🔴 CETTE CHAÎNE A VRAIMENT BESOIN DE VOUS ! Abonnez-vous ici 👉 elucid.media/offres/ 👉 Vous souhaitez nous soutenir autrement ? vous pouvez faire un don (défiscalisable à hauteur de 66%) ici : www.okpal.com/elucid/#/ ou bien sur notre page Tipeee : fr.tipeee.com/elucid/
Merci Elucid pour cet entretien! Étant né en Afrique subsaharienne et venu en France presque adulte pour mes études, j'ai la chance de pouvoir avoir sur certains faits de société un regard de spectateur. J'ai toujours été frappé par le fait que les personnes issus des classes les plus modestes soient instinctivement intimidées par les personnes de la "haute" lorsqu'elles sont à leur contact. J'ai toujours trouvé ça fascinant. À titre personnel, je viens d'un milieu dit aisé de mon pays d'origine, mais qui, si on parle de conditions de vie objectives n'est meme pas comparable au debut de la classe moyenne française, mon pays étant en guerre dans mon enfance puis en plan d'ajustement structurel par le FMI : - j'ai grandi avec l'électricité moins de 60% du temps - je n'ai jamais connu l'eau courante au robinet - mes vacances c'était 1 année sur 3 aller dormir 1 ou 2 semaines chez un oncle à l'autre bout de la ville... Je constatais bien que mes conditions de vie etaient néanmoins privilégiées par rapport à nos voisins immédiats. Mais je voyais bien aussi que ma famille était infiniment moins riche que celles des mes collègues du lycée Français qui coûte une blinde (dont j'étais boursier). Je pense qu'un des problèmes de la population française modeste (et donc des transclasses) c'est qu'elle a intégré le narratif des classes supérieures. Comme si leur éducation avait fait du mode de vie des bourgeois l'idéal à atteindre (même quand on prétend les détester) N'ayant pas été bercé dedans, je n'avais rien à cirer que le mec ait un nom à particule, soit né à Neuilly-sur-Seine/Versailles, aille en vacances à La Baule en été et Val Thorens en hiver, fasse du bateau/tennis/golf en hobby, ait une montre hors de prix... Rien à cirer non plus d'être l'un des seuls de ma promo de grande ecole ou presque à aimer le foot. Je n'ai jamais vécu comme un handicap de ne pas avoir le capital culturel bourgeois . Mais je sentais lorsque j'organisais des évènements où je réunissais tous mes "mondes" que les français nés de conditions modestes étaient écrasés par le statut. Je ne sais pas si un sociologue ou un intellectuel en parle. Je serais curieux de le lire
Merci pour le partage édifiant de votre expérience relativement bien décrite. Fils d'immigré européen de la classe moyenne basse, je me suis rendu compte très jeune des différences que vous mentionnez. Nous vivions un quartier populaire entre les HLM et les immeubles bourgeois. Très tôt, je me suis décomplexé et j'ai décidé de fréquenter tant ceux des HLM que les bourgeois eux-mêmes. Aux uns et aux autres, je leur servait une morale de classe qui faisait que je n'étais pas rejeter par les jeunes des HLM et j'étais envié par les petits bourgeois du fait de mon manque de peur. En effet, quand en secondaire, un chef de bande voulait me dominer et me mettre dans son groupe de suiveurs, il était le premier, le jour suivant à recevoir mon poing dans la gueule! Bien sûr, il me massacrait après, mais le plus important pour ma réputation, c'était que devant tout le monde, je le défiais et le regardais dans les yeux sans avoir peur. Rarement, ils revenaient m'emmerder car ils savaient que tôt ou tard, ils recevraient mon poing dans la gueule. Avec cette réputation, j'étais envié des suiveurs du groupe et des petits bourgeois qui évitaient les types des HLM. Du coup, toute ma vie, j'ai été un franc-tireur et j'ai pu fréquenter les uns et les autres. "J'ai mangé à la table des mendiants et des rois" comme dit la chanson. Combien de fois ai-je dis leurs 4 vérités à de jeunes pouffiasses de bourgeoises qui croyaient mettre tous les hommes à leur pieds? Combien de fois ai-jei dis à de jeunes racailles que leur mode de vie ne leur apporterait rien de bon s'ils continuaient sur cette voie? Les histoires de classes sociales, c'est aussi une question de perception et d'adaptation. Votre exemple de vie va éloquemment dans ce sens.
Merci pour ce partage, je pense que de nombreuses personnes notamment issues des banlieues et d’origine étrangère devraient adopter votre mentalité, il faut assumer ses origines , son parcours et cesser d’agir comme une personne complexé…. On remarque cette attitude complexée même chez ceux qui parviennent à réaliser un parcours scolaire et professionnel honorable … c’est comme si le but ultime était finalement d’appartenir à cette classe bourgeoise….
@@kayakpourledroitalavie2791 au canada quand tu pratique un sport comme le hockey sur glace, tu peut tres bien avoire comme partenaire de jeux , un medecin, un cammionneur ou un chef d,entreeprise et un chomeur. les gens se melangent entre eux, c,est m,eme un peut cocasse
Magistrale démonstration du fondement de notre société ! Quelle clarté dans l'énoncé, quelle justesse dans l'explication ! Remarquable sur tous les plans. Merci madame !
Merci Elucid. Je vais regarder d'abord parce que l'ambiance est apaisante, les questions que vous posez sont pertinentes. Encore une fois le sujet abordé est important, de plus avec une excellente invitée.
Que cela fait du bien d'entendre ce discours! Il contre-balance ce que ceux qui nous recrutent ne veulent pas entendre. Cela change du positivisme obligatoire des entretiens d'embauche et de la règle de la responsabilité individuelle intégrale. Ce qui en dit long sur le caractère "factice" (pour reprendre le mot de C. Jaquet), fictionnel (pour employer un dérivé du terme "fiction" qui désigne l'idée fausse chez Spinoza), abstrait (alors qu'on y fait état de son expérience), et réducteur de l'exercice. Excellent support de méditation de la réforme (de l'Etat, de l'école, de l'éducation, de la Justice... du monde) de la société, de la famille... et de leurs critiques. On y devine tout ce que pourrait être un pays civilisé qui permettrait la mobilité sociale des individus par l'actualisation de leurs potentialités (épanouissement). Il me semble qu'un tel monde serait plus harmonieux et que ce serait le meilleur des mondes. Il reste du travail! Excellente grille d'analyse pour faire le bilan de sa vie, comprendre celle de ses proches, à tout moment! Excellente émission! Très certainement une des meilleures! Grand merci à Elucid, ainsi qu'à Chantal Jaquet que je ne connaissais pas. Ceci pose deux questions : est-il possible de faire autrement? existe-t-il d'autres types d'exercice de sélection?
Merci et d' accord avec vous . Pour moi 83 ans milieu le plus pauvre possible ma mère m' a dit c' est E Normale ou sortie de l'école . Tremplin institutrice puis poursuite d'études plus conformes à mes goûts dans le cadre E N. Je me suis réalisée avec les efforts pour s' adapter aux codes des milieux. Ce n' est pas grandiose mais je me suis toujours rappelée d'où je venais pour tendre la main a ceux qui avaient besoin . Je suis fière de ce que J' ai pu apporter aux autres et non pas de ce que je suis devenue.
Comment se fait-il que je ne connaissais pas Chantal Jaquet, alors que je connaissais la notion des transclasses ?!? Bien ravie de cet entretien ! Merci 🙏🏽 ☺️ 🙏🏽
Je suis en master de philosophie en Sorbonne, et j’ai eu la chance de suivre les cours de Mme Jaquet l’an passé. Très inspirante, surtout quand on connaît son propre parcours !
« Les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien ». J'aime la façon qu'a cette femme de démonter les mythes de la méritocratie, de la douance des gens qui ont réussi.
Je ne suis pas un grand fan de Macron mais il faut comprendre le sens de la phrase. Les gens qui réussissent = gens qui ont de l'influence Les gens qui ne sont rien = qui sont seuls, qui n'ont rien, qu'on ne voit pas. Oui, dans une gare, il y a des personnes riches et influentes qui marchent aux côtés de personnes qui font la manche. Chacun de ces personnes ont les mêmes droits bien que leur condition sociale soit diamétralement opposée. Ca n'a rien à voir avec la valeur de la vie de chacune des personnes. C'est sur que lorsqu'on détourne le sens de la phrase, ça choque.
@@slyshadows999l interprétation de la phrase de Macron ne peut jamais être objective, mais subjective car on personne ne sait ce qu il a voulu dire. "Des gens qui ne sont rien " ne peut en aucun cas être considéré comme une expression pertinente .
@@johnplaton9899 Bien sur que si, ça peut être une expression pertinente puisqu'une personne qui n'est rien est exactement la description du pauvre en train de mendier.
Les catégories socio-pro INSEE sont complètement dépassées et correspondent au tableau d'organisation économique d'une France qui n'existe plus. Faut-il encore les utiliser ? - inactifs, sans emploi : on y amalgame des extrêmes, les RSA comme les rentiers; - agriculteurs : l'agriculture n'est pas une profession mais un monde, comment peut-on comparer un petit maraîcher à un céréalier industriel, un vigneron propriétaire de domaines, avec toutes les strates intermédiaires ? - ouvriers : quel rapport y a t'il entre un ouvrier de chez Socopa et un ouvrier de chez Renault ? Ouvriers qualifiés et non qualifiés : combien d'ouvriers non-qualifiés actuels sont bien plus instruits que la plupart des ouvriers dits qualifiés titulaires d'un seul CAP ? - employés : quel rapport entre la rémunération d'un employé banal de la SNCF, d'EDF et d'une secrétaire comptable dans une petite entreprise ? - cadres : c'est là encore un monde en soi. quel rapport économique entre un petit chef d'équipe et un cadre sup parisien ? Pour en revenir à Renault ou les ouvriers du livre par exemple, la plupart des ouvriers y gagnent plus qu'un cadre moyen normal en petite entreprise. - chef d'entreprise ; quel est le C.A. de l'entreprise ? ses bénéfices ? combien de salariés et la masse salariale ? - artisan, commerçant: on est ici dans une différence de niveau économique énorme dans bien des cas, en décorrélation avec le niveau d'instruction. - professions indépendantes ( médecins, avocats…) : c'est peut-être à contrario, la catégorie la plus homogène. Sinon à 49:25 , Madame Jaquet a parfaitement raison. Je rajoute que le mythe de l'ascension sociale par les études est malheureusement une vieille marotte que l'éducation nationale entretien depuis des décennies. Il faut que ça cesse, que ça sorte des têtes.
Les classes sociales sont constituées d'une multitude de strates. On n'en discerne pas moins les principales catégories. Prolétariat (travailleurs dont on exploite la force de travail et dont les capitaux sont moindres). Et bourgeoisie (détenteurs des moyens de productions, exploitant la force de travail des autres, et bénéficiant de capitaux autrement plus importants que les premiers). Et toutes ces strates n'enlèvent rien à la pertinence de l'analyse faite par cette dame.
Effectivement, vous faites bien de le souligner ! J'ai un BTS (et d'autres formations annexes) et je gagne bien moins en qualité de secrétaire comptable que mon compagnon qui a un bep et qui occupe le poste de magasinier réceptionnaire (3 jours de formation à la conduite d'un chariot suffises) dans une entreprise qui dégage de grands bénéfices ! Mon père a travaillé chez Renault, effectivement, il avait un salaire et des avantages que certains cadres de ma connaissance en petites entreprises n'ont pas.
En effet, son descriptif bien la France entre 1815 et 1871, avec ses ouvriers et ses bourgeois. Elle a aussi un blindspot sur les inégalités naturelles, elle ne parle que des inégalités sociales.
Passionnant vraiment. Chantal Jaquet met les mots sur mes observations de transclasse.... A l'automne de ma vie, je constate que les membres de classes "héréditaires" s'emploient systématiquement à me renvoyer dans ma classe sociale ouvrière par manque de vernis et/ou par mépris... Récemment une "classe moyenne" me disait encore que cette classe était essentielle à l’élévation culturelle , intellectuelle, morale de la condition humaine ! LÔL - Sortie du ruisseau par mariage j'y suis retournée avec un plaisir évident en divorçant...
Merci Chantal Jaquet de mettre des mots sur cette situation ! Je suis du coup moi-même transfuge de classe , puisque fils d'ouvrier et d'ouvrière devenu Ingénieur ! Je suis entièrement d'accord avec votre analyse ; On n'a forcement besoin de notre entourage , famille , collègues pour progresser (au moins financièrement) ...
Tout à fait, avec Begaudeau, Monique Pinçon Charlot, Chantal Jacquet et d'autres on fini par raccrocher les wagons et se constituer une compréhension de notre société beaucoup plus réelle
L’idée du mérite comme valeur cardinale sert la classe dominante en ce sens qu’elle justifie les privilèges (je les mérite) et qu’elle pousse les dominés à se conformer au système, doublement: 1-je merite mon absence de réussite ou d’ascension sociale, et 2-si je veux m’elever ou reussir je dois meriter, donc travailler, sacrifier, etc… Implicitement toute evolution sociale autre que l’elevation devient indésirable et la domination sociale legitime. Force est de constater que cette conception profite a certains au detriment des autres.
secrétaire médicale, je me décris comme une ouvrière de service, mon corps subit les douleurs musculosquelettiques et puis après le travail, le travail familial... On nous a mis dans la tête que la retraite serait bien à 60 ans mais en fait tout le monde devrait pouvoir vivre sereinement à partir de 50 ans, j'ai bien dit 50 ans à la retraite ! et cela signifie 30 ans de travail à la chaîne pour gagner des clopinettes... nos conditions de vie humaine et les puissants nous conditionnent à nous satisfaire de moins pire mais du pire quand même ! Et j'ajoute que pour les ouvriers une retraite à 40 ans comme pour les militaires serait normale !
Quelle limpidité , quelle analyse Bravo chère Madame de nous éblouir de votre exposé ( avec des questions toujours très pertinentes évidemment ) Merci vraiment
Moment très intéressant. Qd elle a parlé d affects j ai pensé à mon pere , sa mère ne l'aimait pas car il n était pas voulu ( le dernier ), elle aimait beaucoup le premier fils. Bien mon oncle est devenu avocat, prof de fac, et possède un élevage de vaches à viandes. Mon père a du reprendre la ferme familiale,il a subi sa vie et a aujourd'hui une maigre retraite. Il n a pas eu assez de puissance d agir. Je pense aujourd'hui qu' un enfant doit avoir un tuteur ( parents, grands parents, oncle , tante ...) pour s élever et avoir de l énergie. Aussi J accompagne des jeunes ,qui viennent majoritairement de quartiers populaires, ce sujet m interesse énormément. Et quelques fois je me dis ca arrange aussi le marché du travail, de ne plus favoriser l évolution de classes car on manque d ouvriers^^. Donner les moyens à chacun de changer leur condition, c est ma motivation professionnelle 🎉. Merci Elucid 👍
Je suis une transclasse. Je me suis retrouvée dans la description de transclasse tiraillée entre 2 mondes où finalement on se retrouve pas accepte dans aucun des 2. . Et aussi de l'affectif. J'ai été dans une famille où on nous bassinet l'importance de l'école, du savoir et des connaissances et ma mere nous disait comment elle subit sa vie. J'avais l'exemple quotidiennement. Laffect a une part importante. Merci à Elucid. J'achèterai son livre. Je me retrouve aussi dans ce qu'elle dit que la représentation compte comment le transclasse aide et se positionner pour qu'il y ait plus de transclasse. Je suis dans cette démarche. J'ai été professeur dans les.ecoles d'ingénieur pour cette raison. Femme noire. Afin que ces jeunes voient des personnes qui les représentent. Magnifique Élucid. Une des meilleures chaînes par la qualité des invités.
Un mot, un seul = excellent!!! Merci à vous deux et aux restes de l'équipe. Toujours cette sentation absolue de convergence dans la pensée; par le coeur.
Dans le milieu du sport de haut niveau le mythe du ''self made champion'' est encore très présent. Beaucoup de champions oublient d'où ils viennent et la somme de chance, de rencontres, d'opportunités, de soutiens (famille, entraîneur, club formateur) qu'il leur a fallu pour réussir. Le discours dominant, celui des journalistes sportifs, des politiques, du milieu sportif, des champions eux-mêmes parfois met pourtant systématiquement en avant le courage, le travail, l’abnégation, en oubliant le plaisir addictif de la pratique sportive, les dons (indispensables à haut niveau), les motivations intrinsèques aux déterminants mystérieux et pas toujours très sains (ressorts affectifs, traumatismes, besoin de revanche).
@@doussotchristophe9411 Le bétail est en soumission car il voit bien que dans les pays non kapitaliste, les conditions de vie des autres troupeaux est bien pire. De plus, il voit bien que s'il se plein, son travail se délocalise... Et que les conditions deviennent de plus en plus dramatique. Quand on a tout et qu'on se plein, il y a tout à perdre. Nous ne sommes pas dans les conditions des personnes qui n'ont rien.
Encore un excellent entretien que nous livre Elucid. Vous semez les graines de l'esprit critique chez tous vos auditeurs, moi y compris. Merci pour nous ouvrir l'esprit avec tous ces intervenants de grande qualité qui changent des soi-disant "experts", qu'on nous sert jusqu'à l'indigestion sur les plateaux des médias con - ventionnels.
Entretien très intéressant qui je dois le reconnaître m'a occasionné quelques questionnements quant à mon "moi". Suis-je un transfuge de classe ? Né de père inconnu, élevé par une mère sans emploi et un beau-père ouvrier qui ont eu deux enfants. Ils se trouve qu'élevés par ces mêmes parents, mon parcours s'est avéré plus enrichissant à plusieurs titres. Sorti d'études très courtes, avec un CAP électromécanique, la différence est j'en suis certain à présent, du fait de rencontres, d'occasions offertes et saisies. Orientation professionnelle, motivation et encouragements de mes différents employeurs. Devenu cadre à 30 ans, je remercie la vie et ces gens. Merci pour cet éclairage, et effectivement je n'ai jamais oublié mon origine sociale, tout en ayant conscience des privilèges acquis durant toutes ces années, j'ai 64 ans.
Cette chaîne est vraiment exceptionnelle ! 🥰 Les entretiens, les questions, les intervenants, le temps de réponse,... J'adore c'est un plaisir à chaque fois et des découvertes qui font grandir merci merci merci 🙏
L'invité du jour est représentatif de l'intérêt que je porte à votre chaîne. Monsieur Todd, madame Jaquet, le jeune avocat militant que vous aviez aussi invité font un bien fou à votre audience. Je peine à trouver des gens aussi qualitative, intéressant et passionnant au quotidiens, sur internet ou dans la rue. D'ailleurs, ceux-ci hissent votre contenu au sommet, clairement. Merci pour tout, pour vos précieux partage et échanges super enrichissant, mille merci 😊. Vous faîtes du bon travail je trouve.
Bon jour. Très belle conclusion, passer d'une recherche du temps au travers des trans-classes au Kodo est annonciateur d'un présent qui se met en place, petit à petit, sans bruit, sans effets perturbateurs, mais avec une détermination qui est attachée à ce que nous sommes, au delà de cette empreinte charnelle. Merci.
Même quand on réussi à l'école comme moi, master mention TB major de promo, thèse doctorat de niveau internationale chercheur invité dans l'une des plus grande université coréenne mais quand des gouvernements suppriment 25% des postes de maître de conférence et 50% de chargé de recherche au CNRS ça devient impossible de changer de classe par le travail scolaire.
L'énumération de votre parcours d' exception (sic ) me paraît déplacée ici. Que dire de ceux qui n' ont aucune qualification ? Vous savez comme moi qu'un.e diplômé.e s' en sort toujours. Ce que je lis dans vos propos c'est l' apologie de la méritocratie. "J' ai bien travaillé à l' école, je mérite de gagner beaucoup et d' avoir un poste intéressant". Plus que tout autre. Là est le problème.
Apologie de la méritocratie. Vous méritez plus qu'un.e autre car vous avez bien travaillé à l' école. Pourquoi faites-vous comme si un diplômé ne s'en sortait pas mieux que les autres, même aujourd'hui . Un peu de décence.
@@lilialessandra4963vous êtes complètement à côté du message. Il dit que l'ascension sociale par les études devient considérablement difficile. Ce qui prive un peu plus les classes populaires de solutions de sortie, peu importe les qualifications des individus. L'indécence serait de priver la classe populaire de ce message. Du reste, le problème des gens sans qualification est un réel problème, mais c'est un sujet qui sort du cadre de cette video.
Je compatis, j'ai vécu la même chose il y a déjà 20 ans avec un parcours moins brillant. L'autre aspect c'est que du fait des salaires ridicules des métiers de l'enseignement supérieur et de la recherche en France, ces derniers sont devenus de facto des chasses-gardées des classes sociales supérieures dont les enfants bénéficient d'un petit capital immobilier leur permettant de faire leurs études puis de prendre des postes de Chargés de Recherche. Payer son loyer à Paris ou même en en Île-de-France avec 2 219,92 € brut par mois, c'est être condamné à verser plus de la moitié de son salaire net en loyer. Aujourd'hui, faire des études longues et vivre de ces dernières, ce n'est plus seulement une question de réussite scolaire, c'est une question d'appartenance à une classe sociale. Ça l'a toujours été, mais on vit un énorme retour en arrière en ce moment.
@@yooyist Merci exactement, comme maintenant il faut poursuivre après la thèse pendant 4,5 ans voir même 6 ans de cdd pour obtenir un poste de chercheur permanent, il ne reste que les personnes ayant déjà les moyens. Et pour le privé on est hors cadre. Sauf si la famille connait du monde. J'ai vu de mes yeux un collègue qui en sortie de thèse se faire recruter dans le jardin de papa par un très grosse boîte. Le père étant déjà cadre supérieur il a fait marché le réseau. On ne peut pas lutter contre tout ça quand on vient d'une famille de prolétaire. Et ce que l'on ne dit pas également c'est qu'il devient très compliqué voir impossible de construire une famille dans ces conditions. Peu de personnes peuvent accepter de vivre dans une forme de précarité sans pouvoir se projeter dans le futur et on ne parle même pas de faire des enfants.
Belle initiative que cette rencontre !!! Il s'agit d'élever le niveau de discernement de notre Société et il me semble oui que " nous ne pouvons pas nous faire sans les autres !" Maintenant il me semble que mettre un peu de " philosophie " là dedans et surtout une connaissance de l'humain dans ses comportements et principalement du fonctionnement de sa psyché soit incontournable pour atteindre un niveau de "connaissance" minimal pour que nos Sociétés deviennent matures humainement parlant. Donc il me semble que l'école soit le lieu le plus propice ... n'est-ce pas dans un lieu social qu'on apprend le mieux la socialisation ? Et puis on sait bien aujourd'hui que tous nos biais cognitifs viennent principalement de nos cultures familiales. En conséquence l'ouverture d'esprit et le discernement me semble devoir venir d'ailleurs que du milieu familial. Ce qui est appris dans les écoles transpire inévitablement dans les familles au fil du temps. Je pense que l' Education Nationale doit apprendre l' Humain à nos enfants au même titre qu'elle enseigne à lire écrire et compter ! Ne devons nous pas avant tout apprendre à mieux vivre ensemble ??? Les Sciences Humaines doivent prendre leur place tout comme il existe les Sciences et Vie de la Terre par exemple !
Je vous suis reconnaissante de tout ce que vous faites pour notre cerveau, je vous soutiens à la hauteur de mes moyens et je suis fière de ce choix. Merci e lucid merci Madame.
Si tout le monde reconnaissait les déterminismes , nous serions plus modestes et plus tolérants. Pour ma part, je suis convaincue qu'on ne se doit rien
Merci et très bien sur la sociologie des enseignants, qui, globalement sont de bonne volonté, mais de plus en plus impuissants pour diverses raisons qui se conjuguent.
Aux élèves de 1ère en matière Econmique et sociale, on leur apprend ce phénomène : voilà votre destinée, vos parents sont esclaves, vous le resterez... C'est cruel ! Les élèves du lycée privé savent ce qu'ils veulent faire déjà et leur avenir est tracé... Ils ont les enseignants, ils ont l'argent pour voyager, etc...
Je suis un exemple de trans- classe sociale, un transfuge de classe si vous préférez, et c'est un sujet qui m'a toujours passionné. Si quelqu'un s'intéresse à ce parcours, je dirais que plusieurs éléments ont contribué à mon ascension sociale : Tout d'abord, malgré un environnement familial modeste, avec une grand-mère illettrée et analphabète ne parlant pas français, j'ai eu la chance de bénéficier d'une solide éducation. De plus, le soutien financier de l'État a joué un rôle crucial dans mon parcours. Sans cette aide, je n'aurais probablement pas eu l'opportunité de poursuivre des études de médecine et aurais opté pour des études plus courtes afin de subvenir rapidement à mes besoins. Un autre élément déterminant a été la présence de parents, même s'ils étaient absents durant mon enfance, qui avaient tous deux suivi des études supérieures, l'un étant médecin et l'autre ingénieur. Cette réalité m'a toujours donné confiance en mes propres capacités. Ces différents facteurs - l'éducation, le soutien financier et le modèle parental - ont indéniablement façonné mon parcours. Cependant, je reconnais que la pauvreté et le fait de grandir dans un environnement illettré et culturellement inadapté ont constitué des défis pour moi. Au fil de mes études supérieures, j'ai progressivement pris conscience du décalage entre mon passé et celui de mes pairs. Ce sentiment d'imposture s'est amplifié avec le temps, jusqu'à ce que, vers la trentaine, le masque tomba et je réalisa à quel point nos expériences et nos valeurs étaient différentes.
Pour le libre-arbitre je ne serais pas si catégorique, si certain... Excellente vidéo, comme d'hab. Les invités sont toujours très intéressants, merci.
A propos des transclasses... Prenons Michel Onfray...` Il confirme la thèse suivante qui mériterait vraiment d’être étoffée (le comment, le pourquoi : Bourdieu s'y serait-il collé ?) : jamais les fils et filles d’ouvrier sortis du lot ne pensent ni ne font les Révolutions ; ce sont les fils et filles de la Bourgeoisie qui les pensent et, accessoirement… lorsque les conditions sont réunies, les font (Rosa Luxembourg, Lénine, Mao, Le Che, Castro)… Car, force est de constater, que les fils et filles d’ouvrier sortis de leur classe pour mieux en embrasser une autre (aspiration, ambition légitimes au demeurant), finissent toujours par baiser la main de la Bourgeoisie qui a humilié et exploité leurs ascendants - filiation la plus proche… celle de leurs parents ; car rares sont ceux qui savent placer le travail accompli au coeur de leur réussite au nom du mérite ; a contrario, tous semblent devoir remercier un système qui a su les accueillir en dehors de toute obligation : talent ou pas, travail ou pas, la bourgeoisie ne leur devait rien : c'est le complexe d'une illégitimité sociale qui là s'exprime car... "classe populaire un jour, classe populaire toujours !". Onfray qui se plait à rappeler qu'il est le fils d'un ouvrier agricole et d'une mère femme de ménage en est sans aucun doute la figure archétypale par excellence.
Sur le déterminisme, je ne partage pas totalement le point due vue de Chantal Jacquet. Chaque individu posséde une plus grande liberté d'autodéterminatin qu'il ne le croit, la grande difficulté est d'en prendre conscience le plus tôt possible. En revanche je partage totalement son analyse des 25 dernières minutes. sur la position du transclasse vis à vis de son milieu d'origine. Merci pour cette très jolie interview.
Je ne comprend pas l'intérêt de la notion de transclasse alors que la réalité d'un déclassement social n'a rien à voir avec celle d'une ascension. De plus on n'interroge jamais sur le sujet une personne ayant un parcours de déclassement , ce qui serait bien plus interessant dans le contexte actuel.
@21:00 : sur la notion de mérite j’invite chacun à méditer l’argument de Hayek dans La Constitution de la Liberté (chapitre 6) : argument intéressant et original car Hayek défendait l’adoption du système capitaliste tout en admettant qu’il n’était pas méritocratique. L’objectif de récompenser chaque membre de la société au prorata de son mérite personnel est inatteignable, soutient Hayek (comme Jaquet dans cet entretien), d’abord parce que c’est un objectif qui suppose que les gens sont d’accord sur ce qu’est un plus grand ou un plus petit mérite, alors qu’ils ne le sont pas - de la personne qui a vendu des millions de romans alors qu’elle était dyslexique, de celle qui a accédé au Barreau malgré une timidité maladive, ou de celle qui a fait une carrière militaire en dépit d’une santé fragile…, qui est la plus méritante ? Ensuite parce que, pour poursuivre un tel objectif, il faudrait un inspecteur derrière chaque personne, chargé d’évaluer les efforts qui sont réalisés et les difficultés qui sont surmontées par la personne, ce qui est un projet, non seulement de mégalomane totalitaire, mais destiné à échouer nécessairement puisque l’on ne peut pas évaluer et comparer entre elles des choses aussi subjectives… Dans un système capitaliste, chaque membre de la société est rémunéré selon les résultats de ses actes et non selon son mérite subjectif. Un virtuose de la musique, un virtuose de l’écriture, un virtuose de l’informatique, un virtuose de l’architecture…, à partir du moment où ses prestations répondent aux besoins de certaines gens qui sont prêts à payer cher pour satisfaire ces besoins, il sera récompensé, au prix du marché. Peu importe que ce virtuose ait ou non beaucoup de mérite. On ne fait pas une enquête de mérite derrière chaque succès personnel. Mais en même temps Hayek disait que, pour motiver chacun, pour l’inciter à donner le meilleur de lui-même, il faut faire comme si notre société est méritocratique (un noble mensonge à la Platon, ou un pis-aller en quelque sorte).
🔴 CETTE CHAÎNE A VRAIMENT BESOIN DE VOUS ! Abonnez-vous ici 👉 elucid.media/offres/
👉 Vous souhaitez nous soutenir autrement ? vous pouvez faire un don (défiscalisable à hauteur de 66%) ici : www.okpal.com/elucid/#/ ou bien sur notre page Tipeee : fr.tipeee.com/elucid/
Qui a composé votre musique ?
Merci Elucid pour cet entretien!
Étant né en Afrique subsaharienne et venu en France presque adulte pour mes études, j'ai la chance de pouvoir avoir sur certains faits de société un regard de spectateur.
J'ai toujours été frappé par le fait que les personnes issus des classes les plus modestes soient instinctivement intimidées par les personnes de la "haute" lorsqu'elles sont à leur contact.
J'ai toujours trouvé ça fascinant.
À titre personnel, je viens d'un milieu dit aisé de mon pays d'origine, mais qui, si on parle de conditions de vie objectives n'est meme pas comparable au debut de la classe moyenne française, mon pays étant en guerre dans mon enfance puis en plan d'ajustement structurel par le FMI :
- j'ai grandi avec l'électricité moins de 60% du temps
- je n'ai jamais connu l'eau courante au robinet
- mes vacances c'était 1 année sur 3 aller dormir 1 ou 2 semaines chez un oncle à l'autre bout de la ville...
Je constatais bien que mes conditions de vie etaient néanmoins privilégiées par rapport à nos voisins immédiats.
Mais je voyais bien aussi que ma famille était infiniment moins riche que celles des mes collègues du lycée Français qui coûte une blinde (dont j'étais boursier).
Je pense qu'un des problèmes de la population française modeste (et donc des transclasses) c'est qu'elle a intégré le narratif des classes supérieures.
Comme si leur éducation avait fait du mode de vie des bourgeois l'idéal à atteindre (même quand on prétend les détester)
N'ayant pas été bercé dedans, je n'avais rien à cirer que le mec ait un nom à particule, soit né à Neuilly-sur-Seine/Versailles, aille en vacances à La Baule en été et Val Thorens en hiver, fasse du bateau/tennis/golf en hobby, ait une montre hors de prix...
Rien à cirer non plus d'être l'un des seuls de ma promo de grande ecole ou presque à aimer le foot.
Je n'ai jamais vécu comme un handicap de ne pas avoir le capital culturel bourgeois .
Mais je sentais lorsque j'organisais des évènements où je réunissais tous mes "mondes" que les français nés de conditions modestes étaient écrasés par le statut.
Je ne sais pas si un sociologue ou un intellectuel en parle.
Je serais curieux de le lire
Bravo frérot, j'apprécie votre humilité
Merci pour le partage édifiant de votre expérience relativement bien décrite. Fils d'immigré européen de la classe moyenne basse, je me suis rendu compte très jeune des différences que vous mentionnez. Nous vivions un quartier populaire entre les HLM et les immeubles bourgeois. Très tôt, je me suis décomplexé et j'ai décidé de fréquenter tant ceux des HLM que les bourgeois eux-mêmes. Aux uns et aux autres, je leur servait une morale de classe qui faisait que je n'étais pas rejeter par les jeunes des HLM et j'étais envié par les petits bourgeois du fait de mon manque de peur. En effet, quand en secondaire, un chef de bande voulait me dominer et me mettre dans son groupe de suiveurs, il était le premier, le jour suivant à recevoir mon poing dans la gueule! Bien sûr, il me massacrait après, mais le plus important pour ma réputation, c'était que devant tout le monde, je le défiais et le regardais dans les yeux sans avoir peur. Rarement, ils revenaient m'emmerder car ils savaient que tôt ou tard, ils recevraient mon poing dans la gueule. Avec cette réputation, j'étais envié des suiveurs du groupe et des petits bourgeois qui évitaient les types des HLM. Du coup, toute ma vie, j'ai été un franc-tireur et j'ai pu fréquenter les uns et les autres. "J'ai mangé à la table des mendiants et des rois" comme dit la chanson. Combien de fois ai-je dis leurs 4 vérités à de jeunes pouffiasses de bourgeoises qui croyaient mettre tous les hommes à leur pieds? Combien de fois ai-jei dis à de jeunes racailles que leur mode de vie ne leur apporterait rien de bon s'ils continuaient sur cette voie?
Les histoires de classes sociales, c'est aussi une question de perception et d'adaptation. Votre exemple de vie va éloquemment dans ce sens.
Merci pour ce partage, je pense que de nombreuses personnes notamment issues des banlieues et d’origine étrangère devraient adopter votre mentalité, il faut assumer ses origines , son parcours et cesser d’agir comme une personne complexé…. On remarque cette attitude complexée même chez ceux qui parviennent à réaliser un parcours scolaire et professionnel honorable … c’est comme si le but ultime était finalement d’appartenir à cette classe bourgeoise….
ici au canada ont a pas cela les classes social, elles sont la, mais pas reconnue
@@kayakpourledroitalavie2791 au canada quand tu pratique un sport comme le hockey sur glace, tu peut tres bien avoire comme partenaire de jeux , un medecin, un cammionneur ou un chef d,entreeprise et un chomeur. les gens se melangent entre eux, c,est m,eme un peut cocasse
Elucid. On vous adore. Continuez. La qualité toujours au rendez vous 😊
Magistrale démonstration du fondement de notre société ! Quelle clarté dans l'énoncé, quelle justesse dans l'explication ! Remarquable sur tous les plans. Merci madame !
et ben vous etes pas difficile
Merci Elucid. Je vais regarder d'abord parce que l'ambiance est apaisante, les questions que vous posez sont pertinentes. Encore une fois le sujet abordé est important, de plus avec une excellente invitée.
Ajoutons que la réalisation est parfaite au plan technique, comme pour toutes les émissions produites par Olivier Berruyer.
Oui, suivre un débat quand les détails sont soignés, et bien agréable. Du beau travail.
Que cela fait du bien d'entendre ce discours!
Il contre-balance ce que ceux qui nous recrutent ne veulent pas entendre. Cela change du positivisme obligatoire des entretiens d'embauche et de la règle de la responsabilité individuelle intégrale. Ce qui en dit long sur le caractère "factice" (pour reprendre le mot de C. Jaquet), fictionnel (pour employer un dérivé du terme "fiction" qui désigne l'idée fausse chez Spinoza), abstrait (alors qu'on y fait état de son expérience), et réducteur de l'exercice.
Excellent support de méditation de la réforme (de l'Etat, de l'école, de l'éducation, de la Justice... du monde) de la société, de la famille... et de leurs critiques.
On y devine tout ce que pourrait être un pays civilisé qui permettrait la mobilité sociale des individus par l'actualisation de leurs potentialités (épanouissement). Il me semble qu'un tel monde serait plus harmonieux et que ce serait le meilleur des mondes. Il reste du travail!
Excellente grille d'analyse pour faire le bilan de sa vie, comprendre celle de ses proches, à tout moment!
Excellente émission! Très certainement une des meilleures! Grand merci à Elucid, ainsi qu'à Chantal Jaquet que je ne connaissais pas.
Ceci pose deux questions : est-il possible de faire autrement? existe-t-il d'autres types d'exercice de sélection?
Émission enrichissante comme à chaque fois. Merci Elucid.
Merci et d' accord avec vous . Pour moi 83 ans milieu le plus pauvre possible ma mère m' a dit c' est E Normale ou sortie de l'école . Tremplin institutrice puis poursuite d'études plus conformes à mes goûts dans le cadre E N. Je me suis réalisée avec les efforts pour s' adapter aux codes des milieux. Ce n' est pas grandiose mais je me suis toujours rappelée d'où je venais pour tendre la main a ceux qui avaient besoin . Je suis fière de ce que J' ai pu apporter aux autres et non pas de ce que je suis devenue.
Comment se fait-il que je ne connaissais pas Chantal Jaquet, alors que je connaissais la notion des transclasses ?!? Bien ravie de cet entretien ! Merci 🙏🏽 ☺️ 🙏🏽
Quel bonheur d'ecouter vos interviews.
Je ne suis pas encore transclasse, mais ma situation s'étant stabilisée, je vais enfin pourvoir m'abonner !
Merci d'enrichir la culture avec ce type d'invité et leur vision professorale et philosophique par moment. Ça donne à réfléchir.
Je suis en master de philosophie en Sorbonne, et j’ai eu la chance de suivre les cours de Mme Jaquet l’an passé. Très inspirante, surtout quand on connaît son propre parcours !
« Les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien ». J'aime la façon qu'a cette femme de démonter les mythes de la méritocratie, de la douance des gens qui ont réussi.
Je ne suis pas un grand fan de Macron mais il faut comprendre le sens de la phrase.
Les gens qui réussissent = gens qui ont de l'influence
Les gens qui ne sont rien = qui sont seuls, qui n'ont rien, qu'on ne voit pas.
Oui, dans une gare, il y a des personnes riches et influentes qui marchent aux côtés de personnes qui font la manche.
Chacun de ces personnes ont les mêmes droits bien que leur condition sociale soit diamétralement opposée.
Ca n'a rien à voir avec la valeur de la vie de chacune des personnes. C'est sur que lorsqu'on détourne le sens de la phrase, ça choque.
@@slyshadows999l interprétation de la phrase de Macron ne peut jamais être objective, mais subjective car on personne ne sait ce qu il a voulu dire. "Des gens qui ne sont rien " ne peut en aucun cas être considéré comme une expression pertinente .
😂@@slyshadows999
@@johnplaton9899 Bien sur que si, ça peut être une expression pertinente puisqu'une personne qui n'est rien est exactement la description du pauvre en train de mendier.
Confusion d'être et avoir, donc non, c'est pas plus pertinent qu'un babillage d'enfant de 4 ans.@@slyshadows999
Magnifique éclairage. La conclusion est juste sublime !
Magnifique interview, du début jusqu'à la toute fin. Bravo et merci !
Les catégories socio-pro INSEE sont complètement dépassées et correspondent au tableau d'organisation économique d'une France qui n'existe plus. Faut-il encore les utiliser ?
- inactifs, sans emploi : on y amalgame des extrêmes, les RSA comme les rentiers;
- agriculteurs : l'agriculture n'est pas une profession mais un monde, comment peut-on comparer un petit maraîcher à un céréalier industriel, un vigneron propriétaire de domaines, avec toutes les strates intermédiaires ?
- ouvriers : quel rapport y a t'il entre un ouvrier de chez Socopa et un ouvrier de chez Renault ? Ouvriers qualifiés et non qualifiés : combien d'ouvriers non-qualifiés actuels sont bien plus instruits que la plupart des ouvriers dits qualifiés titulaires d'un seul CAP ?
- employés : quel rapport entre la rémunération d'un employé banal de la SNCF, d'EDF et d'une secrétaire comptable dans une petite entreprise ?
- cadres : c'est là encore un monde en soi. quel rapport économique entre un petit chef d'équipe et un cadre sup parisien ? Pour en revenir à Renault ou les ouvriers du livre par exemple, la plupart des ouvriers y gagnent plus qu'un cadre moyen normal en petite entreprise.
- chef d'entreprise ; quel est le C.A. de l'entreprise ? ses bénéfices ? combien de salariés et la masse salariale ?
- artisan, commerçant: on est ici dans une différence de niveau économique énorme dans bien des cas, en décorrélation avec le niveau d'instruction.
- professions indépendantes ( médecins, avocats…) : c'est peut-être à contrario, la catégorie la plus homogène.
Sinon à 49:25 , Madame Jaquet a parfaitement raison. Je rajoute que le mythe de l'ascension sociale par les études est malheureusement une vieille marotte que l'éducation nationale entretien depuis des décennies. Il faut que ça cesse, que ça sorte des têtes.
Voilà exactement ce que je pensais, vous l'avez écrit pour moi, merci 😄
Les classes sociales sont constituées d'une multitude de strates. On n'en discerne pas moins les principales catégories. Prolétariat (travailleurs dont on exploite la force de travail et dont les capitaux sont moindres). Et bourgeoisie (détenteurs des moyens de productions, exploitant la force de travail des autres, et bénéficiant de capitaux autrement plus importants que les premiers).
Et toutes ces strates n'enlèvent rien à la pertinence de l'analyse faite par cette dame.
Effectivement, vous faites bien de le souligner !
J'ai un BTS (et d'autres formations annexes) et je gagne bien moins en qualité de secrétaire comptable que mon compagnon qui a un bep et qui occupe le poste de magasinier réceptionnaire (3 jours de formation à la conduite d'un chariot suffises) dans une entreprise qui dégage de grands bénéfices !
Mon père a travaillé chez Renault, effectivement, il avait un salaire et des avantages que certains cadres de ma connaissance en petites entreprises n'ont pas.
Développement intéressant, mais si tout cela n était que conventions , comme il devient impossible de se comparer.
En effet, son descriptif bien la France entre 1815 et 1871, avec ses ouvriers et ses bourgeois. Elle a aussi un blindspot sur les inégalités naturelles, elle ne parle que des inégalités sociales.
Merci beaucoup pour ces fenêtres ouvertes sur la réflexion, l'intelligence bienveillante avec toute la noblesse de ce mot si souvent galvaudé. MERCI
Toujours aussi surprenant d'intelligence Elucid ! Merci 👍 😊
Passionnant vraiment. Chantal Jaquet met les mots sur mes observations de transclasse.... A l'automne de ma vie, je constate que les membres de classes "héréditaires" s'emploient systématiquement à me renvoyer dans ma classe sociale ouvrière par manque de vernis et/ou par mépris... Récemment une "classe moyenne" me disait encore que cette classe était essentielle à l’élévation culturelle , intellectuelle, morale de la condition humaine ! LÔL - Sortie du ruisseau par mariage j'y suis retournée avec un plaisir évident en divorçant...
C'est toujours un plaisir d'écouter les invités d'ELUCID, avec cette émission, j'avais l'impression de lire ou d'écouter Pierre Bourdieu.
Merci Chantal Jaquet de mettre des mots sur cette situation ! Je suis du coup moi-même transfuge de classe , puisque fils d'ouvrier et d'ouvrière devenu Ingénieur ! Je suis entièrement d'accord avec votre analyse ; On n'a forcement besoin de notre entourage , famille , collègues pour progresser (au moins financièrement) ...
à voir la vidéo de François Bégaudeau sur le déterminisme social, Mme Jaquet dit exactement la même chose , merci à elle pour la clarté de ses propos
Oui, il est génial ce monsieur.
ruclips.net/video/4wF5nodcFec/видео.htmlsi=KZ6yNhdOCp8Oyv0O.
Tout à fait, avec Begaudeau, Monique Pinçon Charlot, Chantal Jacquet et d'autres on fini par raccrocher les wagons et se constituer une compréhension de notre société beaucoup plus réelle
@@fadelaguermoudi7088Oui un vrai comique..... et un pédant masterclass !
L’idée du mérite comme valeur cardinale sert la classe dominante en ce sens qu’elle justifie les privilèges (je les mérite) et qu’elle pousse les dominés à se conformer au système, doublement: 1-je merite mon absence de réussite ou d’ascension sociale, et 2-si je veux m’elever ou reussir je dois meriter, donc travailler, sacrifier, etc…
Implicitement toute evolution sociale autre que l’elevation devient indésirable et la domination sociale legitime. Force est de constater que cette conception profite a certains au detriment des autres.
secrétaire médicale, je me décris comme une ouvrière de service, mon corps subit les douleurs musculosquelettiques et puis après le travail, le travail familial... On nous a mis dans la tête que la retraite serait bien à 60 ans mais en fait tout le monde devrait pouvoir vivre sereinement à partir de 50 ans, j'ai bien dit 50 ans à la retraite ! et cela signifie 30 ans de travail à la chaîne pour gagner des clopinettes... nos conditions de vie humaine et les puissants nous conditionnent à nous satisfaire de moins pire mais du pire quand même ! Et j'ajoute que pour les ouvriers une retraite à 40 ans comme pour les militaires serait normale !
Tout à fait d'accord avec vous... Malheureusement le syndrome du Larbin est très présent dans nos sociétés
Magnifique itw. C'est tellement réel, concret.
Merci Elucid.
comme toujours, magique, sublime, subtile ; merci élucide !
Quelle limpidité , quelle analyse Bravo chère Madame de nous éblouir de votre exposé ( avec des questions toujours très pertinentes évidemment ) Merci vraiment
lol
Excellent contenu. Comme d’habitude.
Moment très intéressant. Qd elle a parlé d affects j ai pensé à mon pere , sa mère ne l'aimait pas car il n était pas voulu ( le dernier ), elle aimait beaucoup le premier fils. Bien mon oncle est devenu avocat, prof de fac, et possède un élevage de vaches à viandes. Mon père a du reprendre la ferme familiale,il a subi sa vie et a aujourd'hui une maigre retraite. Il n a pas eu assez de puissance d agir. Je pense aujourd'hui qu' un enfant doit avoir un tuteur ( parents, grands parents, oncle , tante ...) pour s élever et avoir de l énergie.
Aussi J accompagne des jeunes ,qui viennent majoritairement de quartiers populaires, ce sujet m interesse énormément. Et quelques fois je me dis ca arrange aussi le marché du travail, de ne plus favoriser l évolution de classes car on manque d ouvriers^^.
Donner les moyens à chacun de changer leur condition, c est ma motivation professionnelle 🎉.
Merci Elucid 👍
Je suis une transclasse. Je me suis retrouvée dans la description de transclasse tiraillée entre 2 mondes où finalement on se retrouve pas accepte dans aucun des 2. . Et aussi de l'affectif. J'ai été dans une famille où on nous bassinet l'importance de l'école, du savoir et des connaissances et ma mere nous disait comment elle subit sa vie. J'avais l'exemple quotidiennement. Laffect a une part importante. Merci à Elucid. J'achèterai son livre. Je me retrouve aussi dans ce qu'elle dit que la représentation compte comment le transclasse aide et se positionner pour qu'il y ait plus de transclasse. Je suis dans cette démarche. J'ai été professeur dans les.ecoles d'ingénieur pour cette raison. Femme noire. Afin que ces jeunes voient des personnes qui les représentent. Magnifique Élucid. Une des meilleures chaînes par la qualité des invités.
Un mot, un seul = excellent!!! Merci à vous deux et aux restes de l'équipe. Toujours cette sentation absolue de convergence dans la pensée; par le coeur.
Dans le milieu du sport de haut niveau le mythe du ''self made champion'' est encore très présent.
Beaucoup de champions oublient d'où ils viennent et la somme de chance, de rencontres, d'opportunités, de soutiens (famille, entraîneur, club formateur) qu'il leur a fallu pour réussir. Le discours dominant, celui des journalistes sportifs, des politiques, du milieu sportif, des champions eux-mêmes parfois met pourtant systématiquement en avant le courage, le travail, l’abnégation, en oubliant le plaisir addictif de la pratique sportive, les dons (indispensables à haut niveau), les motivations intrinsèques aux déterminants mystérieux et pas toujours très sains (ressorts affectifs, traumatismes, besoin de revanche).
Jadis c'était sur France culture qu'on avait ce genre d'émission, aujourd'hui on est presque à mendier la culture là où elle est 😂
la culture ? quelle culture ?
La culture de Marx ne pousse plus et c'est une bonne chose.
@@hakunamatata2716 vous trouvez pas que c'est intéressant ? Si vous avez écouté bien sûr
@@slyshadows999 Le bétail est en soumission...le Kapital adore!!!
@@doussotchristophe9411 Le bétail est en soumission car il voit bien que dans les pays non kapitaliste, les conditions de vie des autres troupeaux est bien pire.
De plus, il voit bien que s'il se plein, son travail se délocalise... Et que les conditions deviennent de plus en plus dramatique.
Quand on a tout et qu'on se plein, il y a tout à perdre. Nous ne sommes pas dans les conditions des personnes qui n'ont rien.
CANAL ELUCID 📹🎙👏 merci bcp pour ces débats très pertinents et ces éminentes invitations.
Encore un excellent entretien que nous livre Elucid. Vous semez les graines de l'esprit critique chez tous vos auditeurs, moi y compris. Merci pour nous ouvrir l'esprit avec tous ces intervenants de grande qualité qui changent des soi-disant "experts", qu'on nous sert jusqu'à l'indigestion sur les plateaux des médias con - ventionnels.
Je mets toujours un pouce pour soutenir elucid et olivier berroyer
Merci
Un regard critique sur des notions habituelles. Un beau cadeau. Merci !
Génial ! J'ai lu son livre en première et il m'a beaucoup marqué, merci de l'avoir invitée !
Je n'avais rien entendu d'aussi remarquable sur ce thème ! Merci !
Je vous recommande vivement Frédéric Lordon. Autre philosophe qui aborde assez régulièrement cette thématique.
Merci ELUCID pour tous ces contenus de grande qualité! on vous soutient et vivement que les médias libres arrivent un jour à diffuser au public !!
Entretien très intéressant qui je dois le reconnaître m'a occasionné quelques questionnements quant à mon "moi". Suis-je un transfuge de classe ? Né de père inconnu, élevé par une mère sans emploi et un beau-père ouvrier qui ont eu deux enfants. Ils se trouve qu'élevés par ces mêmes parents, mon parcours s'est avéré plus enrichissant à plusieurs titres. Sorti d'études très courtes, avec un CAP électromécanique, la différence est j'en suis certain à présent, du fait de rencontres, d'occasions offertes et saisies. Orientation professionnelle, motivation et encouragements de mes différents employeurs. Devenu cadre à 30 ans, je remercie la vie et ces gens.
Merci pour cet éclairage, et effectivement je n'ai jamais oublié mon origine sociale, tout en ayant conscience des privilèges acquis durant toutes ces années, j'ai 64 ans.
Cette chaîne est vraiment exceptionnelle ! 🥰 Les entretiens, les questions, les intervenants, le temps de réponse,... J'adore c'est un plaisir à chaque fois et des découvertes qui font grandir merci merci merci 🙏
Quelle merveille d'intelligence ! Merci .
Merci de nous avoir explicité ces phénomènes sociaux.
MERCI Mme !🙏
L'éphémère de l'existence..... Voilà ce qui devrait être mis en avant. Quand on voit tout ces importants qui vivent comme s'ils étaient éternels.
Oui ..et que tout le monde fasse son propre ménage, repassage et autres !! Macron, par exemple, aurait moins le temps de bousiller nos vies !
L'invité du jour est représentatif de l'intérêt que je porte à votre chaîne. Monsieur Todd, madame Jaquet, le jeune avocat militant que vous aviez aussi invité font un bien fou à votre audience. Je peine à trouver des gens aussi qualitative, intéressant et passionnant au quotidiens, sur internet ou dans la rue. D'ailleurs, ceux-ci hissent votre contenu au sommet, clairement. Merci pour tout, pour vos précieux partage et échanges super enrichissant, mille merci 😊. Vous faîtes du bon travail je trouve.
Bon jour. Très belle conclusion, passer d'une recherche du temps au travers des trans-classes au Kodo est annonciateur d'un présent qui se met en place, petit à petit, sans bruit, sans effets perturbateurs, mais avec une détermination qui est attachée à ce que nous sommes, au delà de cette empreinte charnelle. Merci.
Encore un entretien de haut niveau...
Merci Elucid !!!
Excellente analyse de l'hypocrisie française sur la méritocratie !
Même quand on réussi à l'école comme moi, master mention TB major de promo, thèse doctorat de niveau internationale chercheur invité dans l'une des plus grande université coréenne mais quand des gouvernements suppriment 25% des postes de maître de conférence et 50% de chargé de recherche au CNRS ça devient impossible de changer de classe par le travail scolaire.
L'énumération de votre parcours d' exception (sic ) me paraît déplacée ici. Que dire de ceux qui n' ont aucune qualification ? Vous savez comme moi qu'un.e diplômé.e s' en sort toujours. Ce que je lis dans vos propos c'est l' apologie de la méritocratie. "J' ai bien travaillé à l' école, je mérite de gagner beaucoup et d' avoir un poste intéressant". Plus que tout autre. Là est le problème.
Apologie de la méritocratie. Vous méritez plus qu'un.e autre car vous avez bien travaillé à l' école.
Pourquoi faites-vous comme si un diplômé ne s'en sortait pas mieux que les autres, même aujourd'hui . Un peu de décence.
@@lilialessandra4963vous êtes complètement à côté du message. Il dit que l'ascension sociale par les études devient considérablement difficile. Ce qui prive un peu plus les classes populaires de solutions de sortie, peu importe les qualifications des individus.
L'indécence serait de priver la classe populaire de ce message. Du reste, le problème des gens sans qualification est un réel problème, mais c'est un sujet qui sort du cadre de cette video.
Je compatis, j'ai vécu la même chose il y a déjà 20 ans avec un parcours moins brillant. L'autre aspect c'est que du fait des salaires ridicules des métiers de l'enseignement supérieur et de la recherche en France, ces derniers sont devenus de facto des chasses-gardées des classes sociales supérieures dont les enfants bénéficient d'un petit capital immobilier leur permettant de faire leurs études puis de prendre des postes de Chargés de Recherche. Payer son loyer à Paris ou même en en Île-de-France avec 2 219,92 € brut par mois, c'est être condamné à verser plus de la moitié de son salaire net en loyer. Aujourd'hui, faire des études longues et vivre de ces dernières, ce n'est plus seulement une question de réussite scolaire, c'est une question d'appartenance à une classe sociale. Ça l'a toujours été, mais on vit un énorme retour en arrière en ce moment.
@@yooyist Merci exactement, comme maintenant il faut poursuivre après la thèse pendant 4,5 ans voir même 6 ans de cdd pour obtenir un poste de chercheur permanent, il ne reste que les personnes ayant déjà les moyens. Et pour le privé on est hors cadre. Sauf si la famille connait du monde. J'ai vu de mes yeux un collègue qui en sortie de thèse se faire recruter dans le jardin de papa par un très grosse boîte. Le père étant déjà cadre supérieur il a fait marché le réseau. On ne peut pas lutter contre tout ça quand on vient d'une famille de prolétaire. Et ce que l'on ne dit pas également c'est qu'il devient très compliqué voir impossible de construire une famille dans ces conditions. Peu de personnes peuvent accepter de vivre dans une forme de précarité sans pouvoir se projeter dans le futur et on ne parle même pas de faire des enfants.
N'arrêtez pas de nous mettre des graphiques c'est super et ça va auguementer le référencement de votre site.
Belle initiative que cette rencontre !!! Il s'agit d'élever le niveau de discernement de notre Société et il me semble oui que " nous ne pouvons pas nous faire sans les autres !" Maintenant il me semble que mettre un peu de " philosophie " là dedans et surtout une connaissance de l'humain dans ses comportements et principalement du fonctionnement de sa psyché soit incontournable pour atteindre un niveau de "connaissance" minimal pour que nos Sociétés deviennent matures humainement parlant. Donc il me semble que l'école soit le lieu le plus propice ... n'est-ce pas dans un lieu social qu'on apprend le mieux la socialisation ? Et puis on sait bien aujourd'hui que tous nos biais cognitifs viennent principalement de nos cultures familiales. En conséquence l'ouverture d'esprit et le discernement me semble devoir venir d'ailleurs que du milieu familial. Ce qui est appris dans les écoles transpire inévitablement dans les familles au fil du temps. Je pense que l' Education Nationale doit apprendre l' Humain à nos enfants au même titre qu'elle enseigne à lire écrire et compter ! Ne devons nous pas avant tout apprendre à mieux vivre ensemble ??? Les Sciences Humaines doivent prendre leur place tout comme il existe les Sciences et Vie de la Terre par exemple !
EXCELLENT SITE , PAS DE CHARABIA, PRÉCIS ET CONCIS
Entretien très intéressant !! précis, pertinent, documenté et serein ! Merci !
Merci pour ce brillant entretien . Comme toujours
Effectivement, je trouve que cet échange est juste magistral ! Merci
Quel entretien d'une grande clarté ! Bravo !
Je vous suis reconnaissante de tout ce que vous faites pour notre cerveau, je vous soutiens à la hauteur de mes moyens et je suis fière de ce choix. Merci e lucid merci Madame.
Merci à Mme Jaquet pour son analyse, et à Elucid pour l’accueillir et nous proposer des interviews toujours absolument passionnantes.
Fin magnifique.
Si tout le monde reconnaissait les déterminismes , nous serions plus modestes et plus tolérants. Pour ma part, je suis convaincue qu'on ne se doit rien
Si, on se doit de mettre en valeur/ d’avoir mis en valeur les chances qui nous ont été données. Beaucoup ne font pas.
@@TheDevouchkaet du coup s'ils ne le fond pas c'est juste de les écraser encore plus ? 🤔
Magnifique constat.
Merci et très bien sur la sociologie des enseignants, qui, globalement sont de bonne volonté, mais de plus en plus impuissants pour diverses raisons qui se conjuguent.
N'avez vous pas eu l'impression que justement les enseignants ont particulièrement favorisés leurs enfants et ceux de leurs collègues ?
Formidable entretien une fois encore, merci Elucid
merci pour toutes ces évidences!!! la valeur d'un être ne peut pas se mesurer qu'à son compte en banque ou à ses diplômes!!!!!
SAUF, que c'est les ""valeurs"" de ce système pourri
merci à elle
Super interrview
géniale aussi la fin de son intervention !! elle s illumine en parlant du KO DO (?)
Madame vous êtes formidable, merci d’être si claire concise et pertinente vis à vis de ce sujet largement d’actualité
Je vous ai découvert récemment, soutenue depuis peu, et cela reste formidable.
Continuez !
Merci. Intervenante très intéressante .
Aux élèves de 1ère en matière Econmique et sociale, on leur apprend ce phénomène : voilà votre destinée, vos parents sont esclaves, vous le resterez... C'est cruel ! Les élèves du lycée privé savent ce qu'ils veulent faire déjà et leur avenir est tracé... Ils ont les enseignants, ils ont l'argent pour voyager, etc...
Très intéressant.
Merci pour cet excellent entretien.
Ça régale ❤
Je viens de tomber sur votre chaîne, je m’abonne immédiatement, merci à l’algorithme ! Quel entretien éclairant, merci pour votre travail ✨
Je suis un exemple de trans- classe sociale, un transfuge de classe si vous préférez, et c'est un sujet qui m'a toujours passionné. Si quelqu'un s'intéresse à ce parcours, je dirais que plusieurs éléments ont contribué à mon ascension sociale :
Tout d'abord, malgré un environnement familial modeste, avec une grand-mère illettrée et analphabète ne parlant pas français, j'ai eu la chance de bénéficier d'une solide éducation.
De plus, le soutien financier de l'État a joué un rôle crucial dans mon parcours. Sans cette aide, je n'aurais probablement pas eu l'opportunité de poursuivre des études de médecine et aurais opté pour des études plus courtes afin de subvenir rapidement à mes besoins.
Un autre élément déterminant a été la présence de parents, même s'ils étaient absents durant mon enfance, qui avaient tous deux suivi des études supérieures, l'un étant médecin et l'autre ingénieur. Cette réalité m'a toujours donné confiance en mes propres capacités.
Ces différents facteurs - l'éducation, le soutien financier et le modèle parental - ont indéniablement façonné mon parcours.
Cependant, je reconnais que la pauvreté et le fait de grandir dans un environnement illettré et culturellement inadapté ont constitué des défis pour moi. Au fil de mes études supérieures, j'ai progressivement pris conscience du décalage entre mon passé et celui de mes pairs. Ce sentiment d'imposture s'est amplifié avec le temps, jusqu'à ce que, vers la trentaine, le masque tomba et je réalisa à quel point nos expériences et nos valeurs étaient différentes.
Quelle analyse éclairante ! De bout en bout tellement intéressante 👏
Personne ne se fait tout seul
C est une illusion
Meme DIEU ne s est fait seul
c'est une affirmation bien pédante, comme pouvez-vous prétendre le savoir ?@@lucfrombelgium5435
@@Quiquidonc788 Parce qu'il a fallu des humains pour transcrire sa volonté. Connaissez-vous une source/document venant directement d'un dieu ?
@@MegaZombywoof vous parlez de la transcription de la parole de Dieu, alors que nous parlions de son existence même, ce qui est différent
@@Quiquidonc788 Vous avez connaissance de sources prouvant ou rapportant l'existence de divinités ? Et qui n'ont pas été produites par l'humain ?
Pour le libre-arbitre je ne serais pas si catégorique, si certain... Excellente vidéo, comme d'hab. Les invités sont toujours très intéressants, merci.
excellent fier d'être membre de la communauté Elucid depuis le début Merce Mr berruyer
Merci à Chantal Jaquet...et à Elucid
A propos des transclasses...
Prenons Michel Onfray...`
Il confirme la thèse suivante qui mériterait vraiment d’être étoffée (le comment, le pourquoi : Bourdieu s'y serait-il collé ?) : jamais les fils et filles d’ouvrier sortis du lot ne pensent ni ne font les Révolutions ; ce sont les fils et filles de la Bourgeoisie qui les pensent et, accessoirement… lorsque les conditions sont réunies, les font (Rosa Luxembourg, Lénine, Mao, Le Che, Castro)…
Car, force est de constater, que les fils et filles d’ouvrier sortis de leur classe pour mieux en embrasser une autre (aspiration, ambition légitimes au demeurant), finissent toujours par baiser la main de la Bourgeoisie qui a humilié et exploité leurs ascendants - filiation la plus proche… celle de leurs parents ; car rares sont ceux qui savent placer le travail accompli au coeur de leur réussite au nom du mérite ; a contrario, tous semblent devoir remercier un système qui a su les accueillir en dehors de toute obligation : talent ou pas, travail ou pas, la bourgeoisie ne leur devait rien : c'est le complexe d'une illégitimité sociale qui là s'exprime car... "classe populaire un jour, classe populaire toujours !".
Onfray qui se plait à rappeler qu'il est le fils d'un ouvrier agricole et d'une mère femme de ménage en est sans aucun doute la figure archétypale par excellence.
Très belle fin d'interview, magnifique !
Un Grand Bravo et Merci !!
1h18m53 ce que vous venez de dire me rejoint, un énorme merci en faite toutes me rejoints, ce qui est claires, me soulage et m'encourage
Votre invitée est incroyable !
Sur le déterminisme, je ne partage pas totalement le point due vue de Chantal Jacquet. Chaque individu posséde une plus grande liberté d'autodéterminatin qu'il ne le croit, la grande difficulté est d'en prendre conscience le plus tôt possible.
En revanche je partage totalement son analyse des 25 dernières minutes. sur la position du transclasse vis à vis de son milieu d'origine.
Merci pour cette très jolie interview.
Tres intéressant,
Merco
Encore une masterclass merci !
Tres interessant , ...... merci 👌🙂
Merci Elucid. 👍
Excellente analyse ! Sujet très intéressant , merci 😊
Je ne comprend pas l'intérêt de la notion de transclasse alors que la réalité d'un déclassement social n'a rien à voir avec celle d'une ascension. De plus on n'interroge jamais sur le sujet une personne ayant un parcours de déclassement , ce qui serait bien plus interessant dans le contexte actuel.
Les 2 phénomènes sont tout aussi intéressants l'un que l'autre.
Et les 2 sont liés.
Juan Branco est un exemple de déclassement en termes de penchant social à vouloir servir la cause les démunis sociaux.
Les transclasses désignent autant ceux qui montent que ceux qui descendent, d’après l’inventrice du terme.
Le déclassement ne sert pas de justification au système "méritocratique"
Merci pour cette superbe émission. Je ne peux m'empêcher de penser au livre de Balla Fofana, "La prophétie de Dali".
Excellent complément au passage de Monique Pinçon-Charlot.
Merci au média Elucid de nous avoir permis de fermer cette boucle.
Magnifique 🤩
@21:00 : sur la notion de mérite j’invite chacun à méditer l’argument de Hayek dans La Constitution de la Liberté (chapitre 6) : argument intéressant et original car Hayek défendait l’adoption du système capitaliste tout en admettant qu’il n’était pas méritocratique. L’objectif de récompenser chaque membre de la société au prorata de son mérite personnel est inatteignable, soutient Hayek (comme Jaquet dans cet entretien), d’abord parce que c’est un objectif qui suppose que les gens sont d’accord sur ce qu’est un plus grand ou un plus petit mérite, alors qu’ils ne le sont pas - de la personne qui a vendu des millions de romans alors qu’elle était dyslexique, de celle qui a accédé au Barreau malgré une timidité maladive, ou de celle qui a fait une carrière militaire en dépit d’une santé fragile…, qui est la plus méritante ? Ensuite parce que, pour poursuivre un tel objectif, il faudrait un inspecteur derrière chaque personne, chargé d’évaluer les efforts qui sont réalisés et les difficultés qui sont surmontées par la personne, ce qui est un projet, non seulement de mégalomane totalitaire, mais destiné à échouer nécessairement puisque l’on ne peut pas évaluer et comparer entre elles des choses aussi subjectives…
Dans un système capitaliste, chaque membre de la société est rémunéré selon les résultats de ses actes et non selon son mérite subjectif. Un virtuose de la musique, un virtuose de l’écriture, un virtuose de l’informatique, un virtuose de l’architecture…, à partir du moment où ses prestations répondent aux besoins de certaines gens qui sont prêts à payer cher pour satisfaire ces besoins, il sera récompensé, au prix du marché. Peu importe que ce virtuose ait ou non beaucoup de mérite. On ne fait pas une enquête de mérite derrière chaque succès personnel. Mais en même temps Hayek disait que, pour motiver chacun, pour l’inciter à donner le meilleur de lui-même, il faut faire comme si notre société est méritocratique (un noble mensonge à la Platon, ou un pis-aller en quelque sorte).
Je ne connaissais pas Chantal Jaquet. Briantissime. Merci!
Merci pour votre travail !
J'ai bcp aimé son approche totale des transclasses. C'est brillant.