Mai 68. L'architecture aussi ! - #1 Refuser l'héritage

Entretiens filmés réalisés pour l’exposition "Mai 68. L’architecture aussi !"
Les extraits choisis de témoignages filmés de vingt-sept personnalités ayant été, à un titre ou à un autre, acteurs de cette histoire, racontent comment s’enseignait et s’apprenait l’architecture à l’École des beaux-arts et dans les écoles régionales d’architecture avant 1968, la contestation montante et les prémices du changement au cours des années 1962-1967, la bascule de Mai 68 et l’occupation de l’École des beaux-arts, la mise en place de la réforme dans les nouvelles Unités pédagogiques d’architecture, l’élaboration du nouveau cadre matériel et intellectuel de l’enseignement de l’architecture au cours des années 1970 et les conséquences que tous ces changements ont pu avoir sur la production architecturale.
L’exposition "Mai 68. L’architecture aussi !" invite à revisiter cette quinzaine d’années (1962-1977) qui vit le renouvellement de l’enseignement accompagner celui de l’architecture, l’urbanisme.
Mai 68. L'architecture aussi !
Jusqu'au 17 septembre 2018
🔎 bit.ly/archi-68

[@luc.dupont]

Merci pour ces témoignages très intéressants à écouter. La conclusion d'Alain Sarfati, très juste à mon avis, est pourtant particulièrement triste et catastrophique... mais vraie. Que nous ont enseigné les "soixante-huitards" là où ils ont pris le pouvoir ? Rien ! L'architecture, dans sa fonction anthropologique de créer et d'organiser les habitats des habitants n'est toujours pas traitée, et ne les intéresse pas. Aucune culture architecturale n'est enseignée, aucune référence, sinon quelques bégaiements sur les "modernes". On nage dans le délire idéologique, la prétention intellectuelle, la surdétermination du métier, et bien souvent la soumission aux commanditaires (politiques, promoteurs immobiliers)... Quel architecte a le courage de penser l'architecture par lui-même, en se défaisant des liens pervers auquel il est attaché ?

[@jpdaunis]

Les Écoles d'Architecture : une association de malfaiteurs en bande organisée. "A l' École des Beaux-arts (avant 68) la sélection disait son nom, elle" (B. Huet). Aujourd'hui sans patrimoine familial cette voie est presque sans issue, du fait d'une surpopulation de diplômés. Honte à vous les enseignants et administratifs qui refusez le numerus clausus et recrutez à tout va à la sortie des lycées les nigauds et nigaudes qui ne construiront jamais rien, ou s'il le font inscrits à l'Ordre des Architectes auront pour un quart d'entre eux des revenus équivalents à ceux d'un agent d'entretien. Un scandale d'Etat.
Ps. Je suis arrivé quai Malaquais chez Marot en 1971.