La Princesse de Clèves de Mme de Lafayette EN FRANÇAIS DANS LE TEXTE

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  • Опубликовано: 16 окт 2024
  • Une émission de France culture LE 31/10/2020 Olivia Gesbert
    Aujourd’hui, Madame de La Fayette, un extrait de La Princesse de Clèves… L’adieu.
    Gros succès à sa sortie, en 1678, La Princesse de Clèves surprend par son originalité, son réalisme et la finesse de ses analyses psychologiques.
    Les lecteurs sont témoins de la progression du sentiment amoureux entre le duc de Nemours et la Princesse de Clèves. Un amour partagé mais impossible. La Princesse, déjà mariée à Monsieur de Clèves qu’elle estime mais qu’elle n’aime pas, lutte contre la passion qui s’empare d’elle, et refuse de se livrer à une aventure que la morale condamne mais que la galanterie de la Cour d’Henri II ne désapprouverait pas. La Princesse fait le choix de se montrer fidèle à son époux et lui avoue son inclination pour un homme sans donner son nom. Fallait-il lui faire cette confidence ? Aussi exceptionnelle que l’est le personnage de la Princesse, cette sincérité étonne les lecteurs et suscite un vif débat dans La Revue littéraire du Mercure Galant, comme dans les salons à la mode, renouvelant ainsi la tradition de la « question d’amour ».
    Monsieur de Nemours fait venir la Princesse à sa rencontre, par surprise. Madame de Clèves est désormais libre. Son mari est mort peu de temps auparavant, tué par sa jalousie. « Plus de devoir, plus de vertu qui s’opposassent à ses sentiments, tous les obstacles étaient levés », décrète ainsi la narratrice. Pour la première fois, la Princesse et le Duc peuvent se parler librement de leur amour. Pour la première fois surtout, le bonheur est à leur portée.
    Et pourtant, pas de happy end. Madame de La Fayette refuse à ses deux héros la fin heureuse de ceux de L’Astrée, roman pastoral d’Honoré d’Urfé au succès exceptionnel et dont elle fut une lectrice passionnée. Dans un « adieu » glaçant, la Princesse va à nouveau faire le choix de se refuser au duc et de renoncer à lui.
    Pourquoi ? Comment comprendre le sens de son refus ?
    Clôturant presque le roman, le passage de l'adieu a pourtant tout d’un commencement. « Pour la première fois », nous dit la narratrice, Monsieur de Nemours et Madame de Clèves « se trouvent seuls et en état de se parler ».
    Raison morale, tout d’abord. C’est au nom de son devoir que la Princesse s’oppose à ce passage à l’acte : « Mon devoir (…) me défend de penser jamais à personne, et moins à vous qu’à qui que ce soit au monde, par des raisons qui vous sont inconnues », dit-elle à Monsieur de Nemours.
    Madame de Clèves l’accuse en fait, et il le sait, de la mort de Monsieur de Clèves, à qui le rapport d’un gentilhomme envoyé pour les espionner avait fait croire que la relation entre sa femme et son amant était consommée.
    Fondé sur des hypothèses, ce raisonnement n’en conduit pas moins Madame de Clèves à affirmer sa volonté d’abandonner Nemours. La morale du « monde » n’est pas la sienne. Mais cette morale n’est-elle pas, au fond, un prétexte ?
    L'analyse complète a été faite par Carole Amsellem, professeur au Lycée Le Corbusier d’Aubervilliers.
    Textes lus à l'antenne par la comédienne Irène Jacob
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