Un livre, une voix : Autrement l'Evangile

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  • Опубликовано: 24 дек 2024

Комментарии • 2

  • @matthieuchadeyron
    @matthieuchadeyron 8 месяцев назад

    Bonjour Mesdames e Messieurs,
    Votre projet de petites communautés, plus ou moins connectées entre elles et avec l’Eglise, existe déjà depuis des siècles me semble t’il. Ces micro-communautés ont souvent été nécessaires dans les débuts du christianisme, et le sont en effet peut-être aujourd’hui dans cette dislocation vertigineuse du christianisme en occident…
    Mais cela peut aussi s’apparenter aux communautés protestantes, qui finissent ensuite par se diviser en une multitude d’eglises, voir de sectes, car n’ayant aucun gouvernail pour donner une direction commune, elles finissent par dériver et par tomber sous influence d’un gourou.
    Le rôle de l’Eglise dont vous semblez regretter la « rigidité » et les rites, est de garder ce cap donné par le Christ.
    Ce « gouvernail » ne peut fonctionner s’il est en caoutchouc….
    Ce qui semble être malheureusement de plus en plus la matière qui la gouverne …
    Les célébrations (les appelez vous encore des messes ou le mot est-il trop désuet ?), où l’homme et ses soucis du quotidien sont exposés à toute la communauté et où l’homme est au centre, et Dieu au second plan, n’ont pas plus un côté révolutionnaire que mai 68.
    Je caricature sans doute, mais là encore, cela ressemble étrangement à certaines cérémonies protestantes, ou new-age…
    Si vous souhaitez savoir ce qui attire les jeunes, venez participer au prochain pèlerinage de Paris à Chartres, où vieux mais surtout jeunes marchent côte à côte 3 jours durant, sous la pluie comme sous un soleil de plomb, en chantant, en priant, en silence ou en discutant, en souffrant aussi…Ils sont plus de 16.000 tous les ans et sont de tous les milieux et viennent aussi de tous les pays.
    Ils sont attachés aux traditions les plus « désuètes » de l’Eglise et bien que très souvent rejetés par Elle, ils restent profondément attachés à leur sainte mère…
    Cela devrait être une source d’inspiration et non d’ « inquiétude » ni de rejet…
    Ces jeunes aiment la tradition, l’exigence, les défis, et les rites millénaires qui convertissent de nombreux coeurs par leur beauté et leur mystère, ils sont fiers et généreux, aimants, volontaires et gais.
    Quel mal et quel danger voyez-vous dans cette jeunesse dynamique et courageuse, heureuse et fière de ses racines ?
    Pensez-vous qu’il soit bénéfique pour un jeune de n’avoir aucun enracinement, de vivre dans une société liquide où les valeurs fluctuent au gré de l’actualité ou des faiseurs d’opinion, et où même l’eglise ne sait plus quelle est sa vocation ??…
    L’Eglise doit naviguer au dessus de cette société liquide et non pas se couler dans le moule destructeur que nous propose la société mondialiste et consumériste, faussement humaniste et artificiellement « écologiste » (comment croire qu’on protège la nature avec des batteries électriques et des éoliennes en plastique non recyclables, qui pollueront l’avenir de nos enfants, sans aucun bénéfice actuel ?).
    Cet humanisme sans Dieu se fourvoie dans les pires atrocités (les horreurs liées marxisme), et le matérialisme tyrannique détruit l’homme (voir les horreurs du « national socialisme » et celles qui débutent avec le transhumanisme).
    Sans Dieu, la science de l’homme finit par ruiner l’âme humaine et par se retourner contre l’homme, qui devient lui-même un bien de consommation au service des pouvoirs.
    Où sont passés nos saints évêques, à l’exemple de ceux du moyen-âge, qui guidaient peuples et dirigeants du monde vers le bon et le beau ?
    La génération 68 qui a choisi volontairement une « rupture de la transmission » ne devrait pas s’étonner que la majorité de leurs enfants se soit détournée d’une Eglise, qui a elle-même renié ses rîtes bi-millénaires, et que les 68ards passent leur temps à rabaisser.
    Mais cette génération devrait au moins se réjouir qu’une partie de ses enfants ait pris le contre-pied de cette rupture, et renoue avec ses traditions et racines qui ont fait l’Europe chrétienne, cette Europe qui a abouti à l’humanisme chrétien.
    Mais sans Dieu, cet humanisme devient fou… et ce ne sont pas les « sages » ou les gourous du développement personnel comme Matthieu Ricard qui arrêteront les dérives inévitables et parfois monstrueuses qui sont les fruits de cet humanisme sans humanité (trafic d’êtres humains, d’organes, et même d’enfants).
    Nous sommes passés de l’individu unique, créé et aimé de son créateur, et attaché à sa communauté
    à sa transformation en un « égal à tout autre » interchangeable, facilement remplaçable et considéré comme un consommable (le consommateur devient aussi un consommé)…
    Cette transformation est l’aboutissement d’une religion « humaniste égalitaire » et sans Dieu…
    Alors, oui, l’Eglise doit reprendre son rôle de gouvernail, faire grandir l’humanité et non pas accompagner les penchants naturels de l’homme vers l’auto-destruction par conformisme ou crainte de perdre des « clients », quitte même.. à revenir au temps des catacombes !
    Cordialement