Deleuze et la littérature (4/4) : Beckett, l’épuisé
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- Опубликовано: 8 сен 2024
- Les Nouveaux chemins de la connaissance
Émission diffusée sur France Culture le 08.12.2016.
Par Adèle Van Reeth.
Quelle est la différence entre la fatigue et l'épuisement ? Pourquoi être couché vaut-il mieux qu'être assis, ou même debout ? Et quel est l'épuisement qui frappe les personnages de Beckett ? Qu'est-ce qui les épuise, et eux, qu'épuisent-ils ?
Aujourd'hui nous recevons le philosophe Jean-Clet Martin qui répond à toutes ces questions, et à bien d'autres.
Le texte du jour
L’épuisé, c’est beaucoup plus que le fatigué. « Ce n’est pas de la simple fatigue, je ne suis pas simplement fatigué, malgré l’ascension. » Le fatigué ne dispose plus d’aucune possibilité (subjective) : il ne peut donc réaliser la moindre possibilité (objective). Mais celle-ci demeure, parce qu’on ne réalise jamais tout le possible, on en fait même naître à mesure qu’on en réalise. Le fatigué a seulement épuisé la réalisation, tandis que l’épuisé épuise tout le possible. Le fatigué ne peut plus réaliser, mais l’épuisé ne peut plus possibiliser. « Qu’on me demande l’impossible, je veux bien, que pourrait-on me demander d’autre ? ». Il n’y a plus de possible : un spinozisme acharné. Épuise-t-il le possible parce qu’il est lui-même épuisé, ou est-il épuisé parce qu’il a épuisé le possible ? Il s’épuise en épuisant le possible, et inversement. Il épuise ce qui ne se réalise pas dans le possible. Il en finit avec le possible, au-delà de toute fatigue, « pour finir encore ». Dieu, c’est l’originaire, ou l’ensemble de toute possibilité. Le possible ne se réalise que dans le dérivé, dans le fatigue, tandis qu’on est épuisé avant de naître, avant de se réaliser ou de réaliser quoi que ce soit (« j’ai renoncé avant de naître »).
Gilles Deleuze, L'Épuisé (Minuit, 1992)
Extraits
- Cours sur Leibniz de Deleuze du 15/04/80
- Lecture de Malone meurt (1951) par Jérôme Kircher
Lectures
- Gilles Deleuze, L’Epuisé (Minuit, 1992)
Références musicales
- John Cage, Six melodies
- Karol Beffa, Feux d’artifices
- Schubert, Nacht und Traume
- Renée Doria, Heure exquise
- Beckett, Oh les beaux jours
Intervenant :
- Jean-Clet Martin : philosophe et romancier. Spécialiste de Derrida et de Deleuze, et ancien directeur de programme au Collège international de philosophie.
Bibliographie :
- Jean-Clet Martin, Le siècle deleuzien, Kimé, 2016.
Les extraits des cours ou textes de Deleuze m'ont semblé beaucoup plus clairs et didactiques que les explications données par Jean Clet Martin, qui a tendance à partir dans tous les sens.
Intéressant...Merci ! pour cette mise en ligne...
Renaud
Renaud-Jules Deschenes Renaud mon amour
please more subs. i want to listen to this.
Bon moment!
Ça commence bien. Une question simple 5 mn après toujours pas de réponse. Ils m'ont épuisé avant la fin.
Pourquoi cette musique ?...
quad ? la solution n'es elle pas dans le 🔴 cercle
l'infini dans le "fini
Deleuze ou l´art du creux : il ne dit rien mais il le dit avec tellement de fumée que ça en devient joli.
C'eat dommage de passer à côtè de ce qu'il dit. Il est vraikent bon pourtant...
Jette toi !!!!!!! TDC
Branlette 'intello' en attendant... GOD
??
@@simoncussoneytoreller8134 "123 abc" ne fait que se référer à son niveau.
Belle litote mais c'est une image fixe ou en mouvement que vous proposez.
Bon ... @@alvy4717
Petit cadavre !