur en français. On en manque, ne serait-ce que pour savoir comment en on pense outre atlantique et ailleurs. Et T. Sowell semble être un chercheur rigoureux et porter de bonnes idées (comme ce bon vieux pragmatisme de la "faisabilité"). Néanmoins le baiser du libéralisme au conservatisme est et sera toujours un baiser mortel (et vice et versa).
La critique légitime des excès de l'étatisme (l'état peut tout) ne doit pas mener à une posture tout aussi idéologique (le marché peut tout). Le marché est aussi une institution, une production de l'histoire, lié à des dynamiques comme l'urbanisation et la mondialisation. Aujourd'hui son organisation relève de l'état, mais aussi d'organisations supranationales : le démantelement de l'état ne confortera que le pouvoir d'organisation de ces dernières ; alors qu'on peut défendre des organisation populaires du marché, visant à répondre à nos besoins. Il y a une gauche non-étatiste, celle des AMAP, des circuits courts, des coopératives qui a ses propositions ; et une droite non-étatiste de l'artisanat, de l'entreprise familiale, des corporations qui a aussi son mot à dire.
Marx était profondément opposé aux coopératives qu'il considérait comme des outils de la bourgeoisie destinés à freiner les désirs de révolution, les circuits cours ont toujours été défendus par la droite. Il faut faire attention à ne pas prendre des images de cartes postales entretenues par la méta-politique comme des vérités
Les supernationales dont tu nous demande de prendre garde sont justement sponsorisé par les états et ne respecte pas les règles du libre marché (lire la révolution managériale de l ex trotskiste James Burnham). Aussi le marché est simplement l Institution qui nous permet de collaborer ensemble dans la paix et le respect de la dignité humaine car il s est construit à partir de la philosophie du droit naturel de John Locke. Vouloir opposer nationalisme et libéralisme est absurde car le libéralisme permet aux individus d être souverain dans leur choix et donc de spontanément répondre à leur besoins d aspiration communautaire et nationale. L effondrement du nationalisme et du conservatisme coïncide avec l effondrement du libéralisme a partir de Mai 68, l état divise pour mieux régner car c est une entité qui ne peut vivre que de l expropriation d autrui au travers de son monopole de la violance qu elle détient sur un terroire donné
Arrêtez de parler d'économie ! c'est consternant. Alors les médecins, Mos, c'est le numerus clausus le problème, c'est qu'ils ont limité le nombre de personnes admissibles au concours, rien à voir avec le prix de la consultation, même avec dépassement d'honoraires, il n'y a pas de médecins. Même au noir il n'y en a pas. Et Macron est un libéral. Mais un libéral qui travaille pour le capitalisme financier, pour Black Rock ou Rothschild, mais pas pour Tesla ou Peugeot. De rien.
Macron est un libéral qui a augmenté le poids de l'Etat, qui surtranspose toutes les normes environnementales européenne. Donc oui, il est libéral dans le discours, donc s'il est honnête, il est bloqué par une bureaucratie titanesque qu'il n'a pas la force de renverser comme Milei (par exemple, les agriculteurs, si on passe par l'administration ça prend plus de 6 mois, on ouvre un nouveau bureau spécifique à certaines demandes pour aller plus vite. Bilan, on rajoute des bureaux sans s'arrêter etc...)
Pour rappel, vous pouvez réserver votre exemplaire sur notre site : editions-carmin.com/produit/illusions-justice-sociale-sowell/
Immense BRAVO pour tout vos ESSENTIELS travaux d'intérêts général !
Bonjour et merci. Big fan de Sowel...et de Mos. Sur un autre sujet. Mos avait fait une interview a propos d un livre sur le concept de "jeune bourgeoise de gauche". Et je ne le retrouve nul part sur RUclips et Google. Merci de me donner le nom du livre et l'auteur SVP. Meilleurs voeux
Le féminisme bourgeois ?
Très intéressant, merci
L’analogie avec le manque de médecins est partiellement erronée et dessert la pertinence de l’ensemble.
En quoi est-elle erronée ?
Le problème des discours conservateurs américains c'est qu'ils sont souvent enfemés dans une dualité aussi évidente que fausse : l'individu contre l'État. Ça veut pas dire, d'ailleurs qu'ils sont totalement incapables de penser les institutions sociales, les communautés et les corps intermédiaires, mais ils les pensent mal (ou de manière naïve : ex → le conservatisme de certains libertariens sur la famille). C'est dû au caractère fondamentalement libéral de leur pensée (qui s'explique par l'histoire des EU). Les discours autrement conservateurs existent (R. Nisbet, qui a d'ailleurs dialogué avec les libertariens, R. Dreher peut-être, je ne l'ai pas lu) mais c'est comme s'ils devaient rester marginaux. Peut-être un manque soupçonné de pensée économique. Sur ce point, les conservateurs seraient sans doute mieux inspirés en regardant du côté de Polanyi qu'en suivant Hayek).
L'action historique de l'État moderne, aussi inefficace soit-elle, à consisté en partie à emanciper (je dirais déraciner) les individus de leurs milieux d'origine, objectif auquel vous semblez adhérer aussi (ou devriez, si vous défendez réellement la liberté individuelle). En fait, c'est là où j'ai l'impression que vous faites semblant de pas comprendre. L'État ne régule pas seulement pour "contraindre" ou représenter une "tutelle" vis-à-vis de l'individu. C'est, en théorie, pour le libérer des instances régulatrices qui pèsent de toute façon sur lui. Le goût moderne pour l'égalité est aussi un gout pour la liberté. Autrement dit : briser l'hétéronomie des communautés / institutions traditionnelles (ex : traditions de métier, locales, religions, etc). C'est ça, le wokisme, en fait, ou en tout cas, ça suit les mêmes a priori normatifs, qui mènent à dénoncer les régulations sociales non individualistes. En un sens, le wokisme s'il existe est le seul vrai "libéralisme autoritaire" (je plaisante à moitié, mais le projet marxiste est "normativement" libéral).
L'individu "traditionnel" n'était pas autonome, il subissait l'hétéronomie de tout un tas d'institutions et communautés, que l'État ou ses équivalents (des "contrôleurs") essayaient déjà de contrôler (Exemple au moyen-âge : confréries et autres associations de métier v.s corporations). L'individu autonome n'existe pas. C'est éventuellement un objectif et donc une norme (au sens de "normativité"), mais pas une réalité. Les institutions préexistent toujours (en un sens l'"individu" même est une institution, au sens de V. Descombes). Un individu sans institutions est un animal, mais surtout, le concept d'individu libre ne permet de comprendre ni la nature ni l'activité régulatrice des institutions. Cela étant admis, il est hypocrite d'avancer que, dans un monde sans État, les libertés individuelles s'exprimeraint. Ce qui s'exprimerait plus certainement, ce sont les régulations d'institutions non pensées.
Le libéral conséquent désire que l'individu autonome se réalise, et entend construire ou transformer des institutions à cette fin (souvent : projet d'un État individualisant). Le conservateur conséquent pense que l'autonomie (au sens fort) de l'individu n'est pas souhaitable parce qu'il croit qu'il y a des choses (notamment des institutions) qui doivent être préservées à tout prix et qu'il y a une saine et nécessaire hétéronomie. Mais le libéral-conservateur sauce américaine s'oppose a l'État au nom de l'autonomie de l'individu (normativité ultime) et oppose un conservatisme dont on a du mal à saisir légitimité (pusqu'il est profondément anti-individualiste et antilibéral) aux libéraux qui réclament de l'État qu'il libère / autonomise les individus.
Bref ça reste une très bonne chose de traduire ce genre d'auteur en français. On en manque, ne serait-ce que pour savoir comment en on pense outre atlantique et ailleurs. Et T. Sowell semble être un chercheur rigoureux et porter de bonnes idées (comme ce bon vieux pragmatisme de la "faisabilité"). Néanmoins le baiser du libéralisme au conservatisme est et sera toujours un baiser mortel (et vice et versa).
La critique légitime des excès de l'étatisme (l'état peut tout) ne doit pas mener à une posture tout aussi idéologique (le marché peut tout). Le marché est aussi une institution, une production de l'histoire, lié à des dynamiques comme l'urbanisation et la mondialisation. Aujourd'hui son organisation relève de l'état, mais aussi d'organisations supranationales : le démantelement de l'état ne confortera que le pouvoir d'organisation de ces dernières ; alors qu'on peut défendre des organisation populaires du marché, visant à répondre à nos besoins. Il y a une gauche non-étatiste, celle des AMAP, des circuits courts, des coopératives qui a ses propositions ; et une droite non-étatiste de l'artisanat, de l'entreprise familiale, des corporations qui a aussi son mot à dire.
Marx était profondément opposé aux coopératives qu'il considérait comme des outils de la bourgeoisie destinés à freiner les désirs de révolution, les circuits cours ont toujours été défendus par la droite. Il faut faire attention à ne pas prendre des images de cartes postales entretenues par la méta-politique comme des vérités
Les supernationales dont tu nous demande de prendre garde sont justement sponsorisé par les états et ne respecte pas les règles du libre marché (lire la révolution managériale de l ex trotskiste James Burnham). Aussi le marché est simplement l Institution qui nous permet de collaborer ensemble dans la paix et le respect de la dignité humaine car il s est construit à partir de la philosophie du droit naturel de John Locke. Vouloir opposer nationalisme et libéralisme est absurde car le libéralisme permet aux individus d être souverain dans leur choix et donc de spontanément répondre à leur besoins d aspiration communautaire et nationale. L effondrement du nationalisme et du conservatisme coïncide avec l effondrement du libéralisme a partir de Mai 68, l état divise pour mieux régner car c est une entité qui ne peut vivre que de l expropriation d autrui au travers de son monopole de la violance qu elle détient sur un terroire donné
Bravo, bien dit ! Le marché et l'Etat sont au service de la société, pas l'inverse.
Arrêtez de parler d'économie ! c'est consternant.
Alors les médecins, Mos, c'est le numerus clausus le problème, c'est qu'ils ont limité le nombre de personnes admissibles au concours, rien à voir avec le prix de la consultation, même avec dépassement d'honoraires, il n'y a pas de médecins. Même au noir il n'y en a pas.
Et Macron est un libéral. Mais un libéral qui travaille pour le capitalisme financier, pour Black Rock ou Rothschild, mais pas pour Tesla ou Peugeot.
De rien.
Macron est un libéral qui a augmenté le poids de l'Etat, qui surtranspose toutes les normes environnementales européenne.
Donc oui, il est libéral dans le discours, donc s'il est honnête, il est bloqué par une bureaucratie titanesque qu'il n'a pas la force de renverser comme Milei (par exemple, les agriculteurs, si on passe par l'administration ça prend plus de 6 mois, on ouvre un nouveau bureau spécifique à certaines demandes pour aller plus vite. Bilan, on rajoute des bureaux sans s'arrêter etc...)