Mini cours pour comprendre ce qui est en jeu dans la notion ART du programme de philo! La fiche lexique à venir! #philosophie #Bac2021 #Lycée #Lycéetechnologique #classedeterminale
Bonjour Pauline, Vous faites souvent reference a au petit livret ou il semble y avoir toutes le references important pour le bac philo. Est ce que je peux le consulter? Est ce qu on peut se le procuer? Merci par avance pour votre reponse, Clara
Bonjour Pauline, j'ai suivi quelques vidéos de toi sur RUclips/digischool c'est passionnant, vraiment je te remercie, je cherche à me remettre à niveau, pour la rentrée, je veux reprendre mes études en philo à Reims, donnes tu des cours particulier via Skype ou autre ? Merci encore
Bonjour Valentin. Merci beaucoup pour ce retour! Oui oui je prends des élèves en cours particulier et à distance. Le mieux serait que tu me contactes via la page instagram paulineprofdephilo. Nous pourrons échanger en mp, tu me diras ce que tu recherches et je t'expliquerai comment je fonctionne. Belle journée à toi. P.S: si tu ne souhaites pas passer par instagram tu peux m'écrire un mail à samediphilosophie@gmail.com
2:38 l'art délivre toujours un message que ce soit de l'art classique ou contemporain et non pas moderne ou contemporain je suppose? Merci pour votre vidéo en tout cas !
Bonjour Kiliane. Alors certaines œuvres d'art ont un message qui est évident: certaines œuvres dites "engagées" de Picasso, de Victor Hugo, et de bien d'autres encore ( et ce quelque soit la forme d'art: peinture, littérature, sculpture...) Pour d'autres, le message est moins clair c'est une certitude. Pourtant deux remarques: - il y a toujours une intentionnalité derrière une œuvre. Lorsque l'artiste crée, il crée quelque chose qui a du sens pour lui, qui veut dire quelque chose pour lui, qui témoigne de quelque chose. Même si cela échappe à celui qui observe, une œuvre est toujours le reflet d'une intention précise. - les œuvres d'art dont le sens n'apparait pas clairement sont assez "irritantes" pour l'intelligence. L'expression typique de certains de mes élèves quand ils voient un tableau qui ne leur parlent pas, ou une sculpture qu'ils ne comprennent pas du tout sans que quelqu'un leur explique c'est "mais ça n'a aucun sens!". Ils me citent souvent le tableau de Malevitch qui s'appelle "carré blanc sur fond blanc": fr.wikipedia.org/wiki/Carr%C3%A9_blanc_sur_fond_blanc comme exemple d’œuvres qu'ils trouvent absurdes c'est à dire "sans aucun sens apparent"!
@@samediphilosophie8281 Bonjour j’ai ma première dissertation en philo sur l’art avec comme question peut-il yavoir de la démesure dans les œuvres ou la création artistique ? » Ainsi mon plan n’est pas très complet: Oui Candide voltaire avec les hyperbole Kant avec la critique de juger Non ... peut être Platon ou Socrate ... Oui et non, peut être, dépassement -niestzch et la naissance de la tragédie ... jsp Pouvez m’aidez svp
Merci pour cette super vidéo. Je voudrais apporter un point de précision, aucun anglais n'a volé, et le terme est important, les frises du Parthénon d'Athènes. En réalité, elles ont été obtenues de la manière la plus légale qui soit. En effet, lors de l'occupation ottomane en Grèce, le sultan s'est permis de vendre ses frises à un ambassadeur anglais. Plus tard, le British Museum lui acheta. D'ailleurs si la Grèce a autant de mal à récupérer ses frises c'est parce que les transactions étaient légales et entre particuliers.
Je crains que les Grecs ne soient pas d'accord avec vous sur ce point :) et comme vous le mentionnez c'est un occupant étranger (ottoman donc) à la Grèce elle-même qui s'est effectivement permis de vendre le patrimoine culturel et historique des autochtones. Et les Grecs se sentent donc légitimement volés par ce marché passé à leur détriment par deux occupants étrangers. Ce problème pose la question de savoir si, malgré l'apparente légalité de cette vente, ce marché peut être considéré comme légitime? Le British Muséum a longtemps argumenté que les Grecs ne possédaient pas de structure assez moderne pour prendre soin de ces reliques de l'Histoire. Ce qui n'a pas grand chose à voir avec un argumentaire sur la nature des transactions de l'époque... Et ce qu'Athènes a pris en compte puisqu'un nouveau musée a été construit à cet effet. Pour le moment la Grèce a choisi la voie diplomatique plutôt que les tribunaux pour demander le retour des frises en Grèce. L'Histoire nous dira la suite!
Bien sûr, c'est même toute une branche de la philo nommée esthétique, qui lui est consacré, c'est une question centrale en philosophie. Si une question est "pourquoi" et "quelle est l'origine" alors c'est une question philosophique, si la question est "comment" c'est une question scientifique.
L' art est une forme d'expression, ceci étant dit l'art tombe dans le domaine de la liberté d'expression, les limites de la liberté d'expression du moins au Canada sont la diffamation et l'appel à la violence...
Bonsoir, Dans votre vidéo, vous dites qu’il y a deux problèmes concernant l'art : 1/ Qu’est-ce que l’art ? 2/ L’homme a-t-il besoin d’art ? Vous attaquant à la première de ces deux questions, vous affirmez qu’il y a deux conceptions de l’art qui s’affrontent, dont découlent deux définitions de l’art, l’une classique, l’autre moderne. Soit. Laissons de côté la question de savoir si une définition de l’œuvre d’art ne devrait pas englober les œuvres classiques et modernes. Vous faites commencer l’art moderne avec Marcel Duchamp, ce qui est inexcat. L’art moderne est généralement associé à l’ère des avant-gardes, que l’on fait grosso modo courir de 1850 à 1960 (et même si l’on se limitait au XXe siècle, des courants comme le fauvisme, le cubisme, le futurisme, l’expressionnisme ou encore l’art abstrait, ont précédé l’œuvre de Duchamp). Vous dites ensuite que l’art classique a pour but de produire du beau, que l’art moderne est un regard sur le monde et délivre un message. Est-ce à dire que les œuvres de l’art classique ne délivrent aucun message ? Vous poursuivez en affirmant que l’art est le langage du sacré, que lorsque nous voulons traduire quelque chose de sacré, nous le faisons avec de l’art. L’idée est intéressante, mais vous ne définissez pas, à ce moment de votre vidéo, le sacré, et on se demande donc ce que peut vouloir dire, pour une œuvre d’art, traduire quelque chose de sacré. En quoi une œuvre d’art est-elle, en effet, une traduction du sacré ? Plus loin, dans la partie de votre vidéo consacrée au besoin humain d’art, vous définissez le sacré comme une ouverture sur quelque chose de plus grand. Du coup, en quoi l’urinoir de Duchamp est-il une traduction du sacré ? Et l'œuvre d'Anish Kapoor ? En quoi ces œuvres nous ouvrent-elles sur quelque chose de plus grand ? Et que veut dire "s’ouvrir à quelque chose de plus grand" ? Vous avez affirmé, quelques secondes plus tôt, que lorsque nous contemplons des œuvres d’art, nous le faisons parce que nous recherchons ce que nous apporte le beau. Or vous avez dit, au début de votre vidéo, que l’art moderne ne se préoccupait pas du beau, que ce n’était pas son problème. Du coup, comment accédons-nous au sacré lorsque nous contemplons une œuvre d’art moderne, par exemple l’urinoir de Duchamp ? Vous revenez à cette idée d’un accès au sacré à travers l’art à la fin de votre vidéo. Vous réaffirmez ainsi que l’art dit ce qu’il y a de sacré pour nous. Là encore, pourquoi pas, l'idée est séduisante, mais peu claire. Pour illustrer votre propos, vous dites qu’avant, les églises et les monastères, et plus largement tout ce qui était en rapport avec la religion, représentaient tout ce qui était sacré pour l’Europe. Que faut-il comprendre par là ? Que les églises sont des œuvres d’art (le sont-elles réellement en premier lieu et au sens où nous entendons l'expression "œuvre d'art" aujourd’hui ?) et que, comme elles étaient associées à quelque chose de sacré (visiblement parce qu’il s’agit d’édifices religieux), l’art est bien le langage du sacré ? Et que deviennent, dès lors, les œuvres classiques qui n’ont pas un contenu directement religieux ? Que deviennent également les œuvres modernes ? Sont-elles encore des œuvres d’art ? Pour cela, il faudrait qu'elles nous offrent un accès au sacré. Mais si c'est à travers le beau que nous y accédons, comment, alors qu'elles se désintéressent du beau, nous permettraient-elles d'y accéder ? On peut aussi revenir sur l'affirmation selon laquelle lorsque l’on veut traduire quelque chose de sacré, nous le faisons avec de l’art. Puisque vous avez introduit la religion dans votre réflexion sur l’art, n’est-elle pas, plus que ce dernier, le moyen par lequel l’être humain inscrit le sacré dans son monde ? Si une église peut incarner le sacré, n'est-ce pas, en effet, parce qu'un sentiment de type religieux préexiste à son édification ?
Bonjour Blaise, Vos remarques sont foisonnantes et les questions que vous posez très intéressantes ( « en quoi une œuvre d’art traduit-elle le sacré ? » est un très beau sujet de philo) Je pense toutefois que vous vous êtes mépris sur le sens de cette vidéo. Deux points méritent d’être explicités : - Premier point : il ne s’agit pas dans ce cours de diviser mais de distinguer. La philo est reine quand il s’agit de nuancer et de distinguer ce qui doit l’être. C’est pourquoi, lorsque j’expose à mes élèves les trois dimensions de l’œuvre d’art (contemplation, beauté, message), il n’y a aucune division mais simplement des distinctions qui ont pour but de rendre compte du réel. L’art dit classique est obsédé par la beauté (conçue selon des lois spécifiques à chaque genre d’art) tandis que l’art dit moderne préfère partager un message (selon les propres mots de Barnett Newman que vous semblez déjà connaitre « le mobile de l’art moderne a été de détruire la beauté […] en niant complètement que l’art est quoique ce soit à voir avec le problème de la beauté »). Faire une telle distinction ne revient pas à affirmer que les œuvres classiques ne disent rien ou que les modernes manquent toutes de beauté ! Vous proposez également de réfléchir à la possibilité d’une autre définition capable de saisir l’essence du geste artistique derrière des créations aussi variées et diverses que celles d’un Phèdre et d’un Duchamp. C’est également un très beau sujet de recherche : la réalité de l’histoire de l’art et la grande diversité des gestes artistiques rendront cette recherche peut être un peu ardue mais absolument passionnante. - Deuxième point : je pense que vous vous êtes mépris également sur la dernière partie de la vidéo. A aucun moment vous ne pourriez trouver dans cette vidéo la phrase que vous écrivez : « pour être de l’art, il faudrait qu’elles (les œuvres) nous offrent un accès au sacré ». Parce que dire que « l’art est le langage privilégié du sacré » ce n’est pas affirmer que « toutes les œuvres d’art mènent au sacré ». Il ne s’agit pas de la même affirmation. De fait lorsque l’homme veut dire ce qu’il y a de sacré pour lui dans l’existence, il choisit le geste artistique, que ce geste soit musical, littéraire ou autre. Par ailleurs l’homme se sert également de l’art pour dire son amour, sa peine ou sa joie sans que toutes les œuvres d’art n’expriment l’un ou l’autre de ces sentiments. J’espère que ces quelques précisions vous permettront de continuer à cheminer dans votre réflexion. Je vous souhaite un beau voyage philosophique.
Critique pour « t’améliorer » même si ce n’est pas à moi de te dire quoi faire mais si mes conseils subjectifs peuvent t’aider, 2 choses, premièrement tu manques de vitesse j’ai dû mettre la vidéo en 1,25 et tu ne donne peut être pas assez d’exemples, citation, nom, école de pensée…
Merci Madame, je n'ai pas de cours sur l'art ou d'autres chapitres encore et c'est bientôt le bac alors je fais mes fiches grâce à vos fiches.
Merci beaucoup vous êtes là seule avec qui je comprend et retient les notions. Je vais constituer des fiches en béton grâce à vous !
Avec plaisir! Bon courage.
Merci ! Vous m’avez bcp aidé ;)
Très compréhensif merci bcp !!
Comme toujours vos vidéos sont très intéressantes ! Merci
Merci beaucoup :) Bravo pour votre travail
Super vidéo! Merci beaucoup !
merci !
MERCI BCP
Merci, je suis très intéressé a votre cours.
Super
Bonjour Pauline,
Vous faites souvent reference a au petit livret ou il semble y avoir toutes le references important pour le bac philo.
Est ce que je peux le consulter?
Est ce qu on peut se le procuer?
Merci par avance pour votre reponse,
Clara
Bonjour Clara, ce n'est pas un livret ce sont simplement des fiches que j'avais faites pour mes élèves. Pour le moment elles ne sont pas éditées:(
Bonjour Pauline, j'ai suivi quelques vidéos de toi sur RUclips/digischool c'est passionnant, vraiment je te remercie, je cherche à me remettre à niveau, pour la rentrée, je veux reprendre mes études en philo à Reims, donnes tu des cours particulier via Skype ou autre ? Merci encore
Bonjour Valentin. Merci beaucoup pour ce retour! Oui oui je prends des élèves en cours particulier et à distance. Le mieux serait que tu me contactes via la page instagram paulineprofdephilo. Nous pourrons échanger en mp, tu me diras ce que tu recherches et je t'expliquerai comment je fonctionne. Belle journée à toi.
P.S: si tu ne souhaites pas passer par instagram tu peux m'écrire un mail à samediphilosophie@gmail.com
2:38 l'art délivre toujours un message que ce soit de l'art classique ou contemporain et non pas moderne ou contemporain je suppose? Merci pour votre vidéo en tout cas !
Petite question, mon professeur de philosophie m'a affirmer que l'art ne délivre pas toujours un message. Puis-je être éclairé à ce sujet ?
Bonjour Kiliane. Alors certaines œuvres d'art ont un message qui est évident: certaines œuvres dites "engagées" de Picasso, de Victor Hugo, et de bien d'autres encore ( et ce quelque soit la forme d'art: peinture, littérature, sculpture...) Pour d'autres, le message est moins clair c'est une certitude. Pourtant deux remarques:
- il y a toujours une intentionnalité derrière une œuvre. Lorsque l'artiste crée, il crée quelque chose qui a du sens pour lui, qui veut dire quelque chose pour lui, qui témoigne de quelque chose. Même si cela échappe à celui qui observe, une œuvre est toujours le reflet d'une intention précise.
- les œuvres d'art dont le sens n'apparait pas clairement sont assez "irritantes" pour l'intelligence. L'expression typique de certains de mes élèves quand ils voient un tableau qui ne leur parlent pas, ou une sculpture qu'ils ne comprennent pas du tout sans que quelqu'un leur explique c'est "mais ça n'a aucun sens!". Ils me citent souvent le tableau de Malevitch qui s'appelle "carré blanc sur fond blanc": fr.wikipedia.org/wiki/Carr%C3%A9_blanc_sur_fond_blanc comme exemple d’œuvres qu'ils trouvent absurdes c'est à dire "sans aucun sens apparent"!
@@samediphilosophie8281 Bonjour j’ai ma première dissertation en philo sur l’art avec comme question peut-il yavoir de la démesure dans les œuvres ou la création artistique ? » Ainsi mon plan n’est pas très complet:
Oui
Candide voltaire avec les hyperbole
Kant avec la critique de juger
Non
... peut être Platon ou Socrate
...
Oui et non, peut être, dépassement
-niestzch et la naissance de la tragédie
... jsp
Pouvez m’aidez svp
@@hanaabdelfettah988
Merci pour cette super vidéo. Je voudrais apporter un point de précision, aucun anglais n'a volé, et le terme est important, les frises du Parthénon d'Athènes. En réalité, elles ont été obtenues de la manière la plus légale qui soit. En effet, lors de l'occupation ottomane en Grèce, le sultan s'est permis de vendre ses frises à un ambassadeur anglais. Plus tard, le British Museum lui acheta. D'ailleurs si la Grèce a autant de mal à récupérer ses frises c'est parce que les transactions étaient légales et entre particuliers.
Je crains que les Grecs ne soient pas d'accord avec vous sur ce point :) et comme vous le mentionnez c'est un occupant étranger (ottoman donc) à la Grèce elle-même qui s'est effectivement permis de vendre le patrimoine culturel et historique des autochtones. Et les Grecs se sentent donc légitimement volés par ce marché passé à leur détriment par deux occupants étrangers.
Ce problème pose la question de savoir si, malgré l'apparente légalité de cette vente, ce marché peut être considéré comme légitime?
Le British Muséum a longtemps argumenté que les Grecs ne possédaient pas de structure assez moderne pour prendre soin de ces reliques de l'Histoire. Ce qui n'a pas grand chose à voir avec un argumentaire sur la nature des transactions de l'époque... Et ce qu'Athènes a pris en compte puisqu'un nouveau musée a été construit à cet effet.
Pour le moment la Grèce a choisi la voie diplomatique plutôt que les tribunaux pour demander le retour des frises en Grèce. L'Histoire nous dira la suite!
s'exprimer individuellement c'est-àd-dire ? En regardant l'oeuvre sans la produire ?
Je me pose si les questions du type "Pourquoi la Beauté existe ?" et "C'est quoi la Beauté ?" sont posés en philosophie.
Bien sûr, c'est même toute une branche de la philo nommée esthétique, qui lui est consacré, c'est une question centrale en philosophie.
Si une question est "pourquoi" et "quelle est l'origine" alors c'est une question philosophique, si la question est "comment" c'est une question scientifique.
L' art est une forme d'expression, ceci étant dit l'art tombe dans le domaine de la liberté d'expression, les limites de la liberté d'expression du moins au Canada sont la diffamation et l'appel à la violence...
Platon est pour ou contre l'art ?et pourquoi
Bonsoir,
Dans votre vidéo, vous dites qu’il y a deux problèmes concernant l'art : 1/ Qu’est-ce que l’art ? 2/ L’homme a-t-il besoin d’art ? Vous attaquant à la première de ces deux questions, vous affirmez qu’il y a deux conceptions de l’art qui s’affrontent, dont découlent deux définitions de l’art, l’une classique, l’autre moderne. Soit. Laissons de côté la question de savoir si une définition de l’œuvre d’art ne devrait pas englober les œuvres classiques et modernes. Vous faites commencer l’art moderne avec Marcel Duchamp, ce qui est inexcat. L’art moderne est généralement associé à l’ère des avant-gardes, que l’on fait grosso modo courir de 1850 à 1960 (et même si l’on se limitait au XXe siècle, des courants comme le fauvisme, le cubisme, le futurisme, l’expressionnisme ou encore l’art abstrait, ont précédé l’œuvre de Duchamp). Vous dites ensuite que l’art classique a pour but de produire du beau, que l’art moderne est un regard sur le monde et délivre un message. Est-ce à dire que les œuvres de l’art classique ne délivrent aucun message ? Vous poursuivez en affirmant que l’art est le langage du sacré, que lorsque nous voulons traduire quelque chose de sacré, nous le faisons avec de l’art. L’idée est intéressante, mais vous ne définissez pas, à ce moment de votre vidéo, le sacré, et on se demande donc ce que peut vouloir dire, pour une œuvre d’art, traduire quelque chose de sacré. En quoi une œuvre d’art est-elle, en effet, une traduction du sacré ? Plus loin, dans la partie de votre vidéo consacrée au besoin humain d’art, vous définissez le sacré comme une ouverture sur quelque chose de plus grand. Du coup, en quoi l’urinoir de Duchamp est-il une traduction du sacré ? Et l'œuvre d'Anish Kapoor ? En quoi ces œuvres nous ouvrent-elles sur quelque chose de plus grand ? Et que veut dire "s’ouvrir à quelque chose de plus grand" ? Vous avez affirmé, quelques secondes plus tôt, que lorsque nous contemplons des œuvres d’art, nous le faisons parce que nous recherchons ce que nous apporte le beau. Or vous avez dit, au début de votre vidéo, que l’art moderne ne se préoccupait pas du beau, que ce n’était pas son problème. Du coup, comment accédons-nous au sacré lorsque nous contemplons une œuvre d’art moderne, par exemple l’urinoir de Duchamp ? Vous revenez à cette idée d’un accès au sacré à travers l’art à la fin de votre vidéo. Vous réaffirmez ainsi que l’art dit ce qu’il y a de sacré pour nous. Là encore, pourquoi pas, l'idée est séduisante, mais peu claire. Pour illustrer votre propos, vous dites qu’avant, les églises et les monastères, et plus largement tout ce qui était en rapport avec la religion, représentaient tout ce qui était sacré pour l’Europe. Que faut-il comprendre par là ? Que les églises sont des œuvres d’art (le sont-elles réellement en premier lieu et au sens où nous entendons l'expression "œuvre d'art" aujourd’hui ?) et que, comme elles étaient associées à quelque chose de sacré (visiblement parce qu’il s’agit d’édifices religieux), l’art est bien le langage du sacré ? Et que deviennent, dès lors, les œuvres classiques qui n’ont pas un contenu directement religieux ? Que deviennent également les œuvres modernes ? Sont-elles encore des œuvres d’art ? Pour cela, il faudrait qu'elles nous offrent un accès au sacré. Mais si c'est à travers le beau que nous y accédons, comment, alors qu'elles se désintéressent du beau, nous permettraient-elles d'y accéder ? On peut aussi revenir sur l'affirmation selon laquelle lorsque l’on veut traduire quelque chose de sacré, nous le faisons avec de l’art. Puisque vous avez introduit la religion dans votre réflexion sur l’art, n’est-elle pas, plus que ce dernier, le moyen par lequel l’être humain inscrit le sacré dans son monde ? Si une église peut incarner le sacré, n'est-ce pas, en effet, parce qu'un sentiment de type religieux préexiste à son édification ?
Bonjour Blaise,
Vos remarques sont foisonnantes et les questions que vous posez très intéressantes ( « en quoi une œuvre d’art traduit-elle le sacré ? » est un très beau sujet de philo)
Je pense toutefois que vous vous êtes mépris sur le sens de cette vidéo.
Deux points méritent d’être explicités :
- Premier point : il ne s’agit pas dans ce cours de diviser mais de distinguer. La philo est reine quand il s’agit de nuancer et de distinguer ce qui doit l’être. C’est pourquoi, lorsque j’expose à mes élèves les trois dimensions de l’œuvre d’art (contemplation, beauté, message), il n’y a aucune division mais simplement des distinctions qui ont pour but de rendre compte du réel.
L’art dit classique est obsédé par la beauté (conçue selon des lois spécifiques à chaque genre d’art) tandis que l’art dit moderne préfère partager un message (selon les propres mots de Barnett Newman que vous semblez déjà connaitre « le mobile de l’art moderne a été de détruire la beauté […] en niant complètement que l’art est quoique ce soit à voir avec le problème de la beauté »). Faire une telle distinction ne revient pas à affirmer que les œuvres classiques ne disent rien ou que les modernes manquent toutes de beauté !
Vous proposez également de réfléchir à la possibilité d’une autre définition capable de saisir l’essence du geste artistique derrière des créations aussi variées et diverses que celles d’un Phèdre et d’un Duchamp. C’est également un très beau sujet de recherche : la réalité de l’histoire de l’art et la grande diversité des gestes artistiques rendront cette recherche peut être un peu ardue mais absolument passionnante.
- Deuxième point : je pense que vous vous êtes mépris également sur la dernière partie de la vidéo. A aucun moment vous ne pourriez trouver dans cette vidéo la phrase que vous écrivez : « pour être de l’art, il faudrait qu’elles (les œuvres) nous offrent un accès au sacré ». Parce que dire que « l’art est le langage privilégié du sacré » ce n’est pas affirmer que « toutes les œuvres d’art mènent au sacré ». Il ne s’agit pas de la même affirmation. De fait lorsque l’homme veut dire ce qu’il y a de sacré pour lui dans l’existence, il choisit le geste artistique, que ce geste soit musical, littéraire ou autre. Par ailleurs l’homme se sert également de l’art pour dire son amour, sa peine ou sa joie sans que toutes les œuvres d’art n’expriment l’un ou l’autre de ces sentiments.
J’espère que ces quelques précisions vous permettront de continuer à cheminer dans votre réflexion. Je vous souhaite un beau voyage philosophique.
Critique pour « t’améliorer » même si ce n’est pas à moi de te dire quoi faire mais si mes conseils subjectifs peuvent t’aider, 2 choses, premièrement tu manques de vitesse j’ai dû mettre la vidéo en 1,25 et tu ne donne peut être pas assez d’exemples, citation, nom, école de pensée…
Tu portes bien ton nom. Je ne suis pas d'accord avec ta critique, elle parle à la bonne vitesse.