Pour faciliter la lecture d'Aristote, Annick Stevens vient de faire paraître le livre "Aristote, un fondateur méconnu" aux éditions l'Atinoir, Collection Université populaire. Il constitue un complément du cycle sur Aristote, plus complet et plus détaillé dans les explications. On peut le commander en librairie ou chez les distributeurs en ligne. Bonnes lectures et écoutes à tous!
Comment comprendre et expliquer les mots : logica, organon, ousia, syllogisme, teleologie. entéléchie, zoologie, metafysica, eidos, hule, morfe, zoon politikon, dianotisch, eudaimon, ......... dans une autre langue que le Grec? Il m' est une grande joie de vous voir les expliquer.
C’est l’immense mérite d’Annick STEVENS de philosopher sans lire son texte. Ici elle nous parle de la pensée d’Aristote et singulièrement de la MÉTAPHYSIQUE. Science de l’être en tant qu’être. Or dans Métaphysique Alpha la première phrase dit « Tous les hommes désirent naturellement savoir ». Bel Optimisme nous dit Annick Stevens. Sans doute. L’Etre n’est pas un genre. Puis analyse de gamma. Bien sûr partir de la substance,l’essence. Ensuite Aristote passe aux rapports entre puissance et acte.
Bonjour j'ai du mal à comprendre un texte d'aristote extrait de métaphysique delta 1018a 1018b ce dernier parle d'opposé contraire... Je n'y comprends rien pouvez m'aider svp
5 лет назад+6
Bonjour, Voici les grandes lignes de ce chapitre, effectivement assez compliqué. Il y a quatre sortes d'opposés: les contraires ( par ex. blanc/noir), les contradictoires (par ex. blanc/non blanc), les relatifs (par ex. double/moitié) et la possession/privation (par ex. possédant la vue/aveugle). La grande différence entre contraires et contradictoires est que la division entre deux contradictoires est exhaustive (= n'admet pas d'intermédiaires ou de troisième terme), car "non-blanc" désigne tout ce qui n'est pas blanc, tandis qu'entre les contraires il y a une multiplicité d'intermédiaires. Ce chapitre de Delta est très compliqué parce que son intention est de parcourir toutes les nuances de ces quatre sortes et de montrer comment elles se ramènent aux principales. Pour un exposé beaucoup plus simple et plus didactique, il vaut mieux consulter les chapitres 10 et 11 du traité "Catégories". N'hésitez pas à m'en demander plus :-) Cordialement, Annick
0:50 sur l'existence ou non du vide - madame je suis désolé, mais le débat, depuis certains résultats de la physique quantique (vide quantique), s'est réactualisé.
Год назад+1
Merci pour votre remarque mais le "vide quantique" n'est pas un véritable vide, c'est-à-dire du rien ou néant, c'est seulement un vide de matière mais plein de particules quantiques ou d'énergie. Aucun nouvel élément n'a donc été ajouté au débat, car pour la physique quantique non plus il n'y a pas de commencement absolu à partir de rien.
@ Attends, lorsque Pascal démontra par une certaine expérience que le vide existait , toute la communauté scientifique de l’époque pensait du coup qu’il avait tranché le débat scolastique sur l’existence ou pas du vide. Ensuite le débat pouvait encore être théorique à cause du formalisme de la thermodynamique qui implique l’hypothèse que le vide spatial soit en réalité rempli d’un « éther » complètement rigide quand la lumière ne s’y déplace pas; et après cette hypothèse sur le vide fut encore rejetée par le formalisme de la relativité restreinte dont les coordonnées de la lumière ne peuvent être relatives a un référentiel absolu; mais le débat ressurgit encore avec l’expérience du vide quantique. Donc pourquoi supposez vous que ma remarque n’est pas pertinente ? - puisque je dis précisément que le débat sur le vide n’a cessé d’agiter la communauté scientifique , contrairement à ce que soulignait maladroitement cette dame.
Год назад
@@adissounegus-nagast2640 Désolée si je vous ai mal compris. Il me semblait que vous vouliez dire que l'hypothèse du vide quantique a renouvelé le débat sur le vide. Si vous voulez dire que les scientifiques ont toujours cherché à répondre à cette question et continuent de le faire, alors nous sommes d'accord. Par contre il me semble que l'existence ou non d'un référentiel absolu est encore une autre question, car un tel référentiel est compatible aussi bien avec le vide (par exemple l'espace absolu de Newton) qu'avec l'absence de vide.
@ Dans le formalisme de la thermodynamie tel que les physiciens le comprenaient au 19iem siècle, l’hypothèse de l’éther - qui était le support des ondes électromagnétiques - comptait comme référentiel absolu.
Ecoutant La Métaphysique (5) pour la fois-X, je suis convaincu que vous avez lu les livres (alfa, beta etcetra) en grec, donc les textes originaux et pas des traites sur les textes, donc la littérature secondaire. Et en plus vous connaissez ces textes par coeur. J'ai suivi tas d' expositions sur LE filosofe et toujours il était clair que l' orateur ne connaissais pas les textes grecs. Simple question, Madame, est-ce que j'ai raison. Vous devez être ce qu'on appelle une CLASSIQUA (ici professeur en grec et latin...). Sans connaisser le GREC totalement, vous ne pouvriez expliquer les pensees aristoteliennes . Deuxième fois: j'ai raison.? Cordialement. FC
4 года назад+1
Bonjour Frans. Oui, j'ai fait les études de lettres classiques avant la philosophie. J'ai traduit la Physique d'Aristote (Editions Vrin) et la Métaphysique (Gallimard La Pléiade). Je pense comme vous que pour connaître vraiment une philosophie il faut la lire dans sa langue originale. Cela dit, une traduction expliquée doit déjà permettre une bonne compréhension. Bien cordialement, Annick
Ben si, le principe de simplicité est un principe scientifique. Qu est-ce qui nous fait dire que c'est la terre qui tourne autour de la terre et non l inverse, si ce n'est le seul principe de simplicité. Il y a aussi un principe de beauté : Maxwell a découvert les lois de l électromagnétisme en cherchant les équations les plus symétriques. La rotation de la terre est l hypothèse la plus simple pour expliquer les phénomènes météorologiques. La théorie de la relativité explique très naturellement l effet Zeeman sans devoir ajouter d hypothèses supplémentaires.
5 лет назад+2
Merci pour l'ensemble de vos commentaires sur cette chaîne. Non, le choix de l'explication la plus simple n'est pas un principe scientifique, même si certains scientifiques contemporains ont pu le faire avec succès (remarquez que ce sont toujours des physiciens, à la recherche d'une formule mathématique; en biologie les explications sont au contraire extrêmement complexes parce que la matière l'est aussi). En effet, il supposerait que les productions de la nature sont simples, ce qu'il n'y a aucune raison de supposer. Si une hypothèse demande trop de suppositions invérifiables, il est bon d'en tester une autre, mais ça ne veut pas dire que la première ne va pas finalement se révéler la bonne. On n'a pas compris que la terre tournait autour du soleil parce que c'était plus simple; mais une fois qu'on l'a compris on a pu se débarrasser d'autres explications plus compliquées. Mais souvent les avancées de la science vont vers le plus complexe. Il n'y a pas de relation nécessaire entre ce qui est et ce que nous pouvons formuler de manière simple. Bien cordialement, Annick
@ Oui, vous avez raison : Ce n'est pas du tout un principe scientifique (au même titre que le principe de moindre action par exemple), mais seulement un principe que les scientifiques peuvent se donner à eux-même a priori (auto-nomos) comme guide pour leurs recherches. Simplement, si je peux me permettre de préciser et j'en suis désolé, la terre ne tourne pas plus autour du soleil, que le soleil ne tourne autour de la terre ou de toute autre planète : L'espace n'étant pas absolu, il y a une parfaite équivalence dans le choix du référentiel (C'est Einstein qui nous le dit). On peut placer "les yeux de l'esprit" comme disait Leibniz, n'importe où, c'est équivalent. Simplement, c'est plus commode (car plus simple) de les placer au centre du soleil.
Car la merveille des merveilles se situe ou ? Eh bien, précisément, dans un petit concept mathématique, qui n'a l'air de rien a priori et que tout le monde à oublier : le concept de groupe (découvert par Évariste Galois). On peut très bien s'imaginer quel a dû être le choc pour Poincaré lorsqu'il fit cette découverte en jouant et triturant les équations de Lorentz dans tous les sens. Lui, le sceptique , qui pensait que la constante c (vitesse de la lumière) n'était qu'un artefact (à l'instar des constantes dans le modèle de Ptolémée, comme il le dit lui-même). Il voit la structure de groupe apparaître et il a alors la certitude que les équations de Lorentz sont justes et décrivent le "réel". L'espace et le temps, on ne sait trop ce que c'est, mais on sait qu'ils respectent une loi de groupe. Comme si, dans le groupe, il y avait plus de vérité que dans l'espace et le temps. Comme si le concept de groupe se situait dans ce fameux monde _intermédiaire_ . Et là, on a envie de s'adresser à Heidegger :" Tè vé, mon pauvre, voilà où sont arrivés ceux qui ne savent pas penser d'un point de vue ontologique. "
Je ne suis pas du tout persuadé que le public de notre philosophe aristotélicienne puisse suivre ses explications sur le Dieu pensée de la pensée d’Aristote,Dieu immobile mais aussi principe de mouvement. Il faut pour cela pratiquer le stagirite et fort longtemps. Mais enfin Stevens a l’air d’y croire Je me permets de conseiller sur Aristote le livre de Pierre Aubenque Le problème de l’être chez Aristote qui est une propédeutique indispensable. Faute de quoi l’on se noie. Car notre penseur est très aride.
5 лет назад+1
Merci pour votre remarque. Un livre plus détaillé vient de paraître, destiné à compléter les cours: Annick Stevens, "Aristote, un fondateur inconnu", L'Atinoir, Collection Université Populaire. Il sera disponible en librairies et sur les sites de vente en ligne dès le 14 juin.
Ne serait-ce pas le vrai qui serait désirable ? Et non le beau. Adrien Petitjean. Merci beaucoup pour vos cours. D'ailleurs ce qui est vrai est nécessairement beau...
Aussi, "le beau" est sous-entendu "le meilleur", "le vrai" est donc également "le beau". Mais "le vrai" est tout ce qui est par nature.. "Le faux" n existe que par le conditionnement, que par un esprit limité et corporel (domaine de l humain) .. Ici, l intelligence dont il parle est incorporelle (ne se meut pas et n est pas limitée(domaine du divin/eternel))
3 года назад
Excusez-moi de répondre tardivement; votre question m'avait échappé. Pour Aristote, le désirable est toujours "réalisable par l'action". Si donc on comprend le vrai comme la connaissance vraie, oui, elle est désirable et réalisable, elle est pour nous une fin (quoique pas ultime car on la désire en vue d'autre chose encore, à savoir le bonheur qu'elle procure). Pour la même raison, pour que le beau soit désirable, il faut le comprendre comme quelque chose que nous pouvons réaliser, par ex. une oeuvre ou une action belle. C'est pourquoi, comme vous le dites, une connaissance vraie est aussi belle. Mais il n'y a pas chez Aristote quelque chose qui soit en soi LE vrai ou LE beau. Merci à vous, et bonne continuation.
Sauf qu avec le big bang, nous avons une singularité et donc le commencement du temps et de l espace au moment du big bang. C est la théorie dont les preuves sont extrêmement nombreuses . Donc non ni l espace ni le temps ne sont infinis ni éternels
Ben non, le big bang n'est pas une singularité : pour comprendre quelque chose à "d'où vient l'univers" il faudrait une théorie unifiée du macrocosme et du macrocosme, ce que les physiciens n'ont pas. Par ailleurs la singularité est un concept non physique, une sorte d'aberration mathématique que l'on trouve si on n'applique que la relativité générale (en faisant fi de la physique quantique). Les physiciens se posent plutôt la question de savoir "qu'y avait-il avant le Big Bang"?
Le big bang ne marque pas l'origine du temps, un temps "0". Les équations de la physique ne permettent pas de remonter au delà de ce qui est appelé le "mur de Plank" soit au temps T= 10-43 s (lire 10 puissance -43 seconde), temps au-delà duquel la physique, celle qur nous connaissons, ne joue plus
Un effet sans cause c'est le principe même de la physique quantique - c'est la fameuse phrase l'Albert Einstein quand dit Dieu ne joue pas aux dés pour tenter de préserver le principe de causalité. Heureusement pour notre libre Arbitre Alain Aspect a réussi a prouver par l'expérience que c'était l'hypothèse de Bohr qui était la bonne. Il montré que les inégalités de Bell ne sont pas respectées et donc le hasard quantique existe sans aucun lien de causalité. fr.wikipedia.org/wiki/Inégalités_de_Bell en.wikipedia.org/wiki/Alain_Aspect
2 года назад+1
Merci pour votre message mais... comme il me semble mélanger beaucoup de concepts qui devraient être distingués, je vous conseille d'aller voir sur notre chaîne le cycle "Introduction conceptuelle à la mécanique quantique" (ruclips.net/p/PLE4wBQ5ZJXgzST_69oG4hUPS8um4J4_ru) et, concernant la causalité, le hasard et le libre arbitre, le cycle "Liberté et déterminisme" (ruclips.net/video/mTldNIEqaN0/видео.html). Bonne écoute à vous, et à tout le monde...
@ Merci pour votre réponse.Je réagissais à la phrase d'Annick Stevens "un effet sans cause je ne vois pas comment on peut trouver". Le très bon travaille de vulgarisation de la mécanique quantique d'Alice van Helden couvre ces sujets. Ma remarque vient 6 ans plus tard... et concerne la partie questions réponses. Je vais m'empresser de regarder le cycle liberté et déterminisme car j'apprécie énormément les conférences d'Annick Stevens.
Merci pour cette vulgarisation.
Une clarté pédagogique exceptionnelle!
Merci!
Le commencement
Pour faciliter la lecture d'Aristote, Annick Stevens vient de faire paraître le livre "Aristote, un fondateur méconnu" aux éditions l'Atinoir, Collection Université populaire. Il constitue un complément du cycle sur Aristote, plus complet et plus détaillé dans les explications. On peut le commander en librairie ou chez les distributeurs en ligne.
Bonnes lectures et écoutes à tous!
Comment comprendre et expliquer les mots : logica, organon, ousia, syllogisme, teleologie. entéléchie, zoologie, metafysica, eidos, hule, morfe, zoon politikon, dianotisch, eudaimon, ......... dans une autre langue que le Grec? Il m' est une grande joie de vous voir les expliquer.
C’est l’immense mérite d’Annick STEVENS de philosopher sans lire son texte. Ici elle nous parle de la
pensée d’Aristote et singulièrement de la MÉTAPHYSIQUE. Science de l’être en tant qu’être. Or dans
Métaphysique Alpha la première phrase dit « Tous les hommes désirent naturellement savoir ». Bel
Optimisme nous dit Annick Stevens. Sans doute. L’Etre n’est pas un genre. Puis analyse de gamma.
Bien sûr partir de la substance,l’essence. Ensuite Aristote passe aux rapports entre puissance et acte.
Bonjour j'ai du mal à comprendre un texte d'aristote extrait de métaphysique delta 1018a 1018b ce dernier parle d'opposé contraire... Je n'y comprends rien pouvez m'aider svp
Bonjour,
Voici les grandes lignes de ce chapitre, effectivement assez compliqué.
Il y a quatre sortes d'opposés: les contraires ( par ex. blanc/noir), les contradictoires (par ex. blanc/non blanc), les relatifs (par ex. double/moitié) et la possession/privation (par ex. possédant la vue/aveugle). La grande différence entre contraires et contradictoires est que la division entre deux contradictoires est exhaustive (= n'admet pas d'intermédiaires ou de troisième terme), car "non-blanc" désigne tout ce qui n'est pas blanc, tandis qu'entre les contraires il y a une multiplicité d'intermédiaires.
Ce chapitre de Delta est très compliqué parce que son intention est de parcourir toutes les nuances de ces quatre sortes et de montrer comment elles se ramènent aux principales.
Pour un exposé beaucoup plus simple et plus didactique, il vaut mieux consulter les chapitres 10 et 11 du traité "Catégories".
N'hésitez pas à m'en demander plus :-)
Cordialement, Annick
Ceci n'enlève rien à la clarté des explications
0:50 sur l'existence ou non du vide - madame je suis désolé, mais le débat, depuis certains résultats de la physique quantique (vide quantique), s'est réactualisé.
Merci pour votre remarque mais le "vide quantique" n'est pas un véritable vide, c'est-à-dire du rien ou néant, c'est seulement un vide de matière mais plein de particules quantiques ou d'énergie. Aucun nouvel élément n'a donc été ajouté au débat, car pour la physique quantique non plus il n'y a pas de commencement absolu à partir de rien.
@ Attends, lorsque Pascal démontra par une certaine expérience que le vide existait , toute la communauté scientifique de l’époque pensait du coup qu’il avait tranché le débat scolastique sur l’existence ou pas du vide. Ensuite le débat pouvait encore être théorique à cause du formalisme de la thermodynamique qui implique l’hypothèse que le vide spatial soit en réalité rempli d’un « éther » complètement rigide quand la lumière ne s’y déplace pas; et après cette hypothèse sur le vide fut encore rejetée par le formalisme de la relativité restreinte dont les coordonnées de la lumière ne peuvent être relatives a un référentiel absolu; mais le débat ressurgit encore avec l’expérience du vide quantique. Donc pourquoi supposez vous que ma remarque n’est pas pertinente ? - puisque je dis précisément que le débat sur le vide n’a cessé d’agiter la communauté scientifique , contrairement à ce que soulignait maladroitement cette dame.
@@adissounegus-nagast2640 Désolée si je vous ai mal compris. Il me semblait que vous vouliez dire que l'hypothèse du vide quantique a renouvelé le débat sur le vide. Si vous voulez dire que les scientifiques ont toujours cherché à répondre à cette question et continuent de le faire, alors nous sommes d'accord. Par contre il me semble que l'existence ou non d'un référentiel absolu est encore une autre question, car un tel référentiel est compatible aussi bien avec le vide (par exemple l'espace absolu de Newton) qu'avec l'absence de vide.
@ Dans le formalisme de la thermodynamie tel que les physiciens le comprenaient au 19iem siècle, l’hypothèse de l’éther - qui était le support des ondes électromagnétiques - comptait comme référentiel absolu.
Ecoutant La Métaphysique (5) pour la fois-X, je suis convaincu que vous avez lu les livres (alfa, beta etcetra) en grec, donc les textes originaux et pas des traites sur les textes, donc la littérature secondaire. Et en plus vous connaissez ces textes par coeur. J'ai suivi tas d' expositions sur LE filosofe et toujours il était clair que l' orateur ne connaissais pas les textes grecs. Simple question, Madame, est-ce que j'ai raison. Vous devez être ce qu'on appelle une CLASSIQUA (ici professeur en grec et latin...). Sans connaisser le GREC totalement, vous ne pouvriez expliquer les pensees aristoteliennes . Deuxième fois: j'ai raison.? Cordialement. FC
Bonjour Frans. Oui, j'ai fait les études de lettres classiques avant la philosophie. J'ai traduit la Physique d'Aristote (Editions Vrin) et la Métaphysique (Gallimard La Pléiade). Je pense comme vous que pour connaître vraiment une philosophie il faut la lire dans sa langue originale. Cela dit, une traduction expliquée doit déjà permettre une bonne compréhension.
Bien cordialement, Annick
Encore oublie : phronesis, kosmologie, kalokagathia, polis, Ethica Nicomachea, ontologie, kairos, praxis, telos, politiea, koinonia, autarkie. Bien cordialement. Frans
Ben si, le principe de simplicité est un principe scientifique. Qu est-ce qui nous fait dire que c'est la terre qui tourne autour de la terre et non l inverse, si ce n'est le seul principe de simplicité. Il y a aussi un principe de beauté : Maxwell a découvert les lois de l électromagnétisme en cherchant les équations les plus symétriques. La rotation de la terre est l hypothèse la plus simple pour expliquer les phénomènes météorologiques. La théorie de la relativité explique très naturellement l effet Zeeman sans devoir ajouter d hypothèses supplémentaires.
Merci pour l'ensemble de vos commentaires sur cette chaîne.
Non, le choix de l'explication la plus simple n'est pas un principe scientifique, même si certains scientifiques contemporains ont pu le faire avec succès (remarquez que ce sont toujours des physiciens, à la recherche d'une formule mathématique; en biologie les explications sont au contraire extrêmement complexes parce que la matière l'est aussi). En effet, il supposerait que les productions de la nature sont simples, ce qu'il n'y a aucune raison de supposer. Si une hypothèse demande trop de suppositions invérifiables, il est bon d'en tester une autre, mais ça ne veut pas dire que la première ne va pas finalement se révéler la bonne. On n'a pas compris que la terre tournait autour du soleil parce que c'était plus simple; mais une fois qu'on l'a compris on a pu se débarrasser d'autres explications plus compliquées. Mais souvent les avancées de la science vont vers le plus complexe. Il n'y a pas de relation nécessaire entre ce qui est et ce que nous pouvons formuler de manière simple.
Bien cordialement,
Annick
@ Oui, vous avez raison : Ce n'est pas du tout un principe scientifique (au même titre que le principe de moindre action par exemple), mais seulement un principe que les scientifiques peuvent se donner à eux-même a priori (auto-nomos) comme guide pour leurs recherches. Simplement, si je peux me permettre de préciser et j'en suis désolé, la terre ne tourne pas plus autour du soleil, que le soleil ne tourne autour de la terre ou de toute autre planète : L'espace n'étant pas absolu, il y a une parfaite équivalence dans le choix du référentiel (C'est Einstein qui nous le dit). On peut placer "les yeux de l'esprit" comme disait Leibniz, n'importe où, c'est équivalent. Simplement, c'est plus commode (car plus simple) de les placer au centre du soleil.
Car la merveille des merveilles se situe ou ? Eh bien, précisément, dans un petit concept mathématique, qui n'a l'air de rien a priori et que tout le monde à oublier : le concept de groupe (découvert par Évariste Galois). On peut très bien s'imaginer quel a dû être le choc pour Poincaré lorsqu'il fit cette découverte en jouant et triturant les équations de Lorentz dans tous les sens. Lui, le sceptique , qui pensait que la constante c (vitesse de la lumière) n'était qu'un artefact (à l'instar des constantes dans le modèle de Ptolémée, comme il le dit lui-même). Il voit la structure de groupe apparaître et il a alors la certitude que les équations de Lorentz sont justes et décrivent le "réel". L'espace et le temps, on ne sait trop ce que c'est, mais on sait qu'ils respectent une loi de groupe. Comme si, dans le groupe, il y avait plus de vérité que dans l'espace et le temps. Comme si le concept de groupe se situait dans ce fameux monde _intermédiaire_ . Et là, on a envie de s'adresser à Heidegger :" Tè vé, mon pauvre, voilà où sont arrivés ceux qui ne savent pas penser d'un point de vue ontologique. "
8:00
Je ne suis pas du tout persuadé que le public de notre philosophe aristotélicienne puisse suivre ses
explications sur le Dieu pensée de la pensée d’Aristote,Dieu immobile mais aussi principe de mouvement. Il faut pour cela pratiquer le stagirite et fort longtemps. Mais enfin Stevens a l’air d’y croire
Je me permets de conseiller sur Aristote le livre de Pierre Aubenque Le problème de l’être chez Aristote
qui est une propédeutique indispensable. Faute de quoi l’on se noie. Car notre penseur est très aride.
Merci pour votre remarque. Un livre plus détaillé vient de paraître, destiné à compléter les cours: Annick Stevens, "Aristote, un fondateur inconnu", L'Atinoir, Collection Université Populaire. Il sera disponible en librairies et sur les sites de vente en ligne dès le 14 juin.
Ne serait-ce pas le vrai qui serait désirable ? Et non le beau. Adrien Petitjean. Merci beaucoup pour vos cours. D'ailleurs ce qui est vrai est nécessairement beau...
Aussi, "le beau" est sous-entendu "le meilleur", "le vrai" est donc également "le beau". Mais "le vrai" est tout ce qui est par nature.. "Le faux" n existe que par le conditionnement, que par un esprit limité et corporel (domaine de l humain) .. Ici, l intelligence dont il parle est incorporelle (ne se meut pas et n est pas limitée(domaine du divin/eternel))
Excusez-moi de répondre tardivement; votre question m'avait échappé. Pour Aristote, le désirable est toujours "réalisable par l'action". Si donc on comprend le vrai comme la connaissance vraie, oui, elle est désirable et réalisable, elle est pour nous une fin (quoique pas ultime car on la désire en vue d'autre chose encore, à savoir le bonheur qu'elle procure). Pour la même raison, pour que le beau soit désirable, il faut le comprendre comme quelque chose que nous pouvons réaliser, par ex. une oeuvre ou une action belle. C'est pourquoi, comme vous le dites, une connaissance vraie est aussi belle. Mais il n'y a pas chez Aristote quelque chose qui soit en soi LE vrai ou LE beau. Merci à vous, et bonne continuation.
Sauf qu avec le big bang, nous avons une singularité et donc le commencement du temps et de l espace au moment du big bang. C est la théorie dont les preuves sont extrêmement nombreuses . Donc non ni l espace ni le temps ne sont infinis ni éternels
quelles sont ces preuves ?
Ben non, le big bang n'est pas une singularité : pour comprendre quelque chose à "d'où vient l'univers" il faudrait une théorie unifiée du macrocosme et du macrocosme, ce que les physiciens n'ont pas. Par ailleurs la singularité est un concept non physique, une sorte d'aberration mathématique que l'on trouve si on n'applique que la relativité générale (en faisant fi de la physique quantique). Les physiciens se posent plutôt la question de savoir "qu'y avait-il avant le Big Bang"?
Le big bang ne marque pas l'origine du temps, un temps "0". Les équations de la physique ne permettent pas de remonter au delà de ce qui est appelé le "mur de Plank" soit au temps T= 10-43 s (lire 10 puissance -43 seconde), temps au-delà duquel la physique, celle qur nous connaissons, ne joue plus
Le big bang est une théorie parmi beaucoup un commencement absolu serait une aberration rien ne naît de rien
Un effet sans cause c'est le principe même de la physique quantique - c'est la fameuse phrase l'Albert Einstein quand dit Dieu ne joue pas aux dés pour tenter de préserver le principe de causalité.
Heureusement pour notre libre Arbitre Alain Aspect a réussi a prouver par l'expérience que c'était l'hypothèse de Bohr qui était la bonne.
Il montré que les inégalités de Bell ne sont pas respectées et donc le hasard quantique existe sans aucun lien de causalité.
fr.wikipedia.org/wiki/Inégalités_de_Bell
en.wikipedia.org/wiki/Alain_Aspect
Merci pour votre message mais... comme il me semble mélanger beaucoup de concepts qui devraient être distingués, je vous conseille d'aller voir sur notre chaîne le cycle "Introduction conceptuelle à la mécanique quantique" (ruclips.net/p/PLE4wBQ5ZJXgzST_69oG4hUPS8um4J4_ru) et, concernant la causalité, le hasard et le libre arbitre, le cycle "Liberté et déterminisme" (ruclips.net/video/mTldNIEqaN0/видео.html). Bonne écoute à vous, et à tout le monde...
@
@ Merci pour votre réponse.Je réagissais à la phrase d'Annick Stevens "un effet sans cause je ne vois pas comment on peut trouver".
Le très bon travaille de vulgarisation de la mécanique quantique d'Alice van Helden couvre ces sujets. Ma remarque vient 6 ans plus tard... et concerne la partie questions réponses.
Je vais m'empresser de regarder le cycle liberté et déterminisme car j'apprécie énormément les conférences d'Annick Stevens.