Efficacité et tolérance de l’électroconvulsivothérapie en psychiatrie, Anne SAUVAGET

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  • Опубликовано: 16 окт 2024
  • Efficacité et tolérance de l’électroconvulsivothérapie en psychiatrie, une mise au point par Anne SAUVAGET. Unité de neuromodulation en psychiatrie, CHU de Nantes.
    Les traitements pharmacologiques des troubles mentaux ne sont pas toujours efficaces et peuvent entraîner des effets indésirables. Les techniques de neuromodulation, invasives et non-invasives représentent des alternatives thérapeutiques intéressantes.
    L’électroconvulsivothérapie (ECT) est une technique de neuromodulation cérébrale, utilisée en psychiatrie depuis plus de 80 ans. L’ECT consiste en la réalisation, sous anesthésie générale, d’un stimulus électrique cérébral, le plus souvent bilatéral, appliqué par deux électrodes placées au contact de la peau du patient. La stimulation a pour objectif de créer une crise convulsive généralisée et contrôlée de quelques secondes sous surveillance électroencéphalographique. En France, on estime qu’environ 1% des patients hospitalisés en psychiatrie ont bénéficié d’un traitement par ECT. Les indications principales de l’ECT sont les troubles de l’humeur et les troubles entrant dans le spectre de la schizophrénie.
    L’ECT doit être envisagée en première intention dans des situations d’urgence comme certains syndromes catatoniques où le risque suicidaire est élevé. Hormis ces situations d’urgence, l’ECT est considérée par les sociétés savantes comme une thérapeutique de deuxième, ou de troisième ligne selon les indications.
    Pour les troubles de l’humeur (dépression), L’ECT a une action thymorégulatrice et permet d’obtenir une amélioration dans 80% des cas et une rémission dans 60% des épisodes dépressifs. Dans les troubles bipolaires de type 1, l’ECT a montré son efficacité avec une diminution plus importante des symptômes maniaques par rapport au traitement usuel, mais avec un niveau de preuve modéré. Dans la schizophrénie, l’ECT est recommandée en seconde intention, pour les patients n’ayant pas répondu au traitement antipsychotique bien conduit.
    La mortalité liée à l’ECT est estimée à environ 2,1 cas pour 100 000 ECT. Les événements indésirables les plus fréquents sont les céphalées et les troubles de la mémoire. Les troubles de la mémoire antérograde sont souvent rapidement résolutifs, les troubles de la mémoire rétrograde peuvent persister jusqu’à 6 mois voire au-delà. Les effets indésirables mnésiques de l’ECT sont à mettre en perspective avec ses bénéfices, particulièrement dans les états dépressifs sévères avec jusqu’à 80% de réponse positive, 60% de rémission, une amélioration de la qualité de vie, une diminution de la mortalité et une réduction du nombre des réhospitalisations.
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Комментарии • 5

  • @MouradDakhlaoui
    @MouradDakhlaoui 2 месяца назад

    Je suis patient en psychiatrie à Angers et je voudrais que l'on propose la sismotherapie.