DENTELAIRE DU CAP, PROFUSION DE FLEURS POUR LES RÉGIONS AU CLIMAT DOUX. Le Quotidien du Jardin N°245

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  • Опубликовано: 1 окт 2024
  • NewsJardinTV, la chaîne passion des plantes, des jardins, de la botanique, de la nature et du jardinage, est heureuse de vous accueillir dans le jardin de Nicole et Patrick Mioulane, pour le numéro 245 de son émission journalière : « Le Quotidien du Jardin ».
    Notre abonné Omarmoutal9983 nous pose la question suivante :
    Vous serait-il possible de faire une vidéo sur la dentelaire du Cap ? J’adore cette plante mais on trouve très peu d’idées dessus.
    Dentelaire du Cap est le nom commun de Plumbago auriculata. Le genre Plumbago a été créé par Linné en 1753 qui s’est inspiré des mots latins plumbum (« plomb ») et agere (« ressembler »), déjà utilisé par Pline l'Ancien (23-79) pour désigner une plante à fleur bleue Cela fait référence à la couleur de la fleur de Plumbago europaea, la dentelaire d’Europe, parfois appelé « plomb commun ».
    Le genre Plumbago compte 24 taxons et a donné son nom à la famille des Plumbaginacées dans laquelle les jardiniers connaissent : Armeria maritima (gazon d’Espagne), Ceratostigma plumbaginoides (dentelaire de Chine ou Plumbago rampant que l’on a appelé Plumbago larpentae), Ceratostigma willmotianum (plumbago chinois) tous les deux à fleurs bleues et Limonium diffusum (statice) plante du bord de mer que l’on cultive surtout en fleur coupée.
    Plumbago auriculata a été décrit et nommé en 1786 par le célèbre naturaliste français Lamarck (1744 - 1829) qui a vu la forme d’une oreille dans la base de la feuille (auricula = oreille en latin). La plante a longtemps été dénommée Plumbago capensis, ce qui était logique, vu son origine, mais ce nom donné par Carl Peter Thunberg en 1794 est plus récent, c’est donc la règle d’antériorité qui prévaut). On l’appelle couramment plumbago du Cap ou plumbago bleu.
    Originaire d’Afrique du Sud, et pas seulement de la région du Cap, Plumbago auriculata s’est largement répandu dans les pays au climat doux et notamment dans la zone méditerranéenne.
    Plumbago auriculata est un arbuste aux tiges grêles et flexibles, souvent cultivé comme une grimpante qu’il faut palisser car la plante ne forme pas de vrilles. En revanche, la dentelaire du Cap émet de vigoureux départs depuis la base qui assurent une végétation toujours bien garnie. La plante peut atteindre 6 m de haut et 3 m de large dans la nature. Cultivée en buisson on la limite facilement à 1,50 m.
    Les feuilles persistantes (souvent semi-persistantes sous nos climats), alternes, entières, elliptiques, oblongues, mesurent de 4 à 8 cm de long.
    Les fleurs tubulaires à cinq lobes d’environ 2 cm de large sont portées sur les pousses de l’année. Elles sont disposées en grappes ressemblant à des corymbes de 10 à 15 cm de diamètre. Généralement bleu clair, elles s’épanouissent de juin aux gelées dans nos régions, mais toute l’année sous les climats tropicaux. Il existe un cultivar ‘Alba’ à fleurs blanches. Quant à 'Royal Cape', il est bleu foncé.
    Les fleurs de la dentelaire du Cap sont visitées par divers papillons, et leurs feuilles sont appréciées des chenilles du moro-sphinx ou sphinx colibri.
    Le plumbago est une plante frileuse (minimum -5 °C environ) à installer dans un endroit bien ensoleillé, en sol fertile, riche, bien drainé et légèrement acide. Il tolère les périodes de sécheresse mais préfère des arrosages réguliers en été.
    Réduisez les tiges des 2/3 de leur longueur après la floraison pour favoriser leur repousse. Les fructifications sont collantes et s'accrochent sur les vêtements, les cheveux, ou le pelage des animaux (zoochorie) ; ne les laissez pas se développer. Tous les 3-4 ans, un rabattage sévère en fin d'hiver permet de rajeunir la plante.
    Rentrez la plante dès les premiers froids ou protégez-la par un paillis et un voile d'hivernage si vous ne pouvez l'entreposer en serre ou véranda.
    Ne vous inquiétez pas si vous observez au revers des feuilles matures du plumbago un résidu blanchâtre. Bien que cela ressemble à de l'oïdium, il s'agit d’un exsudat naturel provenant de glandes spécifiques à cette plante.
    Le calice de la fleur du Plumbago possède des trichomes (poils glandulaires), qui sécrètent un mucilage collant capable de piéger et de tuer les insectes. On ne sait pas quel est le but de ces trichomes ; peut-être une protection contre la pollinisation par le biais de « rampants » (fourmis et autres insectes qui ne transfèrent généralement pas de pollen entre les plantes), la plante serait donc éventuellement protocarnivore.
    Merci d’avoir suivi cette émission journalière. Nous espérons que notre vidéo vous aura plu. Notre équipe vous souhaite de passer d’agréables moments et vous donne rendez-vous dès demain soir pour un nouveau numéro de notre émission « LE QUOTIDIEN DU JARDIN ». C’est sur NewsJardinTV et nulle part ailleurs !
    Dans la prochaine émission, Patrick répondra à cette question :
    Ayant une idée de jardin méditerranéen, j’essaie de m’adapter à mon climat (7b). J’ai envie de tenter un pittosporum. Pensez-vous qu’il tiendra l’hiver sans protection ?

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