Malgré la forte croissance économique , "le pays est parmi les 30 derniers au monde" (Tidjane Thiam)

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  • Опубликовано: 20 июн 2024
  • Côte d’Ivoire : « malgré la forte croissance économique , le pays est parmi les 30 derniers au monde « Révélation de Tidjane Thiam
    En partance pour Soubré (sud-ouest) pour rencontrer les militants du Parti démocratique de Côte d’Ivoire, la samedi 22 juin 2024, le président du PDCI a marqué une escale à Yacolidabouo pour rendre hommage à Marcel Zadi Kessi, fils du village, ancienne figure de proue de son parti. Tidjane Thiam a fait des révélations qui donnent du tournis.
    « Ce n’est pas un secret aujourd’hui que les Ivoiriens, aujourd’hui, sont malheureux », annonce-t-il la couleur. Avant de faire des précisions sur la croissance économique qui fait tant jaser les tenants du pouvoir. « On vous parle de croissance économique, 6%, 7%. La croissance économique, c’est vous qui la produisez. C’est le résultat du travail des citoyens, ce n’est pas le gouvernement qui produit la croissance économique », recadre le président du PDCI. Mais la chose la plus étonnante, c’est le rang qu’occupe la Côte d’Ivoire dans l’indice de développement humain.
    « La Côte d’Ivoire, notre pays vient de passer de la 159è à 166è place. Ça, ce n’est pas Tidjane Thiam, ce sont des chiffres officiels en un an. Alors, nous sommes 166è sur 193. Cela veut dire que nous sommes dans les 30 derniers du monde. Ça, ce n’est pas une attaque politique, c’est un fait. Et l’espérance de vie a baissé d’un an », a-t-il révélé. Ci-dessous, l’intégralité de sa déclaration devant les populations de Yacolidabouo.
    « Houphouët-Boigny a libéré la Côte d‘Ivoire. Aujourd’hui notre défi, c’est d’assurer l’indépendance économique de notre pays et le bien-être des populations. Plus de 200 chefs se sont réunis à Yamoussoukro pour dire qu’ils nous soutiennent dans le combat que nous allons mener pour la Côte d’Ivoire et qu’ils nous bénissent. Et c’est avec cette bénédiction que je suis venu vers vous ici.
    Ce n’est pas par hasard que j’ai choisi de venir ici pour ma première sortie d’Abidjan. Certains ne le savent peut-être pas mais j’ai eu une relation très unique avec le président Marcel Zadi Kessi et nous avons beaucoup travaillé ensemble. Quand je suis revenu en Côte d’Ivoire en 1994, il y avait une crise énergétique aigue. Et le président Zadi et moi avons travaillé pour développer divers projets, Ciprel I et II et ensuite la centrale d’Azito. Parfois les choses simples ne sont pas remarquées. Personne ne s’est demandé pourquoi malgré 10 ans de conflit armé en Côte d’Ivoire, il y a eu toujours de l’électricité.
    Ce n’est pas un secret aujourd’hui que les Ivoiriens, aujourd’hui sont malheureux. C’est vrai, la situation du pays est difficile. On vous parle de croissance économique, 6%, 7%. La croissance économique, c’est vous qui la produisez. La croissance économique, ce sont les planteurs qui font le cacao, les planteurs qui font l’hévéa, les commerçants qui sont au marché. C’est le résultat du travail des citoyens, ce n’est pas le gouvernement qui produit la croissance économique. Il faut qu’on vous félicite pour ça. Maintenant ce que le gouvernement doit faire, c’est d’utiliser cette croissance pour la mettre au service des citoyens. Comment on mesure ça. Il y a l’indice de développement humain qui mesure beaucoup de choses dans un pays, si les gens vivent longtemps ou pas, le niveau de l’éducation etc. C’est publié chaque année. La Côte d’Ivoire, notre pays vient de passer de la 159è à 166è place. Ça, ce n’est pas Tidjane Thiam, ce sont des chiffres officiels en un an. Alors, nous sommes 166è sur 193. Cela veut dire que nous sommes dans les 30 derniers du monde. Ça, ce n’est pas une attaque politique, c’est un fait. Et l’espérance de vie a baissé d’un an. Le travail du gouvernement, c’est de prendre cette richesse qui est créée par vous pour l’investir au profit des populations. C’est ce que nous voulons changer. C’est ça, le combat que nous menons. Il faut que l’indice de développement humain en Côte d’Ivoire soit le même que le développement économique comme on l’a connu pendant des décennies quand le PDCI gérait ce pays. Voilà le sens des actions que nous devons mener et c’est possible parce que nous l’avons déjà fait. Mettre l’accent sur la santé, mettre l’accent sur l’éducation, ce sont les valeurs du PDCI. Le PDCI a toujours mis l’homme au centre de tout.
    Je suis venu aussi sur le terrain pour vous écouter aussi. Vous êtes une région riche qui contribue beaucoup mais qui ne reçoit pas beaucoup. Je suis venu recueillir vos préoccupations et je reviendrai dans quelques mois pour vous dire comment on va changer tout ça. Je vous remercie ».
    Propos retranscrits par A.K

Комментарии • 3

  • @NguessanJacquesKOFFI
    @NguessanJacquesKOFFI 14 дней назад

    Comme quoi développement par les chiffres pour l'occident n'est pas développement humain. Samir Amin et René Dumont avaient prévenu l'Afrique de ne pas faire de la croissance économique sans développement humain. Qu'avons-nous fait après Houphouet-Boigny pour tomber dans ce piège ?

  • @LaurentBOUILLOT-ho4vs
    @LaurentBOUILLOT-ho4vs 14 дней назад

    Beau discours mais tu étais ministre et tu n’as rien foutu . Politicien c’est la comédie verbale. Facile de dire mais difficile de réaliser par compte .