Le pouvoir du possible ou le pouvoir comme acte : le possest de Nicolas de Cues
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- Опубликовано: 7 фев 2025
- Hervé Pasqua Université Côte - CRHI
Journée d'étude du 16 mars 2023
Alors que pour Aristote l’ousia est réelle et donnée empiriquement, pour la métaphysique moderne de la subjectivité, la substance est conceptuelle. Le réel se réduit à du "cogitabile", il est considéré comme possible à titre de non-contradictoire pour être pensable. Il ne s’agit plus de se demander, comme le Stagirite : "Qu'est-ce que l’étant ?" (τι το ον) et de s’interroger sur "ce qui est" en tant qu’il "est". La question est devenue qu’est-ce que ce qui est en tant que "pensé" (cogitabile), c'est-à-dire en tant que possible ? Le possible acquière la priorité sur le réel, qui est donné en dehors de ce qui est pensable. Que devient la liberté dans cette perspective ? Cette journée d’étude a offert l’opportunité de s’interroger sur cette problématique.
Dieu est unique
Oui, il ne faut confondre l'unité numérique qui réduit l'un au nombre (unicité peut alors prendre ce sens) avec l'unité transcendantale, c'est-à-dire l'unité de l'être qui est un parce que indiviis. Dieu en tant qu'être, est un et il peut être trine (selon le Révélation chrétienne) sans être trois dieux. La Trinité n'est pas un polythéisme, elle est la vie intime de Dieu en relation avec lui-même. Cordialement,
HP
@@hervepasqua4783 je comprends mieux grâce à vous votre interprétation ou/et compréhension ainsi que celle de beaucoup de chrétien du concept de l'unicité de Dieu. Donc c'est bien le seul l'unique sans associés, le créateur.
@@hervepasqua4783 ruclips.net/user/shorts8YfOZdKbqyE?feature=share c'est une sourate du Coran
Leibnitz ne serait il pas en droite ligne de cette doctrine ?
Cher Monsieur, En effet, Leibniz est le cousin germain de N de Cues ! Cela montre que la pensée des "modernes" est déjà présente dans l'œuvre de ce dernier... D'où l'importance qu'il faut accorder à l'hénologie néoplatonicienne qui conduit à l'obscurcissement de l'être de ce qui est....c'est-à-dire à l'absorption de l'être dans l'Un qui est un "néantir" (rejet de tout ce qui s'ajoute à lui). Bien cordialement, HP
Je ne sais si j'ai bien compris . D' où ma question peut-être naïve :Si le possible et le réel sont inséparables, n'y a t il pas menace au niveau des valeurs humaines qu'on en déduit ? Car alors tout ce qui est scientifiquement possible passe avant la valeur de l'être humain qui existe ici et maintenant. Si la coïncidence des contraires était une théorie intéressante pour tenter de résoudre des conflits de valeurs à l'époque de Nicolas de Cues, théorie qu'il aurait finalement renoncé à mettre en pratique, en revanche au niveau de l'évolution de la technique et des manipulations génétiques possibles des transhumanistes en tout genre, ce concept fusionnant possible et réel a t il eu ou peut-il avoir une incidence possible ?
Bien compris ! Ma lecture de Nicolas de Cues, à vrai dire, est critique. Cela n'apparaît pas ici, car je ne peux pas tout dire. Je mets en avant - pour la dénoncer ultérieurement - une doctrine qui, en vérité, affirme le primat du possible sur le réel et qui est une caractéristique de la pensée moderne et contemporaine (Heidegger, ...) conduisant à la volonté de puissance et à l'ère technique... Il faut revenir à une philosophie de l'être, mais c'est là un défi dans le contexte actuel et il faut y travailler... Bien cordialement,
HP