Les Secrets de la Forge : Comment Redresser de l'Acier Trempé comme en 1771 ? (Tout en douceur !)
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- Опубликовано: 5 ноя 2023
- Dans cette vidéo, je reproduis un outil presque oublié : un marteau à redresser l'acier trempé. (Aussi appelé piquet)
Fait en acier très dur (et sans revenu pour l'assouplir), ce marteau s'utilise sur les lames de couteau trempées et revenues.
Si on veut redresser une lame qui a tordu lors de la trempe, il suffit de venir marteler à petits coups l'intérieur de la pliure.
La tête du marteau va alors légèrement étaler l'intérieur de la pliure, et ainsi pousser l'acier dans la direction opposée (donc, l'acier se redresse).
C'est une technique facile et très efficace, mais qui semble avoir presque disparu de nos jours.
Il est recommandé dans le livre d'effectuer le redressage sur une surface en acier non trempé, afin de maximiser l'efficacité du marteau.
Certains couteliers américains ont récemment redécouvert ce procédé, et il existe désormais des manières modernes de se fabriquer ce genre de marteau : • I Should Have Made Thi...
Merci d'avoir regardé !
Je dirais une vraie mine de fer! Toujours un délice à regarder tout en apprenant les techniques anciennes dans toutes leurs simplicité de mise en oeuvre où la connaissance était le fer de lance des artisans et de leurs chef-d’œuvres.
Ta chaine est une vraie mine d'or. Merci pour le partage.
une mine de fer !
@tremil6261 très bon site pour acheter de l'acier, laminedefer.fr! 😜
Ce livre et cette chaîne est une vrai mine d'or ! 💪
Chapeau ! comme quoi ils en connaissaient un rayon les anciens !
Bonjour à tous ! Alors aujourd'hui je me suis essayé au commentaire audio, avec un micro... J'expérimente encore pour avoir une clarté de son, donc j'ai dû republier la vidéo pour ajuster les niveaux (pardon pour la double notification ! 😅)
Ce marteau s'utilise sur l'acier trempé ayant reçu un revenu ! Même les revenus les plus légers (comme 180 degrés) font suffisamment baisser la dureté pour que ce type de marteau puisse marquer la surface.
Sinon, il existe une manière de se faire son propre marteau à redresser, avec une bille en carbure de tungsten ! (donc utilisable même sur les aciers les plus durs).
Voici le lien d'un américain qui présente la méthode : ruclips.net/video/ra9nJuDaycE/видео.htmlsi=SvieUbyeTbjxs8PG
Merci à toi pour cette nouvelle formule. Cela permet de mieux se concentrer sur les images pour voir comment tu fais tes réalisations.👏
Génial cette vidéo.
Merci d'offrir la découverte de cet outil oublié.
je confirme, ta chaine est tout ce que jattendais depuis longtemps, étant aspirant a la forge, il ny a litteralement QUE TOI que jai reussi a rouver qui soit aussi concit, precis et original ! merci pour toutes ces infos
Quand je vous disais que ce mec est extra ! Je pense que le tranchant du marteau pourrait être beaucoup moins vif et donc ne pas entailler la surface. Il eut fallu alors frapper un peu plus fort.
Même réponse 😜
Merci beaucoup ces rensignements educatif et tres precieus.
C’est une technique qu’on utilise beaucoup en forge de sabres japonais et couteaux japonais ! On appelle ça ha-tsuchi soit le marteau avec tranchant. C’est très intéressant de voir qu’il y avait aussi les mêmes outils en Europe! Merci pour ton partage.
J'ai remarqué que la quasi totalité des techniques que j'ai pu voir sur les vidéos et reportages d'artisanat japonais existaient également en Europe : acier de bas fourneau (pas si différent du tamagahane, au 16eme siècle on appellait ça acier au creuset, mais la version européenne avait des soufflets hydrauliques et non manuels!), repliage de l'acier bien sûr, fabrication d'étoffes (souder un coeur dur et un extérieur tendre, à la manière du san-mai)... Et bien d'autres. C'est aussi un signe que ces techniques marchaient bien !
En revanche il me semble que les nihonto/katana sont juste trempés, mais pas vraiment recuits, ils sont laissés très durs. En europe on va préférer des épées plus tendres mais plus tenaces
@@ForgeDuLys oui c’est vrai qu’il y avait presque toutes les mêmes techniques en Europe aussi! D’expérience une des principales différence c’est la montée en température de l’acier (tamahagane ici) . Les températures doivent être plus élevées qu’en Europe.
Pour ce qui est de la trempe, tu veux parler du revenu, et non du recuit je suppose? On le fait sur les nihonto biensur! Sinon je tranchant serait trop cassant. Je dis « on » car je suis forgeron de sabre au Japon.
Je regarde régulièrement tes vidéos, et je trouve toujours tes approches et études de différents sujets très interessantes! Bravo pour ce que tu fait.
@user-zl3lm6zh2m je pense au contraire que la température pour replier l'acier est très similaire ! En Europe on utilise du sable comme fondant (et il me semble que vous utilisez plutôt de l'argile), le sable forme de la fayalite une fois que l'oxyde de fer est dissout, mais ça ne fond qu'à 1250 degrés ! (Donc traditionnellement on soude au dessus, donc plutôt 1300 ou plus) Il est souvent dit que le damas doit être soudé à un blanc éclatant, voir même aux étincelles ! (À titre personnel j'aime bien souder quand les premières étincelles apparaissent). Cependant en Europe notre acier va rarement dépasser le point eutectique (donc vers 0.8% de carbone, occasionnellement 1% ou 1.3% pour les limes et les rasoirs), donc les étincelles apparaissent assez tardivement, comparé à un acier à 1.6% de carbone, qui va commencer à brûler et crépiter très vite.
Donc finalement, il y a de grandes chances qu'on soude nos aciers de manière très similaire !!
par contre comme nos aciers tiennent mieux les hautes températures, on a pas besoin d'éteindre les étincelles avec de la paille par exemple (en tout cas il me semble que c'est ce que vous faites au japon, pour préserver l'acier de l'oxygène ambiant).
Très intéressant pour le recuit, j'avais cru entendre que vous ne chauffiez quasiment pas l'acier après trempe (ce qui effectivement donnerait un sabre très fragile, surtout vu le taux de carbone). À quelle couleur vous leur donnez le recuit ? Je suppose une couleur assez claire pour conserver la dureté ? (Paille ou jaune peut être ?)
Merci de tes encouragements ! 😁😁
@@ForgeDuLys
En général on n’utilise aucun fondant, autre que l’argile et/ou le charbon de paille. Chaque morceau de tamahagane est différent, donc on doit toujours s’y adapter et ajuster la température du tanren (corroyage je crois en français). Mais oui en général c’est 1300 degrés plus ou moins, selon les acier. Dans le monde du sabre on dépasse très rarement les 1% ou 1,2% de carbone, sinon ça devient très risqué pour la trempe 😂
Le revenu c’est toujours à l’œil, mais en général vers 200 degrés. En coutellerie japonaise c’est même plus bas, vers les 160-180 semble-t-il. Mais après cela dépend de chaque façon de faire ! Il y a aussi plusieurs école de forge avec chacune des façons de faire différentes.
@user-zl3lm6zh2m d'accord je vois ! Je suivais le travail d'un forgeron de sabres japonais (donc lui même japonais), qui disait que le tamagahane sorti du four tapait à peu près dans les 1.6% de carbone (évidemment selon les morceaux, en Europe non plus la notion de carbone n'existait pas, on triait l'acier ainsi : le fer doux, qui tient les températures extrêmes et se forge facilement, le fer dur, qui ne trempe pas mais qui est plus dur que le fer, l'acier, qui est dur et prend la trempe, et enfin le fer cédat, qui casse en morceaux lors de la trempe). Il n'y a aucun doute que le taux précis de carbone des aciers utilisés en Europe changeaient de barre en barre, selon le fournisseur, et au sein de la même barre, tout n'était pas de la même teneur ! Dans ce même livre sur lequel je me base, il est recommandé de tester régulièrement son acier pour déterminer ses propriétés avant de décider quoi en faire.
Effectivement une lame d'épée au dessus de 1% n'a pas grand intérêt 😂
Ça veut dire que vous réduisez le taux de carbone pendant le corroyage alors ?
Ce forgeron japonais avec qui j'ai échangé me disait qu'il faisait crépiter l'acier pour forcer le carbone à s'échapper et à redescendre à un taux plus utilisable.
En Europe je crois que les épées étaient revenues plus chaudes que les 200 degrés (donc un jaune paille léger), préférant au minimim du brun (240-250), ou même violet ou bleu parfois (qui fait de bons ressorts, entre 280 et 300). ça fait des lames moins dures, mais on peut les rendre plus fines sans craindre qu'elles ne cassent (et puis ça encaisse sacrément bien les coups)
Il faudrait que je fasse un voyage au Japon pour aller voir comment les forgerons traditionnels travaillent (qui va dépendre des écoles comme vous dites), mais c'est un sacré budget, et c'est pas tous les forgerons qui vont accepter de montrer leur secrets.
J'ai vu qu'au Népal à Katmandou, certains ateliers font des kukri à l'ancienne, en allant chercher du sable à la rivière pour faire les abrasifs et les pierres à poncer les lames 😁
C'est toujours intéressant de voir comment chaque partie du monde approche le métier
Salut ! Super le commentaire audio. Et merci pour tes vidéos c'est super intéressant
Merci pour ce partage c est très agréable a suivre
Bonjour,
comme à chaque fois, j'ai adoré cette video.
De mon côté, j'utilise une autre méthode qui marche vraiment bien et qui ne marque pas autant les lames.
Je précise qu'en tant qu'amateur, je n'ai rien inventé, je me suis juste inspiré d'un tuto de "Couteaux Tisseyre", un coutelier d'un certain âge et manifestement expérimenté.
La technique consiste à poser la lame à plat sur une surface dure (enclume, talon d'étau) et à taper avec une force régulière dessus avec le plat du marteau, tout en tirant régulièrement la lame vers soi.
La différence est que l'on tape sur le côté bombé.
Je ne dis pas que c'est mieux ou moins bien, je profite juste de ton tuto pour partager une technique dont, une fois de plus, je ne suis pas l'inventeur 😊.
En tous cas, merci à toi pour toutes ces précieuses informations et pour tes videos passionnantes.
Le problème de cette technique, c'est qu'il faut déformer la matière pour la forcer à prendre la forme. Si on la plie juste, elle reviendra à sa forme initiale (donc bombée). Donc comme quoi, elle marque quand même les lames. Je faisais cette technique avant, mais j'ai bien l'intention de la remplacer par le piquet, plus précis et plus doux 😁
Mais merci pour votre partage d'expérience !! 😀
Enorme ! Je ne connaissais pas cette méthode, merci beaucoup pour ce partage... 💪🏻🤘🏻🔥⚒
Superbe La Forge du Lys ! tes vidéos sont fortes agréables !
😊 JE L'AVAIS !!! JEN ÉTAI SUUUUUR😂🎉❤ ALLER OP !!! MERCI INCORE ❤
Je connais la méthode, apprise a Thiers il me semble v, il y a bien longtemps maintenant !! On peut utiliser un foret béton retaillé , aussi efficace , mais bien moins élégant que votre travail . Merci pour vos partages .
Je suis vraiment très fan de votre chaîne, que je recommande vivement au passionnés .
Ah bah ça m'étonne pas qu'ils enseignent ça à Thiers, j'ai acheté ce livre aux couteliers de Thiers 😁
Petit conseil de menuisier qui adore retaper de vieux outils:
Quand tu viens de passer ton manche à la flamme et qu'il est encore bien chaud, c'est le moment idéal pour le huiler.
La chaleur fluidifie l'huile et celle-ci est plus facilement absorbée par le bois et plus en profondeur. Ton manche est donc protégé pratiquement à coeur de tout les abus qu'il pourrait subir par la suite et accessoirement tu peux chiffoner l'excédent de suite (et utiliser ton outil dans la foulée)
A titre d'exemple sur des piquets de clôture charbonnés au feu et huilés directement à la sortie du feu j'ai pu goinfrer au moins 5 à 6 fois plus d'huile par unité de surface qu'a froid et en une fois.
Personnellement j'utilise un mélange de cire d'abeille et d'huile de lin, et effectivement vu qu'une fois que c'est froid ça pénètre mal, je passe un coup de sèche cheveux sur le bois 😁
@@ForgeDuLys Autre option chauffer ton encaustique/huile. J'ai rencontré un gars qui fabrique du mobilier de jardin en bois rond et qui s'est carrément fabriqué une "piscine chauffante" pour tremper ses troncs avant assemblage.
(Pour la chauffe d'encaustique etc pas à la flamme nue bien sûr sinon boum)
Ah ouais c'est pas bête 🤔 ceci dit un manche de couteau c'est assez petit, un coup de sèche cheveux le fait chauffer doucement et uniformement, et l'huile avec
@@ForgeDuLys C'est sûr, c'est plus simple! Sinon j'utilise un seau en plastique rempli d'huile et la pièce trempe dedans une nuit, si ce sont de petites pièces bien sûr.
Cela fais 4 ans que je débute et que je regarde des tutos . Mais là tu me régale je vais peut être m'y mettre pour de bon cette fois ci .
C'est fait pour ! 😁
Plus tôt on se lance, plus on a le temps d'apprendre
@@ForgeDuLys A 52 ans il faut que je me dépêche
Il est jamais trop tard, quand j'étais apprenti un banquier de plus de 50 ans s'était reconvertit pour faire serrurier
Super cette technique! mais attention a ne pas utiliser sur de l'acier Damas car a la révélation tous les coups donner ressortent...
Ah? T'as déjà essayé sur le damas ? 🤔
@@ForgeDuLys oui j'ai foutu en l'air 2 lames comme ça 😭😭😭
❤
impressionnant! tu t'attaques vraiment à tous les aspects de la forge, du travail des métaux. c vraiment trés interessant.
par contre le bouquin que tu utilises souvent, dommage que les s soient transformés en f
J'essaie d'être polyvalent en effet, c'est important d'avoir de la culture générale quand on fait de l'artisanat, ça élargit les options 😁
Et non, les S ne sont pas des F, ils sont écrits d'une manière légèrement différente. Dans les années 1700 on écrivait les S minuscule comme une sorte de F sans barre transversale, c'était la mode je suppose 🤔
Au début c'est perturbant, mais maintenant je les vois même plus, je les lis comme des S... Question d'habitude 😁
C'est intéressant aussi de voir comment le langage a évolué (et étonnamment, le langage des années 1700 est extrêmement compréhensible, on pourrait encore leur parler normalement)
@@ForgeDuLys d'accord. j'ai presque cru qu'il avait un défaut de prononciation et qu'il avait écrit comme il parlait😂.
j'ai jamais essayé la soudure à la forge mais je tenterais bien avec du sable et des cendres de fougère et de prêle.
@christophelaran3092 😂 et pourtant, c'était la manière d'écrire !
Et pareil, "si quelqu'un était", dans le livre c'est écrit "si quelqu'un étoit".
La soudure à la forge, ça peut être compliqué de vraiment comprendre le concept, mais une fois qu'on sait comment appliquer les principes de base, ça va tout seul.
1) souder CHAUD. Si on soude au sable, il est mieux d'attendre de voir les toutes premières étincelles.
2) s'éloigner de l'oxygène. On veut au moins la largeur de la main entre le fer et l'arrivée d'air.
3) forger propre, donc faire tomber le plus d'écailles possibles pendant le forgeage. Avoir du noir sur son acier c'est pas grave, par contre avoir des croûtes ça fera un trou dans la soudure.
@@ForgeDuLys merci beaucoup pour ces conseils. il me tarde d'essayer
👍
Félicitations, tant pour la réalisation que pour l'utilisation de cet outil.
Juste un (petit) bémol: dommage de façonner le manche en bois à la ponceuse alors qu'une plane ou un wastringue auraient été aussi vite... 😉
J'avoue que je n'ai pas de plane 😂😅 Il faut simplement que je m'en forge une, mais il me faut aussi des pinces à bout rond et tout un tas d'autres outils sur mesure... Mais pendant que je fais ça, je travaille pas. Donc meuleuse
bonjour ! merci pour cette vidéo instructive, j'ai une question, si la trempe ne convient pas à l'inox 304, qu'est ce qu'on pourrait utiliser pour le rigidifier ?
Vous voulez rigidifier du 304L? 🤔
Ma première réponse serait que si vous voulez quelque chose de très solide, il faut pas utiliser du 304L.
Ma deuxième réponse serait d'y souder un acier qui puisse de tremper, mais il faut faire ça à la forge idéalement.
Ma troisième réponse serait de venir marteler à froid le 304L et de bien l'écraser partout. Plus on l'écrase, plus il se rigidifie, mais attention à s'arrêter avant la casse !
Bonjour.
Je te remercie pour ton travail qui est instructif et passionnant.
Pourrais tu m'indiquer où trouver le livre de Mr Perret auquel tu fais référence?
Grâce à toi, j'ai d'ailleurs enfin compris pourquoi il y'avait une sorte de creux en long jusqu'à ma tuyère: probablement pour mettre du charbon et enlever un maximum d'oxygène avant une soudure à la forge, dans le foyer. Tu m'as mis sur la piste et sans ton taf, je me poserais toujours la question.
En tout cas merci encore pour ton travail!
J'essaie de tout lire les commentaires, même si j'en ai de plus en plus ! 😅
Alors ce livre est divisé en plusieurs parties. J'ai acheté ce tome qui contient les 2 premières parties auprès des couteliers de Thiers, lors de la fête du couteau de Nontron.
Il existe sur les bibliothèques en ligne, spécialisées en artisanat (une rapide recherche google devrait te donner quelques liens pour l'acheter).
Autrement il existe gratuitement, numérisé sur le site de la BNF (mais c'est pas pratique de lire !)
certain utilise aussi une bille de roulement encastrer dans un marteau (laisse de légère crevasse,au lieu de strie),c'est la seul différence .
je découvre ta chaine déjà merci, pour tous ces partages. petites question, est ce que tu as fait un revenu du marteau, car avec cette dureté il est pas cassant ? j'avais essayé d 'en faire 1 avec du c130 et je suis quand même obligé malgré les marque que ca laisse sur la lame de le repasser a la meuleuse des que je redresse une lame
Alors justement il ne faut pas faire de revenu! Il faut même tremper un chouilla plus chaud que le rouge cerise habituel pour aider à dissoudre le carbone, et évidemment faire une trempe à l'eau froide, pas à l'huile. Normalement avec un C130 ou une sorte de fragment de lime, on doit arriver sur un marteau à 66HRC, ce qui est plus dur que la quasi totalité des couteaux qui existent. Effectivement mon angle de marteau s'est très légèrement arrondie (mais pas aplatie, juste que l'angle est moins coupant) et c'est pas plus mal, ça laisse moins de dégâts sur la lame qu'on redresse. Généralement une fois que la pointe de ton piquet s'est usée, ça bouge plus, ça garde son angle légèrement arrondi. Et dans le pire des cas, Gaetan de Lampro Knives a montré la version avec un insert en carbure, qui lui résistera sans soucis aux aciers les plus durs du monde
@@ForgeDuLys merci beaucoup pour tes réponses et le partage de ces connaissances très précieuses. tu organises des stages occasionnellement ?
@flocleret pas de soucis!
Alors pour le moment non, mais sitôt que j'aurai trouvé un nouvel atelier plus propice, je proposerai des stages oui! 😁
Est-ce que tu pourrais faire une vidéo sur comment faire une lime?
Je suis curieux de savoir si on peut faire TOUS les outils dont on a besoin soi même.
Alors j'ai déjà commencé à travailler dessus !
La réponse est qu'on peut évidement TOUT faire les outils de base soi même, à partir de fer.
Je sais qu'il y a eu un exemple dans les années 1800 d'une compétition d'artisans, où deux maîtres serruriers se sont défiés. Ils ont eu 18 mois pour fabriquer chacun une serrure, sauf qu'on ne leur a donné qu'un marteau, une enclume, une forge du fer et du charbon. Ils ont donc commencé par faire des pinces, puis des burins, puis des limes (ils ont dû fabriquer leur propre acier avec le charbon et le fer), et petit à petit, ils ont pu se faire toute une panoplie pour le concours.
Alors pour le moment j'étudie la forme des dents pour les limes, c'est beaucoup plus difficile qu'on croit de faire une bonne lime qui coupe...
Mais d'ici quelques jours je devrais pouvoir faire la démonstration sur comment transformer du fer en acier dur avec de la farine 😉
faut toujours faire confiance aux anciens
Ils avaient pas une théorie aussi poussée que nous, mais sur ce qui était à leur portée, ils avaient une expertise remarquable !
@@ForgeDuLys oui mais à leur époque ils ont fait des merveilles avec beaucoup moins de technologie que nous . et si on va encore plus loin , c'est eux qui ont construit l'Europe et bien plus loin aussi à l'époque des romains par ex , ce qu'on ne fait plus de nos jours . je suis admiratif de leur travail dans des conditions surement très difficiles .
@passionbricolage712 ah ça c'est sûr ! Génération après génération ce sont des artisans qui se sont succédés et qui ont découvert les secrets de leur art au fil des millénaires ! Et c'est grâce à eux qu'aujourd'hui on envoie des satellites dans l'espace ou qu'on développe de nouveaux aciers extrêmement performants 😁
@@ForgeDuLys j'ai envoyé une fois un message à un pro qui vendait soit disant des portails en fer forgé 🤡🤡alors qu'il n'y avait rien de forgé 🤡🤡 des rosaces en fonte coulées et des fers plats tordus à froid 🤣🤣 pour faire des volutes 🤣🤣..le mot forge est employé n'importe comment de nos jours . je ne sais même pas s'ils savent ce qu'est une forge 🤣🤣
@@ForgeDuLys on manque cruellement de forgerons aussi en France , rien que pour affuter les burins et les pointerolles des marteaux piqueurs ils sont très utiles mais rares .
Sidérant. Où vous procurez vous votre charbon de bois de forge?
Alors j'utilise le charbon SOLER, ils ont une usine vers bordeaux et une plus au nord je crois 🤔
J'ai la version pdf de chez Gallica mais où as tu trouvé une version papier comme celle ci ?
PS : je pense que le livre de Perret est meilleur que 99% des livres actuel sur la coutellerie
Cette version je l'ai achetée aux couteliers de Thiers 😅
C'était durant la fête du couteau de Nontron.
Et franchement oui le livre de Perret est vraiment excellent. Plein de conseils, de bon sens et d'astuces. Et même comparé aux doctrine métallurgiques modernes, c'est presque sans faute.
@@ForgeDuLys merci de t'as réponse, est ce qu'il y a un nom d'éditeur au cas où ?
Il y a deux choses qui m'ont marqué c'est la sobriété des formes avec les gabarits a la fin et comment récupérer la nacre j'ai trouvé sa simple et génial a la fois!
Et l'histoire de l'auteur est juste incroyable !
Salut petite question, pourquoi il tape fréquemment sur l'enclume pendant qu'il forge ?
Alors il y a plusieurs raisons. Quand j'ai commencé à forger, c'était très difficile pour moi de tout gérer en même temps : la pression sur la pince, l'angle de la pince, l'angle de la pièce forgée, la main du marteau, l'angle du marteau... C'est vraiment un mouvement assez mécanique, mais qui doit être réalisé de manière fluide.
Donc comme j'y arrivais pas, j'essayais de trouver un rythme pour faire enchaîner les coups.
Au début je me donnais un rythme en tête, et avec ça je structurais l'action. C'est pas aussi facile qu'on croit de prévoir son prochain coup de marteau quand on tape 1 fois par seconde, ça va très vite !
Ensuite, la surface des enclumes est dure et rebondit bien le marteau. Poser le marteau sur l'enclume le fait généralement rebondir plusieurs fois, même sans donner de force derrière. On peut utiliser ce rebond pour s'aider à relever le marteau sans se fatiguer (puisque l'enclume le propulse vers le haut).
Et comme je dois parfois observer ma pièce pour prévoir ma prochaine série de coups, je sors le marteau hors de ma vue pour mieux voir.
Une fois tous ces paramètres combinés, on a cette manière de frapper l'enclume en rythme, comme si c'était une musique :
Je frappe plusieurs fois sur l'acier en rythme, je décale le marteau pendant un bref instant pour regarder les prochaines étapes, le marteau rebondit une fois sur l'enclume, puis j'amplifie le second rebond pour propulser le marteau vers le haut, et démarrer sans perdre le rythme la prochaine série de coups.
Voilà ! 😁
Ça prend un certain nombre d'années d'arriver à faire tout ça de manière très fluide et efficace. Et puis je suis vraiment pas un bodybuilder, pourtant je fais mes damas à la main avec un marteau de 1.5kg à long manche. Donc c'est vraiment essentiel d'utiliser tous les phénomènes physiques possibles pour améliorer l'efficacité de ses coups sans trop d'efforts !
Bravo !
Ça fait plaisir de voir du bel ouvrage !
Je suis vivement intéressé par le livre dont vous parlez
Sauriez vous m indiquer comment se le procurer ?
Merci
Il devrait être disponible dans certaines librairies en ligne, spécialisées en artisanat, ou alors gratuitement sous forme numérisée sur le site de la BNF 😁
Merci pour les infos !
Je vais investiguer !👌👍🤝
Bon courage !
Merci, trouvé sur Amazon !👍😉
Bonjour. Dit moi a 1m30 tu met un peut de borax. Dit moi ce fameux borax c'est bien l'assemblage poudre issue de la meule écrasée ainsi que l'ajout de la sicile préparer à partir des fougères séchées et brûler donc tu parle dans une autre vidéo ? Merci à toi !!
Non ce n'est pas du borax ! Le borax c'est un minéral spécifiquement composé de tétraborate de sodium et autres éléments.
Ici, c'est une alternative traditionnelle que j'utilise, donc un fondant à base de sable et de cendres de fougère 😉😁
@@ForgeDuLys Ha merci pour ta réponse donc ce fondant est l'alternative au borax si je comprend bien ?
@cris-ci8fs voilà tout à fait ! Ou plutôt le borax est l'alternative à ce fondant... Tu peux aller voir ma vidéo sur la soudure à la forge, où je parle de ce type de fondant 😁
Pour une trempe très dure (mais souvent cassante) tu peux tremper à l'eau salée.....😅
C'est vrai, j'aurai dû pisser dans le seau de trempe ! 😂
Mais certains prétendent que le sel ralentit la trempe comparé à de l'eau simple... Et puis le livre recommande juste un eau bien fraîche. Comme on s'approche de l'hiver, la température commence à être bonne pour une trempe violente.
Ici pour maximiser la dureté je suis monté un peu plus haut que le rouge cerise. Ça aide à dissoudre plus de carbone dans les aciers à forte teneur (mais en contrepartie on a des grains un peu plus gros)
@@ForgeDuLys l'urine c'est plutôt sucré 😛
Je saurais pas dire j'ai jamais goûté 😂😂
@@ForgeDuLys moi si ! Histoire de ne pas mourir idiot lol
@forgeron.itinerant ah oui 😅 Bon beh je te crois alors
Tu devrai tenter le meilleur forgeron
Je sais même pas comment contacter l'émission 😂
Et puis c'est de la télé réalité...
Bonjour, j'aime beaucoup votre chaîne, si vous cherchez des idées de sujet,
Comment fait on une clé 18eme.
Comment fais t'on les poignées de tiroir
Comment fait on les cobochon des charnières sur les armoires anciennes.
Photos possibles.
Ma foi ça peut être intéressant! Par contre j'ai très rarement eu l'occasion de faire des choses comme ça (ou même jamais). Il faudrait que je trouve une occasion 🤔
J'ai eu appris comment faire ses propres charnières, ça peut être très utile aussi. Pas vraiment besoin de forge pour en fabriquer !
@@ForgeDuLys pour les charnières elles même non, mais pour les cabochons que l'on met au dessus si.
Je peux vous envoyer des photos si vous le souhaitez (en mode privé).
Pourquoi pas, vous pouvez m'envoyer les photos par email 😉 (forgedulys@gmail.com)
Pas mal, moi j'utilise un marteau à laitier
Ah bah oui c'est la bonne forme ! Par contre c'est assez dur pour marquer l'acier des couteaux ? 🤔
@@ForgeDuLys alors niveau hrc je ne saurais te dire, la voilure était légère, j'ai gentiment tapé dessus et ça a suffit pour 'relâcher' la tension, la trempe était bonne, donc pour moi en tout cas ça a suffit
@31cthulhu mais ça a fait des creux dans la lame de couteau ? 🤔 Je vois mal comment taper sur de l'acier sans le déformer modifie quoi que ce soit aux tensions internes (et puis bien souvent à température ambiante, la structure est stabilisée et il n'y a plus de tensions)
@@ForgeDuLys alors moi comme je l'ai compris, c'est comme si il c'était des fibres et taper dans le creux relâche cette tension , et par exemple taper trop et la lame se voile à l'opposé, comme si on coupait des cordes tendues, détendant ainsi les 'tensions' ouais désolé je ne sais pas comment l'expliquer autrement
@@ForgeDuLys et oui l'acier est pigné quand je tape avec le marteau à laitier