Sergueï Sergueïevitch Prokofiev / Сергей Сергеевич Прокофьев (1891-1953) - Complete Piano Concertos. Piano Concerto No.1 in D flat / Ré bémol Maj. Op.10 *Click to activate the English subtitles for the presentation* (00:00-02:25) I.Allegro brioso (00:00) II.Andante assai (06:50) III.Allegro scherzando (11:24) Piano Concerto No.2 in G minor / Sol mineur Op.16 *Click to activate the English subtitles for the presentation* (15:45-17:25) I.Andantino (15:43) II.Scherzo - Vivace (27:51) III.Intermezzo - Allegro moderato (30:31) IV.Finale - Allegro Tempestoso (36:59) Piano Concerto No.3 in C / Ut Majeur Op.26 *Click to activate the English subtitles for the presentation* (48:33-50:39) I.Adante - Allegro (48:33) II.Tema con variazione (58:22) III.Allegro ma non troppo (1:07:37) Piano Concerto No.4 in B-flat / Si bémol Maj. Op.53 *Click to activate the English subtitles for the presentation* (1:17:20-1:18:39) For the left hand / Pour la main gauche / Für die linke Hand I.Vivace (1:17:20) II.Andante (1:21:49) III.Moderato (1:30:48) IV.Vivace (1:39:13) Piano Concerto No.5 in G / Sol Maj. Op.55 *Click to activate the English subtitles for the presentation* (1:40:51-1:43:12) I.Allegro con brio (1:40:51) II.Moderato ben accentuato (1:46:13) III.Toccata (1:51:00) IV.Larghetto (1:52:56) V.Vivo (2:00:28) Bonus : Overture on Hebrew Themes Op.34 (2:05:54) Clarinet : Keith Puddy / Gabrieli String Quartet Autumnal Op.8 (2:14:40) Piano : Vladimir Ashkenazy London Symphony Orchestra Conductor : André Previn Recorded in 1974-75, at London Find CMRR's recordings on *Spotify* : spoti.fi/3016eVr S'il est un compositeur qui incarne l'esprit de l'éternelle jeunesse, c'est bien Prokofiev. Même à la fin de sa vie, malade chronique et souvent dans l'incapacité de travailler, il conserva cet esprit essentiel, les yeux brillants, gai, clair et direct dans ses réponses. Les deux premiers concertos pour piano datent de l'époque où Prokofiev était élève au Conservatoire de Saint-Pétersbourg, où on le regardait généralement comme un enfant terrible. Cette réputation, bien que compréhensible, était grandement exagérée. Avec le recul, elle semble due autant à la vitalité débordante du jeune Prokofiev qu'aux innovations de sa musique. La forme tendait souvent à accentuer la nouveauté du fond. Ceci est particulièrement vrai des concertos pour piano, dans lesquels la première chose que le public eut à accepter fut la délectation du compositeur à sa propre prodigieuse technique. Prokofiev fut l'un des premiers à rendre au piano sa nature percussive, mais en utilisant toujours ses qualités lyriques. C'est avec son **Premier Concerto** que Prokofiev remporta le Concours Rubinstein de piano lors de sa dernière année au Conservatoire. Quelques-uns des juges, dit-on, n'apprécièrent guère la musique, mais tous furent impressionnés par la technique de l'exécutant. C'était en 1914, deux ans après la première exécution, donnée également par le compositeur. En dehors de son exubérance, qui le caractérise immédiatement comme une oeuvre de jeunesse, le Premier Concerto est très original, en particulier pour ce qui est de la forme. Son plan est continu, mais on peut le considérer comme se divisant en trois grandes sections que certains ont interprétées comme la compression des trois mouvements traditionnels. Prokofiev lui-même le décrivit cependant comme une forme sonate modifiée : "un allegro de sonate avec répétition de l'introduction après l'exposition et de nouveau à la fin, et avec un court Andante avant le développement, le développement prenant la forme d'un scherzo et cadence introduisant la réexposition". Le développement scherzando est assez court et contient la seule 'réexposition" de l'idée à l'allure de toccata avec ses notes répétées, qui est l'une des deux chevilles thématiques de l'ensemble, la seconde étant l’introduction. Pour ce qui est de la forme, cette introduction récurrente remplit la même fonction qu'une ritournelle à l'ancienne et contribue grandement au puissant sentiment d'unité éprouvé par l'auditeur. En tant que thème, l'introduction est intéressante pour deux raisons. D'abord, c'est une de ces petites choses toutes simples qui s'incrustent obstinément et continuent à résonner dans la tête longtemps après que la musique se soit tue. Ensuite, tel que Prokofiev le traite, ce thème apparente l'œuvre à la grande manière du concerto romantique - Tchaikovsky, par exemple, ou Rachmaninov. Mais toute perspective hédoniste est immédiatement contrée par quelque chose qui rappelle l'athlétisme nerveux d'un lévrier. Le **Deuxième Concerto** terminé en 1913, fut exécuté pour la première fois à Pavlovsk (près de Saint-Pétersbourg) la même année; mais la partition originale fut détruite dans un incendie, et en 1923 Prokofiev en fit une nouvelle version. Celle-ci fut donnée pour la première fois à Paris l'année suivante. Prokofiev était au piano lors de l'une et l'autre "premières". Le Deuxième Concerto démontre de plusieurs façons une détermination à dépasser le Premier : par l'échelle d'abord, évidemment; mais aussi par l'éclat pianistique et la substance musicale. Dans ses réflexions, le compositeur met l'accent sur la substance : "Les accusations dirigées contre mon Premier Concerto, qui se serait distingué principalement par une ostentation superficielle et des acrobaties au clavier, me poussèrent à rechercher une plus grande profondeur dans le Second". Le public de 1913 fut malgré tout déçu et consterné. Certains quittèrent la salle au cours du concert; d'autres restèrent pour huer et siffler. L'original était peut-être plus piquant que l'œuvre que nous connaissons. Prokofiev déclara en tout cas que sa "révision" était si complète que le résultat était pratiquement une nouvelle composition, mais ceci a été contesté. Cependant, il est le concerto qui impressionne le plus (les difficultés d’exécution techniques au moment du solo du piano demandent des capacités exceptionnelles du soliste (21:51) ; (23:06) ; (24:38) ; (25:30)). À l'évidence, Prokofiev releva pleinement dans ce concerto le défi de la grande manière - selon ses propres critères créatifs. Le thème initial, en particulier sous sa seconde forme, s'apparente à Rachmaninov mais possède une finesse et une modération harmonique caractéristique, et son romantisme inhérent est immédiatement contré par le second thème très épuré et presque grotesque. Une particularité intéressante de ce premier mouvement est la réexposition et le développement- dans cet ordre - du premier thème sous la forme d'une cadence compliquée. Dans le deuxième mouvement, la suprématie du soliste s'affirme sans discontinuer, avec un débit rapide de doubles croches ininterrompues du début à la fin. L'Intermezzo et le Final reposent pour beaucoup sur une certaine veine "fantastique", très chère au jeune Prokofiev, et sur un morceau de bravoure à la manière, modernisée, de Liszt. Cette tendance est compensée dans le Final par un thème délicatement ciselé presque ravélien. Pour des raisons assez claires, le **Troisième Concerto** de Prokofiev a longtemps été le plus populaire des cinq. Le fait qu'il soit le seul respectant la forme traditionnelle en trois mouvements est symbolique, car c'est celui qui offre, en ce qui concerne le style et l'expression, la plus grande rondeur, l'équilibre le plus classique, bref qui est le plus "courant". Mais c'est également une œuvre d'une grande vitalité, caractéristique d'un bout à l'autre, et sa vaste structure accueille presque tous les aspects de Prokofiev que nous connaissons. On y trouve aussi bien des éléments lyriques qui laissent entrevoir le compositeur soviétique de la dernière époque, qu'une certaine aspérité caractéristique des années vingt. La partie soliste contient quelques-unes des innovations pianistiques les plus audacieuses, si ce n'est les plus subtiles, de Prokofiev. La composition du Troisième Concerto fut différée pendant quelques années : "En 1913 j'écrivis un thème pour des variations, que je laissai ensuite de côté un certain temps. En 1916 et 1917 j'essayai plusieurs fois de m'attaquer à ce Troisième Concerto : j'écrivis le début (deux thèmes) et deux variations sur le thème du second mouvement". Mais ce n'est qu'à l'été 192 1, en Bretagne, que l'oeuvre prit vraiment forme, et ce très rapidement, principalement à partir d'éléments notés à des époques tout à fait différentes. Un bref commentaire sur chaque mouvement. *(SUITE DU COMMENTAIRE : VOIR CI-DESSOUS)* Sergueï Prokofiev PLAYLIST (reference recordings) ruclips.net/video/Z7YLbNwtRJQ/видео.html
*(SUITE DU COMMENTAIRE)* Le premier est une forme sonate modifiée où développement et réexposition ne sont pas tant télescopés que combinés. Le thème du mouvement central montre Prokofiev à son plus circonspect, ses demi-tons d'apparence candide offrant de nombreuses occasions pour une invention ultérieure. Il y a cinq variations -Andantino, Allegro moderato, Andante meditativo, Allegro giusto - suivies d'une reprise agrémentée du thème. Le finale est construit comme un rondo, mais avec le thème principal renouvelé et développé à chaque reprise. C'est l'un des passages les plus extravertis de Prokofiev, qui culmine dans une coda d'un abandon retentissant. La création, avec le compositeur au piano, eut lieu à Chicago en 1921, mais c'est un concert à Paris - également avec Prokofiev, et Koussevitski comme chef d'orchestre - qui lança effectivement l'oeuvre, en 1922. Depuis, le Troisième Concerto a acquis le statut de classique du siècle, et beaucoup des grands virtuoses l'ont mis à leur répertoire. Le **Quatrième Concerto** fut composé en 1931. "Je vous remercie pour votre concerto, mais je n'en comprends pas la moindre note et je ne le jouerai pas." Telle fut la réaction de Paul Wittgenstein, le pianiste autrichien qui avait perdu le bras droit pendant la Première Guerre mondiale, et à la demande duquel Prokofiev avait écrit ce concerto pour la main gauche. Wittgenstein tint parole. et comme il y a heureusement peu de virtuoses sans main droite, l'oeuvre resta vingt-cinq ans sans être jouée. Prokofiev envisagea de la récrire pour deux mains mais ne le fit jamais. Finalement en 1956, trois ans après le mort du compositeur, Siegfried Rapp en donna la première exécution à Berlin. Il est heureux que les pianistes d'aujourd'hui ne considèrent pas les exigences particulières du Quatrième Concerto comme un obstacle infranchissable, car c'est sans doute d'une certaine manière le plus beau de la série. La gaieté et la verve des premier et dernier mouvements ne sont pas simple "ingéniosité", et l'expressivité de l'Andante suggère un engagement personnel plus profond que ce qu'on trouve habituellement dans les mouvements lents de Prokofiev à cette époque. Le troisième mouvement (Moderato) est plus dramatique; le compositeur l'a décrit comme remplaçant un allegro de sonate. On pense ici à Stravinsky, en particulier dans les dernières mesures. Le quatrième mouvement, très court, est unique et doit sûrement le rester ; c'est une de ces idées brillantes qu'un compositeur ne saurait imiter sans être accusé de plagiat. C'est un résumé des éléments essentiels du premier mouvement, superbement rythmé et extrêmement efficace. Le **Cinquième Concerto** est une oeuvre assez problématique, pratiquement jamais jouée, sauf par le compositeur, dont les commentaires sur la façon dont il prit forme sont particulièrement révélateurs. "En 1932 j'écrivis le Cinquième Concerto. Si l'on ne tient pas compte du Quatrième, pour une main seulement, plus de dix années s'étaient écoulées depuis le Troisième. Je voyais la forme d'un oeil neuf, et un certain nombre d'idées nouvelles m'étaient venues... Entretemps, j'avais assemblé dans mon carnet beaucoup de thèmes fascinants. Au début, je n'avais aucunement l'intention d'écrire un concerto difficile; je pensais même l'appeler "Musique pour piano et orchestre", en partie pour éviter la confusion dans la numérotation des concertos. Mais en l'occurrence, en dépit de mes intentions, l'œuvre devint très complexe, phénomène commun à toutes mes compositions de cette époque." Cette dernière phrase laisse deviner l'insatisfaction de Prokofiev avec son oeuvre, inséparable en définitive de sa décision d'arrêter de "suivre son petit bonhomme de chemin" sur la scène internationale et de retourner dans sa Russie natale. Ce n'est pas la complexité en tant que telle qui l'inquiétait, mais le soupçon qu'elle masquait un manque d'engagement personnel, un déracinement fondamental. Je trouve difficile d'ignorer ce contexte en écoutant le Cinquième Concerto. Quatre des cinq mouvements sont des divertissements, sortes de toccatas proches du ballet, brillamment accomplis mais caractérisés par une ostentation sèche et cassante. Le Larghetto est à la fois plus large et plus profond ; il y a au début comme une anticipation voilée des passages les plus intimes de Roméo et Juliette. Ce mouvement a un peu de la chaleur et de la tendresse que Maxime Gorki allait exhorter Prokofiev à adopter, et dont la présence ici tend à souligner la froideur de l'ensemble. D'un point de vue moderniste, le Cinquième Concerto est l'un des sommets de l'écriture novatrice de Prokofiev pour le piano, mais d'un point de vue plus général, il révèle la crise inhérente au modernisme ultérieur de ce compositeur. Plusieurs facteurs détermineront naturellement lequel de ces deux points de vue prédominera, entre autres certainement la qualité de l'interprétation et de l'exécution. Même aujourd'hui, relativement peu de pianistes jouent cette oeuvre. La première exécution, comme pour tous les autres concertos sauf le Quatrième, fut donnée par Prokofiev en personne. C'était en 1932, à Berlin, sous la direction de Furtwängler. Sergueï Prokofiev PLAYLIST (reference recordings) ruclips.net/video/Z7YLbNwtRJQ/видео.html
Neo-classicism in action! Beautiful performances of beautiful music. Ashkenazy exceled as both pianist and conductor. Previn was a fine pianist, conductor, composer and author. That's a lot of talent in one recording. Prokofiev was one of the giants of 20th century music.
When I met and spoke to Vladimir Ashkenasy some 45 years ago (!) I was quite bowled over. His humility was nothing short of overpowering; his self assurance was endearing and quite breathtaking; and he was magnanimous to a fault! It was an experience I value greatly to this day. I was indeed fortunate that we were able to have a proper conversation. Such a fine musician and such a man!
Considero Ashkenazy uno dei più importanti e completi pianisti di tutti i tempi.Questa registrazione ne è una testimonianza gloriosa per lui e per il grande Sergei. Complimenti per questa grande proposta e le note sinottiche a corredo.
It goes without saying that the technical virtuosity here is incredible. When I purchased the Ashkenazy - Previn recording years ago, I remember being blown away by this virtuosity. But after listening to these interpretations over the years, I’ve come to appreciate the expressiveness. The expressiveness achieved here is just as if not more powerful than the technical virtuosity. Many Prokofiev piano concerto performances, especially of the third, tip the scales so far in the technical virtuosity side that they miss the beauty of these amazing works.
Percussive: a word that could perhaps suffice to describe Prokofiev's contribution to piano technique. Vladimir Ashkenazy's complete works remain the reference. If we have to characterize his style, we can affirm that his sense of contrasts, his solid playing formed in contact with the works of Mozart, Beethoven and Rachmaninov have all that is necessary to synthesize the qualities that we recognize in the pianist that Prokofiev was. He knows how to subtly dose violence and sudden lyricism, pearl rubato, then a clear and soft toccata. Every time we listen to him, Mr. Ashkenazy always amazes us with his technical mastery, power and near savagery in this passage for solo piano of the 2nd concerto (21:51); (23:06); (24:38); (25:30) Incredible!
Certainly fine playing here by all concerned; challenging listening too for modern ears that thought they'd heard everything. I believe No. 3 was used in the film THE COMPETITION. Ashkenazy's fans should also hear is recording of Prokofiev's FIFTH SYMPHONY. he is also a talented conductor.
My parents gave me a recording of Peter and the Wolf as a child. I have loved Prokofiev ever since. The first time I heard the concertos was from the master Ashkenazy on this recording. I have played #2 so many times that I can hear it in my head during quiet times. The orchestra is perfection. The first time I heard another performance of #2 I thought at first that disaster must have struck. The biggest differences were in the quieter phrases. So moving here. So lacking there.
Treasury!Words can't describe this magnificent beauty♥️♥️♥️♥️I love so much great artist,Vladimir,composer,conductor,orchestra🎹🎶🎶🎵🎼🎶🎶🎵🎼💖💖💙💙💙💜💙💙Divine beautiful the end...cello and piano...👏👏👏👏👏👏👏
K emoji spammer🤓😌😛😋🥺☹️😡😌🤓☹️😌🙁😡😍☹️🤓🤬😞😚😛😢😞😛😞☹️😋🤐🤔🤣🤔😡🙁🤗🧐😩🥶😑☠️😠🙄😷😲🙄🤥😯😴👍😩🤫👽🤡🤑🤡🤤🤑🤔👺🤮🤔😩🤢🙄😕😹👺🤮🙁✌️🤡🙄🤮😕🤡😹😩🤮🤔🤤😼😩😈😻🤡😩🤠😫🤪👺🤮🤔😿☠️🙄😴😱🤒🙄🤤🤨😠😕🤕🙄🥴🤤🤨☠️🥴😡🤤🤝☠️😟😡😯🤫💀🤨😩😯💀🤝🤨😩👨💻🤦♀️😻👣💄🤝🧒👶🏽👩🏾🍳👩🏾🍳👩🎤👩🏾🍳👱♂️👩🏾🍳👩🏾🍳🧑🧓👨🍳🧓👨🏫👥👨🏫👨👱♂️👱♂️🤫💀🤨😯😡😰😯😩🤝😯🤥🤝😮🧐😕☠️🤐😰😋😰🥳😩😌😡😰🤠😚🥳🤠🥺👽😰😋👽👽🤬🤕🤮🤫😸😡🤤😸🧐😡
Vladimir es un genio mayor del teclado. Es algo para disfrutar y agradecer. Prokofiev elevó el piano a otras dimensiones. Muy altas dentro del arte. Ashkenazy, Previn y la Londres, maravillosos!
Ashkenazy is extraordinary.No doubt. but there's Goddess Argerich whose 3rd Piano Concerto by Prokofiev is unsurpassable.Also recorded under the direction of Previn..
The first piano concerto was the student work of Prokofiev. He shocked every single examiner on his piano technique but all of them were kind of confuse about the music !
Hard to believe that it's been two years since I listened to these . . . but, no matter - here I am, retired, with far too much time on my hands - time to buckle down and listen up to this wonderful pairing of Prokofiev and Ashkenazy with the LSO. Merci beaucoup, Monsieur CM!
Wunderschöne und spannende Interpretation dieser gesamten Klavierkonzerte von Prokofiev mit klar artikuliertem Klang des genialen Soloklaviers und perfekt entsprechenden Tönen anderer Instrumente. Der intelligente und unvergleichliche Dirigent leitet das ausgezeichnete Orchester im veränderlichen Tempo und mit perfekt kontrollierter Dynamik. Echt wunderbar und auch atemberaubend!
Thank you so much to these Prokofiev‘s music presents In these performances , all is far superior splendor The wonderfulness of these performances is amazing by an order of magnitude more awesome I am just intoxicated by these spectacular Prokofiev‘s world while being impressed
Ah, dear CM, another splendid addition! What a treat to hear all of the concerti, one after the other, especially by such fine artists. I know the first, second and third, but never heard the fourth and fifth until today. I love the way Prokofiev tweaked the noses of all those Soviet apparatchiki and chinovniki (and, by extension, of the Red Tsar himself!) - the sudden slides into dissonances and the clashing chords (more noticeable in the piano sonatas that I listened to yesterday) that assert his defiance. A great, great composer who deserved better than he got. Thank you so much.
@@birgitbofarull4410 Thank you. He's been a favorite of mine for more than 50 years. What an irony that he and the Red Tsar died on the same day . . . Prokofiev far too soon, the Red Tsar far too late.
I agree, the performances do convey a great deal of the expressive beauty of these works, but you can't not deny the fire in Askenaszy-works of fairly long ago(1975).Has his fire ever burned brighter? Thanx for these.I swoon with everyone else.
Ashkenazy is a hero. Up to now Gilels and Kondrashin was my all time favorite, but these records are great too. The older Russians are a bit more expressive.
What superb recordings these are and beautifully remastered. The artistry is inspired. Soloist, orchestra, and conductor take each other to the brink, demanding the best. This is without doubt a Century's Recording. There is none finer that I know. Musically, techincal challenges abound, yet despite the demands of virtuoso bravura, mutual repect is maintained throughout. Brilliant ... thank you CMRR. This is my go to set of the Prokofiev Piano Concertos.
Micsoda ereje van a 2. zongoraversenynek! Zseniális, elejétől a végéig zseniális! (Mind az ötöt nagyon szeretem és nagyszerűnek tartom és rendkívül jó ez a felvétel.)
Thank you very much for these valuable explanations. I would like to ask you if there is a book where these reflections of Prokofiev are collected, thanks again
The test of no. 2 is always the cadenza. I've heard versions that make musical sense. But usually pianists just get lost and play all the notes on the page without managing to create musical sense. I'm wondering if Zimmerman has played no. 2.
When twisted harmonies and mutilated musical ideas with some Stalin-flavoured motive Slavic-Russian folk melodies were put together and blended with a genius pianist and labeled "Neo-Classism" or 20th-century music.
Sergueï Sergueïevitch Prokofiev / Сергей Сергеевич Прокофьев (1891-1953) - Complete Piano Concertos.
Piano Concerto No.1 in D flat / Ré bémol Maj. Op.10
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I.Allegro brioso (00:00)
II.Andante assai (06:50)
III.Allegro scherzando (11:24)
Piano Concerto No.2 in G minor / Sol mineur Op.16
*Click to activate the English subtitles for the presentation* (15:45-17:25)
I.Andantino (15:43)
II.Scherzo - Vivace (27:51)
III.Intermezzo - Allegro moderato (30:31)
IV.Finale - Allegro Tempestoso (36:59)
Piano Concerto No.3 in C / Ut Majeur Op.26
*Click to activate the English subtitles for the presentation* (48:33-50:39)
I.Adante - Allegro (48:33)
II.Tema con variazione (58:22)
III.Allegro ma non troppo (1:07:37)
Piano Concerto No.4 in B-flat / Si bémol Maj. Op.53
*Click to activate the English subtitles for the presentation* (1:17:20-1:18:39)
For the left hand / Pour la main gauche / Für die linke Hand
I.Vivace (1:17:20)
II.Andante (1:21:49)
III.Moderato (1:30:48)
IV.Vivace (1:39:13)
Piano Concerto No.5 in G / Sol Maj. Op.55
*Click to activate the English subtitles for the presentation* (1:40:51-1:43:12)
I.Allegro con brio (1:40:51)
II.Moderato ben accentuato (1:46:13)
III.Toccata (1:51:00)
IV.Larghetto (1:52:56)
V.Vivo (2:00:28)
Bonus :
Overture on Hebrew Themes Op.34 (2:05:54)
Clarinet : Keith Puddy / Gabrieli String Quartet
Autumnal Op.8 (2:14:40)
Piano : Vladimir Ashkenazy
London Symphony Orchestra
Conductor : André Previn
Recorded in 1974-75, at London
Find CMRR's recordings on *Spotify* : spoti.fi/3016eVr
S'il est un compositeur qui incarne l'esprit de l'éternelle jeunesse, c'est bien Prokofiev. Même à la fin de sa vie, malade chronique et souvent dans l'incapacité de travailler, il conserva cet esprit essentiel, les yeux brillants, gai, clair et direct dans ses réponses. Les deux premiers concertos pour piano datent de l'époque où Prokofiev était élève au Conservatoire de Saint-Pétersbourg, où on le regardait généralement comme un enfant terrible. Cette réputation, bien que compréhensible, était grandement exagérée. Avec le recul, elle semble due autant à la vitalité débordante du jeune Prokofiev qu'aux innovations de sa musique. La forme tendait souvent à accentuer la nouveauté du fond. Ceci est particulièrement vrai des concertos pour piano, dans lesquels la première chose que le public eut à accepter fut la délectation du compositeur à sa propre prodigieuse technique. Prokofiev fut l'un des premiers à rendre au piano sa nature percussive, mais en utilisant toujours ses qualités lyriques.
C'est avec son **Premier Concerto** que Prokofiev remporta le Concours Rubinstein de piano lors de sa dernière année au Conservatoire. Quelques-uns des juges, dit-on, n'apprécièrent guère la musique, mais tous furent impressionnés par la technique de l'exécutant. C'était en 1914, deux ans après la première exécution, donnée également par le compositeur. En dehors de son exubérance, qui le caractérise immédiatement comme une oeuvre de jeunesse, le Premier Concerto est très original, en particulier pour ce qui est de la forme. Son plan est continu, mais on peut le considérer comme se divisant en trois grandes sections que certains ont interprétées comme la compression des trois mouvements traditionnels. Prokofiev lui-même le décrivit cependant comme une forme sonate modifiée : "un allegro de sonate avec répétition de l'introduction après l'exposition et de nouveau à la fin, et avec un court Andante avant le développement, le développement prenant la forme d'un scherzo et cadence introduisant la réexposition".
Le développement scherzando est assez court et contient la seule 'réexposition" de l'idée à l'allure de toccata avec ses notes répétées, qui est l'une des deux chevilles thématiques de l'ensemble, la seconde étant l’introduction. Pour ce qui est de la forme, cette introduction récurrente remplit la même fonction qu'une ritournelle à l'ancienne et contribue grandement au puissant sentiment d'unité éprouvé par l'auditeur. En tant que thème, l'introduction est intéressante pour deux raisons. D'abord, c'est une de ces petites choses toutes simples qui s'incrustent obstinément et continuent à résonner dans la tête longtemps après que la musique se soit tue. Ensuite, tel que Prokofiev le traite, ce thème apparente l'œuvre à la grande manière du concerto romantique - Tchaikovsky, par exemple, ou Rachmaninov. Mais toute perspective hédoniste est immédiatement contrée par quelque chose qui rappelle l'athlétisme nerveux d'un lévrier.
Le **Deuxième Concerto** terminé en 1913, fut exécuté pour la première fois à Pavlovsk (près de Saint-Pétersbourg) la même année; mais la partition originale fut détruite dans un incendie, et en 1923 Prokofiev en fit une nouvelle version. Celle-ci fut donnée pour la première fois à Paris l'année suivante. Prokofiev était au piano lors de l'une et l'autre "premières". Le Deuxième Concerto démontre de plusieurs façons une détermination à dépasser le Premier : par l'échelle d'abord, évidemment; mais aussi par l'éclat pianistique et la substance musicale. Dans ses réflexions, le compositeur met l'accent sur la substance : "Les accusations dirigées contre mon Premier Concerto, qui se serait distingué principalement par une ostentation superficielle et des acrobaties au clavier, me poussèrent à rechercher une plus grande profondeur dans le Second". Le public de 1913 fut malgré tout déçu et consterné. Certains quittèrent la salle au cours du concert; d'autres restèrent pour huer et siffler. L'original était peut-être plus piquant que l'œuvre que nous connaissons. Prokofiev déclara en tout cas que sa "révision" était si complète que le résultat était pratiquement une nouvelle composition, mais ceci a été contesté. Cependant, il est le concerto qui impressionne le plus (les difficultés d’exécution techniques au moment du solo du piano demandent des capacités exceptionnelles du soliste (21:51) ; (23:06) ; (24:38) ; (25:30)).
À l'évidence, Prokofiev releva pleinement dans ce concerto le défi de la grande manière - selon ses propres critères créatifs. Le thème initial, en particulier sous sa seconde forme, s'apparente à Rachmaninov mais possède une finesse et une modération harmonique caractéristique, et son romantisme inhérent est immédiatement contré par le second thème très épuré et presque grotesque. Une particularité intéressante de ce premier mouvement est la réexposition et le développement- dans cet ordre - du premier thème sous la forme d'une cadence compliquée. Dans le deuxième mouvement, la suprématie du soliste s'affirme sans discontinuer, avec un débit rapide de doubles croches ininterrompues du début à la fin. L'Intermezzo et le Final reposent pour beaucoup sur une certaine veine "fantastique", très chère au jeune Prokofiev, et sur un morceau de bravoure à la manière, modernisée, de Liszt. Cette tendance est compensée dans le Final par un thème délicatement ciselé presque ravélien.
Pour des raisons assez claires, le **Troisième Concerto** de Prokofiev a longtemps été le plus populaire des cinq. Le fait qu'il soit le seul respectant la forme traditionnelle en trois mouvements est symbolique, car c'est celui qui offre, en ce qui concerne le style et l'expression, la plus grande rondeur, l'équilibre le plus classique, bref qui est le plus "courant". Mais c'est également une œuvre d'une grande vitalité, caractéristique d'un bout à l'autre, et sa vaste structure accueille presque tous les aspects de Prokofiev que nous connaissons. On y trouve aussi bien des éléments lyriques qui laissent entrevoir le compositeur soviétique de la dernière époque, qu'une certaine aspérité caractéristique des années vingt. La partie soliste contient quelques-unes des innovations pianistiques les plus audacieuses, si ce n'est les plus subtiles, de Prokofiev. La composition du Troisième Concerto fut différée pendant quelques années : "En 1913 j'écrivis un thème pour des variations, que je laissai ensuite de côté un certain temps. En 1916 et 1917 j'essayai plusieurs fois de m'attaquer à ce Troisième Concerto : j'écrivis le début (deux thèmes) et deux variations sur le thème du second mouvement". Mais ce n'est qu'à l'été 192 1, en Bretagne, que l'oeuvre prit vraiment forme, et ce très rapidement, principalement à partir d'éléments notés à des époques tout à fait différentes. Un bref commentaire sur chaque mouvement.
*(SUITE DU COMMENTAIRE : VOIR CI-DESSOUS)*
Sergueï Prokofiev PLAYLIST (reference recordings) ruclips.net/video/Z7YLbNwtRJQ/видео.html
*(SUITE DU COMMENTAIRE)* Le premier est une forme sonate modifiée où développement et réexposition ne sont pas tant télescopés que combinés. Le thème du mouvement central montre Prokofiev à son plus circonspect, ses demi-tons d'apparence candide offrant de nombreuses occasions pour une invention ultérieure. Il y a cinq variations -Andantino, Allegro moderato, Andante meditativo, Allegro giusto - suivies d'une reprise agrémentée du thème. Le finale est construit comme un rondo, mais avec le thème principal renouvelé et développé à chaque reprise. C'est l'un des passages les plus extravertis de Prokofiev, qui culmine dans une coda d'un abandon retentissant. La création, avec le compositeur au piano, eut lieu à Chicago en 1921, mais c'est un concert à Paris - également avec Prokofiev, et Koussevitski comme chef d'orchestre - qui lança effectivement l'oeuvre, en 1922. Depuis, le Troisième Concerto a acquis le statut de classique du siècle, et beaucoup des grands virtuoses l'ont mis à leur répertoire.
Le **Quatrième Concerto** fut composé en 1931. "Je vous remercie pour votre concerto, mais je n'en comprends pas la moindre note et je ne le jouerai pas." Telle fut la réaction de Paul Wittgenstein, le pianiste autrichien qui avait perdu le bras droit pendant la Première Guerre mondiale, et à la demande duquel Prokofiev avait écrit ce concerto pour la main gauche. Wittgenstein tint parole. et comme il y a heureusement peu de virtuoses sans main droite, l'oeuvre resta vingt-cinq ans sans être jouée. Prokofiev envisagea de la récrire pour deux mains mais ne le fit jamais. Finalement en 1956, trois ans après le mort du compositeur, Siegfried Rapp en donna la première exécution à Berlin.
Il est heureux que les pianistes d'aujourd'hui ne considèrent pas les exigences particulières du Quatrième Concerto comme un obstacle infranchissable, car c'est sans doute d'une certaine manière le plus beau de la série. La gaieté et la verve des premier et dernier mouvements ne sont pas simple "ingéniosité", et l'expressivité de l'Andante suggère un engagement personnel plus profond que ce qu'on trouve habituellement dans les mouvements lents de Prokofiev à cette époque. Le troisième mouvement (Moderato) est plus dramatique; le compositeur l'a décrit comme remplaçant un allegro de sonate. On pense ici à Stravinsky, en particulier dans les dernières mesures. Le quatrième mouvement, très court, est unique et doit sûrement le rester ; c'est une de ces idées brillantes qu'un compositeur ne saurait imiter sans être accusé de plagiat. C'est un résumé des éléments essentiels du premier mouvement, superbement rythmé et extrêmement efficace.
Le **Cinquième Concerto** est une oeuvre assez problématique, pratiquement jamais jouée, sauf par le compositeur, dont les commentaires sur la façon dont il prit forme sont particulièrement révélateurs. "En 1932 j'écrivis le Cinquième Concerto. Si l'on ne tient pas compte du Quatrième, pour une main seulement, plus de dix années s'étaient écoulées depuis le Troisième. Je voyais la forme d'un oeil neuf, et un certain nombre d'idées nouvelles m'étaient venues... Entretemps, j'avais assemblé dans mon carnet beaucoup de thèmes fascinants. Au début, je n'avais aucunement l'intention d'écrire un concerto difficile; je pensais même l'appeler "Musique pour piano et orchestre", en partie pour éviter la confusion dans la numérotation des concertos. Mais en l'occurrence, en dépit de mes intentions, l'œuvre devint très complexe, phénomène commun à toutes mes
compositions de cette époque."
Cette dernière phrase laisse deviner l'insatisfaction de Prokofiev avec son oeuvre, inséparable en définitive de sa décision d'arrêter de "suivre son petit bonhomme de chemin" sur la scène internationale et de retourner dans sa Russie natale. Ce n'est pas la complexité en tant que telle qui l'inquiétait, mais le soupçon qu'elle masquait un manque d'engagement personnel, un déracinement fondamental. Je trouve difficile d'ignorer ce contexte en écoutant le Cinquième Concerto. Quatre des cinq mouvements sont des divertissements, sortes de toccatas proches du ballet, brillamment accomplis mais caractérisés par une ostentation sèche et cassante. Le Larghetto est à la fois plus large et plus profond ; il y a au début comme une anticipation voilée des passages les plus intimes de Roméo et Juliette. Ce mouvement a un peu de la chaleur et de la tendresse que Maxime Gorki allait exhorter Prokofiev à adopter, et dont la présence ici tend à souligner la froideur de l'ensemble.
D'un point de vue moderniste, le Cinquième Concerto est l'un des sommets de l'écriture novatrice de Prokofiev pour le piano, mais d'un point de vue plus général, il révèle la crise inhérente au modernisme ultérieur de ce compositeur. Plusieurs facteurs détermineront naturellement lequel de ces deux points de vue prédominera, entre autres certainement la qualité de l'interprétation et de l'exécution. Même aujourd'hui, relativement peu de pianistes jouent cette oeuvre. La première exécution, comme pour tous les autres concertos sauf le Quatrième, fut donnée par Prokofiev en personne. C'était en 1932, à Berlin, sous la direction de Furtwängler.
Sergueï Prokofiev PLAYLIST (reference recordings) ruclips.net/video/Z7YLbNwtRJQ/видео.html
Neo-classicism in action! Beautiful performances of beautiful music. Ashkenazy exceled as both pianist and conductor. Previn was a fine pianist, conductor, composer and author. That's a lot of talent in one recording. Prokofiev was one of the giants of 20th century music.
When I met and spoke to Vladimir Ashkenasy some 45 years ago (!) I was quite bowled over. His humility was nothing short of overpowering; his self assurance was endearing and quite breathtaking; and he was magnanimous to a fault! It was an experience I value greatly to this day. I was indeed fortunate that we were able to have a proper conversation. Such a fine musician and such a man!
Considero Ashkenazy uno dei più importanti e completi pianisti di tutti i tempi.Questa registrazione ne è una testimonianza gloriosa per lui e per il grande Sergei.
Complimenti per questa grande proposta e le note sinottiche a corredo.
It goes without saying that the technical virtuosity here is incredible. When I purchased the Ashkenazy - Previn recording years ago, I remember being blown away by this virtuosity. But after listening to these interpretations over the years, I’ve come to appreciate the expressiveness. The expressiveness achieved here is just as if not more powerful than the technical virtuosity. Many Prokofiev piano concerto performances, especially of the third, tip the scales so far in the technical virtuosity side that they miss the beauty of these amazing works.
teddy toto don’t agree! No difference and connection between technical side and the sense of the work
ISn't Yuja Wang even more technically perfect though?
I will forever keep the Andante in the 4th piano concerto as the most beautiful score ever written. Sublime.
Percussive: a word that could perhaps suffice to describe Prokofiev's contribution to piano technique. Vladimir Ashkenazy's complete works remain the reference. If we have to characterize his style, we can affirm that his sense of contrasts, his solid playing formed in contact with the works of Mozart, Beethoven and Rachmaninov have all that is necessary to synthesize the qualities that we recognize in the pianist that Prokofiev was. He knows how to subtly dose violence and sudden lyricism, pearl rubato, then a clear and soft toccata. Every time we listen to him, Mr. Ashkenazy always amazes us with his technical mastery, power and near savagery in this passage for solo piano of the 2nd concerto (21:51); (23:06); (24:38); (25:30) Incredible!
What about Argerich?
Certainly fine playing here by all concerned; challenging listening too for modern ears that thought they'd heard everything. I believe No. 3 was used in the film THE COMPETITION. Ashkenazy's fans should also hear is recording of Prokofiev's FIFTH SYMPHONY. he is also a talented conductor.
My parents gave me a recording of Peter and the Wolf as a child. I have loved Prokofiev ever since. The first time I heard the concertos was from the master Ashkenazy on this recording. I have played #2 so many times that I can hear it in my head during quiet times. The orchestra is perfection. The first time I heard another performance of #2 I thought at first that disaster must have struck. The biggest differences were in the quieter phrases. So moving here. So lacking there.
Treasury!Words can't describe this magnificent beauty♥️♥️♥️♥️I love so much great artist,Vladimir,composer,conductor,orchestra🎹🎶🎶🎵🎼🎶🎶🎵🎼💖💖💙💙💙💜💙💙Divine beautiful the end...cello and piano...👏👏👏👏👏👏👏
K emoji spammer🤓😌😛😋🥺☹️😡😌🤓☹️😌🙁😡😍☹️🤓🤬😞😚😛😢😞😛😞☹️😋🤐🤔🤣🤔😡🙁🤗🧐😩🥶😑☠️😠🙄😷😲🙄🤥😯😴👍😩🤫👽🤡🤑🤡🤤🤑🤔👺🤮🤔😩🤢🙄😕😹👺🤮🙁✌️🤡🙄🤮😕🤡😹😩🤮🤔🤤😼😩😈😻🤡😩🤠😫🤪👺🤮🤔😿☠️🙄😴😱🤒🙄🤤🤨😠😕🤕🙄🥴🤤🤨☠️🥴😡🤤🤝☠️😟😡😯🤫💀🤨😩😯💀🤝🤨😩👨💻🤦♀️😻👣💄🤝🧒👶🏽👩🏾🍳👩🏾🍳👩🎤👩🏾🍳👱♂️👩🏾🍳👩🏾🍳🧑🧓👨🍳🧓👨🏫👥👨🏫👨👱♂️👱♂️🤫💀🤨😯😡😰😯😩🤝😯🤥🤝😮🧐😕☠️🤐😰😋😰🥳😩😌😡😰🤠😚🥳🤠🥺👽😰😋👽👽🤬🤕🤮🤫😸😡🤤😸🧐😡
Hello! I want to share with you my Symphonic Poem, Inspired by Prokofiev's music! I hope you will enjoy it ruclips.net/video/FtgOpfUirT4/видео.html
Fabuloso!!!!!!!!! Mil gracias por compartir esta maravilla!!!!!!!!!
Vladimir es un genio mayor del teclado. Es algo para disfrutar y agradecer. Prokofiev elevó el piano a otras dimensiones. Muy altas dentro del arte.
Ashkenazy, Previn y la Londres,
maravillosos!
En Puerto Rico fuimos afortunados, el maestro Ashkenazy nos visitó en dos ocasiones.
Dentro del marco de algún festival?
Ashkenazy is just about my favorite of all living performing artists. Thank you!
My teacher, Nigel Coxe, was also a big fan of Ashkenazy.
you will appreciate the comments we just added :-)
I think I have yet to hear an interpretation of his that I don't like.
Ashkenazy is extraordinary.No doubt. but there's Goddess Argerich whose 3rd Piano Concerto by Prokofiev is unsurpassable.Also recorded under the direction of Previn..
Super!! Prokofiev life!!! 👍❗😁❤👍❗😁
The first piano concerto was the student work of Prokofiev. He shocked every single examiner on his piano technique but all of them were kind of confuse about the music !
IIRC - Glazunov (one of his teachers/mentors) was not into it and walked out on its performance...
@@AndresFigari Did Prokofiev buy Glazunov a drink after ?!
@@canman5060 don't know but heck, he should have!
It's literally groundbreaking.
Hard to believe that it's been two years since I listened to these . . . but, no matter - here I am, retired, with far too much time on my hands - time to buckle down and listen up to this wonderful pairing of Prokofiev and Ashkenazy with the LSO. Merci beaucoup, Monsieur CM!
Incroyable 💗☺👍
Wunderschöne und spannende Interpretation dieser gesamten Klavierkonzerte von Prokofiev mit klar artikuliertem Klang des genialen Soloklaviers und perfekt entsprechenden Tönen anderer Instrumente. Der intelligente und unvergleichliche Dirigent leitet das ausgezeichnete Orchester im veränderlichen Tempo und mit perfekt kontrollierter Dynamik. Echt wunderbar und auch atemberaubend!
Thank you so much to these Prokofiev‘s music presents
In these performances ,
all is far superior splendor
The wonderfulness of these performances is amazing by an order of magnitude more awesome
I am just intoxicated by these spectacular Prokofiev‘s world while being impressed
Ah, dear CM, another splendid addition! What a treat to hear all of the concerti, one after the other, especially by such fine artists. I know the first, second and third, but never heard the fourth and fifth until today. I love the way Prokofiev tweaked the noses of all those Soviet apparatchiki and chinovniki (and, by extension, of the Red Tsar himself!) - the sudden slides into dissonances and the clashing chords (more noticeable in the piano sonatas that I listened to yesterday) that assert his defiance. A great, great composer who deserved better than he got. Thank you so much.
You welcome :-)
Excellently put. Thank you.
@@birgitbofarull4410 Thank you. He's been a favorite of mine for more than 50 years. What an irony that he and the Red Tsar died on the same day . . . Prokofiev far too soon, the Red Tsar far too late.
@@richardcleveland8549 Indeed.
I have the double CDs set for this greatest performance of all time.
:-)
I agree, the performances do convey a great deal of the expressive beauty of these works, but you can't not deny the fire in Askenaszy-works of fairly long ago(1975).Has his fire ever burned brighter? Thanx for these.I swoon with everyone else.
Ashkenazy is a hero. Up to now Gilels and Kondrashin was my all time favorite, but these records are great too. The older Russians are a bit more expressive.
yes excellent for the concerto No.3. Sad, no integral
What superb recordings these are and beautifully remastered. The artistry is inspired. Soloist, orchestra, and conductor take each other to the brink, demanding the best. This is without doubt a Century's Recording. There is none finer that I know. Musically, techincal challenges abound, yet despite the demands of virtuoso bravura, mutual repect is maintained throughout. Brilliant ... thank you CMRR. This is my go to set of the Prokofiev Piano Concertos.
Beautiful ! 💐💐💐
Thank you.
My favorite performer on the piano!
Especially Chopin.
아름다운 피아노 연주곡 잘 들었읍니다~감사합니다~🎵🎹
The best set of concerti ever, specially the 5th one
Micsoda ereje van a 2. zongoraversenynek! Zseniális, elejétől a végéig zseniális! (Mind az ötöt nagyon szeretem és nagyszerűnek tartom és rendkívül jó ez a felvétel.)
Thanks for sharing!
so creative, so magical
"ça va Prokofiev, t'es de bonne humeur aujourd'hui ?"
Prokofiev : 30:31
hahaha
Magnificent BRILLIANCE thoroughly enjoyed!!!! :-))))).......
...........................👌..AWESOME..😝..THANKS💜
Thanks for uploading.
Fabulous
I love Prokofeiv and Askenazy also Andre Previn
My reference for more than 40 years.
Thank you very much for these valuable explanations. I would like to ask you if there is a book where these reflections of Prokofiev are collected, thanks again
Grand compositeur ... avec des idées ou penses peut comunes bien sûr....
no. 5 is hard to find on YT with better audio than that available to Richter. Thanks for posting, and with time divisions.
:-)
Послушаем...
These are the reference. Period. (i have this double cd set autographed by V Ask.!!) :))
:-)
The test of no. 2 is always the cadenza. I've heard versions that make musical sense. But usually pianists just get lost and play all the notes on the page without managing to create musical sense. I'm wondering if Zimmerman has played no. 2.
Why did you change the order of the concertos from what it is on the actual CDs?
is it easy for a newbie to play 2nd piano concerto?
I don't think so...
This needs to be translated into English.
When twisted harmonies and mutilated musical ideas with some Stalin-flavoured motive Slavic-Russian folk melodies were put together and blended with a genius pianist and labeled "Neo-Classism" or 20th-century music.