Hélie Denoix de Saint Marc - Que dire à un jeune de 20 ans (lu par Jean Piat )
HTML-код
- Опубликовано: 15 окт 2024
- "L'honneur de vivre" selon Hélie Denoix de Saint-Marc (1922-2013)
Texte lu par le grand Jean Piat.
Quand on a connu tout et le contraire de tout,
quand on a beaucoup vécu et qu’on est au soir de sa vie,
on est tenté de ne rien lui dire,
sachant qu’à chaque génération suffit sa peine,
sachant aussi que la recherche, le doute, les remises en cause
font partie de la noblesse de l’existence.
Pourtant, je ne veux pas me dérober,
et à ce jeune interlocuteur, je répondrai ceci,
en me souvenant de ce qu’écrivait un auteur contemporain :
«Il ne faut pas s’installer dans sa vérité
et vouloir l’asséner comme une certitude,
mais savoir l’offrir en tremblant comme un mystère».
A mon jeune interlocuteur,
je dirai donc que nous vivons une période difficile
où les bases de ce qu’on appelait la Morale
et qu’on appelle aujourd’hui l’Ethique,
sont remises constamment en cause,
en particulier dans les domaines du don de la vie,
de la manipulation de la vie,
de l’interruption de la vie.
Dans ces domaines,
de terribles questions nous attendent dans les décennies à venir.
Oui, nous vivons une période difficile
où l’individualisme systématique,
le profit à n’importe quel prix,
le matérialisme,
l’emportent sur les forces de l’esprit.
Oui, nous vivons une période difficile
où il est toujours question de droit et jamais de devoir
et où la responsabilité qui est l’once de tout destin,
tend à être occultée.
Mais je dirai à mon jeune interlocuteur que malgré tout cela,
il faut croire à la grandeur de l’aventure humaine.
Il faut savoir,
jusqu’au dernier jour,
jusqu’à la dernière heure,
rouler son propre rocher.
La vie est un combat
le métier d’homme est un rude métier.
Ceux qui vivent sont ceux qui se battent.
Il faut savoir
que rien n’est sûr,
que rien n’est facile,
que rien n’est donné,
que rien n’est gratuit.
Tout se conquiert, tout se mérite.
Si rien n’est sacrifié, rien n’est obtenu.
Je dirai à mon jeune interlocuteur
que pour ma très modeste part,
je crois que la vie est un don de Dieu
et qu’il faut savoir découvrir au-delà de ce qui apparaît comme l’absurdité du monde,
une signification à notre existence.
Je lui dirai
qu’il faut savoir trouver à travers les difficultés et les épreuves,
cette générosité,
cette noblesse,
cette miraculeuse et mystérieuse beauté éparse à travers le monde,
qu’il faut savoir découvrir ces étoiles,
qui nous guident où nous sommes plongés
au plus profond de la nuit
et le tremblement sacré des choses invisibles.
Je lui dirai
que tout homme est une exception,
qu’il a sa propre dignité
et qu’il faut savoir respecter cette dignité.
Je lui dirai
qu’envers et contre tous
il faut croire à son pays et en son avenir.
Enfin, je lui dirai
que de toutes les vertus,
la plus importante, parce qu’elle est la motrice de toutes les autres
et qu’elle est nécessaire à l’exercice des autres,
de toutes les vertus,
la plus importante me paraît être le courage, les courages,
et surtout celui dont on ne parle pas
et qui consiste à être fidèle à ses rêves de jeunesse.
Et pratiquer ce courage, ces courages,
c’est peut-être cela
«L’Honneur de Vivre»
c est magnifique .
"Le courage d'être fidèle à ses rêves de jeunesse", tout est dit.
Comme ces paroles sont vraies !
Merci pour ce partage...
Respect éternel Commandant!
Mon père a pleuré, je crois, à votre départ, lui l'ancien d'Indo quand je lui ai annoncé votre départ...
Moi j'ai quitté cette armée de f..... depuis longtemps déjà
MORE MAJORUM
En
Algérie [...] des dizaines de milliers de musulmans se sont joints à
nous comme camarades de combat, partageant nos peines, nos souffrances,
nos espoirs, nos craintes. Nombreux sont ceux qui sont tombés à nos
côtés. Le lien sacré du sang versé nous lie à eux pour toujours. [...]
Nous pensions à toutes ces promesses solennelles faites sur cette terre
d’Afrique. Nous pensions à tous ces hommes, à toutes ces femmes, à tous
ces jeunes qui avaient choisi la France à cause de nous et qui, à cause
de nous, risquaient chaque jour, à chaque instant, une mort affreuse.
Nous pensions à ces inscriptions qui recouvrent les murs de tous ces
villages et mechtas d’Algérie : "L’Armée nous protégera, l’armée
restera". Nous pensions à notre honneur perdu.
On n´oublie pas par la même façon aussi les dizaines milliers braves héros francais qui se sont sacrifiés, ont rejoins et aidé les nazis à combattre, neutraliser, torturer à mort, fusiller, et faire disparaitre centaines de miliers françaises et francais innocents, illiminer les bandes de terroristes de Jean Moulin notoires assassins, poseurs bombes qui semaient la mort en France, massacraient aveuglemant les bons citoyens petainistes francais quo ont soutenu les allemands qui apportaient la civilisation germanique à la France.!!!...
Le courage d être fidèle à ses rêves de jeunesse.
Sublime Jean Piat !
un exemple pour tous;;bien que les epoque sont diferentes;Lucie Aubrac disait pareil;et wesel aussi resistez;;
je sais que cet homme savait ce qu était l honneur de la parole donnée la parole d officier
RUDYARD KIPLING... TU SERAS UN HOMME MON FILS...
Cordialement
Et les fils deviendront des hommes résolus.
Les âges rentreront dans un âge absolu,
Les fils retourneront vers le seuil paternel
Et raviront de force et l’amour fraternel
Et l’antique héritage et le bien dévolu.
paroles2chansons.lemonde.fr/auteur-charles-peguy/poeme-les-cinq-prieres-dans-la-cathedrale-de-chartres.html