Plutôt que la honte prométhéenne, je ressens de l'admiration, de la reconnaissance, de la gratitude, et de l'enthousiasme prométhéen. Günter Anders a une construction émotionnelle négative, à l'opposé de la mienne concernant le progrès technique et scientifique que je trouve fantastique. La Mort de la Mort, de Laurent Alexandre, a été un livre important pour moi à ce sujet, vous avez aussi ses conférences RUclips sur la techno-médecine et l'immortalité.
VOICI UN INDISPENSABLE ‼️. Une émission indispensable, à propos d’ un livre indispensable. En 30 minutes, la substantifique moëlle d’ une œuvre majeure, essentielle, pour prendre conscience du risque qu’ a pris l’ homme de disparaître à jamais, en se soumettant à la technique. De ce point de vue, ANDERS était et reste un visionnaire. Vous en doutez ? Cette émission remarquable vous ouvrira les yeux sur le mal dont l’ être humain a pris, et prends encore, la responsabilité, en se rendant complice d’ un génocide planétaire. Edmond BLATTCHEN Présentateur et producteur du mensuel TV « noms de dieux » à la rtbf de 1992 à 2015. Avec mes chaleureuses félicitations ! 4000 Liège Belgique.
Merci beaucoup pour votre message, Monsieur. Qui me touche d'autant plus que j''ai été un grand fidèle de votre émission. Je n'oublierai jamais votre interview de Yehudi Menuhin. Sa version retranscrite en livre, "L'Âme et l'archet" est l'un des livres de chevet de ma fille, à qui je l'avais offert quand elle était enfant. Je suis très honoré de vous accueillir sur la chaîne.
ah oui, c'est fort : pour prendre conscience du risque qu’ a pris l’ homme de disparaître à jamais, en se soumettant à la technique prendre conscience. merci.
Édifiant. Terrifiant aussi. Quel visionnaire ! Tout ce qu'il observait semble avoir été multiplié X 100 !!! Quel miracle de creativité sauvera l'humanité ?
Indispensable ? Que ce philosophe ait été visionnaire quant à l'évolution de l'humanité dans son rapport aux machines et leurs impacts sur les comportements humains, certes. Ses conclusions sont peut-être justes, il n'empêche que je n'arrive pas à adhérer à sa prémisse de la honte prométhéenne. Bref, s'il a raison dans ses conclusions, c'est en ayant eu tort dans son hypothèse érigée en prémisse (à partir d'un vécu singulier). Et s'il avait raison, alors il est au moins factuel, que cette honte n'a rien d'universel. Que je fasse partie d'une minorité, c'est fort possible, mais que je sois la seule exception "à la règle", je n'y crois pas un seul instant, car je le sais, je ne suis pas le seul à y échapper. Et tous ne sont pas des concepteurs de machines comme j'ai pu l'être en tant qu'informaticien. Je me souviens que je me faisais une fausse idée de ce qu'était un ordinateur, jusqu'à ce que j'en apprenne les rudiments de leur architecture. Bref, il avait sans doute une bonne idée de l'évolution culturelle dominante que nous imposerait l'existence et l'usage de machines de plus en plus perfectionnée, mais nullement adhère à l'idée que ces machines sont parfaites. Elles ne le sont pas. Elles ne sont même pas capables de la moindre évolution adaptative. Même avec l'IA, elles restent des automates stochastiques, dénués de toute forme de créativité, de capacité d'auto-adaptation (ou si peu) et sont incapables de les transmettre. Elles ne savent que faire bien plus vite que nous ce que nous ne savons faire que par automatisme après apprentissage. Mais elles ne rêvent pas et n'ont pas la moindre initiative ou imagination en dehors des oeuvres de fiction produites par les animaux biologiques que nous sommes. Quand il leur faut des kilowatt (voire des mégawatt) de puissance pour produire des plagiats de créations humaines, nos cerveaux n'ont besoin que de quelques dizaines de watt pour concevoir de telles machines.
Les deux volumes 1 & 2 de L'obsolescence de l'homme m'ont vraiment marqués, ca fait presque 11 ans que je revisite ce fameux grand travail du père de phénoménologie traditionnelle Günther Anders et tout ce que je peux dire c'est que ce philosophe de classes ouvrières me subjugue toujours, il a vu clair et ce vraiement avant même l'ère de l'intelligence artificielle et du digitale, un vrai précurseur dans sa lignée (petite anecdote: les frères Wachovski on donné le nom de Mr Anderson au héro du film Matrix Neo en guise d'hommage à Gunther Anders, anders ayant une connotation de nouveau, Neo étant le nouvel homme, l'homme différent)
Antonioni sur la television est remarquable. C'est un homme e l'art qui parle/ecrit. Merci pour vos videos elles sont formdables!!!! Meme si je ne sujis pas du tout d'accord avec les conclusions de GA
Bonjour et merci pour votre travail. Les travaux de Gunther Anders pourraient aisément être réactualisés avec le monde d'aujourd'hui. La honte prométhéenne est encore plus vive avec l'émergence de la robotique (boston dynamics) et de l'IA (openia, midjourney etc). Mais aussi le réchauffement climatique qui fait peser une angoisse d'une fin de l'humanité prochaine encore plus vive que la guerre nucléaire.
Notons au passage que le président Truman n'a jamais comparu devant aucune cour pénale pour crime de guerre contre l'humanité. Merci pour cet excellent exposé, sans passer par Amazon, je vais filer chez mon libraire pour passer commande et faire entrer cet ouvrage dans mon foyer😉
Merci à vous. Quitte à passer chez le libraire, n'hésitez pas à vous procurer aussi le tome 2 du livre : editionsfario.fr/livre/lobsolescence-de-lhomme-tome-ii/ qui est tout aussi pertinent que le tome 1 (cela ferait d'ailleurs un très bon sujet pour une autre vidéo...)
Je viens de découvrir votre chaîne,une abonnée de plus 😊 Merveilleux travail d'analyse de votre part,je vous en remercie 🙏 Günther Anders était vraiment un visionnaire pour son époque !
le titre: c'est exactement ce que je ressents depuis quelques semaines, notre obsoléscence programmée, au même titre que n'importe quelle machine, comme des outils d'esclavages, on voudrait en plus qu'on devienne des robots pour être plus efficaces, plus rentables en tant qu'esclaves.
27:24 une question relative à ce passage, n'avez-vous pas été tenté d'établir un rapprochement avec Dédale et le labyrinthe pour cacher le Minotaure ? Puisque au début de votre film, vous faites allusion à Icare.... Merci, vos vidéos sont très bien faite et pédagogiques, Franck
Bonjour Franck, et merci de votre soutien à la chaîne sur Patreon. En fait l'allusion à Icare est un extrait du livre de Günther Anders que je n'ai fait que citer au début du film. Et pour être franc : cette partie finale sur la bombe atomique a bien failli ne pas être incluse dans cet épisode, car c'est un sujet tellement important que je pensais d'abord y consacrer un épisode à part (et d'ailleurs il est fort possible que je le fasse à l'avenir). Pour répondre à votre question, faisons un peu d'exégèse : si Günther Anders choisit l'exemple d'Icare, c'est peut-être pour démontrer la complexité de la critique de la technique. Certes, Dédale est un ingénieux technicien. Mais justement, contrairement à Icare, il est un ingénieux technicien parce qu'en pensant les possibilités de la technique il pense aussi les dangers de la technique.
Je suis entrain de lire "L'obsolescence de l'homme", je recommande à tout un chacun de faire de même. Lire ce livre c'est un cadeau que vous vous faites à vous même, une véritable respiration intellectuel et un plaisir pour l'esprit. Merci de m'avoir donner envie de m'y mettre. Lire Anders c'est comme se balader en forêt, ça fait du bien et tout le monde en a besoin!
Merci ! (surtout n'hésitez pas à lire ensuite le tome 2, d'autant que nous avons la chance, en France, d'avoir les excellentes traductions de Christophe David).
C'est un livre (avec l'image de Boorstin) que Debord a largement plagié sans jamais le citer, bien que dans sa correspondance privée, il en est fait mention.Le terme de Spectacle est de Gunther Anders . Ce plagiat a été découvert par un ancien proche des situationnistes, JEAN-PIERRE VOYER par ailleurs merveilleux dé montreur du concept d'Economie et premier vrai critique de Marx.
Le XX siècle aura donner aux machines la physiologie et l'anatomie nécessaire pour nous remplacer, le XXI siècle avec l'évolution de l'informatique et l'IA leur donnera la conscience nécessaire pour le faire...
Je découvre cette chaîne. C'est un excellent résumé de l'obsolescence de l'homme ! C'est dommage de ne pas assortir ces vidéos de présentation d'un moment de discussion ou de critique pour mettre en perspective les textes (il y a de nombreux raccourcis argumentatifs chez Anders ou de formules plus suggestives que parfaitement claires) et le souligner aurait permis d'indiquer aussi les débats et les perspectives ouverts par l'ouvrage.
Comparer une caractéristique d'un humain à celles des machines (dans leur ensemble, le terme 'machine' était utilisé en tant que nom de classe) fait rarement sens. Mieux vaut prendre en compte celles du genre humain. Dans le cas du voyage vers Mars, par exemple, des humains peuvent se reproduire donc un humain arrivant sur cette planète serait un descendant de ceux qui quittèrent la Terre, en ce sens 'le genre humain' n'est pas limité par l'espérance de vie d'un humain. C'est transposable à nombre de caractéristiques/qualités. L'univers n'est pas statique donc tout agent opérant doit s'y adapter, et les 'solutions' pertinentes dans le monde du vivant ('pression' de la sélection, mutations aléatoires...) sont plus adéquates que de la construction en série d'exemplaires par définition aussi identiques que possible. Les humains sont capables de désirer (par exemple d'aller sur Mars), et éprouvaient vraisemblablement nombre de désirs (y compris voyager hors de la Terre) bien avant la découverte de Mars et l'avènement des machines, et de façon certaine avant celui de notre civilisation post-Révolution Industrielle. La relation entre le genre humain et la technique me semble mieux éclairée par J. Ellul. Notre quête de confort mène à volonté d'optimiser les ressources naturelles débouchant sur un constant souci d'économie d'échelle et de spécialisation donc à nos grands centres urbains, au commandement centralisé, à l'anonymat... qui caractérisent aujourd'hui notre condition. La technique ne nous 'interdit' rien: notre propre quête d'optimisation le fait (mieux vaut circuler en voiture que marcher puisque c'est plus rapide ou moins fatiguant). Le gros des media, télévision en tête, nous «livre à domicile» de la propagande et des distraction (plutôt que «le monde»), en nourrissant notre paresse et aversion pour le risque (effets de notre quête de confort et causes de notre appétit pour le conformisme). Notre éducation nous y prépare et instille aussi en nous un respect pour le savoir et ses bienfaits (objets nous servant), donc pour les «sachants», d'où sourd la «honte prométhéenne» (les «sachants» ne la ressentent pas). L'Internet (le Web...) se substitue peu à peu à ces media, et quoique de plus en plus bruité et occupé par les grands media pourrait «changer la donne».
Oui, en façade et en masse, mais pas de manière universelle. La diversité même au sein des humains fait qu'il y aura toujours des réfractaires aux grands mouvements. Que ce soit par conservatisme ou par projection d'un imaginaire vers d'autres chemins, il y aura toujours des humains en marge de la culture dominante.
La version audio du livre n'existe pas, il faut le lire sur papier dans l'excellente traduction de Christophe David parue aux éditions Ivréa. (Nous avons la chance d'avoir en français l'une des meilleures traductions de Günther Anders au monde.) Christophe David a également traduit aux éditions Fario le deuxième tome de "L'Obsolescence de l'homme", tout aussi indispensable que le premier tome : editionsfario.fr/livre/lobsolescence-de-lhomme-tome-ii/
Avec la coopérologie (que je vous ai envoyé) il n'y a plus d'obsolescence de l'homme puisque l'effet "reine rouge" disparait pour être remplacer par L'INTERTRAVAIL et donc par l'autonomie totale d'une ferme coopérologique et la désaliénation/déprostitution à l'économie de marché compétito-méritocrate et égonarcissique. Cordialement.
Très intéressant. Si nous pouvons, le devons nous, le devrions nous? Je ne suis pas d'accord avec tout ce qui est dit par ce philosophe (sûrement parce que je n'ai pas tout compris). Selon moi le progrès technique n'est pas un problème en lui-même, mais la manière dont on l'utilise. La bombe atomique pourrait éventuellement nous sauver de la destruction totale, en déviant suffisamment un astéroïde "planet-killer" d'une collision avec la Terre. Un couteau nourrit et crée plus qu'il ne détruit, etc. L'homme est un loup pour l'homme, et ne pense pas assez à long terme. Ce sera notre fin. Cela me rappelle le livre "Pourquoi j'ai mangé mon père", il faudrait que je le retrouve... Un Günther Anders pré-historique.
" l angoisse de rater quelque chose " remet a cette theorie--vogue de la meme epoque " il n y a qu une seule vie vau mieux la vivre a fond " et tout l occident y a mordu . La meme muse inspirait ces speculateurs de pensees
L'homme a rêvé de voyage dans l'espace bien avant qu'on dispose de machine capable d'y aller donc je ne suis pas d'accord de dire que c'est les machines qui créent nos désirs. Je dirai que les rêves de certains en ont poussé d'autres à les rendre réels pour montrer à tous que c'est possible. Depuis que l'homme s'est sédentarisé assez peu avaient l'occasion le temps ou les moyens de voyager. Les bardes comptaient les histoires dans les lieux publiques, et puis il y a eu les journeaux et les livres quand nous avons eu l'impression et l'instruction. Puis la TV et maintenant le contenu à la demande avec internet RUclips etc. Ce qu'on peu voir c'est que la technologie a permis d'apporter l'information et le divertissement dans chaque foyer de façon de plus en plus efficace. Tu parlais de rater un événement à la TV, c'est fini avec les replays et les notifications live. Malgré ça nous avons encore des stades, des théâtres, des cinémas,... pour ne pas vivre les choses individuellement. Aujourd'hui on pourrait faire des clones pour qu'un homme ne soit qu'une ampoule mais l'éthique l'empêche. Mais je suis d'accord que l'homme d'aujourd'hui est où sera prochainement obsolète remplacé en grande partie par les machines qu'il a lui-même inventé contraint par la limite démographique de notre planète. Ou "pire" encore, nous devrons évoluer en machine pour survivre à notre futur environnement trop toxique, pollué ou chaud pour nos organismes biologiques. Mais après tout, en quoi serait-ce grave d'être mécanique ou virtuel plutôt que biologique tant que nous conservons nos rêves, nos valeurs, nos sentiments ou une âme...
L'idée d'être obsolète par les machines est réductrice car les humains peuvent créer là où les machines n'appliquent que des algorithmes; les humains ne sont pas totalement des algorithmes car issus de la nature.
Les humains sont des machines façonnées par des millions d'années d’évolution et de sélection naturelle. Les IA peuvent créer, car elles se basent actuellement sur les mêmes principes bayésiens qui codent les mécanismes mentaux humains.
@@kenshiro13004 Il n'y absolument pas besoin de PC quantique pour dépasser l'humain, car notre fonctionnement cognitif n'est absolument pas quantique, mais totalement déterministe.
@@Also_sprach_Zarathustra. Les hommes ne sont pas des machines. Ce sont les machines qui sont un prolongement de l’homme. Les hommes produisent de la connaissance dont le sens ne peut être compris qu'à travers des concepts humains. Les machines ne font qu’emmagasiner des données dont seul l’humain détient la clé des concepts. Les machines utilisent ces données pour effectuer des tâches que l’humain lui a programmé. Il n’y a rien de plus absurde qu’affirmer que les "principes bayésiens codent les mécanismes mentaux humains" étant donné que ces mécanismes logiques qui répondent à un besoin de l’homme ne sont pas les seules à coexister avec d’autres mécanismes logiques, ainsi qu’une panoplie du stimuli-réponse qui n’apparaissent pas immédiatement liés à une réponse logique (comme par exemple les spasmes, les hallucinations, ou les sentiments et émotions diverses...); La neurologie ne nous apprend rien sur la formation des idées en représentation dans le cerveau humain. Quand bien même le fonctionnement du cerveau serait déterministe... Comme la biologie ne nous apprend rien sur le rapport de l’homme à la technique, autrement dit, sur le rapport de l’homme au travail humain - modifiant la nature afin d’être mieux adapter à ses besoins. Né précisément des bornes que la nature impose à l’homme dans le besoin, le travail arrache donc celui-ci à l’extériorité; il rend mobiles les déterminations de son comportement et, en créant des instruments pour les besoins, il suscite des besoins d’instruments : il pénètre d’humanité la nature. Apparemment jailli de la nécessité, il réalise en fait l’œuvre de la liberté et affirme notre puissance. L’homme cesse d’être dans la nature comme un arbre dans la forêt, et tandis que l’animal, dont l’intelligence pratique ne réussit et ne tente que des détours élémentaires, ne parvient pas réellement à reculer les bornes de son environnement et à se servir d’outils, tandis que son comportement se construit par des variations semblables et mille fois répétées sur le thème unique d’une réponse à une constellation d’excitants, l’homme crée des stimuli nouveaux et provoque ainsi des réponses nouvelles. Dans le travail, il ne retrouve pas tant la nature que lui-même : la nécessité exprime pour lui une liberté cachée, et l’extériorité un mouvement secret de soi vers soi-même. Tel est le paradoxe de la liberté, c’est-à-dire de l’existence humaine : la nature y suscite un être qui la dépasse infiniment, et l’interposition de l’outil entre le stimulus et la réponse, entre la conscience de l’objet et la conscience de soi transfigure celle-ci et celle-là, les identifie et les rend adéquates et transparentes. Nous comprenons désormais pourquoi s’opère la miraculeuse transmutation de la dépendance en liberté dans l’existence. Le travail semble sourdre en effet d’un besoin qui nous asservit à notre environnement, et en tant que tel il exprime une souffrance. Mais si son essence est de transformer l’environnement en monde et de retrouver à la source du besoin d’objet un besoin du besoin, la souffrance n’apparaît plus que pour produire au jour le sentiment fondamental d’où jaillissent les forces de la « nature humaine », la joie. Sa nature, c’est de dépasser la nature. Il s’attribue sa propre nature par la métamorphose de son environnement naturel et de lui-même. Le travail n’est autre que la preuve ontologique qui montre la priorité de l’infini sur le fini, la justification du Cogito et le fondement du besoin d’objet dans le besoin du besoin. C’est en affirmant la gloire de la conscience de soi que l’homme réalise la gloire de la conscience de l’objet et qu’il égale son œuvre à son concept. Le travail, c’est la vérité de l’idéalisme et du matérialisme. Ce renversement auquel nous fait assister le travail, lorsque, suscitant la limitation de la nature et le besoin d’objet, il les renvoie à l’être total de l’homme comme à leur condition d’existence, explique pourquoi nous ne passons que par un véritable saut des catégories de la psychologie et de la sociologie animales à celles de la psychologie et de la sociologie humaines. Sans doute ne saurait-on interpréter le comportement animal à l’aide de modèles mécaniques : il est sensible à des ébauches de signification; mêmes les animaux inférieurs accèdent à un rudiment de comportement perceptif dans la mesure où par le « trial » ils se constituent une sensibilité différentielle susceptible de les faire fuir un environnement biologiquement préjudiciable et de les faire rentrer dans l’environnement favorable, d’où ils risquaient de s’évader, et, si l’utilisation des « essais et des erreurs » n’implique pas forcément une représentation intentionnelle, du moins implique-t-elle toujours, pour être efficace, l’apparition d’une mémoire organique ; quant aux animaux supérieurs ils parviennent à saisir des « détours » et manifestent des capacités d’adaptation étonnantes sous l’action du dressage et de la sélection. Mais cette intelligence pratique demeure fort limitée et elle ne distend pas vraiment l’immédiateté naturelle, parce qu’elle ne saisit pas les raisons d’être, les ordres, les idées dans les formes perçues. Pour que le besoin devienne besoin du besoin. Pour qu’il se transmue en liberté, il faut en effet que le particulier se justifie dans le tout et que la fixité de l’instinct fasse place à la plasticité du travail. II faut enfin que le besoin change non seulement d’objet, mais de nature. C’est donc parce que le travail est l’acte ontologique constituant du monde, que la psychologie comparée constate une « discontinuité », un « changement de plan », un « changement de niveau » et une « mutation », lorsqu’elle passe du comportement animal au comportement humain. Si elle doit se garder soigneusement du délire anthropomorphique, en n’introduisant pas dans les conduites et le « psychisme » de l’animal des intentions humaines et en ne réduisant pas l’existence de l’homme au simple prolongement d’une activité biologique, c’est qu’en un cas il s’agit d’une organisation objective constituée sur le type : stimulus-réponse, tandis que dans l’autre l’origine du monde est en jeu. La « valeur », dont l’apparition spécifie le comportement humain par rapport au comportement animal, naît justement de cet acte ontologique qui fonde l’être universel de la nature en la transcendant vers la totalité du monde ; elle est la négativité de la nature et sa bipolarité s’explique par le risque propre à l’humanité de manquer cette justification pour retomber dans le particulier et dans l’animalité. Le désir humain est désir de valeur, parce qu’il est désir de lui-même et qu’il veut fonder sa raison d’être. Voilà pourquoi l’erreur est humaine, et à elle seule vous devriez vous rendre compte de la complexité de l’homme, et même de la supériorité de l'homme sur la machine. L’erreur ne se comprend qu’à partir de la « valeur » humaine accordée aux résultats positifs d’une expérience humaine sur la nature, c’est-à-dire de son travail sur le monde au vue d’une finalité qui correspond à un besoin qu’il se définit lui-même. Une machine ne peut définir sa propre valeur. C’est la raison pour laquelle l’homme n’est pas une machine, et la machine n’est pas l’homme, tant que leurs constitutions ne sont pas identiques.
À la fin, j'ai des avis divergents. La fin justifie les moyens peut être tantôt immorale tantôt amorale selon le cas. L'inverse est aussi vrai, les moyens justifient la fin, elle peut même être morale dans le cas du Japon. Ces deux bombes atomiques ont démontré l'absurdité de poursuivre la guerre, et ceux pour les deux belligérants. Sur le "je dois la faire" je suis moins radicale dans ma vision, depuis les deux bombardements atomiques, les États-Unis n'ont pas réitéré leur exploit technique, ils ont juste prouvé qu'il était capable de le faire et avec une puissance démultipliée, la menace de l'utiliser fonctionne tout aussi bien. J'ai le pouvoir de le faire, de ne pas le faire ou de le faire faire par quelqu'un d'autre (pas dans le cas de la bombe atomique sans partager les secrets techniques et technologiques de celle-ci)
Le propos est non seulement plausible mais apparaît totalement pertinent à notre époque. Toutefois il y a une sérieuse malhonnêteté intellectuelle dans la mise sur le même plan des camps d’extermination nazis et le lâcher de bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki. Je ne doute pas qu’il y ait eu chez les Américains une poignée de Folamour désireux d’utiliser leur nouveau jouet, mais l’objet de fond n’était pas d’éradiquer les Japonais, mais d’abréger la guerre. Si les Américains avaient eu les intentions que vous leur prêtez, ils auraient annihilé le Japon, et puis l’URSS dans la foulée. Donc il y a une différence de degré d’inhumanité entre les nazis et l’armée américaine de l’époque. Les amalgames à tout crin sont aussi un symptôme d’obsolescence. Un gros marqueur de notre époque, en fait.
Que vaut encore le progrès technique si l'homme disparaît? Et si le progrès technique permet la destruction de l'espèce humaine et quelques autres espèces corrélativement, n'est-ce pas la destination qu'il s'est lui-même assigné sans vraiment en être conscient? Car la disparition des individus et des espèces est une condition naturelle, tout comme leur émergence. Nous ne sommes pas des privilégiés de l'Univers. C'est cette absence de sens apparent que certains philosophes appellent l'absurde. C'est aussi une manière de ressentir les choses, plus émotionnelle que rationnelle. Mais le monde, lui, continue avec ou sans l'espèce humaine et dans une parfaite indifférence, selon ses propres lois. Amor fati, comme dirait Nietzsche. Merci à vous.
Pardon mais le transhumainsme est vieux comme la médecine, plus exactement l'acceptation des premières prothèse (il faut attendre en fait les antisceptique et les antalgiques). Je suis un mutant transhumain, ca ne gènerait le grand philosophe Grotendieck réalisateur de la dernière Théodicée graduelle connue. Jean-Luc Nancy est un humain transhumain.
5:00 Le corps humain lui n'évolue pas. Il ne risque pas d'évoluer tant que le rapport entre alimentation et santé n'est pas établi, et encore plus fondamental le rapport entre agriculture et alimentation. Mais ceci est trop simple pour être compris et ne rapporte d'argent à court terme, or le courtermisme domine le monde.
D’où tenez-vous que le 20ème s. ait été la civilisation la plus avancée en invention ? Que croyez-vous qu’il restera matériellement de nos câbles, avions et autres constructions dans 1 million d’années ? Réponse : rien. Ce n’est pas parce que nos esprits minuscules ne trouvent plus rien d’un très lointain passé anté diluvien terrestre qu’il n’y eut forcément rien d’autre que les quelques récentes civilisations dites "antiques" comme seules traces du passé terrestre. L’obsolescence de l’humain à vraisemblablement déjà affectée l’humanité vu que la planète peut demain être totalement débarrassée de tous nos machins.
Concernant le voyage vers Mars, ce ne sont pas les capacités physiologigues humaines qui empêchent le trajet mais les capacités cognitives et mentales.....Tiens donc, c'est bizarre!........même pas surpris et tellement prévisible avec des "Humains" basiques normaux. Les gens dits normaux n'arrivent pas ou plus, après un certain temps, à se contrôler (pulsions, phobies, angoisses,...) contrairement à d'autres profils psychologiques/neurobiologiques! ( LOL)
Les capacités cognitives et mentales font parties des capacités physiologiques ... ça vous dirait de vous remettre à étudier des vrais cours de sciences, plutôt que de regarder des vidéos RUclips sur les produits de la technique ?
Je t'invite dans mon salon ET au cégep Garneau ET à l'Universté Laval. Reste à déterminer comment je pourrais te téléporter au Québec. Sans blagues, te déplacerais-tu sur une de ces saloperies de machine pour venir nous parler de ça au Québec si je trouvais le financement?
Elles ne sont pas prévues cette année, car mon programme est déjà fixé pour toute la saison. Je sais que je ferai Cioran un jour, et pour Kaczynski je ne sais pas si je lui dédierais un épisode ou bien si je l'intégrerais dans un épisode consacré à l'histoire de la technocritique.
ouf ! J'ai eu du mal à écouter jusqu'au bout, tellement ce point de vue philosophique est pessimiste, et à l'aube du transhumanisme ! Le point de vue de G. Anders considère visiblement que les machines nous sont supérieures, mais est ce vraiment le cas... vu les projets de certains transhumanistes, il est peut-être temps d'arrêter de chercher à les rendre "mieux" que nous, mais je ne crois pas que ce soit déjà le cas. Et pour contredire ce qui est présenté dans cette vidéo, un ours, un virus, un serpent, une bactérie et encore bien d'autres êtres vivants peuvent nous tuer, ont plus de force que nous ou ont des capacité que nous n'avons pas (ex le poulpe qui fait repousser ses "bras"), mais nous sont ils pour autant supérieurs ??? L'être humain est, me semble-t-il doué d'une très grande polyvalence, ce qui n'est pas le cas des machines, ni de la plupart des êtres vivants qui nous entourent, qui sont ultra spécialisés... meilleur dans un domaine, ne veut pas dire meilleur dans son ensemble. Nous ne sommes ni meilleurs ni moins bien que ce qui nous entoure ou que ce que nous créons... Acceptons notre condition d'humains, ça peut être un bon début... Le progrès technologique peut être à notre service. A chacun d'entre nous de juger ce qui est vraiment à notre service et ce qui nous détruit (individuellement et collectivement)... J'ai l'impression d'être face à ce genre de choix plusieurs fois par jour, et j'en suis très heureux. Merci en tous cas d'avoir présenté le point de vue philosophique de ce gars là, je n'aurai sûrement pas été au bout d'un seul de ses ouvrages tellement je me sens triste à entendre ces propos.
Bonjour et merci pour votre travail. Les travaux de Gunther Anders pourraient aisément être réactualisés avec le monde d'aujourd'hui. La honte prométhéenne est encore plus vive avec l'émergence de la robotique (boston dynamics) et de l'IA (openia, midjourney etc). Mais aussi le réchauffement climatique qui fait peser une angoisse d'une fin de l'humanité prochaine encore plus vive que la guerre nucléaire.
@@paroledephilosophe pour le moment elle n'a d'intelligence que le nom, ça nous laisse le temps de nous préparer mentalement. Par contre cela expliquerait la réaction, que je trouve surprenante, des universités qui ont décidé de l'interdire, à l'image de la calculatrice qui étaient interdite à ses débuts.
Plutôt que la honte prométhéenne, je ressens de l'admiration, de la reconnaissance, de la gratitude, et de l'enthousiasme prométhéen.
Günter Anders a une construction émotionnelle négative, à l'opposé de la mienne concernant le progrès technique et scientifique que je trouve fantastique.
La Mort de la Mort, de Laurent Alexandre, a été un livre important pour moi à ce sujet, vous avez aussi ses conférences RUclips sur la techno-médecine et l'immortalité.
VOICI UN INDISPENSABLE ‼️. Une émission indispensable, à propos d’ un livre indispensable. En 30 minutes, la substantifique moëlle d’ une œuvre majeure, essentielle, pour prendre conscience du risque qu’ a pris l’ homme de disparaître à jamais, en se soumettant à la technique. De ce point de vue, ANDERS était et reste un visionnaire. Vous en doutez ? Cette émission remarquable vous ouvrira les yeux sur le mal dont l’ être humain a pris, et prends encore, la responsabilité, en se rendant complice d’ un génocide planétaire.
Edmond BLATTCHEN
Présentateur et producteur du mensuel TV « noms de dieux » à la rtbf de 1992 à 2015.
Avec mes chaleureuses félicitations !
4000 Liège
Belgique.
Merci beaucoup pour votre message, Monsieur.
Qui me touche d'autant plus que j''ai été un grand fidèle de votre émission. Je n'oublierai jamais votre interview de Yehudi Menuhin.
Sa version retranscrite en livre, "L'Âme et l'archet" est l'un des livres de chevet de ma fille, à qui je l'avais offert quand elle était enfant.
Je suis très honoré de vous accueillir sur la chaîne.
Un admirateur et téléspectateur de votre émission Mr Blattchen
Merci pour ce que vous avez offert à l'humanité 🙏
ah oui, c'est fort : pour prendre conscience du risque qu’ a pris l’ homme de disparaître à jamais, en se soumettant à la technique
prendre conscience.
merci.
Passionnant. Il a surélevé la philosophie en passant de débats sur la morale à débats sur l'hummanité
Merci !
Édifiant. Terrifiant aussi. Quel visionnaire ! Tout ce qu'il observait semble avoir été multiplié X 100 !!! Quel miracle de creativité sauvera l'humanité ?
Je n’arrive pas à m’arrêter à écouter cet audio. Il contient tellement des choses à méditer… Merci infiniment à ceux que vous faites
Un penseur visionnaire indispensable pour comprendre notre époque, une vidéo qui donne matière à réfléchir et à agir !
Indispensable ?
Que ce philosophe ait été visionnaire quant à l'évolution de l'humanité dans son rapport aux machines et leurs impacts sur les comportements humains, certes.
Ses conclusions sont peut-être justes, il n'empêche que je n'arrive pas à adhérer à sa prémisse de la honte prométhéenne.
Bref, s'il a raison dans ses conclusions, c'est en ayant eu tort dans son hypothèse érigée en prémisse (à partir d'un vécu singulier). Et s'il avait raison, alors il est au moins factuel, que cette honte n'a rien d'universel.
Que je fasse partie d'une minorité, c'est fort possible, mais que je sois la seule exception "à la règle", je n'y crois pas un seul instant, car je le sais, je ne suis pas le seul à y échapper. Et tous ne sont pas des concepteurs de machines comme j'ai pu l'être en tant qu'informaticien.
Je me souviens que je me faisais une fausse idée de ce qu'était un ordinateur, jusqu'à ce que j'en apprenne les rudiments de leur architecture.
Bref, il avait sans doute une bonne idée de l'évolution culturelle dominante que nous imposerait l'existence et l'usage de machines de plus en plus perfectionnée, mais nullement adhère à l'idée que ces machines sont parfaites. Elles ne le sont pas. Elles ne sont même pas capables de la moindre évolution adaptative. Même avec l'IA, elles restent des automates stochastiques, dénués de toute forme de créativité, de capacité d'auto-adaptation (ou si peu) et sont incapables de les transmettre.
Elles ne savent que faire bien plus vite que nous ce que nous ne savons faire que par automatisme après apprentissage. Mais elles ne rêvent pas et n'ont pas la moindre initiative ou imagination en dehors des oeuvres de fiction produites par les animaux biologiques que nous sommes. Quand il leur faut des kilowatt (voire des mégawatt) de puissance pour produire des plagiats de créations humaines, nos cerveaux n'ont besoin que de quelques dizaines de watt pour concevoir de telles machines.
Les deux volumes 1 & 2 de L'obsolescence de l'homme m'ont vraiment marqués, ca fait presque 11 ans que je revisite ce fameux grand travail du père de phénoménologie traditionnelle Günther Anders et tout ce que je peux dire c'est que ce philosophe de classes ouvrières me subjugue toujours, il a vu clair et ce vraiement avant même l'ère de l'intelligence artificielle et du digitale, un vrai précurseur dans sa lignée (petite anecdote: les frères Wachovski on donné le nom de Mr Anderson au héro du film Matrix Neo en guise d'hommage à Gunther Anders, anders ayant une connotation de nouveau, Neo étant le nouvel homme, l'homme différent)
très intéressant. merci pour votre travail. Votre élocution est agréable.
Merci pour votre message. A bientôt.
Merci beaucoup pour l effort que vous avez consacré pour nous présenter la philosophie de Gunther Anders .
Merci pour votre message.
Antonioni sur la television est remarquable. C'est un homme e l'art qui parle/ecrit. Merci pour vos videos elles sont formdables!!!! Meme si je ne sujis pas du tout d'accord avec les conclusions de GA
Très intéressant. Très clair. Merci beaucoup pour votre beau travail.
Merci.
Bravo et merci ❤
Wow incroyablement contemporain comme type de réflexion. Ça me parle beaucoup !
Une vidéo très pédagogique et finalement très émouvante sur notre condition. À montrer dans tous les lycées (bien s’accrocher les enfants)…
Merci beaucoup.
Bonjour et merci pour votre travail.
Les travaux de Gunther Anders pourraient aisément être réactualisés avec le monde d'aujourd'hui. La honte prométhéenne est encore plus vive avec l'émergence de la robotique (boston dynamics) et de l'IA (openia, midjourney etc).
Mais aussi le réchauffement climatique qui fait peser une angoisse d'une fin de l'humanité prochaine encore plus vive que la guerre nucléaire.
Merci pour votre travail de qualité, votre rythme posé , vos explications claires et accessibles à tous.. bravo !
Merci beaucoup !
très bien vu ce philosophe est vraiment éclairé et très pertinent un vrai intellectuel
Notons au passage que le président Truman n'a jamais comparu devant aucune cour pénale pour crime de guerre contre l'humanité.
Merci pour cet excellent exposé, sans passer par Amazon, je vais filer chez mon libraire pour passer commande et faire entrer cet ouvrage dans mon foyer😉
Merci à vous. Quitte à passer chez le libraire, n'hésitez pas à vous procurer aussi le tome 2 du livre :
editionsfario.fr/livre/lobsolescence-de-lhomme-tome-ii/
qui est tout aussi pertinent que le tome 1 (cela ferait d'ailleurs un très bon sujet pour une autre vidéo...)
Je viens de découvrir votre chaîne,une abonnée de plus 😊
Merveilleux travail d'analyse de votre part,je vous en remercie 🙏 Günther Anders était vraiment un visionnaire pour son époque !
Merci beaucoup pour votre message. Bienvenue sur la chaîne !
moi aussi
Excellent travail de synthèse !
Merci !
Bravo, merci bcp pour ce résumé, ça permet de percevoir le "progrès" (appelons le comme ça), différemment
Merci à vous.
Merci pour les travaux !
le titre: c'est exactement ce que je ressents depuis quelques semaines, notre obsoléscence programmée, au même titre que n'importe quelle machine, comme des outils d'esclavages, on voudrait en plus qu'on devienne des robots pour être plus efficaces, plus rentables en tant qu'esclaves.
Merci pour cette découverte.
Je viens de vois découvrir....je m'abonne direct! Merci! Superbe chaîne!
Merci beaucoup, à bientôt !
Vraiment j apprend des choses que je ne savais pas ou du moins je ne voyais pas comme cela
Merci.
Magnifique ! ❤
y'a bcp trop de nous dans la pensée de Gunther, pour bien penser l'homme.
Merci Monsieur ❗🙏🗡️🌀⚖️
Merci!!!
27:24 une question relative à ce passage, n'avez-vous pas été tenté d'établir un rapprochement avec Dédale et le labyrinthe pour cacher le Minotaure ? Puisque au début de votre film, vous faites allusion à Icare.... Merci, vos vidéos sont très bien faite et pédagogiques, Franck
Bonjour Franck, et merci de votre soutien à la chaîne sur Patreon.
En fait l'allusion à Icare est un extrait du livre de Günther Anders que je n'ai fait que citer au début du film. Et pour être franc : cette partie finale sur la bombe atomique a bien failli ne pas être incluse dans cet épisode, car c'est un sujet tellement important que je pensais d'abord y consacrer un épisode à part (et d'ailleurs il est fort possible que je le fasse à l'avenir). Pour répondre à votre question, faisons un peu d'exégèse : si Günther Anders choisit l'exemple d'Icare, c'est peut-être pour démontrer la complexité de la critique de la technique. Certes, Dédale est un ingénieux technicien. Mais justement, contrairement à Icare, il est un ingénieux technicien parce qu'en pensant les possibilités de la technique il pense aussi les dangers de la technique.
Fondamental, comme beaucoup d'autres choses.
Très bonne vidéo et tellement vrai
Merci !
Je suis entrain de lire "L'obsolescence de l'homme", je recommande à tout un chacun de faire de même.
Lire ce livre c'est un cadeau que vous vous faites à vous même, une véritable respiration intellectuel et un plaisir pour l'esprit.
Merci de m'avoir donner envie de m'y mettre.
Lire Anders c'est comme se balader en forêt, ça fait du bien et tout le monde en a besoin!
Merci ! (surtout n'hésitez pas à lire ensuite le tome 2, d'autant que nous avons la chance, en France, d'avoir les excellentes traductions de Christophe David).
J'aimerais avoir, voir et comprendre votre intervention sur le livre de Jean Baudrillard: simulacre et simulation...Merci pour tout...
C'est un livre (avec l'image de Boorstin) que Debord a largement plagié sans jamais le citer, bien que dans sa correspondance privée, il en est fait mention.Le terme de Spectacle est de Gunther Anders . Ce plagiat a été découvert par un ancien proche des situationnistes, JEAN-PIERRE VOYER par ailleurs merveilleux dé montreur du concept d'Economie et premier vrai critique de Marx.
Merci
Merci merci merci
Merci (jamais 3 sans 4 !)
Le XX siècle aura donner aux machines la physiologie et l'anatomie nécessaire pour nous remplacer, le XXI siècle avec l'évolution de l'informatique et l'IA leur donnera la conscience nécessaire pour le faire...
et maintenant, nous avons bhl, onfray, finkelkraut ,houellebcq et compagnie c'est dire ou nous en sommes arrivés
Je découvre cette chaîne. C'est un excellent résumé de l'obsolescence de l'homme ! C'est dommage de ne pas assortir ces vidéos de présentation d'un moment de discussion ou de critique pour mettre en perspective les textes (il y a de nombreux raccourcis argumentatifs chez Anders ou de formules plus suggestives que parfaitement claires) et le souligner aurait permis d'indiquer aussi les débats et les perspectives ouverts par l'ouvrage.
Merci pour votre message et vos suggestions.
tout le monde le sait : l'homme est capable du meilleur comme du pire !
Grande
Les stars ne m'ont pas permis de m'identifier à elles et les smartphones ne m'ont pas changé(je n'en ai pas); Désolé! J'suis pas comme tout le monde!
Idem et j'en suis moins con!
.
Comparer une caractéristique d'un humain à celles des machines (dans leur ensemble, le terme 'machine' était utilisé en tant que nom de classe) fait rarement sens. Mieux vaut prendre en compte celles du genre humain. Dans le cas du voyage vers Mars, par exemple, des humains peuvent se reproduire donc un humain arrivant sur cette planète serait un descendant de ceux qui quittèrent la Terre, en ce sens 'le genre humain' n'est pas limité par l'espérance de vie d'un humain. C'est transposable à nombre de caractéristiques/qualités.
L'univers n'est pas statique donc tout agent opérant doit s'y adapter, et les 'solutions' pertinentes dans le monde du vivant ('pression' de la sélection, mutations aléatoires...) sont plus adéquates que de la construction en série d'exemplaires par définition aussi identiques que possible.
Les humains sont capables de désirer (par exemple d'aller sur Mars), et éprouvaient vraisemblablement nombre de désirs (y compris voyager hors de la Terre) bien avant la découverte de Mars et l'avènement des machines, et de façon certaine avant celui de notre civilisation post-Révolution Industrielle.
La relation entre le genre humain et la technique me semble mieux éclairée par J. Ellul.
Notre quête de confort mène à volonté d'optimiser les ressources naturelles débouchant sur un constant souci d'économie d'échelle et de spécialisation donc à nos grands centres urbains, au commandement centralisé, à l'anonymat... qui caractérisent aujourd'hui notre condition.
La technique ne nous 'interdit' rien: notre propre quête d'optimisation le fait (mieux vaut circuler en voiture que marcher puisque c'est plus rapide ou moins fatiguant).
Le gros des media, télévision en tête, nous «livre à domicile» de la propagande et des distraction (plutôt que «le monde»), en nourrissant notre paresse et aversion pour le risque (effets de notre quête de confort et causes de notre appétit pour le conformisme). Notre éducation nous y prépare et instille aussi en nous un respect pour le savoir et ses bienfaits (objets nous servant), donc pour les «sachants», d'où sourd la «honte prométhéenne» (les «sachants» ne la ressentent pas). L'Internet (le Web...) se substitue peu à peu à ces media, et quoique de plus en plus bruité et occupé par les grands media pourrait «changer la donne».
Gunther est plus que jamais d'actualité avec les réseaux sociaux, l'intelligence artificielle, l'homme augmenté de élon Musk ou les GAFA.
Oui, en façade et en masse, mais pas de manière universelle. La diversité même au sein des humains fait qu'il y aura toujours des réfractaires aux grands mouvements. Que ce soit par conservatisme ou par projection d'un imaginaire vers d'autres chemins, il y aura toujours des humains en marge de la culture dominante.
Ou peut ton trouver son livre entier en audio ? 😊
La version audio du livre n'existe pas, il faut le lire sur papier dans l'excellente traduction de Christophe David parue aux éditions Ivréa. (Nous avons la chance d'avoir en français l'une des meilleures traductions de Günther Anders au monde.) Christophe David a également traduit aux éditions Fario le deuxième tome de "L'Obsolescence de l'homme", tout aussi indispensable que le premier tome : editionsfario.fr/livre/lobsolescence-de-lhomme-tome-ii/
Avec la coopérologie (que je vous ai envoyé) il n'y a plus d'obsolescence de l'homme puisque l'effet "reine rouge" disparait pour être remplacer par L'INTERTRAVAIL et donc par l'autonomie totale d'une ferme coopérologique et la désaliénation/déprostitution à l'économie de marché compétito-méritocrate et égonarcissique.
Cordialement.
Très intéressant. Si nous pouvons, le devons nous, le devrions nous? Je ne suis pas d'accord avec tout ce qui est dit par ce philosophe (sûrement parce que je n'ai pas tout compris). Selon moi le progrès technique n'est pas un problème en lui-même, mais la manière dont on l'utilise. La bombe atomique pourrait éventuellement nous sauver de la destruction totale, en déviant suffisamment un astéroïde "planet-killer" d'une collision avec la Terre. Un couteau nourrit et crée plus qu'il ne détruit, etc.
L'homme est un loup pour l'homme, et ne pense pas assez à long terme. Ce sera notre fin.
Cela me rappelle le livre "Pourquoi j'ai mangé mon père", il faudrait que je le retrouve... Un Günther Anders pré-historique.
" l angoisse de rater quelque chose " remet a cette theorie--vogue de la meme epoque " il n y a qu une seule vie vau mieux la vivre a fond " et tout l occident y a mordu . La meme muse inspirait ces speculateurs de pensees
Cela expliquerai la disparison de ETTORE MAJORANA en 1938.
Je préfère Debord qui parle vraiment des problèmes de l’être humain dans le système aliéné
Il n'est pas exclu que Debord ait piqué quelques idées à Anders.
L'homme a rêvé de voyage dans l'espace bien avant qu'on dispose de machine capable d'y aller donc je ne suis pas d'accord de dire que c'est les machines qui créent nos désirs. Je dirai que les rêves de certains en ont poussé d'autres à les rendre réels pour montrer à tous que c'est possible.
Depuis que l'homme s'est sédentarisé assez peu avaient l'occasion le temps ou les moyens de voyager. Les bardes comptaient les histoires dans les lieux publiques, et puis il y a eu les journeaux et les livres quand nous avons eu l'impression et l'instruction. Puis la TV et maintenant le contenu à la demande avec internet RUclips etc. Ce qu'on peu voir c'est que la technologie a permis d'apporter l'information et le divertissement dans chaque foyer de façon de plus en plus efficace. Tu parlais de rater un événement à la TV, c'est fini avec les replays et les notifications live. Malgré ça nous avons encore des stades, des théâtres, des cinémas,... pour ne pas vivre les choses individuellement.
Aujourd'hui on pourrait faire des clones pour qu'un homme ne soit qu'une ampoule mais l'éthique l'empêche.
Mais je suis d'accord que l'homme d'aujourd'hui est où sera prochainement obsolète remplacé en grande partie par les machines qu'il a lui-même inventé contraint par la limite démographique de notre planète. Ou "pire" encore, nous devrons évoluer en machine pour survivre à notre futur environnement trop toxique, pollué ou chaud pour nos organismes biologiques. Mais après tout, en quoi serait-ce grave d'être mécanique ou virtuel plutôt que biologique tant que nous conservons nos rêves, nos valeurs, nos sentiments ou une âme...
L'idée d'être obsolète par les machines est réductrice car les humains peuvent créer là où les machines n'appliquent que des algorithmes; les humains ne sont pas totalement des algorithmes car issus de la nature.
Les humains sont des machines façonnées par des millions d'années d’évolution et de sélection naturelle.
Les IA peuvent créer, car elles se basent actuellement sur les mêmes principes bayésiens qui codent les mécanismes mentaux humains.
@@Also_sprach_Zarathustra. ouais mais c'est pas encore au point; faudra attendre les pc quantiques.
@@kenshiro13004 Il n'y absolument pas besoin de PC quantique pour dépasser l'humain, car notre fonctionnement cognitif n'est absolument pas quantique, mais totalement déterministe.
@@Also_sprach_Zarathustra. Les hommes ne sont pas des machines. Ce sont les machines qui sont un prolongement de l’homme. Les hommes produisent de la connaissance dont le sens ne peut être compris qu'à travers des concepts humains. Les machines ne font qu’emmagasiner des données dont seul l’humain détient la clé des concepts. Les machines utilisent ces données pour effectuer des tâches que l’humain lui a programmé.
Il n’y a rien de plus absurde qu’affirmer que les "principes bayésiens codent les mécanismes mentaux humains" étant donné que ces mécanismes logiques qui répondent à un besoin de l’homme ne sont pas les seules à coexister avec d’autres mécanismes logiques, ainsi qu’une panoplie du stimuli-réponse qui n’apparaissent pas immédiatement liés à une réponse logique (comme par exemple les spasmes, les hallucinations, ou les sentiments et émotions diverses...); La neurologie ne nous apprend rien sur la formation des idées en représentation dans le cerveau humain. Quand bien même le fonctionnement du cerveau serait déterministe... Comme la biologie ne nous apprend rien sur le rapport de l’homme à la technique, autrement dit, sur le rapport de l’homme au travail humain - modifiant la nature afin d’être mieux adapter à ses besoins.
Né précisément des bornes que la nature impose à l’homme dans le besoin, le travail arrache donc celui-ci à l’extériorité; il rend mobiles les déterminations de son comportement et, en créant des instruments pour les besoins, il suscite des besoins d’instruments : il pénètre d’humanité la nature. Apparemment jailli de la nécessité, il réalise en fait l’œuvre de la liberté et affirme notre puissance. L’homme cesse d’être dans la nature comme un arbre dans la forêt, et tandis que l’animal, dont l’intelligence pratique ne réussit et ne tente que des détours élémentaires, ne parvient pas réellement à reculer les bornes de son environnement et à se servir d’outils, tandis que son comportement se construit par des variations semblables et mille fois répétées sur le thème unique d’une réponse à une constellation d’excitants, l’homme crée des stimuli nouveaux et provoque ainsi des réponses nouvelles. Dans le travail, il ne retrouve pas tant la nature que lui-même : la nécessité exprime pour lui une liberté cachée, et l’extériorité un mouvement secret de soi vers soi-même. Tel est le paradoxe de la liberté, c’est-à-dire de l’existence humaine : la nature y suscite un être qui la dépasse infiniment, et l’interposition de l’outil entre le stimulus et la réponse, entre la conscience de l’objet et la conscience de soi transfigure celle-ci et celle-là, les identifie et les rend adéquates et transparentes. Nous comprenons désormais pourquoi s’opère la miraculeuse transmutation de la dépendance en liberté dans l’existence. Le travail semble sourdre en effet d’un besoin qui nous asservit à notre environnement, et en tant que tel il exprime une souffrance. Mais si son essence est de transformer l’environnement en monde et de retrouver à la source du besoin d’objet un besoin du besoin, la souffrance n’apparaît plus que pour produire au jour le sentiment fondamental d’où jaillissent les forces de la « nature humaine », la joie. Sa nature, c’est de dépasser la nature. Il s’attribue sa propre nature par la métamorphose de son environnement naturel et de lui-même.
Le travail n’est autre que la preuve ontologique qui montre la priorité de l’infini sur le fini, la justification du Cogito et le fondement du besoin d’objet dans le besoin du besoin. C’est en affirmant la gloire de la conscience de soi que l’homme réalise la gloire de la conscience de l’objet et qu’il égale son œuvre à son concept. Le travail, c’est la vérité de l’idéalisme et du matérialisme. Ce renversement auquel nous fait assister le travail, lorsque, suscitant la limitation de la nature et le besoin d’objet, il les renvoie à l’être total de l’homme comme à leur condition d’existence, explique pourquoi nous ne passons que par un véritable saut des catégories de la psychologie et de la sociologie animales à celles de la psychologie et de la sociologie humaines. Sans doute ne saurait-on interpréter le comportement animal à l’aide de modèles mécaniques : il est sensible à des ébauches de signification; mêmes les animaux inférieurs accèdent à un rudiment de comportement perceptif dans la mesure où par le « trial » ils se constituent une sensibilité différentielle susceptible de les faire fuir un environnement biologiquement préjudiciable et de les faire rentrer dans l’environnement favorable, d’où ils risquaient de s’évader, et, si l’utilisation des « essais et des erreurs » n’implique pas forcément une représentation intentionnelle, du moins implique-t-elle toujours, pour être efficace, l’apparition d’une mémoire organique ; quant aux animaux supérieurs ils parviennent à saisir des « détours » et manifestent des capacités d’adaptation étonnantes sous l’action du dressage et de la sélection. Mais cette intelligence pratique demeure fort limitée et elle ne distend pas vraiment l’immédiateté naturelle, parce qu’elle ne saisit pas les raisons d’être, les ordres, les idées dans les formes perçues. Pour que le besoin devienne besoin du besoin. Pour qu’il se transmue en liberté, il faut en effet que le particulier se justifie dans le tout et que la fixité de l’instinct fasse place à la plasticité du travail. II faut enfin que le besoin change non seulement d’objet, mais de nature. C’est donc parce que le travail est l’acte ontologique constituant du monde, que la psychologie comparée constate une « discontinuité », un « changement de plan », un « changement de niveau » et une « mutation », lorsqu’elle passe du comportement animal au comportement humain. Si elle doit se garder soigneusement du délire anthropomorphique, en n’introduisant pas dans les conduites et le « psychisme » de l’animal des intentions humaines et en ne réduisant pas l’existence de l’homme au simple prolongement d’une activité biologique, c’est qu’en un cas il s’agit d’une organisation objective constituée sur le type : stimulus-réponse, tandis que dans l’autre l’origine du monde est en jeu.
La « valeur », dont l’apparition spécifie le comportement humain par rapport au comportement animal, naît justement de cet acte ontologique qui fonde l’être universel de la nature en la transcendant vers la totalité du monde ; elle est la négativité de la nature et sa bipolarité s’explique par le risque propre à l’humanité de manquer cette justification pour retomber dans le particulier et dans l’animalité. Le désir humain est désir de valeur, parce qu’il est désir de lui-même et qu’il veut fonder sa raison d’être.
Voilà pourquoi l’erreur est humaine, et à elle seule vous devriez vous rendre compte de la complexité de l’homme, et même de la supériorité de l'homme sur la machine. L’erreur ne se comprend qu’à partir de la « valeur » humaine accordée aux résultats positifs d’une expérience humaine sur la nature, c’est-à-dire de son travail sur le monde au vue d’une finalité qui correspond à un besoin qu’il se définit lui-même. Une machine ne peut définir sa propre valeur. C’est la raison pour laquelle l’homme n’est pas une machine, et la machine n’est pas l’homme, tant que leurs constitutions ne sont pas identiques.
@@Also_sprach_Zarathustra. euh, vous vous considérez peut-être comme une machine, mais ce n'est pas le cas de tous les humains , et heureusement...
La puissance des inventions ne font pas la force himaine la puissance divise
J'aimerais avoir les textes en dure sur mon compte gmail
Alors si la masse à l'esprit assujetti, que doivent faire le peu à l'esprit ouvert ??
Transmettre !
Si l'homme est le même depuis des milliers d'années, n'est-il pas en quelque sorte un produit de série ?
C'est intéressant et très bien raconté, mais le fait d'ecorcher le prénom Günther 46 fois est dérangeant. Le ü se prononce comme les u de Ursule.
À la fin, j'ai des avis divergents.
La fin justifie les moyens peut être tantôt immorale tantôt amorale selon le cas.
L'inverse est aussi vrai, les moyens justifient la fin, elle peut même être morale dans le cas du Japon. Ces deux bombes atomiques ont démontré l'absurdité de poursuivre la guerre, et ceux pour les deux belligérants.
Sur le "je dois la faire" je suis moins radicale dans ma vision, depuis les deux bombardements atomiques, les États-Unis n'ont pas réitéré leur exploit technique, ils ont juste prouvé qu'il était capable de le faire et avec une puissance démultipliée, la menace de l'utiliser fonctionne tout aussi bien. J'ai le pouvoir de le faire, de ne pas le faire ou de le faire faire par quelqu'un d'autre (pas dans le cas de la bombe atomique sans partager les secrets techniques et technologiques de celle-ci)
Science sans conscience.....
Le propos est non seulement plausible mais apparaît totalement pertinent à notre époque. Toutefois il y a une sérieuse malhonnêteté intellectuelle dans la mise sur le même plan des camps d’extermination nazis et le lâcher de bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki. Je ne doute pas qu’il y ait eu chez les Américains une poignée de Folamour désireux d’utiliser leur nouveau jouet, mais l’objet de fond n’était pas d’éradiquer les Japonais, mais d’abréger la guerre. Si les Américains avaient eu les intentions que vous leur prêtez, ils auraient annihilé le Japon, et puis l’URSS dans la foulée. Donc il y a une différence de degré d’inhumanité entre les nazis et l’armée américaine de l’époque. Les amalgames à tout crin sont aussi un symptôme d’obsolescence. Un gros marqueur de notre époque, en fait.
Que vaut encore le progrès technique si l'homme disparaît? Et si le progrès technique permet la destruction de l'espèce humaine et quelques autres espèces corrélativement, n'est-ce pas la destination qu'il s'est lui-même assigné sans vraiment en être conscient? Car la disparition des individus et des espèces est une condition naturelle, tout comme leur émergence. Nous ne sommes pas des privilégiés de l'Univers. C'est cette absence de sens apparent que certains philosophes appellent l'absurde. C'est aussi une manière de ressentir les choses, plus émotionnelle que rationnelle. Mais le monde, lui, continue avec ou sans l'espèce humaine et dans une parfaite indifférence, selon ses propres lois. Amor fati, comme dirait Nietzsche.
Merci à vous.
Merci pour votre message.
La pensée de Gunther Anders est extrêmement intéressante mais reste gavée de paradoxes et de non-sens...
Pouvez vous nous éclairer sur ces paradoxe et les non sens s’il vous plaît, merci pour le partage ( de connaissance)
Et oui, jusqu'a nouvel ordre il n'est pas possible de se reproduire hors de l'atmosphere terrestre (radiations solaires)
Machine parfaite, c'est un oxymore.
Oui ,occi, mort !
Pardon mais le transhumainsme est vieux comme la médecine, plus exactement l'acceptation des premières prothèse (il faut attendre en fait les antisceptique et les antalgiques).
Je suis un mutant transhumain, ca ne gènerait le grand philosophe Grotendieck réalisateur de la dernière Théodicée graduelle connue. Jean-Luc Nancy est un humain transhumain.
7:35
8:06
20:00
24:25
25:35 ( important programme HLP métamorphose du moi )
5:00 Le corps humain lui n'évolue pas. Il ne risque pas d'évoluer tant que le rapport entre alimentation et santé n'est pas établi, et encore plus fondamental le rapport entre agriculture et alimentation. Mais ceci est trop simple pour être compris et ne rapporte d'argent à court terme, or le courtermisme domine le monde.
Le corps humain évolue mais à un rythme beaucoup plus lent que la technique.
D’où tenez-vous que le 20ème s. ait été la civilisation la plus avancée en invention ?
Que croyez-vous qu’il restera matériellement de nos câbles, avions et autres constructions dans 1 million d’années ?
Réponse : rien.
Ce n’est pas parce que nos esprits minuscules ne trouvent plus rien d’un très lointain passé anté diluvien terrestre qu’il n’y eut forcément rien d’autre que les quelques récentes civilisations dites "antiques" comme seules traces du passé terrestre.
L’obsolescence de l’humain à vraisemblablement déjà affectée l’humanité vu que la planète peut demain être totalement débarrassée de tous nos machins.
Concernant le voyage vers Mars, ce ne sont pas les capacités physiologigues humaines qui empêchent le trajet mais les capacités cognitives et mentales.....Tiens donc, c'est bizarre!........même pas surpris et tellement prévisible avec des "Humains" basiques normaux. Les gens dits normaux n'arrivent pas ou plus, après un certain temps, à se contrôler (pulsions, phobies, angoisses,...) contrairement à d'autres profils psychologiques/neurobiologiques! ( LOL)
Les capacités cognitives et mentales font parties des capacités physiologiques ...
ça vous dirait de vous remettre à étudier des vrais cours de sciences, plutôt que de regarder des vidéos RUclips sur les produits de la technique ?
@@Also_sprach_Zarathustra. non
Je vois. Ragez-bien dans votre ignorance.
Je t'invite dans mon salon ET au cégep Garneau ET à l'Universté Laval. Reste à déterminer comment je pourrais te téléporter au Québec. Sans blagues, te déplacerais-tu sur une de ces saloperies de machine pour venir nous parler de ça au Québec si je trouvais le financement?
t'as une voix de jeune, je te donnais 30 ans si j'avais pas vu ton visage
Merci ! Grâce à votre message, je me sens déjà plus jeune 😌
@@paroledephilosophe avec plaisir, j'en profite pour savoir si des vidéos sur Émil Cioran ou Theodore Kaczynski étaient prévues ?
Elles ne sont pas prévues cette année, car mon programme est déjà fixé pour toute la saison. Je sais que je ferai Cioran un jour, et pour Kaczynski je ne sais pas si je lui dédierais un épisode ou bien si je l'intégrerais dans un épisode consacré à l'histoire de la technocritique.
@@paroledephilosophe trop cool en tout cas ! hâte de voir ce que tu prépares
Merci ! Le prochain épisode sera consacré à Montaigne :
ruclips.net/user/postUgkxYB2ra0nNFDXxXfKhheQcr6vEGGZblIMJ
ouf ! J'ai eu du mal à écouter jusqu'au bout, tellement ce point de vue philosophique est pessimiste, et à l'aube du transhumanisme ! Le point de vue de G. Anders considère visiblement que les machines nous sont supérieures, mais est ce vraiment le cas... vu les projets de certains transhumanistes, il est peut-être temps d'arrêter de chercher à les rendre "mieux" que nous, mais je ne crois pas que ce soit déjà le cas. Et pour contredire ce qui est présenté dans cette vidéo, un ours, un virus, un serpent, une bactérie et encore bien d'autres êtres vivants peuvent nous tuer, ont plus de force que nous ou ont des capacité que nous n'avons pas (ex le poulpe qui fait repousser ses "bras"), mais nous sont ils pour autant supérieurs ??? L'être humain est, me semble-t-il doué d'une très grande polyvalence, ce qui n'est pas le cas des machines, ni de la plupart des êtres vivants qui nous entourent, qui sont ultra spécialisés... meilleur dans un domaine, ne veut pas dire meilleur dans son ensemble. Nous ne sommes ni meilleurs ni moins bien que ce qui nous entoure ou que ce que nous créons... Acceptons notre condition d'humains, ça peut être un bon début... Le progrès technologique peut être à notre service. A chacun d'entre nous de juger ce qui est vraiment à notre service et ce qui nous détruit (individuellement et collectivement)... J'ai l'impression d'être face à ce genre de choix plusieurs fois par jour, et j'en suis très heureux. Merci en tous cas d'avoir présenté le point de vue philosophique de ce gars là, je n'aurai sûrement pas été au bout d'un seul de ses ouvrages tellement je me sens triste à entendre ces propos.
Je n admire pas du tout du tout du tout les stars non merci
C’est vrai, la preuve : ruclips.net/video/Wpqk5wxtA18/видео.html
Bonjour et merci pour votre travail.
Les travaux de Gunther Anders pourraient aisément être réactualisés avec le monde d'aujourd'hui. La honte prométhéenne est encore plus vive avec l'émergence de la robotique (boston dynamics) et de l'IA (openia, midjourney etc).
Mais aussi le réchauffement climatique qui fait peser une angoisse d'une fin de l'humanité prochaine encore plus vive que la guerre nucléaire.
Merci beaucoup. Je suis d'accord avec vous : "l'intelligence artificielle" nous place devant une honte prométhéenne inouïe.
@@paroledephilosophe pour le moment elle n'a d'intelligence que le nom, ça nous laisse le temps de nous préparer mentalement.
Par contre cela expliquerait la réaction, que je trouve surprenante, des universités qui ont décidé de l'interdire, à l'image de la calculatrice qui étaient interdite à ses débuts.