Bonjour, En tant qu'élève en naturopathie en reconversion professionnelle (ex-juriste), c'est avec un grand intérêt que j'ai suivi votre intervention, qui m'inspire plusieurs remarques: 1. Un naturopathe peut, éventuellement, utiliser l'iridologie parmi les 4 techniques de bilans qu'il choisira d'utiliser pour croiser les informations, afin de se faire une idée du taux de vitalité du consultant. Il doit en utiliser au moins 4 car il en existe beaucoup plus. A chaque entretien, le professionnel rappelle que la naturopathie n'est pas une science mais des réponses connues depuis la nuit des temps ET qu'il collabore pleinement avec la médecine allopathique pour qu'il a un rôle essentiellement de prévention. D'ailleurs, s'il estime que son client n'a pas suffisamment d'énergie, il envoie son client directement vers des professionnels de la médecine conventionnelle (donc allopathique). De plus, le naturopathe est en relation avec différents professionnels de la médecine conventionnelle afin d'adresser son consultant si ce dernier lui demande des noms. Le rôle du naturopathe est d'accompagner en éduquant son client sur l'importance de l'alimentation et d'une bonne hygiène de vie (activité physique, sommeil, hygiene générale, donner les bases pour gérer ses émotions et son stress en attendant un rdv chez un psychologie ou psychiatre, etc). Par contre, un iridologue n'est pas nécessairement un naturopathe !! et votre intervention laisse planner un amalgame pas très heureux. Le naturopathe demande dès le début de l'entretien si le client a déjà consulté son généraliste ou un spécialiste allopathique au sujet des symptômes pour lesquels il vient consulter. 2. Il aurait sans doute été judicieux de rappeler qu'un reportage (même si vous avez fait l'effort de le diffuser dans son intégralité), le documentaire diffusé par France 3 n'est qu'un montage d'extrait des consultations. Nous ne savons donc pas avec certitude si la praticienne a ou non bien précisé qu'il ne s'agissait pas d'une démarche scientifique. Le bénéficie du doute, en droit, profite donc dans ce cas à la praticienne. De plus, les clients n'ont pas été sans remarqué que leur généraliste n'utilise pas cette pratique et nous pouvons donc raisonnablement en déduire qu'ils ont bien compris qu'il ne s'agissait pas d'une démarche scientifique éprouvée. 3. A aucun moment, l'iridologue du documentaire de France 3 ne dit qu'elle pose un diagnostique, car en effet, si elle le faisait il s'agirait d'un exercice illégal de la médecine. Par contre, c'est vous et des personnes qui commentaient dans le live qui avez qualifié son bilan de "diagnostique". 4. Le couple de clients dit qu'il ne consulte plus leur généraliste. En cela, il en va de leur responsabilité. Vous auriez du préciser, si comme vous le prétendiez être impartial bien que dès les premières minutes on comprenne votre parti pris, que la naturopathie insiste sur la responsabilisation du client. C'est un peu comme si vous disiez qu'un vigneron est responsable du fait que certaines personnes sont alcooliques. C'est de la responsabilité de chacun de connaitre ses limites et de boire avec modération, et si on n'en est pas capable, de s'abstenir ! Personnellement, je n'ai pas encore étudié ce module mais essaie de garder un esprit ouvert et critique constructif. Je partage votre point de vue concernant la nécessité pour l'élève naturopathe d'effectuer des recherches et d'exercer un esprit critique par rapport à toutes les informations, y compris par rapport aux "dogmes" enseignés et qui pourraient voler en éclats par des preuves scientifiques. C'est quelque chose qu'encourage mon école, mais je suis certaine que toutes écoles sérieuses en font autant. Je n'ai pas réussi à obtenir (ou eu le temps de lire) le texte de loi que vous citez sur l'exercice illégal de la médecine, mais votre citation mentionne "ou un certificat tel que définit à l'article XXX". Il y a des discussions bien avancées avec le gouvernement et qui visent à faire reconnaitre et réglementer très officiellement le métier de naturopathe. Rappelons qu'il y a peu, ce sont les ostéopathes qui ont été réglementés. Pour obtenir une reconnaissance de l'état, il fallait que le cursus ait compris plus 1 300 heures de formation ET que l'élève ait rédigé un mémoire présenté à un jury. C'est le cas dans mon école par exemple, mais également dans d'autres écoles très sérieuses. Enfin, je vous remercie d'avoir mis autant d'énergie dans la présentation d'un tel sujet et d'avoir fait preuve d'autant humilité en début de programme en indiquant que vous n'étiez ni naturopathe, ni que vous aviez lu des livres d'iridologie mais que vos recherches étaient dument documentées par d'autres sources, faites en collaboration avec un médecin. Merci ! Emmanuelle
Je trouve intéressant de remettre en question et "à leur place" les techniques utilisées par certains naturopathes, c'est top ! Je pense qu'il y a quelques autres techniques qui mériteraient elles-aussi cette analyse. Je pense aussi qu'il serait super intéressant de faire un live sur l'esprit critique appliqué à la naturopathie pour aider le grand public à s'y retrouver et se faire son propre avis sur la naturo et ses techniques (et ne pas se faire "gouroutiser" par certains "naturopathes" plus ou moins bien intentionnés), je pense que c'est quelque chose qui manque vraiment, je n'en ai jamais vu nul part ailleurs et je pense que ça serait une contribution essentielle pour faire avancer la discipline :) merci pour votre travail !!
Très intéressant! Et j'aime le fait que les intervenants de l'ESN s'expriment bien et clairement. Une question: à l'instar de l'iridologie, la crédibilité de la réflexologie plantaire, en reprenant ce principe métonymique de la partie pour le tout, est-elle aussi relative?
Je rebondis sur les risques que vous mentionnés et notamment les faux diagnostics.... il me semble qu’il en est de meme avec la naturopathie... Nous ne sommes pas sur des techniques proposants des diagnostics mais des accompagnements, l’iridologie fait partie d’un ensemble de techniques permettant de coroborer l’etude de terrain d’affirmé ou non certaines prédispositions. Ce qui est affligeant c'est sutout le peu de conscience dont fait preuve certains praticiens que ce soit en naturopathie, en iridologie, en réflexologie.... chacun doit rester a sa place... un naturopathe, un iridologue ne sont pas des medecins mais ils proposent des accompagnements dans une démarche bienveillante et holistique en prenant en considération l’entierté de la personne. Et aucune de ces disciplines ne detient de vérité absolue. Le veritable problèmes au fond c’est le comportement de certains praticiens qui depassent leurs compétences en proposant justement des diagnostics et en cela le vocabulaire me semble extrêmement important. Dans toutes ces méthodes complémentaires a la medecine conventionnelle il n’y a pas patients mais des clients. Je crois qu’il est aussi primordial que les gens réapprenent le sens critique et à faire preuve de discernement.
Bonjour,
En tant qu'élève en naturopathie en reconversion professionnelle (ex-juriste), c'est avec un grand intérêt que j'ai suivi votre intervention, qui m'inspire plusieurs remarques:
1. Un naturopathe peut, éventuellement, utiliser l'iridologie parmi les 4 techniques de bilans qu'il choisira d'utiliser pour croiser les informations, afin de se faire une idée du taux de vitalité du consultant. Il doit en utiliser au moins 4 car il en existe beaucoup plus.
A chaque entretien, le professionnel rappelle que la naturopathie n'est pas une science mais des réponses connues depuis la nuit des temps ET qu'il collabore pleinement avec la médecine allopathique pour qu'il a un rôle essentiellement de prévention. D'ailleurs, s'il estime que son client n'a pas suffisamment d'énergie, il envoie son client directement vers des professionnels de la médecine conventionnelle (donc allopathique). De plus, le naturopathe est en relation avec différents professionnels de la médecine conventionnelle afin d'adresser son consultant si ce dernier lui demande des noms.
Le rôle du naturopathe est d'accompagner en éduquant son client sur l'importance de l'alimentation et d'une bonne hygiène de vie (activité physique, sommeil, hygiene générale, donner les bases pour gérer ses émotions et son stress en attendant un rdv chez un psychologie ou psychiatre, etc).
Par contre, un iridologue n'est pas nécessairement un naturopathe !! et votre intervention laisse planner un amalgame pas très heureux.
Le naturopathe demande dès le début de l'entretien si le client a déjà consulté son généraliste ou un spécialiste allopathique au sujet des symptômes pour lesquels il vient consulter.
2. Il aurait sans doute été judicieux de rappeler qu'un reportage (même si vous avez fait l'effort de le diffuser dans son intégralité), le documentaire diffusé par France 3 n'est qu'un montage d'extrait des consultations. Nous ne savons donc pas avec certitude si la praticienne a ou non bien précisé qu'il ne s'agissait pas d'une démarche scientifique. Le bénéficie du doute, en droit, profite donc dans ce cas à la praticienne.
De plus, les clients n'ont pas été sans remarqué que leur généraliste n'utilise pas cette pratique et nous pouvons donc raisonnablement en déduire qu'ils ont bien compris qu'il ne s'agissait pas d'une démarche scientifique éprouvée.
3. A aucun moment, l'iridologue du documentaire de France 3 ne dit qu'elle pose un diagnostique, car en effet, si elle le faisait il s'agirait d'un exercice illégal de la médecine.
Par contre, c'est vous et des personnes qui commentaient dans le live qui avez qualifié son bilan de "diagnostique".
4. Le couple de clients dit qu'il ne consulte plus leur généraliste. En cela, il en va de leur responsabilité. Vous auriez du préciser, si comme vous le prétendiez être impartial bien que dès les premières minutes on comprenne votre parti pris, que la naturopathie insiste sur la responsabilisation du client.
C'est un peu comme si vous disiez qu'un vigneron est responsable du fait que certaines personnes sont alcooliques. C'est de la responsabilité de chacun de connaitre ses limites et de boire avec modération, et si on n'en est pas capable, de s'abstenir !
Personnellement, je n'ai pas encore étudié ce module mais essaie de garder un esprit ouvert et critique constructif.
Je partage votre point de vue concernant la nécessité pour l'élève naturopathe d'effectuer des recherches et d'exercer un esprit critique par rapport à toutes les informations, y compris par rapport aux "dogmes" enseignés et qui pourraient voler en éclats par des preuves scientifiques. C'est quelque chose qu'encourage mon école, mais je suis certaine que toutes écoles sérieuses en font autant.
Je n'ai pas réussi à obtenir (ou eu le temps de lire) le texte de loi que vous citez sur l'exercice illégal de la médecine, mais votre citation mentionne "ou un certificat tel que définit à l'article XXX". Il y a des discussions bien avancées avec le gouvernement et qui visent à faire reconnaitre et réglementer très officiellement le métier de naturopathe. Rappelons qu'il y a peu, ce sont les ostéopathes qui ont été réglementés. Pour obtenir une reconnaissance de l'état, il fallait que le cursus ait compris plus 1 300 heures de formation ET que l'élève ait rédigé un mémoire présenté à un jury. C'est le cas dans mon école par exemple, mais également dans d'autres écoles très sérieuses.
Enfin, je vous remercie d'avoir mis autant d'énergie dans la présentation d'un tel sujet et d'avoir fait preuve d'autant humilité en début de programme en indiquant que vous n'étiez ni naturopathe, ni que vous aviez lu des livres d'iridologie mais que vos recherches étaient dument documentées par d'autres sources, faites en collaboration avec un médecin.
Merci !
Emmanuelle
Je trouve intéressant de remettre en question et "à leur place" les techniques utilisées par certains naturopathes, c'est top ! Je pense qu'il y a quelques autres techniques qui mériteraient elles-aussi cette analyse.
Je pense aussi qu'il serait super intéressant de faire un live sur l'esprit critique appliqué à la naturopathie pour aider le grand public à s'y retrouver et se faire son propre avis sur la naturo et ses techniques (et ne pas se faire "gouroutiser" par certains "naturopathes" plus ou moins bien intentionnés), je pense que c'est quelque chose qui manque vraiment, je n'en ai jamais vu nul part ailleurs et je pense que ça serait une contribution essentielle pour faire avancer la discipline :) merci pour votre travail !!
Très intéressant! Et j'aime le fait que les intervenants de l'ESN s'expriment bien et clairement. Une question: à l'instar de l'iridologie, la crédibilité de la réflexologie plantaire, en reprenant ce principe métonymique de la partie pour le tout, est-elle aussi relative?
Je rebondis sur les risques que vous mentionnés et notamment les faux diagnostics.... il me semble qu’il en est de meme avec la naturopathie... Nous ne sommes pas sur des techniques proposants des diagnostics mais des accompagnements, l’iridologie fait partie d’un ensemble de techniques permettant de coroborer l’etude de terrain d’affirmé ou non certaines prédispositions. Ce qui est affligeant c'est sutout le peu de conscience dont fait preuve certains praticiens que ce soit en naturopathie, en iridologie, en réflexologie.... chacun doit rester a sa place... un naturopathe, un iridologue ne sont pas des medecins mais ils proposent des accompagnements dans une démarche bienveillante et holistique en prenant en considération l’entierté de la personne. Et aucune de ces disciplines ne detient de vérité absolue. Le veritable problèmes au fond c’est le comportement de certains praticiens qui depassent leurs compétences en proposant justement des diagnostics et en cela le vocabulaire me semble extrêmement important. Dans toutes ces méthodes complémentaires a la medecine conventionnelle il n’y a pas patients mais des clients. Je crois qu’il est aussi primordial que les gens réapprenent le sens critique et à faire preuve de discernement.