Mort de Marianne Faithfull : qui sont les hommes de sa vie
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- Опубликовано: 8 фев 2025
- La chanteuse a traversé un demi-siècle de musique pop, auquel elle a contribué en étant muse des Rolling Stones, mais aussi interprète et auteure brillante. Retour sur son parcours, à travers les morceaux les plus marquants de son histoire.
As tears go by
L’histoire de Marianne Faithfull démarre par la rivalité sous-jacente entre les deux têtes pensantes des Rolling Stones : Mick Jagger et Keith Richards lui offrent une chanson alors qu’elle n’a que 17 ans, mais vient d’être repérée par leur producteur, Andrem Loog Oldham. Ce morceau est, selon la légende, le tout premier que le duo a écrit ensemble. Il s’agit de «As Tears Go By», que Marianne enregistre et qui devient dans sa version, parue en 1964, son premier tube. Sa carrière est lancée, sur le même label que les Stones, Decca. A l’époque, c’est son mari, John Dunbar, qui lui présente Mick Jagger. Deux ans plus tard, elle quitte le premier pour le second.
Dans la foulée, elle enregistre des albums qui contiennent des morceaux très en prise avec l’époque. Plusieurs reprises y figurent, qui sont comme une carte musicale des années 60 à Londres. Comme «House of the Rising Sun», issue du répertoire folk américain, ou «Scarborough Fair», ballade traditionnelle anglaise.
Let’s spend the night together
Parallèlement à sa carrière, elle noue des liens forts avec les musiciens des Stones, dont le guitariste Brian Jones en qui elle voyait son double, à un tel point que lors du décès prématuré de ce dernier, en 1969, Marianne y voit le présage de sa propre mort. Elle était devenue amie avec la compagne de Jones, Anita Pallenberg, à laquelle elle rendra hommage, à sa mort en 2017, avec le morceau «Born to Live»
Pourtant, Anita Pallenberg aurait pu semer la discorde dans la vie de Marianne. Après Brian Jones, Anita est en effet devenue le compagne de Keith Richards, de 1967 à 1980. Mais elle a aussi eu une aventure avec Mick Jagger, durant le tournage du film «Performance» (1970), alors que celui-ci était le compagnon de Marianne Faithfull… Pour se venger, Keith passa une nuit avec Marianne Faithfull. Elle dira plus tard que ce moment a été la nuit la plus magique de sa vie. Sans doute parce qu’elle a été la seule passée avec le guitariste des Stones. Est-ce cette nuit qui inspira au groupe leur tube «Let’s Spend The Night Together», dont ils ont toujours dit qu’il était à propos d’elle» ?
Sympathy for the devil
Mick ne lui en a pas tant voulu que ça puisque leur histoire a continué jusqu’en 1970. Et plusieurs morceaux des Stones sont inspirés par elle à commencer par l’un des plus connus, le tube «Sympathy for the Devil».
Ce morceau provient d’un livre, Le Maitre et Marguerite, que Marianne avait offert à Mick. De 1966 à 1970, tous deux forment l’un des couples les plus en vue de la pop culture naissante et surtout de la culture de l’indiscrétion et du gossip qui émerge alors autour des stars, et dont l’une des photos les plus fameuses la montre assise entre deux hommes : Mick d’un côté et de l’autre, Alain Delon. Delon ? Marianne a joué avec lui dans un film culte des années 60, Girl on a Motocycle. La photo la montre tournée vers lui, qui sourit, habillé en costume gris d’une élégance classique, tandis que de l’autre côté, Mick Jagger se morfond, en habit de hippie, pantalon rose et chaussettes dépareillées. Au milieu, Marianne semble à la fois une proie et une marionnettiste.
«Mon boulot dans les années 60 était vraiment de soutenir Mick» dira-t-elle plus tard dans un texte écrit pour le Guardian. Et ce boulot est si harassant, de son propre aveu, que Marianne sombre dans la drogue, cocaïne et héroïne. Certains des morceaux les plus forts des Stones s’inspirent directement de cela, et sortent après la séparation avec Mick. Le plus retentissant est «Wild Horses», ode mélancolique et délétère pour Marianne. Mais le plus poignant est sans doute «Sister Morphine», co-écrit par Marianne qui mettra tout de même quelques années avant d’être créditée. Elle en donnera, au long de sa carrière quelques versions troublantes. Récemment, Marianne Faithfull écrivait, pour le Guardian, cette confession qui en dit long : «Je comprends maintenant que le drame était exactement ce que Mick voulait et ce que nous avons eu». Avant de rajouter : «Je lui ai donné la clé de mon cerveau».
The Ballad of Lucy Jordan
Marianne Faithfull regrettait que sa vie soit toujours ramenée à ses années passées avec Jagger et les Stones. Elle avait raison : même si sa carrière et sa vie sont fortement marquées par les années 1960, durant lesquelles elle enregistre des albums splendides, le reste de son parcours contient des œuvres et des chansons tout aussi fortes. A partir de 1978, son retour, après des années misérables, se fait par un album, Broken English, et son tube, le splendide «The Ballad of Lucy Jordan».
Très mauvais accent anglais...!!!