Homélie P. Emile-Martin DIBONGUE. Dimanche 31 Mars 2024. Dimanche de la Resurrection Année "B"

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  • Опубликовано: 15 дек 2024

Комментарии • 5

  • @emilemartin3906
    @emilemartin3906  8 месяцев назад +1

    Homélie Dimanche de la Résurrection « B ». Dimanche 31 Mars 2024.
    Jésus est ressuscité, il est vraiment ressuscité! Alléluia !
    1. LA COURSE : PARADIGME DU RETOUR A LA VIE ! 2. COURIR POUR VOIR LE TOMBEAU VIDE. 3. COURIR POUR ANNONCER LA RESURRECTION A NOS FRERES ! 4. LA RESURRECTION : LA NOUVELLE QUI NOUS FAIT COURIR A DEUX.
    La course : paradigme du retour à la vie !
    La joie de la résurrection nous fait courir. Courir pour rencontrer Le Ressuscité, mais courir aussi pour annoncer à nos frères et sœurs la bonne nouvelle de la Résurrection ! Le cantique des Cantiques associe la course à l’amour. Celui qui court, c’est parce qu’il va à la rencontre du bien-aimé ou de la bien-aimée ! « La voix de mon bien-aimé ! C’est lui, il vient… Il bondit sur les montagnes, il court sur les collines, mon bien-aimé, pareil à la gazelle, au faon de la biche. Le voici, c’est lui qui se tient derrière notre mur : il regarde aux fenêtres, guette par le treillage. » (Ct 2, 8-9). « Courir » représente le désir ardent d’échapper aux limites de sa propre existence, le sentiment d’amour passionné envers Dieu. La course me rappelle que je ne possède rien, que l’espace de l’itinéraire ne m’appartient pas ce qui m’appartient c’est le point de départ et surtout le point d’arrivée. La course est le meilleur moyen d’exprimer le sens de la vie, la résurrection. A travers la course on exprime la liberté de ses mouvements et par conséquent la libération. Le coureur est solitaire, mais solidaire il court avec son énergie propre, mais avec un compagnon. Courir nous permet d’aller au-delà de la limite, de sortir de l’ordinaire pour aller vers l’extra-ordinaire. C’est pourquoi Pierre et Jean courent, ils sortent de l’ordinaire de leur peur, de leur cachette, pour aller à la rencontre de l’extra-ordinaire provoquée par une parole de femme, une parole maternelle, donc une parole qui engendre la vie, une nouveauté ! Saint Paul nous invite à courir vers le but, ce but c’est de connaitre Jésus et la puissance de sa résurrection, Pierre et Jean courent pour connaitre le Christ et la puissance de sa résurrection ! Courir nous permet d’oublier le passé, d’abandonner nos trahisons et nos peurs pour se lancer dans l’aventure de la rencontre avec le Ressuscité ! La course nous projette vers l’avant et vers les hauteurs. La course exprime la mobilité et est la réponse à l’immobilité de l’ensevelissement.
    Courir pour voir le tombeau vide :
    « Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts ». Il y a une course qui conduit à la compréhension de la résurrection, la course de l’espoir : espoir de la vie. Jean et Pierre courent au tombeau lieu de la mémoire d’une Présence, ce lieu devient lieu de la compréhension des Ecritures. La tombe devient le lieu herméneutique de la Parole de Dieu. Le Tombeau vide de Jésus nous aide à comprendre la Parole de Dieu. Le silence du tombeau rend l’homme capable de se conduire vers Dieu et accueillir sa Parole. Sans le silence, Dieu disparaît dans le bruit. Les grandes choses s’accomplissent dans le silence et non pas dans le bruit et la mise en scène des événements extérieurs. L’ordre du linge rappelle l’ordre de la création. A la Création le chaos initial avait été ordonné grâce à la Parole du Créateur. A la Résurrection, le chaos de la mort est symbolisé par l’ordre du linge. Le linge de Jésus posé à plat et le linceul roulé à part à sa place sont signe de l’ordre d’un nouveau monde. Le premier monde a surgi des ténèbres du chaos, le nouveau monde surgit des ténèbres du tombeau. Un tombeau dans un jardin, lieu d’une nouvelle germination, d’une Nouvelle Création ! C’est dans le Silence de ce Jardin que nait le cri de la vie nouvelle ! Vivons le silence pour entrer dans la compréhension du mystère de la résurrection, adoptons le style de vie du silence pour écouter et comprendre les évènements de la nuit de Pâques. Soyons prêts à courir dans ces lieux où règne la mort, l’épreuve pour écouter Dieu qui nous parle de la vie. La vie peut surgir du tombeau, et le Christ est vraiment ressuscité d’entre les morts.
    Courir pour annoncer la résurrection à nos frères !
    Marie court pour partager l’expérience du tombeau vide avec les Apôtres. Ceux-là qui s’étaient enfermés par peur des juifs, ceux-là qui avaient trahi et renié, ceux qui avaient fui, sont convoqués, invités pour aller voir le tombeau vide, pour aller vivre le mystère de la graine de blé tombée en terre qui meurt et porte beaucoup de fruits ! Pour aller vers les autres, il faut quitter notre monde pour entrer dans le monde des autres après avoir été dans le monde des vivants : le monde du ressuscité. Tout comme une graine se développe en une plante florissante après s’être d’abord décomposée dans le sol, nous devons parfois quitter toutes nos sécurités, mais aussi nos peurs comme Pierre et Jean, nos prisons, tout ce qui nous est familier - notre environnement naturel, nos réponses automatiques, nos inclinations habituelles… Pour entrer dans l’univers de ceux qui attendent le partage de notre bonne nouvelle ! Celui qui entend le message de la résurrection ne reste pas indifférent ; cette annonce doit provoquer en nous la sortie de nos peurs, de nos angoisses pour courir et aller faire l’expérience de la transfiguration du tombeau, demeure des morts, un lieu qui devient lieu de la présence des anges, lieu de la présence de la lumière et de la vie, mais surtout lieu de la certification de notre foi : « il vit et il crut ». La résurrection nous invite à sortie pour aller en tous ces lieux où plane la mort, la détresse, les larmes, pour y apporter la vie et la lumière, la foi et la charité, l’espérance et la beauté de la vie. Saint Paul dit : « Je poursuis ma course pour tâcher de saisir, puisque j’ai moi-même été saisi par le Christ Jésus. » (Ph 3, 12). Notre vie chrétienne est une sortie et une course commune pour faire l’expérience de celui qui nous a saisis, le Ressuscité, pour aller témoigner de la joie de la vie, l’allégresse de la victoire à nos frères et sœurs. Seigneur Toi qui es vraiment ressuscité de la mort, Toi le Roi victorieux, prends pitié de nous !
    (à suivre...)

  • @DDan-us2dr
    @DDan-us2dr 8 месяцев назад +1

    Merci pour ces belles paroles bon dimanche 🎉

  • @RuthHiong
    @RuthHiong 8 месяцев назад +1

    Merci pour cet entretien.❤

  • @PaulinezizeleNgonsegbe
    @PaulinezizeleNgonsegbe 8 месяцев назад +1

    Merci❤

  • @emilemartin3906
    @emilemartin3906  8 месяцев назад +1

    (...suite)
    La résurrection : La nouvelle qui nous fait courir à deux
    « Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble » Saint Paul dit : « Frères, quant à moi, je ne pense pas avoir déjà saisi cela. Une seule chose compte : oubliant ce qui est en arrière, et lancé vers l’avant, je cours vers le but en vue du prix auquel Dieu nous appelle là-haut dans le Christ Jésus. Il s’agit pour moi de connaître le Christ, d’éprouver la puissance de sa résurrection et de communier aux souffrances de sa passion, en devenant semblable à lui dans sa mort, avec l’espoir de parvenir à la résurrection d’entre les morts. Certes, je n’ai pas encore obtenu cela, je n’ai pas encore atteint la perfection, mais je poursuis ma course pour tâcher de saisir, puisque j’ai moi-même été saisi par le Christ Jésus. » Ce projet de Paul est un projet offert à tout chrétien. Avoir un horizon, avoir une direction. Il ne s’agit plus de courir vers le tombeau, il s’agit de courir vers le ressuscité vers la vie. C’est une course qui s’effectue à deux. C’est une course qui s’effectue avec l’autre. A la Genèse le premier couple a failli à courir ensemble pour arriver vers le but. Le deuxième couple quant à lui a aussi failli. Avec la nouvelle création S. Paul et S. Jean nous invitent de nouveau à la course, Une course à faire avec l’autre, une course vers l’avant, vers la même direction. Car regarder vers la même direction est aussi signe d’amour. Nous ne courrons pas contre les autres, nous courrons avec les autres, comme Pierre court avec Jean. Nous ne courrons pas pour être vainqueur, mais lorsqu’on court plus vite que l’autre, mais nous courrons avec l’autre pour faire ensemble l’expérience de la Résurrection : chacun selon son expérience : Pierre croit dans son acte de voir, alors Jean connait un processus il voit et il croit. La course des deux a comme finalité voir les signes de la résurrection et croire chacun avec son expérience. Nous courrons ensemble pour arriver à voir et croire ensemble ! Comme les disciples d’Emmaüs, la Résurrection nous invite à cheminer avec l’autre, la Résurrection reconstruit la communauté que le péché avait détruite. La lettre aux Hébreux nous invite à courir dans la communauté, à courir avec les frères dans la foi en ayant le regard fixé sur Jésus Christ : « Ainsi donc, nous aussi, entourés de cette immense nuée de témoins, et débarrassés de tout ce qui nous alourdit - en particulier du péché qui nous entrave si bien -, courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, qui est à l’origine et au terme de la foi. » (Heb 12, 1-2).
    Parabole du Dimanche
    Tom était un petit garçon de 6 ans. Il adorait jouer au football avec ses amis dans le parc près de chez lui. Un jour, alors qu'il jouait, il vit un garçon assis sur un banc en train de regarder les autres enfants jouer. Le garçon avait l'air triste et Tom décida d'aller lui parler. « Salut ! Tu veux jouer avec nous ? » proposa Tom. Le garçon sourit timidement et accepta l'invitation. Il s'appelait Max et il avait le même âge que Tom. Tom et Max devinrent amis et jouèrent ensemble tous les jours.
    Un jour, Tom remarqua que Max avait une jambe plus courte que l'autre et qu'il boitait un peu. Il ne voulait pas embarrasser son ami en posant des questions, mais il était curieux. Il demanda à sa maman pourquoi Max était différent des autres enfants. « Max est né avec un handicap », expliqua sa maman. « Sa jambe ne s'est pas développée correctement dans le ventre de sa maman. » Tom comprit que Max était différent mais cela ne changeait rien à leur amitié. Ils continuèrent à jouer ensemble.
    Un jour, l'école de Tom organisa une course de course à pied. Tous les enfants devaient y participer. Tom était excité à l'idée de courir et de gagner. Il savait qu'il était rapide et qu'il avait de bonnes chances de gagner. Le jour de la course, Tom était prêt. Il se tenait sur la ligne de départ, prêt à courir. Mais il remarqua que Max était également présent. « Tu vas courir ? » demanda Tom à Max. « Oui », répondit Max en souriant. Tom était inquiet pour son ami. Il savait que Max avait du mal à courir avec sa jambe handicapée. Mais il savait également que Max était un enfant courageux et qu'il ne renoncerait pas facilement. La course commença et Tom courut rapidement. Il était en tête et il pouvait sentir la victoire approcher. Mais soudain, il entendit des applaudissements venant de derrière. Il se retourna et vit Max qui courait avec difficulté mais qui ne renonçait pas. Tom se souvint alors que le plus important n'était pas de gagner, mais de participer et de faire de son mieux. Il ralentit un peu pour courir aux côtés de Max et l'encourager. Finalement, Tom et Max franchirent la ligne d'arrivée côte à côte. Ils n'avaient pas gagné la course, mais ils avaient gagné en amitié et en respect l'un pour l'autre.
    Après la course, Tom se rendit compte que le handicap de Max n'était pas un obstacle à leur amitié. Au contraire, cela avait renforcé leur lien. Il comprit que chacun a ses propres différences et ses propres handicaps, visibles ou non, mais que cela ne devrait jamais être une barrière à l'amitié et à la coopération. Tom se sentit fier de son ami Max et de sa propre capacité à être un véritable ami. Il savait que leur amitié continuerait de grandir et qu'ils continueraient de se soutenir mutuellement dans les moments difficiles. En fin de compte, Tom avait appris qu'il était important d'être ouvert d'esprit, de traiter les autres avec respect et de ne jamais laisser les différences nous empêcher de nouer des amitiés importantes et significatives.
    Les coureurs nous font comprendre un enjeu paradoxal : le corps a besoin de mobilité et l’esprit a besoin d’immobilité et par conséquent de silence pour méditer. En courant pour Jésus on améliore l’ordinaire car l’on se détache du superflu pour courir vers l’essentiel. Et seul l’essentiel, l’Amour pour Jésus Christ, donne qualité à la vie ! Nous courons vers les signes de la résurrection en laissant tout ce qui est lourd tout ce qui peut rendre la course pénible, comme les préjugés, main en emportant ce qui rend la course motivante et relaxante comme l’amitié et la fraternité, le respect et la considération. La course est le paradigme de la renaissance, le signe de la résurrection. Courir c’est aller vers le lieu où la mort n’a pas eu le dernier mot sur la vie, mais c’est aller où la vie a triomphé de la mort !
    P. Emile-Martin DIBONGUE