Je trouve ça incroyable d'avoir une emision toujours aussi intéressante. instructive sans etre barbante, pédagogique sans etre simpliste. Masterclass apres masterclass. Bravo a toute l'equipe
Merci pour cet entretien rempli de bon sens. Je confirme disposer d’1 cerveau capable d’apprécier les enjeux de mon quotidien et d’alerter sur mes limites comme sur mes performances si nécessaire. Il est en lien avec le cœur (sentiments), les yeux (le regard), les oreilles (l’écoute) le goût (appétence - rejet)... et plus encore et notre adhésion comme le rejet de ce qu’il reçoit et analyse le dynamise .
Bravo. J'avoue avoir espéré que les neurosciences nous aideraient à corriger nos défauts. Et cette émission me fait reprendre conscience de la complexité des choses..C'est dur mais c'est la vie!
Ce qui est incroyable, rare et passionnant c'est ce recul d'un scientifique sur sa propre discipline (il n'est pas envoûté), sa lucidité par rapport à son âge encore jeune (dû sans doute à la possession d'une autre culture qu'occidentale). Idem pour la qualité de la journaliste et évidemment pour ceux qui ont filmé, choisi les plans, fait le montage, la musique. On n'imagine pas la levée de boucliers que pourrait susciter cette vidéo chez les fameux experts des neuro-sciences qui se battent pour obtenir des subventions publiques et de la reconnaissance, pour nous imposer leurs concepts et faire de nous des animaux purement cérébraux.
Mais merci Arte quoi, vous faites vraiment un taff de ouf. Sur cette vidéo, le propos de fond résonne avec ce que Sapolsky met en avant dans ses cours (dispos sur youtube), le danger de créer des "sceaux" (séparations arbitraires) de connaissance. Et ça fait aussi directement écho aux propos de Edgar Morin sur la complexité et la systèmique (Le holisme, les dangers du reductionisme/disjonction qui decontextualise, etc) Le fait que Arte fasse une vidéo comme ça ça me fait kiffer parceque c'est le symptôme du début d'une nouvelle phase de la science, qui a commencé autour des années 50 avec la théorie du chaos, de l'information, théorie généralisée des système, etc et qui commence à se montrer au grand jour
C'est aussi quasiment anti-spirituel et plutôt matérialiste. Le corps ne serait qu'un véhicule pour l'esprit, le cerveau ne serait que le moteur ou la boîte de vitesses. L'esprit ou l'âme serait le conducteur. Mais tout est fait pour nous faire oublier cela
Ca donne envie d'approfondir certains sujets. Il est clair que nous avons trop tendance à vouloir tout simplifier pour diverses raisons. Il nous faut plus d'émissions comme celle ci et de vulgarisateurs comme Albert Moukheiber pour maintenir nos simples cerveaux à des idées plus ouvertes 😋
Un professeur de mécanique (Yves Gagne) m'a dit un jour "On est passé du siècle de la compréhension au siècle de la maîtrise". On veut maîtriser le bonheur sans comprendre pourquoi on le cherche! Selon moi un enjeu majeur est la pensée critique de l'individu. Merci Arte d'y contribuer.
La première partie vient sûrement du développement de la science permettant les techniques qui permettent à leur tour une certaine maitrise : mais on voit bien la limite de ça dans l'absence presque totale et paniquante de notre maitrise du futur au niveau global (crises écologiques, etc..). Par contre, le bonheur (le vrai, pas le soit-disant "bonheur matériel") est complètement différent : il ne dépend pas de ça, il vient d'une recherche intérieure et voulue, donc recherchée..
Je ferai juste une nuance. Le contrôle et la maîtrise ne sont pas la même chose. Le contrôle est plus lié à l'instruction par le respect/crainte des régles. La maîtrise semble plus proche de l'éducation par le jeu, l'imagination. Les deux sont importants pour la compréhension, mais la deuxième est sûrement plus importante pour progresser en créant de nouvelles régles, de nouvelles représentations. Donc de nouvelles connaissances, limitées elles mêmes par les moeurs (le "bon sens") et la mode (le "bon goût").
Très très bonne émission. Cette distance au regard des "croyances scientifiques" est autant nécessaire que la distance à la croyance tout court. Merci mille fois pour la qualité de vos émissions qui nous donne matière à réfléchir.
Une vidéo qui a le mérite d'aborder en superficie, un problème de fond. La nouvelle religion de notre ère... la science, par qui tout le monde jure, non pour expliquer mais pour justifier. Espéront que cette vidéo suscite quelque chose qui a disparu : l'humilité et l'épochê. L'extrait de l'intervention d'Alain Ehrenberg, résume tout. Merci
Bravo et merci. J'attendais néanmoins qu'ils évoquent dans le cerveau des zones tel que l'hypothalamus, qui régénère nos concepts d'appartenances et émotions utilisées, et les différentes glandes qui rendent notre cerveau si personnifiant ainsi que merveilleusement "plastique"....
Intelligent, nuancé (on en a bien besoin), instructif, ça fait du bien ! Merci. Je m’intéresse aux sciences cognitives, aux neurosciences mais aussi à la psychologie et je vois bien comment nombreux ce sont engouffrés dans l’exploitation commerciale de la « bonne » utilisation de notre cerveau… Équilibre et holisme me semblent les maîtres mots. Merci et bonne journée
Olala magnifique ce documentaire! Et ça a tellement de sens. Ça m’a remis les choses au clair, merciiii. Et ce mec est tellement intéressant, on comprend tout quand il explique, et en plus il est rigolo, il est génial. Ça fait longtemps que j’avais pas regardé quelque chose d’aussi intéressant et clair.
J'avais déjà entendu Albert Moukheiber en interview, mais j'étais certaine que vous alliez réussir à approcher le sujet différemment. Bravo! J'adorerai l'entendre parler des psychotrope sur le cerveau.
Certaines personnes souvent jeunes, se font deconnecter un hemisphere cerebrale ceci dans le but de limiter ou d'arrêter les crises d'épilepsie. Ce n'est pas sans conséquence mais les personnes peuvent toujours parler, réfléchir, se souvenir, avoir des émotions comme avant, elles récupèrent pas mal de capacités. La plasticité cérébrale est incroyable.
superbe reportage , je le regarde 2 fois même si je connais déjà tous les points après avoir lu plusieurs livres sociologique et psychologique. On n'est pas notre cerveau , nos pensées ne représentent pas nous mêmes.
Depuis que j’ai entendu parler de neuro plasticité j’en démords pas c’est tellement fascinant et c’est à partir de ce moment où on sait que y’a pas assez d’une vie pour apprendre s’améliorer et savourer la vie sous tous ses aspects
On a découvert récemment que de nouveaux neurones naissent dans le gyrus parahippocampique puis migrent dans le cerveau alors que l'on nous a toujours dit qu'on avait un nombre de neurones décroissant avec l'âge et qu'il ne s'en créait pas.
Bravo. Sujet Très bien présenté, instructif, …. Je ne trouve pas mes mots. Bravo. Et merci. Vous confirmez mes pensées et mes explications. Je partage. ♥️♥️♥️♥️♥️
(Denis AROUET) AVANT VISIONNAGE de cette vidéo qui dans tous les cas, rien qu'à voir qui sont les intervenants, est TRES PROMETTEUSE: un grand merci d'ores et déjà, donc, ARTE!... Il y a toujours beaucoup de gens, même aujourd'hui, qui persistent, 1: soit à assimiler la conscience à l'activité cérébrale elle-même, dans une optique qu'on pourrait appeler "réductionnisme physicaliste (ou matérialiste)", et ce sont eux justement qui diront des choses du genre: "parfaitement, JE SUIS mon cerveau!", 2: soit à voir en la conscience un phénomène par essence indépendant de cette activité, en invoquant des notions comme l'"âme", dont d'une part ils cherchent à "prouver" l'existence par des interprétations tendancieuses des "EMI" par exemple, ou en projetant la conscience à l'extérieur d'eux-mêmes, sous formes d'esprits, et l'on a affaire alors à des croyances religieuses totalement irrationnelles, pour ne pas dire puériles et ineptes, mais censées "consolantes" face à la mort: "l'âme" prétendue "survivant" au corps et allant séjourner "à jamais" dans on ne sait quel au-delà fantasmé de diverses manières, sous forme de paradis ou d'enfer par exemple, les deux régentés généralement par un autre esprit transcendant, appelé "Dieu" (la compétence , le rang, bref le statut du maître de l'enfer" (oublions le purgatoire, d'invention relativement tardive en somme, lol!) étant le plus souvent moins précisé, et comportant plus de variantes au gré des imaginations humaines. Cette deuxième façon de voir apparaît bien entendu de plus en plus fantaisiste au regard du progrès des sciences, MAIS il convient de noter que la conception dite scientifique se heurte elle aussi à des objections lourdes et très difficiles à réfuter; en premier lieu l'INTERIORITE de la conscience comme expérience vécue subjective, en fait irréductible à toute analyse "de l'extérieur" qui par là-même la "réduirait" à un OBJET d'étude, qui laisse de côté le sujet percevant, connaissant, étudiant, etc, tout comme un faisceau lumineux d'une lampe torche éclaire ce qui n'est pas lui, mais PAS lui-même, pour employer une image. Jamais. Notons encore que ces deux approches, celle réductionniste des neurosciences, comme celle des imaginations religieuses, ont paradoxalement, tout en s'opposant l'une à l'autre, un point commun, qu'on appelle en philosophie "le réalisme": celui-ci, par opposition notamment aux différentes versions de "l'idéalisme" (ou "corrélationnisme"), consiste à présupposer que le monde dit matériel existerait indépendamment de toute conscience; or pour des raisons qu'il serait tout à fait possible, mais trop long et par surcroît digressif d'exposer ici, ce genre de dualisme ontologique, que défendent aussi des physiciens brillants mais philosophiquement décevants comme Etienne Klein, lequel extrapole indument en métaphysique le temps physique, par le biais de l'"antériorité" de l'inanimé par rapport aux premiers organismes vivants et CONSCIENTS apparus sur la terre (cf. notamment son livre: "Le facteur temps ne sonne jamais deux fois", et aussi de nombreuses conférences sur le temps, d'ailleurs passionnantes par ailleurs), ce dualisme, donc, ne tient pas la route à mon avis. Il convient peut-être pour un humain de reconnaître, comme Kant déjà l'avait fait et même théorisé ("idéalisme transcendantal"; dans "Critique de la raison pure") les limites de connaissance inhérentes à la raison humaine. D'autant que l'intersubjectivité, ainsi que la nature exacte de l'identité personnelle, toutes deux liées aussi à la conscience, posent des problèmes si difficiles elles-aussi, que là encore, il y a lieu, me semble-t-il, de parler d'"APORIES" insurmontables. De sorte que la notion de "Vérité", problématique, ne trouve peut-être de sens clair qu'en l'identifiant à une élimination d'erreurs se révélant peu à peu, en l'occurrence grâce aux progrès de la science, manifestes; en premier lieu, et concernant ce qu'on appelle l'"esprit", la fausseté totale de toute croyance de nature religieuse, supposant on ne sait quel "Dieu" personnel ayant "créé" le monde.
Comme on comprend et on imagine des choses à travers nos cerveaux qui nous biaise, je trouve ça intéressant de d'abord le connaître pour ensuite apprendre à connaître le monde et comment on le modifie à travers notre perception pour vraiment le connaître.
La vidéo est intéressante de fou ! En plus de debunk certaines choses, beaucoup de sujets sont abordés avec des images très clair pour se projeter. Mais surtout, le docteur à l'air TROP sympa 😂
Vous pouvez approfondir ce sujet et en découvrir beaucoup d'autres avec le génialissime podcast Meta de Choc. Il y a aussi une interview d'Albert Moukheiber. (podcast présent aussi sur RUclips).
N'empêche que quand tu regardes ça tu te dis Donc ça fait +50 ans que ces corniauds de français se répètent des conneries publicitaires pour mieux être vendues ! hahaha :))
@@suzypaton1597 À la fois je comprends et je ne comprends pas => je comprends "mal", donc "pas bien". En gros, votre phrase a un sens grammatical que je pense comprendre à peu près et en même temps je ne suis pas sure de comprendre le sens que vous y mettez vous. -> qu'est-ce que vous entendez par "ces corniauds de français" ? -> qu'est-ce que vous entendez par "conneries publicitaires" ? -> quel est le sujet auquel est attribué "vendues" ? les "conneries publicitaires" ? Si vous pouviez développer un peu plus votre pensée, svp, peut-être que je comprendrais mieux ce que vous essayez d'exprimer dans votre commentaire...
3:47 le boucher à l'œuvre, quel mépris ! autre époque. Et merci de rappeler toutes ces évidences. Je ne suis pas plus mon cerveau en tant qu'organe, qu' un programme est le processeur du PC. Je suis ce que j'ai fait entrer dedans, consciemment et surtout inconsciemment. Puis ce que mon éducation, mes émotions m'ont fait trier dans toutes ces infos. Donc une part maitrisée et une part intuitive.
Ce format est agréable, de laisser un spécialiste vulgariser des points de sa discipline, sans ces fioritures qui viennent gêner la compréhension et la réflexion (animations inutiles, musiques ou effets sonores censés créer du suspens, etc.). Quand il s'agit de communiquer sur un sujet complexe, rien ne vaut le format du dialogue entre une personne spécialisée dans le domaine concerné et une personne intelligente qui l'invite à préciser et développer certains propos. Un bon documentaire de vulgarisation scientifique doit stimuler la réflexion et ne pas prendre ceux qui le regardent pour des sots.
Je suis mon corps, mon intention et mes actes : mon cerveau coordonne mes agissements qui satisfont mes besoins physiques et mes envies cultivées ou instinctives. Seul mon parcours "éducatif" me permet d'aboutir mes pensées . Nécessité et gravité président à nos vies. Je suis un être aux pensées libres , la Terre est mon domaine sans frontières, j'exece mon corps à la mesure de ses capacités et je trouve que les seules limites à nos vies sont arbitraires.
Très très bonne vidéo je trouve: contenu dense, clairement exposé, d façon vivante et suggestive; et la plupart des questions que pose ce sujet sont abordées. Les remarques que je vais faire ne sont donc pas des critiques, ni même juste restrictives par rapport à mon appréciation initiale. Je crois qu'une (ou des) autre(s) vidéo(s) seraient très utiles à titre complémentaire: des vidéos qui mettraient l'accent sur la différence important entre deux sortes d'inconvénients de cette manie actuelle de l'explication par les neurosciences présentée comme exhaustive (ce qu'elle n'est pas, comme y insistent très justement Albert Moukheiber tout comme d'ailleurs la dame qui s'entretient avec lui): L'explication par les neurosciences comporte en effet deux dangers très différents, SPECIFIQUES si l'on peut dire: - la non prise en question des aspects sociaux, environnementaux ( rôle déterminant de la culture, par exemple la mode actuelle du culte de la performance, impliquant souvent des culpabilisations individuelles etc..); - l'oubli de l'aspect "intérieur", subjectif, par définition étranger à toute mesure par un appareillage physique, quel que soit son degré de sophistication; c'est l'expérience vécue de la conscience, qu'on peut appeler la "conscience phénoménale": ell est irréductible par nature à une explication physicaliste, mais il ne faudrait surtout pas croire qu'insister là-dessus comporterait forcément des sous-entendus ou même simplement un arrière-plan plus ou moins spiritualistes au sens de "religieux" ( l'"esprit" confondu avec une "âme", etc). Est-il vraiment si important d faire cette distinction? Voyons cela; à partir de 17:40, Albert Moukheiber poursuit une phrase en disant: "... pour l'extérieur, c'est de la faute de l'individu, mais pour l'individu, c'est de la faute de son xxx (mot pas compris, mais qui doit faire référence à son activité cérébrale conçue par l'individu comme intérieure)..." Or, aborder la conscience en tant que comportant nécessairement un corrélat neuronal ( considéré et "expliqué" objectivement, c'est-à-dire de l'EXTERIEUR, à la troisième personne), c'est l'approche neuroscientifique, mais d'autre part, en tant qu'expérience vécue subjective, un acte réfléchi, conscient, revient tout à l'inverse à laisser de côté l'approche objective qu'est celle des sciences et de leur discours, sans pour autant nier sa pertinence, mais pour considérer cette fois le point de vue INTERIEUR qu'est celui de la première personne ("JE": la conscience dite pohénoménale, celle des "qualia" dans le discours anglophone..). En résumé: deux limites totalement différentes, distinctes l'une de l'autre, de l'"explication" neuroscientifique de la conscience - et donc non seulement des pensées, sensations et sentiments, mais aussi des des actes conscients qui en découlent -, sont à prendre en compte séparément, n serait-ce que pour éviter tout malentendu au sujet de l'opposition "extérieur" - "intérieur": 1: la limite que pose une approche phénoménologique; 2: celle que posent les données sociologiques: culturelles, environnementales, liées à l'éducation et au passé de l'enfance, etc..).
Bonjour, merci pour ce format ! Il me semble qu'il aurait été utile d'aborder et d'inclure la dimension spirituelle dans ce questionnement ... A mon sens, le cerveau est l'organe en correspondance naturelle avec l'esprit individuel (mind en anglais). En tous cas merci pour cette très belle émission. Bravo. Thomas
Merci à l'équipe pour ce documentaire si intéressant. Je pense que je devrais le regarder encore une fois pour comprendre en détail (dû au français) ... Ce qui je me demande toujours dans ce thème est ceci : En supposant que tout est contrôlé par le cerveau et les gènes, selon l'avis de beaucoup de monde comme le documentaire suggère, comment serait-il possible d'utiliser la neuroplasticité pour son besoin ? Vu qu'il n'est pas possible de choisir ses désirs, il faut que le cerveau ait la pensée d'avoir des nouvelles pensées différentes, dites de penser d'autre manière.
Après un traumatisme crânien et des difficultées scolaires mon père avait acheté du matériel neurologiques au pays bas fin des années 80 déjà avec les croyances de l'époque autour de la neuroplasticité. Il mesurait certaines activités dans mon cerveau lors de différents exercices de concentration. Puis en fonction d'une analyse le programme proposait des cessions différentes de stimulation avec son et lumières... Je me souviens ne jamais avoir cru à l'utilité de ce truc mais ne voulais pas décevoir mon père😋
Le Albert là, j'aurai kiffer de l'avoir comme pote ! Il est super drôle et t'es sûr de faire turbiner ta cervelle quand il parle ! Super sujet ! Mon avis ne sera certes pas pertinent, j'imagine plus les choses que je ne les décries mais il me semble que l'on ai "là haut" un processeur terriblement puissant, totalement dédié à l'activité vivante du petit pack biologique que nous sommes. En lui collant les bonnes lignes de codes, on peut l'aider à mieux nous faire traverser cette minuscule période de magie que questionnent nos consciences depuis la nuit des temps. La vie, c'est pourquoi et comment ?
Les neuroscientifiques sont conscients du cadre et des limites de leur discipline. Ils acceptent l'idée d'une influence du contexte social. Ça serait bien que les sociologues fassent preuve d'autant d'ouverture sur l'influence du biologique dans leurs théories, qui fonctionnent souvent dans le vase clos Durkheimien du "tout est social".
Tout d'abord félicitations à Laura Raim, journaliste rare dont le choix et le traitement de ses sujets est toujours très intéressant ! Vidéo très intéressante sur la vision et l'utilisation sociale actuelle de l'étude du cerveau ou des neurosciences (le philosophe Denis Forest aurait d'ailleurs peut-être des choses intéressantes à ajouter sur ce sujet -il a écrit des livres), mais qui est malheureusement une toute petite partie de ce qu'on peut dire du cerveau.. A quand une ou d'autres émissions plus spécifiques, et peut-être plus longues pour éviter les raccourcis ? Quand à la question de savoir si on est son cerveau, la réponse est bien entendu oui ! Tout vient de là a priori (c'est ce que pensent les scientifiques). Maintenant, cela ne veut pas dire que ça réduit son possesseur à une machine, prévisible et irresponsable, et ne change rien au fait qu'on peut diriger sa vie, qu'on a un certain libre-arbitre, comme on le constate tous les jours, notamment grâce à la conscience que le cerveau nous procure, ce qui fait que dans ce sens, nous ne sommes pas notre cerveau ! La question est donc plus subtile qu'elle n'y parait.. Ce genre de questions (conscience, libre-arbitre, etc...) sont parmi les plus fascinantes et les plus difficiles.. un incroyable mystère sur lequel la science d'aujourd'hui a beaucoup de mal à avancer, et peut-être encore pour un bon bout de temps...
Je sens la plasticité de la zone de l’apprentissage de mon cerveau qui s’est développée grâce à ce documentaire 😁 merci Arte, je me rend compte que je me suis fait berner par la pseudo science qu’on nous sert dans les médias grâce à votre esprit critique
Bonjour’ ça n’est pas nécessairement de la pseudo science , simplement elle est sortie de son contexte, dénaturée et dès lors privée de toute la nuance ou la réserve qu’émettraient des scientifiques.
@@arnaud8115 Oui, les médias qui nous entourent à la pelle ne manquent pas de nous influencer, et de nous mettre en tête des normes fausses. La science est également un moyen typique utilisé pour faire passer un message sous le signe des "recherches" alors que nous n'avons aucune preuve qui l'atteste. En fait il s'agit de sortir de sa zone de confort, de se fixer des objectifs et de regarder nos peurs et surtout d'agir pour apprendre, et nous sortir ces clichés/stéréotypes, et apprendre à notre cerveau à prendre conscience, agir, réflechir.... L'idée c'est tout simplement de sortir de ce cercle vicieux ds lequel la société nous entraîne.
Très informatif, intéressant. Merci de m'ouvrir les yeux sur cette mode qui nous semble si "normale" de l'individuation de tout... Un des maux de nos sociétés n'est il pas cette réduction de l'espace commun ?
Un vrai bonheur de pouvoir enfin renvoyer dans les brancarts les donneurs de leçons de la neuroscience culpabilisants surtout en business de l'éducation !!merci
La démarche intellectuelle globale d'Albert Moukheiber (lisible ici dans son propos très lucide et pertinent) intègre un travail logique essentiel, qui démarque clairement la pensée scientifique des dérives des pseudosciences : l’exercice rationnel de la "contre-induction". La contre-induction désigne une démarche mentale (d’un scepticisme rationnel fondamental, inhérent à la démarche scientifique) qui s'applique à chercher (sans atteindre la satisfaction ultime) d’éventuels contre-exemples (théoriques et/ou expérimentaux) à une théorie, un modèle, une hypothèse ... que l'on soumet ainsi à l’esprit critique. Cette démarche de contre-induction restant à jamais inachevée (faute de temps déjà mais aussi pour de multiples autres contraintes), toute théorie, tout modèle restera inéluctablement au stade logique de "validité", validité relative au contexte expérimental (conditions de validité ...). Mais comme la connaissance du contexte restera par principe non exhaustive (de par l'infinie complexité de l'être, physique ou autre) aucun modèle théorique scientifique ne pourra jamais atteindre le stade idéal de "Vérité". Un scientifique averti ne dira jamais "ce modèle est vrai" mais "ce modèle est valide", sous certaines conditions (présentées dès lors de la manière la plus exhaustive possible) et au stade actuel de nos connaissances. Cette approche critique assidue tient d'une part à la rationalité du chercheur impliqué dans ce processus mais aussi à son aptitude psychologique à accéder à une "humilité de principe", qui caractérise généralement (mais pas toujours) les grands scientifiques. Tout scientifique confirmé (comme ici, A. Moukheiber) se doit de comprendre cet aspect fondamental de l'épistémologie de la recherche. Cela semble ici être le cas. Les démarches de pseudoscience (florissantes et assez invasives dans la culture populaire … et parfois dans le monde académique) transgressent sans scrupule cette précaution épistémologique critique fondamentale. Leurs auteurs s’aventurent, pour diverses raisons (narcissisme, mercantilisme, impétuosité, simple ignorance épistémologique …), à faire la promotion de théories faciles et attrayantes, parfois arbitraires ou gratuites, voire manifestement erronées. Ces théories se répandent ensuite largement dans la culture populaire (ou même dans les structures académiques, de moins en moins rigoureuses), comme un vulgaire phénomène de mode … alors qu’elles n’ont jamais affronté au préalable le crible scientifique de cet exercice méticuleux de la contre-induction. De nombreuses théories abusives à la mode, comme ici celles sur la localisation cérébrale réductrice de certaines fonctions cognitives et/ou mentales, entrent dans cette catégorie de dérives de pseudoscience et bernent non seulement un public non averti et crédule mais parfois certaines personnalités du monde académique, au sens critique peu rigoureux. Le simple parcours des innombrables théories prétendument scientifiques du passé, d’abord académiquement admises avant d’être définitivement réfutées, devrait éveiller notre scepticisme scientifique fondamental quant aux nombreuses théories hâtives actuellement à la mode. Merci pour cette vidéo instructive et trop rare, au service de la pensée scientifique.
Merci Arte et comme toujours, merci Albert. Je dois tout de même dire que suis assez surpris du résumé que vous faites de l'idéologie des biais cognitifs de Barbara Stiegler qui est plus intéressante que son propos lui-même. Pour avoir écouté une de ses conférences, je trouve qu'elle reste beaucoup en surface du sujet, évoque rapidement les problèmes de sur-responsabilisation des individus et des critiques classistes du conspirationnisme qui mériteraient plus d'approfondissement. Pour le reste, j'ai trouvé ça assez convenu. En fait sa critique est tellement vague qu'elle crée la confusion et on ne sait pas trop si elle dénonce les mauvais usages des outils des neurosciences ou carrément les outils en eux-mêmes. Avec plusieurs généralisations abusives elle ne passe pas seulement de l'individuel au systémique mais carrément à un systématisme fantasmé très compatible avec la pensée conspi. Et c'est d'ailleurs sur des groupes conspi que je l'ai trouvée. C'est dommage.
Je ne peux que vous inviter à écouter ses interventions, conférences, etc, que vous trouverez facilement. C'est une personne entière dans ses paroles, ainsi que dans ses actes. Quid du conspirationnisme ? Si c'est de chercher à savoir, à analyser, se permettre de réfléchir...avec un libre arbitre, d'accepter les conflits sans s'entretuer...alors... ..!
La botte de foin du mental est énorme et inextricable. La science, fut-elle cognitive, nous y enlise et nous y perd. C'est dans l'intériorité humaine, donc dans l'intemporel, que se trouvent les explications que nous recherchons sur nos comportements et sur la Vie en général. Le cerveau est avant tout un filtre. Si la science respectait la place qui lui revient naturellement, celle d'assistant de la connaissance intérieure pour en révéler les mécanismes, elle ferait un travail utile, mais elle verse dans une idéologie de pouvoir issue de l'illusion que le mental doit tout régenter. On ne fait pas un monde équilibré, donc vivant, avec un seul pôle. Il suffit d'ouvrir les yeux aux résultats obtenus par l'hégémonie du mental sous la gouvernance de l'ego pour en constater le résultat: la Terre devient chaque jour plus inhabitable du fait de cette prise de pouvoir illégitime du mental. Nos sociétés sont devenues des sociétés de l'antibiose. Pourquoi? L'étude du cerveau ne nous apprendra rien à ce sujet.
Chapeau...dire "genre" toute les 2 phrases , " c est qu est qui "et j en passe sous entendu "c est une femme justement" ....et les "coup de pied aux chatons ...
J’ai tout bien écouté et je vois pas du tout comment ça répond à la question « suis-je mon cerveau ? » et surtout comment ça lui répond juste « non je ne suis pas mon cerveau ». Sinon le reportage était super.
Passionnant, merci. Je me pose une question et des regards extérieurs deviennent indispensables Je n'ai pas choisi mon patrimoine génétique, mon lieu de naissance, mon environnement, mon conditionnement (éducation) Partant du principe que le cerveau commanderait notre comportement, quelle part de responsabilité qui peut être attribuée à un humain ? Cordialement
Arte devrait être reconnue d'utilité publique.
Je trouve ça incroyable d'avoir une emision toujours aussi intéressante. instructive sans etre barbante, pédagogique sans etre simpliste. Masterclass apres masterclass. Bravo a toute l'equipe
c'est vraiment magnifique 👍👍👍
Merci pour cet entretien rempli de bon sens. Je confirme disposer d’1 cerveau capable d’apprécier les enjeux de mon quotidien et d’alerter sur mes limites comme sur mes performances si nécessaire. Il est en lien avec le cœur (sentiments), les yeux (le regard), les oreilles (l’écoute) le goût (appétence - rejet)... et plus encore et notre adhésion comme le rejet de ce qu’il reçoit et analyse le dynamise .
@@imagreatguy1250 a
la conclusion bof. bien sûr que si on est son cerveau
@@dexterjo93 votre cerveau est (à) vous mais, non, vous n'êtes pas votre cerveau. Pas plus que vos mains, votre nationalité ou votre genre
Bravo. J'avoue avoir espéré que les neurosciences nous aideraient à corriger nos défauts. Et cette émission me fait reprendre conscience de la complexité des choses..C'est dur mais c'est la vie!
Ce qui est incroyable, rare et passionnant c'est ce recul d'un scientifique sur sa propre discipline (il n'est pas envoûté), sa lucidité par rapport à son âge encore jeune (dû sans doute à la possession d'une autre culture qu'occidentale). Idem pour la qualité de la journaliste et évidemment pour ceux qui ont filmé, choisi les plans, fait le montage, la musique. On n'imagine pas la levée de boucliers que pourrait susciter cette vidéo chez les fameux experts des neuro-sciences qui se battent pour obtenir des subventions publiques et de la reconnaissance, pour nous imposer leurs concepts et faire de nous des animaux purement cérébraux.
Ça fait du bien de voir un programme aussi intelligent ! Merci beaucoup
Mais merci Arte quoi, vous faites vraiment un taff de ouf.
Sur cette vidéo, le propos de fond résonne avec ce que Sapolsky met en avant dans ses cours (dispos sur youtube), le danger de créer des "sceaux" (séparations arbitraires) de connaissance.
Et ça fait aussi directement écho aux propos de Edgar Morin sur la complexité et la systèmique (Le holisme, les dangers du reductionisme/disjonction qui decontextualise, etc)
Le fait que Arte fasse une vidéo comme ça ça me fait kiffer parceque c'est le symptôme du début d'une nouvelle phase de la science, qui a commencé autour des années 50 avec la théorie du chaos, de l'information, théorie généralisée des système, etc et qui commence à se montrer au grand jour
C'est aussi quasiment anti-spirituel et plutôt matérialiste. Le corps ne serait qu'un véhicule pour l'esprit, le cerveau ne serait que le moteur ou la boîte de vitesses. L'esprit ou l'âme serait le conducteur. Mais tout est fait pour nous faire oublier cela
Ca donne envie d'approfondir certains sujets. Il est clair que nous avons trop tendance à vouloir tout simplifier pour diverses raisons. Il nous faut plus d'émissions comme celle ci et de vulgarisateurs comme Albert Moukheiber pour maintenir nos simples cerveaux à des idées plus ouvertes 😋
Un professeur de mécanique (Yves Gagne) m'a dit un jour "On est passé du siècle de la compréhension au siècle de la maîtrise".
On veut maîtriser le bonheur sans comprendre pourquoi on le cherche!
Selon moi un enjeu majeur est la pensée critique de l'individu. Merci Arte d'y contribuer.
La première partie vient sûrement du développement de la science permettant les techniques qui permettent à leur tour une certaine maitrise : mais on voit bien la limite de ça dans l'absence presque totale et paniquante de notre maitrise du futur au niveau global (crises écologiques, etc..).
Par contre, le bonheur (le vrai, pas le soit-disant "bonheur matériel") est complètement différent : il ne dépend pas de ça, il vient d'une recherche intérieure et voulue, donc recherchée..
Je ferai juste une nuance. Le contrôle et la maîtrise ne sont pas la même chose. Le contrôle est plus lié à l'instruction par le respect/crainte des régles. La maîtrise semble plus proche de l'éducation par le jeu, l'imagination. Les deux sont importants pour la compréhension, mais la deuxième est sûrement plus importante pour progresser en créant de nouvelles régles, de nouvelles représentations. Donc de nouvelles connaissances, limitées elles mêmes par les moeurs (le "bon sens") et la mode (le "bon goût").
Albert Moukheiber, sympathique et passionnant. Je recommande à tlm de se créer une alerte pour ses apparitions.
Belle idée ! mais comment faites-vous cela ?
Très très bonne émission. Cette distance au regard des "croyances scientifiques" est autant nécessaire que la distance à la croyance tout court. Merci mille fois pour la qualité de vos émissions qui nous donne matière à réfléchir.
@@patrickb1950 la science n’a t’elle justement pas besoin d’ajouter de la croyance au sens spirituel dans son raisonnement pour passer un cap ?
Une vidéo qui a le mérite d'aborder en superficie, un problème de fond. La nouvelle religion de notre ère... la science, par qui tout le monde jure, non pour expliquer mais pour justifier. Espéront que cette vidéo suscite quelque chose qui a disparu : l'humilité et l'épochê. L'extrait de l'intervention d'Alain Ehrenberg, résume tout. Merci
Bravo et merci. J'attendais néanmoins qu'ils évoquent dans le cerveau des zones tel que l'hypothalamus, qui régénère nos concepts d'appartenances et émotions utilisées, et les différentes glandes qui rendent notre cerveau si personnifiant ainsi que merveilleusement "plastique"....
C’est une des meilleures vidéos que j’ai jamais regardé, TELLEMENT enrichissante
Intelligent, nuancé (on en a bien besoin), instructif, ça fait du bien ! Merci.
Je m’intéresse aux sciences cognitives, aux neurosciences mais aussi à la psychologie et je vois bien comment nombreux ce sont engouffrés dans l’exploitation commerciale de la « bonne » utilisation de notre cerveau…
Équilibre et holisme me semblent les maîtres mots.
Merci et bonne journée
magnifique sujet qui remet des pendule a l'heure la science en a cruellement besoin face au grand public je partage!
Merciiiii pour ce travail !! Merci de nous permettre d’accéder au savoir !
Olala magnifique ce documentaire! Et ça a tellement de sens. Ça m’a remis les choses au clair, merciiii.
Et ce mec est tellement intéressant, on comprend tout quand il explique, et en plus il est rigolo, il est génial.
Ça fait longtemps que j’avais pas regardé quelque chose d’aussi intéressant et clair.
La psychologie évolutionniste est bcp plus intéressante
calme toi......🙀🙀👾👾
J'avais déjà entendu Albert Moukheiber en interview, mais j'étais certaine que vous alliez réussir à approcher le sujet différemment. Bravo! J'adorerai l'entendre parler des psychotrope sur le cerveau.
Café ou chichon?
Fière de vous Dr Albert
On espère vous revoir au Liban ❤
Certaines personnes souvent jeunes, se font deconnecter un hemisphere cerebrale ceci dans le but de limiter ou d'arrêter les crises d'épilepsie. Ce n'est pas sans conséquence mais les personnes peuvent toujours parler, réfléchir, se souvenir, avoir des émotions comme avant, elles récupèrent pas mal de capacités. La plasticité cérébrale est incroyable.
C est vraiment une excellente émission
superbe reportage , je le regarde 2 fois même si je connais déjà tous les points après avoir lu plusieurs livres sociologique et psychologique. On n'est pas notre cerveau , nos pensées ne représentent pas nous mêmes.
Depuis que j’ai entendu parler de neuro plasticité j’en démords pas c’est tellement fascinant et c’est à partir de ce moment où on sait que y’a pas assez d’une vie pour apprendre s’améliorer et savourer la vie sous tous ses aspects
On a découvert récemment que de nouveaux neurones naissent dans le gyrus parahippocampique puis migrent dans le cerveau alors que l'on nous a toujours dit qu'on avait un nombre de neurones décroissant avec l'âge et qu'il ne s'en créait pas.
@@frencophiles Bonjour, auriez-vous une source/un lien de renseignement ? celà est très intéressant.
@@user-hr8lf7jz9c non mais cest effectivement connu.
Cest quoi que tu savoures ?Ton Cerveaux ou la vie ? Ah ah
@@laveritevraie5106 les deux et toi?
Merci ! Bravo
Vraiment très intéressant . Merci ARTE , la seule et unique chaîne de TV qu'il me soit capable d'apprécier en toute humilité .
❤️ Merci... Émission très intéressante! Vive Arte ❤️
Arte, vous êtes incroyable!
Aaaah ! Merci ! Enfin un peu d'épistémologie dans ce monde de marchands...
Merci pour ce partage et de mon point de vue je trouve ça vraiment bien d'ouvrir les axes et les angles de réflexions
Documentaire extrêmement enrichissant, merci pour cet épisode très bien construit
Bravo.
Sujet Très bien présenté, instructif, ….
Je ne trouve pas mes mots.
Bravo.
Et merci.
Vous confirmez mes pensées et mes explications.
Je partage.
♥️♥️♥️♥️♥️
Excellent intervenant ! 👏🏽👏🏽👏🏽
(Denis AROUET)
AVANT VISIONNAGE de cette vidéo qui dans tous les cas, rien qu'à voir qui sont les intervenants, est TRES PROMETTEUSE: un grand merci d'ores et déjà, donc, ARTE!...
Il y a toujours beaucoup de gens, même aujourd'hui, qui persistent,
1: soit à assimiler la conscience à l'activité cérébrale elle-même, dans une optique qu'on pourrait appeler "réductionnisme physicaliste (ou matérialiste)", et ce sont eux justement qui diront des choses du genre: "parfaitement, JE SUIS mon cerveau!",
2: soit à voir en la conscience un phénomène par essence indépendant de cette activité, en invoquant des notions comme l'"âme", dont d'une part ils cherchent à "prouver" l'existence par des interprétations tendancieuses des "EMI" par exemple, ou en projetant la conscience à l'extérieur d'eux-mêmes, sous formes d'esprits, et l'on a affaire alors à des croyances religieuses totalement irrationnelles, pour ne pas dire puériles et ineptes, mais censées "consolantes" face à la mort:
"l'âme" prétendue "survivant" au corps et allant séjourner "à jamais" dans on ne sait quel au-delà fantasmé de diverses manières, sous forme de paradis ou d'enfer par exemple, les deux régentés généralement par un autre esprit transcendant, appelé "Dieu" (la compétence , le rang, bref le statut du maître de l'enfer" (oublions le purgatoire, d'invention relativement tardive en somme, lol!) étant le plus souvent moins précisé, et comportant plus de variantes au gré des imaginations humaines.
Cette deuxième façon de voir apparaît bien entendu de plus en plus fantaisiste au regard du progrès des sciences,
MAIS il convient de noter que la conception dite scientifique se heurte elle aussi à des objections lourdes et très difficiles à réfuter;
en premier lieu l'INTERIORITE de la conscience comme expérience vécue subjective, en fait irréductible à toute analyse "de l'extérieur" qui par là-même la "réduirait" à un OBJET d'étude, qui laisse de côté le sujet percevant, connaissant, étudiant, etc, tout comme un faisceau lumineux d'une lampe torche éclaire ce qui n'est pas lui, mais PAS lui-même, pour employer une image. Jamais.
Notons encore que ces deux approches, celle réductionniste des neurosciences, comme celle des imaginations religieuses, ont paradoxalement, tout en s'opposant l'une à l'autre, un point commun, qu'on appelle en philosophie "le réalisme":
celui-ci, par opposition notamment aux différentes versions de "l'idéalisme" (ou "corrélationnisme"), consiste à présupposer que le monde dit matériel existerait indépendamment de toute conscience;
or pour des raisons qu'il serait tout à fait possible, mais trop long et par surcroît digressif d'exposer ici, ce genre de dualisme ontologique, que défendent aussi des physiciens brillants mais philosophiquement décevants comme Etienne Klein, lequel extrapole indument en métaphysique le temps physique, par le biais de l'"antériorité" de l'inanimé par rapport aux premiers organismes vivants et CONSCIENTS apparus sur la terre (cf. notamment son livre: "Le facteur temps ne sonne jamais deux fois", et aussi de nombreuses conférences sur le temps, d'ailleurs passionnantes par ailleurs), ce dualisme, donc, ne tient pas la route à mon avis.
Il convient peut-être pour un humain de reconnaître, comme Kant déjà l'avait fait et même théorisé ("idéalisme transcendantal"; dans "Critique de la raison pure") les limites de connaissance inhérentes à la raison humaine.
D'autant que l'intersubjectivité, ainsi que la nature exacte de l'identité personnelle, toutes deux liées aussi à la conscience, posent des problèmes si difficiles elles-aussi, que là encore, il y a lieu, me semble-t-il, de parler d'"APORIES" insurmontables.
De sorte que la notion de "Vérité", problématique, ne trouve peut-être de sens clair qu'en l'identifiant à une élimination d'erreurs se révélant peu à peu, en l'occurrence grâce aux progrès de la science, manifestes;
en premier lieu, et concernant ce qu'on appelle l'"esprit", la fausseté totale de toute croyance de nature religieuse, supposant on ne sait quel "Dieu" personnel ayant "créé" le monde.
Comme on comprend et on imagine des choses à travers nos cerveaux qui nous biaise, je trouve ça intéressant de d'abord le connaître pour ensuite apprendre à connaître le monde et comment on le modifie à travers notre perception pour vraiment le connaître.
Du beau boulot! Bravo et vive Arte!
Excellent. Merci beaucoup
Très instructif, merci :)
Et bam la petite gifle sur les biais cognitifs ! J'aime cette émission !!!!
Albert est passionnant
Excellente conclusion !
La vidéo est intéressante de fou ! En plus de debunk certaines choses, beaucoup de sujets sont abordés avec des images très clair pour se projeter. Mais surtout, le docteur à l'air TROP sympa 😂
Vous pouvez approfondir ce sujet et en découvrir beaucoup d'autres avec le génialissime podcast Meta de Choc. Il y a aussi une interview d'Albert Moukheiber. (podcast présent aussi sur RUclips).
N'empêche que quand tu regardes ça tu te dis Donc ça fait +50 ans que ces corniauds de français se répètent des conneries publicitaires pour mieux être vendues ! hahaha :))
@@suzypaton1597 Je ne comprends pas bien votre commentaire, pourriez-vous développer, svp ?
@@lacacahuete dsl je ne comprends pas le mot " bien ".
@@suzypaton1597 À la fois je comprends et je ne comprends pas => je comprends "mal", donc "pas bien".
En gros, votre phrase a un sens grammatical que je pense comprendre à peu près et en même temps je ne suis pas sure de comprendre le sens que vous y mettez vous.
-> qu'est-ce que vous entendez par "ces corniauds de français" ?
-> qu'est-ce que vous entendez par "conneries publicitaires" ?
-> quel est le sujet auquel est attribué "vendues" ? les "conneries publicitaires" ?
Si vous pouviez développer un peu plus votre pensée, svp, peut-être que je comprendrais mieux ce que vous essayez d'exprimer dans votre commentaire...
Bon programme, et sur du Vitalic en plus :)
Merci pour la richesse de votre contenu!
3:47 le boucher à l'œuvre, quel mépris ! autre époque.
Et merci de rappeler toutes ces évidences.
Je ne suis pas plus mon cerveau en tant qu'organe, qu' un programme est le processeur du PC.
Je suis ce que j'ai fait entrer dedans, consciemment et surtout inconsciemment.
Puis ce que mon éducation, mes émotions m'ont fait trier dans toutes ces infos.
Donc une part maitrisée et une part intuitive.
C'était extrêmement intéressant ! Merci pour ce contenu
Super intéressant. Merci!
Ce format est agréable, de laisser un spécialiste vulgariser des points de sa discipline, sans ces fioritures qui viennent gêner la compréhension et la réflexion (animations inutiles, musiques ou effets sonores censés créer du suspens, etc.).
Quand il s'agit de communiquer sur un sujet complexe, rien ne vaut le format du dialogue entre une personne spécialisée dans le domaine concerné et une personne intelligente qui l'invite à préciser et développer certains propos. Un bon documentaire de vulgarisation scientifique doit stimuler la réflexion et ne pas prendre ceux qui le regardent pour des sots.
J'aime bien ces vidéos instructives et fouillées. Celle-ci part un peu dans tous les sens. Je reste sur ma faim. Vivement la prochaine.
Très intéressant. Notre facilité à être manipulé
Je suis mon corps, mon intention et mes actes : mon cerveau coordonne mes agissements qui satisfont mes besoins physiques et mes envies cultivées ou instinctives. Seul mon parcours "éducatif" me permet d'aboutir mes pensées .
Nécessité et gravité président à nos vies.
Je suis un être aux pensées libres , la Terre est mon domaine sans frontières, j'exece mon corps à la mesure de ses capacités et je trouve que les seules limites à nos vies sont arbitraires.
le problème difficile de la conscience. Merci Arte.
Très très bonne vidéo je trouve: contenu dense, clairement exposé, d façon vivante et suggestive; et la plupart des questions que pose ce sujet sont abordées.
Les remarques que je vais faire ne sont donc pas des critiques, ni même juste restrictives par rapport à mon appréciation initiale.
Je crois qu'une (ou des) autre(s) vidéo(s) seraient très utiles à titre complémentaire:
des vidéos qui mettraient l'accent sur la différence important entre deux sortes d'inconvénients de cette manie actuelle de l'explication par les neurosciences présentée comme exhaustive (ce qu'elle n'est pas, comme y insistent très justement Albert Moukheiber tout comme d'ailleurs la dame qui s'entretient avec lui):
L'explication par les neurosciences comporte en effet deux dangers très différents, SPECIFIQUES si l'on peut dire:
- la non prise en question des aspects sociaux, environnementaux ( rôle déterminant de la culture, par exemple la mode actuelle du culte de la performance, impliquant souvent des culpabilisations individuelles etc..);
- l'oubli de l'aspect "intérieur", subjectif, par définition étranger à toute mesure par un appareillage physique, quel que soit son degré de sophistication;
c'est l'expérience vécue de la conscience, qu'on peut appeler la "conscience phénoménale": ell est irréductible par nature à une explication physicaliste, mais il ne faudrait surtout pas croire qu'insister là-dessus comporterait forcément des sous-entendus ou même simplement un arrière-plan plus ou moins spiritualistes au sens de "religieux" ( l'"esprit" confondu avec une "âme", etc).
Est-il vraiment si important d faire cette distinction?
Voyons cela;
à partir de 17:40, Albert Moukheiber poursuit une phrase en disant: "... pour l'extérieur, c'est de la faute de l'individu, mais pour l'individu, c'est de la faute de son xxx (mot pas compris, mais qui doit faire référence à son activité cérébrale conçue par l'individu comme intérieure)..."
Or, aborder la conscience en tant que comportant nécessairement un corrélat neuronal ( considéré et "expliqué" objectivement, c'est-à-dire de l'EXTERIEUR, à la troisième personne), c'est l'approche neuroscientifique,
mais d'autre part, en tant qu'expérience vécue subjective, un acte réfléchi, conscient, revient tout à l'inverse à laisser de côté l'approche objective qu'est celle des sciences et de leur discours, sans pour autant nier sa pertinence,
mais pour considérer cette fois le point de vue INTERIEUR qu'est celui de la première personne ("JE": la conscience dite pohénoménale, celle des "qualia" dans le discours anglophone..).
En résumé: deux limites totalement différentes, distinctes l'une de l'autre, de l'"explication" neuroscientifique de la conscience - et donc non seulement des pensées, sensations et sentiments, mais aussi des des actes conscients qui en découlent -, sont à prendre en compte séparément, n serait-ce que pour éviter tout malentendu au sujet de l'opposition "extérieur" - "intérieur":
1: la limite que pose une approche phénoménologique;
2: celle que posent les données sociologiques: culturelles, environnementales, liées à l'éducation et au passé de l'enfance, etc..).
Bonjour, merci pour ce format ! Il me semble qu'il aurait été utile d'aborder et d'inclure la dimension spirituelle dans ce questionnement ... A mon sens, le cerveau est l'organe en correspondance naturelle avec l'esprit individuel (mind en anglais). En tous cas merci pour cette très belle émission. Bravo. Thomas
Très bonne cette vidéo
Merci de ce reportage vous êtes formidable Dr beaucoup d'humour et vous expliquez bien
Une approche super intéressante , pertinente et accessible 👍🏽
Merci à l'équipe pour ce documentaire si intéressant. Je pense que je devrais le regarder encore une fois pour comprendre en détail (dû au français) ... Ce qui je me demande toujours dans ce thème est ceci : En supposant que tout est contrôlé par le cerveau et les gènes, selon l'avis de beaucoup de monde comme le documentaire suggère, comment serait-il possible d'utiliser la neuroplasticité pour son besoin ? Vu qu'il n'est pas possible de choisir ses désirs, il faut que le cerveau ait la pensée d'avoir des nouvelles pensées différentes, dites de penser d'autre manière.
super intéressant merci beaucoup!
Après un traumatisme crânien et des difficultées scolaires mon père avait acheté du matériel neurologiques au pays bas fin des années 80 déjà avec les croyances de l'époque autour de la neuroplasticité. Il mesurait certaines activités dans mon cerveau lors de différents exercices de concentration. Puis en fonction d'une analyse le programme proposait des cessions différentes de stimulation avec son et lumières... Je me souviens ne jamais avoir cru à l'utilité de ce truc mais ne voulais pas décevoir mon père😋
Super pertinents et bien monté
Le Albert là, j'aurai kiffer de l'avoir comme pote ! Il est super drôle et t'es sûr de faire turbiner ta cervelle quand il parle ! Super sujet ! Mon avis ne sera certes pas pertinent, j'imagine plus les choses que je ne les décries mais il me semble que l'on ai "là haut" un processeur terriblement puissant, totalement dédié à l'activité vivante du petit pack biologique que nous sommes. En lui collant les bonnes lignes de codes, on peut l'aider à mieux nous faire traverser cette minuscule période de magie que questionnent nos consciences depuis la nuit des temps. La vie, c'est pourquoi et comment ?
Arte Regards et Laura Raim font une excellente émission courte mais intéressante et j'attends chaque semaine de découvrir un nouvel épisode !
Les neuroscientifiques sont conscients du cadre et des limites de leur discipline. Ils acceptent l'idée d'une influence du contexte social. Ça serait bien que les sociologues fassent preuve d'autant d'ouverture sur l'influence du biologique dans leurs théories, qui fonctionnent souvent dans le vase clos Durkheimien du "tout est social".
weber et l'école du chicago vont un peu plus dans ce sens tout de même
Tout d'abord félicitations à Laura Raim, journaliste rare dont le choix et le traitement de ses sujets est toujours très intéressant !
Vidéo très intéressante sur la vision et l'utilisation sociale actuelle de l'étude du cerveau ou des neurosciences (le philosophe Denis Forest aurait d'ailleurs peut-être des choses intéressantes à ajouter sur ce sujet -il a écrit des livres), mais qui est malheureusement une toute petite partie de ce qu'on peut dire du cerveau.. A quand une ou d'autres émissions plus spécifiques, et peut-être plus longues pour éviter les raccourcis ?
Quand à la question de savoir si on est son cerveau, la réponse est bien entendu oui ! Tout vient de là a priori (c'est ce que pensent les scientifiques). Maintenant, cela ne veut pas dire que ça réduit son possesseur à une machine, prévisible et irresponsable, et ne change rien au fait qu'on peut diriger sa vie, qu'on a un certain libre-arbitre, comme on le constate tous les jours, notamment grâce à la conscience que le cerveau nous procure, ce qui fait que dans ce sens, nous ne sommes pas notre cerveau ! La question est donc plus subtile qu'elle n'y parait..
Ce genre de questions (conscience, libre-arbitre, etc...) sont parmi les plus fascinantes et les plus difficiles.. un incroyable mystère sur lequel la science d'aujourd'hui a beaucoup de mal à avancer, et peut-être encore pour un bon bout de temps...
Très intéressant
Bonne continuation❤🇾🇪
Je sens la plasticité de la zone de l’apprentissage de mon cerveau qui s’est développée grâce à ce documentaire 😁 merci Arte, je me rend compte que je me suis fait berner par la pseudo science qu’on nous sert dans les médias grâce à votre esprit critique
Les medias, ça c'est bien une chose dont il faut se mefier 😅
Bonjour’ ça n’est pas nécessairement de la pseudo science , simplement elle est sortie de son contexte, dénaturée et dès lors privée de toute la nuance ou la réserve qu’émettraient des scientifiques.
@@gwenaeldouillard3798 merci de l’éclaircissement, les médias sortent souvent les événements de leurs contextes malheureusement
Votre commentaire est très bien construit et intéressant par rapport à votre retour sur la vidéo. Il m'a appris quelque chose...merci!
@@arnaud8115 Oui, les médias qui nous entourent à la pelle ne manquent pas de nous influencer, et de nous mettre en tête des normes fausses. La science est également un moyen typique utilisé pour faire passer un message sous le signe des "recherches" alors que nous n'avons aucune preuve qui l'atteste.
En fait il s'agit de sortir de sa zone de confort, de se fixer des objectifs et de regarder nos peurs et surtout d'agir pour apprendre, et nous sortir ces clichés/stéréotypes, et apprendre à notre cerveau à prendre conscience, agir, réflechir....
L'idée c'est tout simplement de sortir de ce cercle vicieux ds lequel la société nous entraîne.
Très informatif, intéressant. Merci de m'ouvrir les yeux sur cette mode qui nous semble si "normale" de l'individuation de tout... Un des maux de nos sociétés n'est il pas cette réduction de l'espace commun ?
Un vrai bonheur de pouvoir enfin renvoyer dans les brancarts les donneurs de leçons de la neuroscience culpabilisants surtout en business de l'éducation !!merci
j'adore tout !!! merci 😁
Intéressant mais trop court!
Merci !
Génial, merci :)
Laura Raim, toujours au top :)
Merci
Merci Arte !
"La connaissance est fille de son époque" wow !!! Tellement vrai!
"on ressemble toujours plus, individu ou parti, à son époque qu’à son père" (Régis Debray)
super cadre d'analyse !
merci👌
Sujet extrêmement intéressant
"Suis" .. du verbe suivre ou du verbe être ?? Merci pour ces émissions!
La démarche intellectuelle globale d'Albert Moukheiber (lisible ici dans son propos très lucide et pertinent) intègre un travail logique essentiel, qui démarque clairement la pensée scientifique des dérives des pseudosciences :
l’exercice rationnel de la "contre-induction".
La contre-induction désigne une démarche mentale (d’un scepticisme rationnel fondamental, inhérent à la démarche scientifique) qui s'applique à chercher (sans atteindre la satisfaction ultime) d’éventuels contre-exemples (théoriques et/ou expérimentaux) à une théorie, un modèle, une hypothèse ... que l'on soumet ainsi à l’esprit critique.
Cette démarche de contre-induction restant à jamais inachevée (faute de temps déjà mais aussi pour de multiples autres contraintes), toute théorie, tout modèle restera inéluctablement au stade logique de "validité", validité relative au contexte expérimental (conditions de validité ...). Mais comme la connaissance du contexte restera par principe non exhaustive (de par l'infinie complexité de l'être, physique ou autre) aucun modèle théorique scientifique ne pourra jamais atteindre le stade idéal de "Vérité".
Un scientifique averti ne dira jamais "ce modèle est vrai" mais "ce modèle est valide", sous certaines conditions (présentées dès lors de la manière la plus exhaustive possible) et au stade actuel de nos connaissances.
Cette approche critique assidue tient d'une part à la rationalité du chercheur impliqué dans ce processus mais aussi à son aptitude psychologique à accéder à une "humilité de principe", qui caractérise généralement (mais pas toujours) les grands scientifiques.
Tout scientifique confirmé (comme ici, A. Moukheiber) se doit de comprendre cet aspect fondamental de l'épistémologie de la recherche. Cela semble ici être le cas.
Les démarches de pseudoscience (florissantes et assez invasives dans la culture populaire … et parfois dans le monde académique) transgressent sans scrupule cette précaution épistémologique critique fondamentale.
Leurs auteurs s’aventurent, pour diverses raisons (narcissisme, mercantilisme, impétuosité, simple ignorance épistémologique …), à faire la promotion de théories faciles et attrayantes, parfois arbitraires ou gratuites, voire manifestement erronées. Ces théories se répandent ensuite largement dans la culture populaire (ou même dans les structures académiques, de moins en moins rigoureuses), comme un vulgaire phénomène de mode … alors qu’elles n’ont jamais affronté au préalable le crible scientifique de cet exercice méticuleux de la contre-induction.
De nombreuses théories abusives à la mode, comme ici celles sur la localisation cérébrale réductrice de certaines fonctions cognitives et/ou mentales, entrent dans cette catégorie de dérives de pseudoscience et bernent non seulement un public non averti et crédule mais parfois certaines personnalités du monde académique, au sens critique peu rigoureux.
Le simple parcours des innombrables théories prétendument scientifiques du passé, d’abord académiquement admises avant d’être définitivement réfutées, devrait éveiller notre scepticisme scientifique fondamental quant aux nombreuses théories hâtives actuellement à la mode.
Merci pour cette vidéo instructive et trop rare, au service de la pensée scientifique.
Merci Arte et comme toujours, merci Albert. Je dois tout de même dire que suis assez surpris du résumé que vous faites de l'idéologie des biais cognitifs de Barbara Stiegler qui est plus intéressante que son propos lui-même. Pour avoir écouté une de ses conférences, je trouve qu'elle reste beaucoup en surface du sujet, évoque rapidement les problèmes de sur-responsabilisation des individus et des critiques classistes du conspirationnisme qui mériteraient plus d'approfondissement.
Pour le reste, j'ai trouvé ça assez convenu.
En fait sa critique est tellement vague qu'elle crée la confusion et on ne sait pas trop si elle dénonce les mauvais usages des outils des neurosciences ou carrément les outils en eux-mêmes. Avec plusieurs généralisations abusives elle ne passe pas seulement de l'individuel au systémique mais carrément à un systématisme fantasmé très compatible avec la pensée conspi. Et c'est d'ailleurs sur des groupes conspi que je l'ai trouvée. C'est dommage.
Je ne peux que vous inviter à écouter ses interventions, conférences, etc, que vous trouverez facilement.
C'est une personne entière dans ses paroles, ainsi que dans ses actes.
Quid du conspirationnisme ?
Si c'est de chercher à savoir, à analyser, se permettre de réfléchir...avec un libre arbitre, d'accepter les conflits sans s'entretuer...alors... ..!
Je ne comprends rien et je continue d'écouter
Excellent.
Pour aller plus loin, il y a la conférence d'Elena Pasquinelli sur les neuromythes
c'est trop bien!
La vidéo est incroyable juste un petit soucis avec l'introduction
Arte, chaine certes imparfaite (qu'est ce qui l'est?) mais qui rend le monde meilleure
Merci de remettre les choses à leurs places, on a l'impression que trop de gens veulent se déresponsabiliser, c'est fou
Merci...
Super!!!
Bref il ne faut pas suivre les modes. C'est pourtant ce qu'essaient de nous convaincre de faire médias et publicités.
La botte de foin du mental est énorme et inextricable. La science, fut-elle cognitive, nous y enlise et nous y perd. C'est dans l'intériorité humaine, donc dans l'intemporel, que se trouvent les explications que nous recherchons sur nos comportements et sur la Vie en général. Le cerveau est avant tout un filtre. Si la science respectait la place qui lui revient naturellement, celle d'assistant de la connaissance intérieure pour en révéler les mécanismes, elle ferait un travail utile, mais elle verse dans une idéologie de pouvoir issue de l'illusion que le mental doit tout régenter. On ne fait pas un monde équilibré, donc vivant, avec un seul pôle. Il suffit d'ouvrir les yeux aux résultats obtenus par l'hégémonie du mental sous la gouvernance de l'ego pour en constater le résultat: la Terre devient chaque jour plus inhabitable du fait de cette prise de pouvoir illégitime du mental. Nos sociétés sont devenues des sociétés de l'antibiose. Pourquoi? L'étude du cerveau ne nous apprendra rien à ce sujet.
Chapeau...dire "genre" toute les 2 phrases , " c est qu est qui "et j en passe sous entendu "c est une femme justement" ....et les "coup de pied aux chatons ...
C'est la grand-tante chez Proust! Émission très intéressante sinon, j'adore cette série.
J’ai tout bien écouté et je vois pas du tout comment ça répond à la question « suis-je mon cerveau ? » et surtout comment ça lui répond juste « non je ne suis pas mon cerveau ».
Sinon le reportage était super.
Passionnant, merci.
Je me pose une question et des regards extérieurs deviennent indispensables
Je n'ai pas choisi mon patrimoine génétique, mon lieu de naissance, mon environnement, mon conditionnement (éducation)
Partant du principe que le cerveau commanderait notre comportement, quelle part de responsabilité qui peut être attribuée à un humain ?
Cordialement
"Le corps est quelque chose qu'on a, pas quelque chose qu'on est."
Les deux peut etre
Albert,world🎉