Comment les vautours sont réintroduits en France

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  • Опубликовано: 27 май 2024
  • Chassée de France il y a plusieurs décennies, le gypaète barbu commence peu à peu à retrouver sa place entre les Pyrénées et les Alpes, grâce aux divers programmes de réintroduction.
    Le gypaète barbu est une espèce de vautour, le plus grand d'Europe. Il mesure entre 2,6 et 2,9 mètres d'envergure et pèse jusqu'à 7 kilos. Un colosse au pied d'argile puisque l'espèce est en danger d'extinction, elle avait même été éradiquée de France en 1920, considérée comme nuisible par une loi en 1875.
    Depuis 1978, plusieurs programmes de réintroduction ont permis peu à peu de reconstituer quelques noyaux de population dans les Alpes, le Vercors, les Grands Causses et les Pyrénées. Une sorte de corridor qui permettrait aux individus de se rencontrer et de se reproduire. Mais ce n'est pas si simple. Par exemple, sur le territoire des Grands Causses, 36 gypaétons ont été relâchés, en provenance de centres d'élevage, mais seulement 11 individus sont restés sur le territoire et essentiellement des mâles. Il n'y a encore jamais eu de reproduction. Et si un couple se forme, un seul œuf sera pondu par an et le jeune gypaéton ne se reproduira pas avant l'âge de sept ans. Autant dire que le repeuplement naturel de l'espèce sera très lent.
    C'est pourquoi les équipes de la LPO, du Parc naturel des Cévennes et celle du parc naturel régional des Grands Causse, misent sur la réintroduction de deux nouveaux gypaétons femelles, une opération organisée il y a quelques semaines. Voir le reportage vidéo.
    Cette opération est intégrée dans le programme européen Life Gyp'Act qui a plusieurs objectifs : réintroduire l'espèce et favoriser la formation de couples dont le nombre n'est que de 4 à 5, entre les Alpes et le Pyrénées mais aussi créer de nouvelles aires d'équarrissage naturel. Il est ainsi proposé aux éleveurs du territoire de substituer l'équarrissage industriel pour nourrir les volatils sur des aires autorisées et favoriser le brassage génétique des différents noyaux de population. Le programme tente également de réduire les mortalités avec les infrastructures énergétiques notamment sur le réseau électrique et les risques liés à l'éolien et de lutter contre les destructions volontaires, les tirs des chasseurs, grâce à des campagnes de sensibilisation. L'espèce étant particulièrement sensible au risque de saturnisme si elle ingurgite du plomb, l'usage de munition sans plomb par les chasseurs est également diffusé.
    Le programme Life Gyp'Act s'inscrit dans le cadre d'une stratégie internationale et doit permettre ainsi d'assurer la cohérence des programmes engagés en Europe.
    en savoir plus sur la protection de la biodiversité : www.actu-environnement.com/

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