#33 EN VOILIER AU BRESIL : ép.3 Viseù - Décrochage au mouillage - Accueil, rencontres, partages

Après avoir naviguer en slalomant entre toutes les petites îles et les bancs de sable du Maranhão, nous décidons, un peu par hasard, d’entrer dans la rivière Gurupi en direction de Viseù. Non sans mal, dans le noir (grâce au caprice du vent) nous arrivons à l’aveugle dans l’embouchure, avec des profondeurs entre 1,25 et 4 mètres… Stressant mais on commence à être habitués ! Nous découvrons, comme récompense, une ville charmante, aux habitants tout aussi sympathiques, qui accueillent pour la première fois un bateau de plaisance. La nouvelle fait rapidement le tour de la ville et chacun veut nous rencontrer, voir Orion, nous prendre en photo ! Mais le plus surprenant est cette chaleur humaine : les habitants du Para ont le cœur sur la main, l’envie de partager et d’échanger avec l’autre, les attentions sont nombreuses et nous sommes invités dans leur maison, même chez le Préfet ! Ils nous font découvrir leur très belle région, leurs coutumes, leur gastronomie, la richesse de la flore locale. Nous avons un emploi du temps de ministre ! Mais quels plaisirs partagés ! Jamais nous n’avions rencontrés de gens aussi accueillants, authentiques et d’une simplicité naturelle.
C’est la période des grandes eaux de mars : les marées sont très fortes et le niveau de l’eau monte très haut, ramassant tout ce qui traîne sur les rives. Malheureusement des branches viennent se coincer dangereusement à l’avant du bateau, m’obligeant à aller dans l’eau. Mais le pire fût littéralement deux îles flottantes d’environ 15 mètres qui viennent s’échouer sur nous, nous faisant décrocher et dériver de 500 mètres ! Des moments très stressants, durant deux nuits de suite.
Thibaut vous explique aussi comment récupérer l’eau de pluie, si abondante ici, via le roof et le système de filtration. Nous passerons 10 jours à Viseù, le départ fût émouvant, les contacts resteront.
Merci encore et encore à tous pour ce que vous nous avez apporté !