MÉLANIE VOLLE, PORTRAIT D'UNE RÉSISTANTE - entretien

En 1938, l’armée allemande envahit l’Autriche et entre à Vienne, où vit la jeune Mélanie Volle. Du haut de ses 16 ans, elle a conscience de la dangerosité du nazisme, qui asphyxie un pays déjà gangréné par la haine et la violence fasciste. D’origine juive et membre actif d’un groupe antifasciste, Mélanie Volle est menacée d’arrestation et d’emprisonnement. Elle s’exile, traverse l’Allemagne et la Belgique avant d’arriver à Paris, d’où elle est expulsée, considérée comme ennemie étrangère. Elle rejoint Montauban, où elle retrouve certains membres de son groupe, et continue la Résistance.
À 102 ans, Mélanie Volle replonge dans ses souvenirs et retrace ces années de combat. Elle revient sur cette fin d’adolescence précipitée et assombrie par la guerre et conte dans ce témoignage son parcours au sein de la Résistance antifasciste. De ses activités en clandestinité en passant par son enfermement à la prison Saint-Michel de Toulouse, Mélanie partage son histoire et les premières années de sa vie d’adulte, marquées par la violence de la Seconde Guerre mondiale. La résistante revient aussi sur la période d’après-guerre et les difficultés et traumatismes auxquels elle a dû faire face tout en construisant sa vie.
Aujourd’hui, Mélanie Volle confie son histoire, l’intègre à l’actualité et expose sa critique du monde et de son ordre. Son témoignage est aussi précieux qu’essentiel pour une meilleure appréhension de la société dans laquelle nous évoluons.
Cet entretien a été réalisé dans le cadre du Master de recherche Histoire, Civilisations et Patrimoine entrepris au sein de l’université Jean-Jaurès de Toulouse. Durant ces deux dernières années, mes recherches ont permis de mettre en lumière l’histoire des femmes et des hommes de la Résistance incarcéré·e·s à la maison d’arrêt Saint-Michel de Toulouse pendant la Seconde Guerre mondiale.