Du Grand ART 🎨 Avant Eurostar. Les CC 40100, dont le premier modèle à nez cassé est signé par Paul Arzens, ont existé à une époque où la plupart d'entre nous n'étaient pas encore nés, dans une France insouciante. Dans les années 60 et 70, leurs carénages en acier inoxydable leur étaient associés. Ils faisaient la fierté des compagnies nationales comme la SNCF, avec un certain luxe français repris par le TEE en 1964. Les compositions portaient des noms prestigieux : l'Étoile du Nord, l'Étoile des Flandres, l'Île-de-France, le Brabant, l'Oiseau bleu. Ces locomotives aux quatre pentographes, un pour chaque tension, portent fièrement les noms des villes sur leurs armoiries : CC 40101 Perpignan, CC 40106 Compiègne, CC 40102 Menton, CC 40107 Bayonne, CC 40103 Brioude, CC 40108 Hendaye, CC 40104 Saint-Jean-de-Luz, CC 40109 Cannes, CC 40105 Hyères et CC 40110 Nice. Alstom a livré quatre locomotives en 1964 et les six autres de 1967 à 1970, après avoir corrigé les premiers défauts. Les dix CC 40100 ont été utilisées exclusivement entre la France et la Belgique, avec une rare exception sur le réseau NS ProRail. Malgré leur double tension à quatre courants, elles n'ont jamais été utilisées en Allemagne, et leur équipement 15 kV-16,7 Hz a été retiré pour cause de surchauffe, de sorte qu'elles n'étaient plus qu'à trois courants. En 1973, les Belges ne sont pas en reste, avec six locomotives de la série 18, numérotées de 1801 à 1806. La rupture intervient dans les années 1980 avec la démocratisation du train, marquée par l'introduction de bandes vertes sur les voitures de seconde classe et la multiplication des mariages colorés avec les voitures Corail. Sous prétexte qu'elles étaient peu fiables et coûteuses à entretenir, elles ont été de plus en plus abandonnées et retirées du service les unes après les autres. Par prudence, des petits malins leur ont trouvé une utilité : ils ont été tractés par des wagons de marchandises. Cette solution a achevé de les détruire. Le coup de grâce tombe en 1987, comme dans la chronique d'une mort annoncée, lorsque Bruxelles donne son feu vert à la LGV Nord Europe. Le coup de grâce est porté en 1996, lorsque West Rail, plus connu sous le nom de Thalys, enterre définitivement cette merveilleuse odyssée.
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mooi
@@rudolfmusic4403 Thanks
Du Grand ART 🎨 Avant Eurostar.
Les CC 40100, dont le premier modèle à nez cassé est signé par Paul Arzens, ont existé à une époque où la plupart d'entre nous n'étaient pas encore nés, dans une France insouciante.
Dans les années 60 et 70, leurs carénages en acier inoxydable leur étaient associés.
Ils faisaient la fierté des compagnies nationales comme la SNCF, avec un certain luxe français repris par le TEE en 1964. Les compositions portaient des noms prestigieux : l'Étoile du Nord, l'Étoile des Flandres, l'Île-de-France, le Brabant, l'Oiseau bleu.
Ces locomotives aux quatre pentographes, un pour chaque tension, portent fièrement les noms des villes sur leurs armoiries : CC 40101 Perpignan, CC 40106 Compiègne, CC 40102 Menton, CC 40107 Bayonne, CC 40103 Brioude, CC 40108 Hendaye, CC 40104 Saint-Jean-de-Luz, CC 40109 Cannes, CC 40105 Hyères et CC 40110 Nice.
Alstom a livré quatre locomotives en 1964 et les six autres de 1967 à 1970, après avoir corrigé les premiers défauts.
Les dix CC 40100 ont été utilisées exclusivement entre la France et la Belgique, avec une rare exception sur le réseau NS ProRail. Malgré leur double tension à quatre courants, elles n'ont jamais été utilisées en Allemagne, et leur équipement 15 kV-16,7 Hz a été retiré pour cause de surchauffe, de sorte qu'elles n'étaient plus qu'à trois courants.
En 1973, les Belges ne sont pas en reste, avec six locomotives de la série 18, numérotées de 1801 à 1806.
La rupture intervient dans les années 1980 avec la démocratisation du train, marquée par l'introduction de bandes vertes sur les voitures de seconde classe et la multiplication des mariages colorés avec les voitures Corail.
Sous prétexte qu'elles étaient peu fiables et coûteuses à entretenir, elles ont été de plus en plus abandonnées et retirées du service les unes après les autres. Par prudence, des petits malins leur ont trouvé une utilité : ils ont été tractés par des wagons de marchandises. Cette solution a achevé de les détruire.
Le coup de grâce tombe en 1987, comme dans la chronique d'une mort annoncée, lorsque Bruxelles donne son feu vert à la LGV Nord Europe.
Le coup de grâce est porté en 1996, lorsque West Rail, plus connu sous le nom de Thalys, enterre définitivement cette merveilleuse odyssée.
@@frederique.michelle.louise Merci