Sophie Wahnich - La Révolution des sentiments

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  • Опубликовано: 17 ноя 2024

Комментарии • 14

  • @terratv2023
    @terratv2023 4 месяца назад +3

    il est rare de rencontrer un interlocuteur comme Clément qui a vraiment lu le livre de l’autrice, et qui de plus formule des questions à la hauteur du travail de Sophie. Bravo.

  • @annemariedestrem714
    @annemariedestrem714 6 месяцев назад +4

    Passionnant 😊

  • @rguichardan
    @rguichardan 3 месяца назад

    Je vais prendre ici quelques notes de cette interview, difficile à suivre dans un premier temps, mais où certaines propositions m'apparaissent comme fondamentales.
    mn 6 :
    Les sentiments sociaux c'est, l’amour, l’amitié, la fraternité, et tout ce qui permet de faire lien entre des personnes, ça construit des liens sur le long terme. Par comparaison, les émotions, c'est la peur, l’effroi, la colère, et ce qui relève de l’expression sur le moment.
    Or, en 1992, Saint Just affirme que la Révolution est glacée (les émotions sont figées), dès lors, il appelle avec Robespierre, Billaud-Varenne, etc. aux Institutions Civiles. C’est là qu’apparaissent, comme une nécessité républicaine, les sentiments sociaux.
    Il s’agit de « réparer » la société abîmée par les violences de la Révolution en faisant appel à des sentiments réparateurs des liens.

  • @rguichardan
    @rguichardan 3 месяца назад

    Prise de notes à la mn 9
    Résister à l’oppression suppose que l’on sente dans son corps si l’on est sous le joug de l’oppresseur (Sieyès)
    Si cette sensibilité est « refoulée » (peur, inhibition, obéissance excessive…), il n’y a pas de révolution. Or, ce qui produit le droit, c’est la capacité à résister à l’oppression.
    On ne peut légiférer, comme peuple, que lorsque le sentiment d’injustice et d’oppression apparaît. Sans compétence « sensible », on ne peut produire de lois qui soient justes. On ne produit que des lois iniques, lesquelles ne peuvent être justes (Robespierre : une loi qui n'est pas juste n'est pas une loi).

  • @rguichardan
    @rguichardan 3 месяца назад

    Prise de note vers la mn 14 : une évolution chronologique des émotions durant la révolution :
    1789 déclaration des droits humains à 1792, fuite du roi : c’est la peur (l’ordre est bouleversé) et l’espérance (de nouveaux droits apparaissent comme un nouveau souffle de vie).
    Une monarchie constitutionnelle semble envisageable, sans imposer une République.
    Mais la fuite du roi change la donne. Le roi ayant trahi le peuple, en organisant l’armée contre ce dernier, fait basculer le peuple dans l’effroi et la Terreur. Le peuple est maintenant dans l’attente républicaine et l’effroi, car il sait qu’il risque sa vie par les soldats du roi.
    La lutte pour la liberté se joue maintenant contre la tyrannie et la violence du roi, de son armée.
    Le paradoxe de la terreur : La convention doit rendre justice au peuple, de sorte que le peuple ne cherche pas à faire justice lui-même (guerre civile).
    Or quand on bascule dans la violence, dans le sang, on « brûle » sa sensibilité (on perd une partie de son humanité).
    Ventose (l’an 2 ou 1793/94), reprise des grands projets humanistes (médecins sur tout le territoire, que plus personne n’ait faim ou ne soit dans la misère), que les citoyens sachent se porter secours réciproquement. Il s'agit de créer un "corps citoyen sacré".
    Chaque commune peut et doit participer activement à la conception du lien social.

  • @rguichardan
    @rguichardan 3 месяца назад

    Mn 21 : une conception de l’éducation, qui n’est pas seulement dans les écoles, car elle est tout au long de la vie et dans tous les lieux de la vie : les fêtes, les assemblées communales, politiques, la table quotidienne, les sociétés populaires, les associations fraternelles, l’instruction et la possibilité à affiner son jugement ont lieu partout.
    La République devient sacrée, parce qu'elle comprend toute l'humanité, c'est-à-dire, chaque citoyen (tout l'humanité est en chaque citoyen).
    Saint Juste fait le constat que les fonctionnaires (ou la fonction publique) peut empêcher la citoyenneté, par la place qu'ils prennent, l'autorité qu'ils expriment. C'est le citoyen qui doit être à l'initiative du débat, et non les fonctionnaires qui usurpent leur pouvoir.
    De fait, la Révolution de 1789 essaie de s'autocorriger, de s'inventer au fur et à mesure où elle s'éprouve.

  • @rguichardan
    @rguichardan 3 месяца назад

    Mn 26
    La révolution, c’est prendre conscience que l’organisation sociale, (ses administrations, son cadre, la gouvernance, une Constitution), ça se changent. En 1789, les Révolutionnaires observent que l’on crée le cadre dans lequel on veut vivre.
    Mais Emmanuel Sieyès (1748 - 1836) distingue l’organisation sociale (les structures) et l’organisme social (le vivant agissant, interagissant) qui lui se constitue sur le temps long, avec des habitudes, des mœurs, des pratiques du passé.
    Comment faire en sorte que l’organisme social entre dans les structures, deviennent de nouvelles mœurs, la culture et le cadre de référence ?
    Or, les habitudes de l’ancien régime sont beaucoup plus solides que Sieyès ne le pensait, notamment l’habitude de se soumettre à des maîtres, de se chercher des maîtres, plutôt que d’assumer l’angoisse de la liberté.
    Dès lors que faire ? Comment permettre aux révolutionnaires d’assumer l’angoisse de la liberté ?
    La résistance à l’oppression est la garantie de tous les droits de l’homme, mais comment décider :
    - si l’on est face à une injustice, et qu’il faut résister ?
    - si l’on est face à une situation quotidienne que l’on peut négocier ?
    - si la situation est trop dangereuse et qu’il faut s’en protéger ?
    > or la révolution compte déjà de nombreux morts, tandis que les soldats de l’Etat (les fonctionnaires) peuvent encore tuer et cherchent toujours à protéger l’Etat (la structure)
    On redonne du courage et de la ferveur en réactivant les sentiments sociaux de la République, les valeurs de liens (le thumos). L'émotion ne doit pas nuire, mais être une puissance au service de la justice.

  • @patricedelestre3156
    @patricedelestre3156 6 месяцев назад

    Très mauvais titre pour cette vidéo, un sentiment n'est pas une idée et la politique n'est qu'idées, et très personnelles pour la plupart, voire toutes. La librairie Mollat baisse dans mon estime.

    • @combatsideels4637
      @combatsideels4637 4 месяца назад

      Je ne suis pas sûre de comprendre : vous niez qu’il y ait du sentiment en politique ?

    • @patricedelestre3156
      @patricedelestre3156 4 месяца назад

      @@combatsideels4637 il est évident que nous n'ayons pas la même définition de ce que serait un sentiment. Un sentiment s'interprète selon ce qu'on en ressent, mais on n'en décide pas. Tu décides de qui tu tombes Amoureuse, pourquoi cette personne et pas une autre? Ensuite seulement tu imagineras des choses, des interprétations toutes fausses en fait. Tu parles de la partie consciente d'un sentiment, qui n'a aucune existence, à part dans nos pensées, alors que je parle de sa partie inconsciente qui a elle bien une existence puisque l'inconscient de notre personne, et pas notre inconscient, l'a généré tout en vous le faisant ressentir. Je serais curieux de connaître ta définition d'un sentiment.

    • @rguichardan
      @rguichardan 3 месяца назад

      @@patricedelestre3156 Hum, à mon avis, les sentiments personnels (pour sa personne dans une interaction personnelle, aimer sa bien-aimée) se distinguent des sentiments collectifs (en rapport à une appartenance, avoir conscience de sa terre, de son clan ou de son pays) Car ceux-là non plus ne sont pas décidés, ils proviennent de notre passé.
      En revanche, ce que l'on fait de nos sentiments sur le long terme, ça, ça se décide, ça devient une éthique (ou une morale), ça prend la forme d'un engagement, d'un contrat ou d'une Constitution. Certains vont s'élever par le contrat (l'engagement) d'autre le trahir ou s'y réduire.

    • @patricedelestre3156
      @patricedelestre3156 3 месяца назад

      @@rguichardan le sentiment collectif n'existe pas, même si on peut et on doit parler de respect collectif, le sentiment s'arrête à ce qui tient de l'attirance, basée sur plusieurs points communs, sa force dépendant du nombre et de l'importance de ces points communs, ce qui concerne Amour, demi-Amour, simple attirance dite et seulement dite amoureuse, amitié et amour familial. L' Amour est particulier, car si pour qu'il existe il faille qu'il y ait attirance, soit des points communs, il y a une seconde condition pour qu'il soit généré chez et entre deux personnes, qui tient des dates de naissance de ces personnes. On ne décide ni des points communs, ni de sa date de naissance, et donc d'aucun sentiment, au mieux on le ressent et le respecte. Au mieux, car plus de 95% des gens actuellement, quand ils tombent Amoureux, ne s'aperçoivent de strictement rien, n'ont conscience d'aucun ressenti, même si le ressenti est pourtant là. Pour les moins de 5%, ce n'est pas fini, car la personne concernée a bien des chances de faire partie des plus de 95%, et dans ce cas ils penseront, à tort, que ce n'est pas réciproque. Résultat, il n'y a de l' Amour que chez moins d'un couple sur 400, en moyenne et au mieux. Par contre pratiquement tout le monde ressent une attirance simple et beaucoup confondent attirance simple et Amour que par contre ils n'ont pas vécu. Je sais cela depuis 20 ans, c'est dire si j'ai eu le temps de vérifier. L' Amour étant en deux parties, une sentimentale et une physique, existe un truc encore inconnu, que j'appelle demi-Amour, bien plus répandu que l' Amour, en conscience, avec quatre fois sur cinq la partie sentimentale chez la femme et la partie physique chez l'homme. Ce genre de couple divorce, ou se sépare très souvent, ce qui s'explique facilement. Par contre ceux avec la partie sentimentale chez l'homme et la partie physique chez la femme divorcent ou se séparent rarement, ce qui peut aussi s'expliquer. L'inconscient et l' Amour restent les deux derniers continents à découvrir, ils ne sont que nommés et personne ne sait quoi que ce soit de leur fonctionnement, à part moi, beaucoup sur l' Amour et pas mal sur l'inconscient. Je n'ai rien encore publié là dessus, je m'attends trop à devenir le Copernic de ce millénaire, vu que ce que je dise soit cent fois plus invraisemblable que ce que disait Copernic. Les hommes sont enclins à croire les balivernes, et à ne pas croire la réalité. Il me faut donc plus que des preuves irréfutables et ce n'est pas facile de les obtenir, surtout quand personne ne veut participer. La pensée n'est que l'interprétation plus ou moins foireuse d'une réalité qui nous échappe. L' humain est un animal malade dont l'inconscient, ou cerveau d'origine, dysfonctionne, nous une petite adjonction de secours située en lui, au plus près de son cerveau, et là pour l'aider à pallier ce qui dysfonctionne. Le reste n'est qu'interprétation bidon, comme penser que l'humain c'est nous à part entière. Spinoza disait, à raison que l'intuition est supérieure au raisonnement qui d'après moi n'est utile que pour vérifier une intuition. Les gens ont de moins en moins d'intuitions et ne se basent plus que sur le raisonnement qu'en plus ils n'appliquent qu'à des choses fausses, ce qui leur fait croire, de par la justesse du raisonnement, que le résultat soit exact, alors qu'il est aussi faux que ce à quoi ils l'appliquent.

    • @patricedelestre3156
      @patricedelestre3156 3 месяца назад

      @@rguichardan si tu as bien tout suivi, tu auras compris que le complexe d'Œdipe, dont Freud n'a dit que des âneries, n'est jamais que la présence d' Amour entre deux membres d'une même famille, ce que raconte la pièce de Sophocle assez justement. Comme quoi les anciens ou très anciens étaient moins bêtes sur bien des choses, surtout l'intuition, que les gens du présent. C'est le cas une fois sur seize entre deux membres d'une même famille.