Bonjour Eddy, C'est avec plaisir que je réécoute tes enseignements. Toutefois, à 6:00 tu dis que le prophète Esaïe a vécu avant Elisée. Hors Esaïe a vécu du temps des rois de Juda, Ozias et Jotham, soit entre 810 et 742 avant J-C. Elisée a vécu au temps des rois d'Israël, Achab, Achazia, Joram, Jéhu, Joakhaz et Joas, soit entre 918 et 841 (environ. Elisée étant mort au début du règne de Joas roi d'Israël) avant J-C. Elisée a donc vécu avant Esaïe... Encore merci pour cette étude fort intéressante. Que le Seigneur te bénisse et te renouvelle.
Bonjour, Cette remarque est intéressante en effet et la question se pose… Plusieurs problèmes en réalité se cumulent en filigrane de cette question et je ne pourrai répondre complétement et en détail ici… Quelques points à relever : 1/ La non linéarité historique des événements : Dans bien des lectures et commentaires, il est (partiellement parfois) oublié que les événements ne sont pas tous dans une suite linéaire mais durant une période assez longue, des événements se sont déroulés parallèlement : - Vers 930 avant Jésus-Christ, lors du couronnement de Roboam à Sichem, les tribus du nord présentent leurs doléances au nouveau roi. Son refus de les écouter déclenche la rébellion. Alors se fonde un royaume indépendant par les tribus du nord et du centre, qui gardera le nom de royaume d'Israël ; le sud, resté fidèle au descendant de David, devient le royaume de Juda. - De 931 à 587 avant Jésus-Christ, en contact journalier avec les Cananéens, le royaume d'Israël se laisse entraîner vers le culte des idoles et adopte les coutu¬mes des païens. Inter¬vention des prophètes : Élie, Élisée, Osée. Ce royaume « du nord » connaît alors une forte instabilité : nombreux coups d'état suivis de changements de dynastie. Le réveil de l'Assyrie au 8ème siècle sonne la fin du royaume du nord : le pays est envahi et la Samarie tombe sous les coups de Sargon II (721) ; une partie de la population est déportée à Ninive ; Samarie devient une province de l'empire assyrien et d'autres peuples y sont installés par l'occupant. - De 931 à 587 avant Jésus-Christ, malgré ses erreurs, le royaume de Juda, plus exigu, connaît une tout autre histoire. Fidèle à sa promesse, Dieu maintient sur le trône les descendants de David. Des rois interviennent pour assurer l'autorité du clergé du Temple de Jérusalem lequel intervient en faveur des rois légitimes. Au 8ème et au 7ème siècle, plusieurs grands prophètes (Isaïe, Michée, Sophonie, Jérémie) interviennent et motivent l’attente d'un Messie et de temps nouveaux. Jérusalem est miraculeusement délivrée en 701 et mais commence un retour offensif du paganisme appelant la réforme de Josias. Les invasions araméennes, assyriennes et enfin Chaldéennes ruinent Jérusalem et le Temple ; les élites et gens de métier se trouvent déportés à Babylone. Ce point est important car bien des critiques jouent de ce défaut pour justifier des incohérences bibliques par rapport à des faits historiques bien documentés et qui sont, de fait, décalés dans le temps… 2/ La distinction des « prophètes antérieurs » et des « prophètes postérieurs » La deuxième partie de la Bible hébraïque est composée de deux parties : les « prophètes antérieurs » et les « prophètes postérieurs ». La première partie regroupe une part de ce que le canon grec appelle les « livres historiques », tandis que la deuxième partie comprend les "livres prophétiques" à proprement parler. Les « Prophètes antérieurs » et les « Prophètes postérieurs » ont été réunis parce que l'histoire présentée de Josué au second livre des Rois reçoit une interprétation que l'on pourrait qualifier de prophétique, et surtout parce que de nombreux prophètes y interviennent, notamment en Samuel et Rois (Déborah, Samuel, Elie, Elisée, Esaïe et bien d'autres jusqu'à la prophétesse Hulda en 2 Rs 22). Par ailleurs, dans de nombreux manuels scolaires ou ouvrages de vulgarisation proposant un aperçu de la formation de la Bible hébraïque, on parle toujours d'un document « yahwiste » qui aurait été écrit au 10ème siècle, aux débuts de la monarchie israélite et qui serait le premier document historiographique de l'ancien Israël. Or, ce que l'on ne signale pas au lecteur, c'est le fait que cet ancien consensus de la recherche vétéro-testamentaire est mis en question depuis vingt ans au moins… 3/ Une lecture chronologique des textes Si nous plaçons les textes dans un ordre chronologique nous avons des entremêlements très intéressants qui permettent de se rendre compte des parallèles et surtout de textes prophétiques auxquels l’aspect prophétique a été supprimé par l’établissement d’un ordre par le canon grec, lequel canon n’avait pas d’autre but que de présenter les textes bibliques de façon à sauver 100 000 juifs prisonniers en Egypte… et surtout pas d’avoir une base d’étude (base rejetée par les exégètes juifs et rabbinique !) Voir le document qui donne une lecture chronologique détaillée de la Parole de Dieu : wp.me/p8REsR-fF Salutations
Merci pour toute ses belle enseignements que tu nous partage la parole prend vie
Bonjour Eddy,
C'est avec plaisir que je réécoute tes enseignements.
Toutefois, à 6:00 tu dis que le prophète Esaïe a vécu avant Elisée. Hors Esaïe a vécu du temps des rois de Juda, Ozias et Jotham, soit entre 810 et 742 avant J-C. Elisée a vécu au temps des rois d'Israël, Achab, Achazia, Joram, Jéhu, Joakhaz et Joas, soit entre 918 et 841 (environ. Elisée étant mort au début du règne de Joas roi d'Israël) avant J-C. Elisée a donc vécu avant Esaïe...
Encore merci pour cette étude fort intéressante. Que le Seigneur te bénisse et te renouvelle.
Bonjour,
Cette remarque est intéressante en effet et la question se pose…
Plusieurs problèmes en réalité se cumulent en filigrane de cette question et je ne pourrai répondre complétement et en détail ici…
Quelques points à relever :
1/ La non linéarité historique des événements :
Dans bien des lectures et commentaires, il est (partiellement parfois) oublié que les événements ne sont pas tous dans une suite linéaire mais durant une période assez longue, des événements se sont déroulés parallèlement :
- Vers 930 avant Jésus-Christ, lors du couronnement de Roboam à Sichem, les tribus du nord présentent leurs doléances au nouveau roi. Son refus de les écouter déclenche la rébellion. Alors se fonde un royaume indépendant par les tribus du nord et du centre, qui gardera le nom de royaume d'Israël ; le sud, resté fidèle au descendant de David, devient le royaume de Juda.
- De 931 à 587 avant Jésus-Christ, en contact journalier avec les Cananéens, le royaume d'Israël se laisse entraîner vers le culte des idoles et adopte les coutu¬mes des païens. Inter¬vention des prophètes : Élie, Élisée, Osée. Ce royaume « du nord » connaît alors une forte instabilité : nombreux coups d'état suivis de changements de dynastie. Le réveil de l'Assyrie au 8ème siècle sonne la fin du royaume du nord : le pays est envahi et la Samarie tombe sous les coups de Sargon II (721) ; une partie de la population est déportée à Ninive ; Samarie devient une province de l'empire assyrien et d'autres peuples y sont installés par l'occupant.
- De 931 à 587 avant Jésus-Christ, malgré ses erreurs, le royaume de Juda, plus exigu, connaît une tout autre histoire. Fidèle à sa promesse, Dieu maintient sur le trône les descendants de David. Des rois interviennent pour assurer l'autorité du clergé du Temple de Jérusalem lequel intervient en faveur des rois légitimes. Au 8ème et au 7ème siècle, plusieurs grands prophètes (Isaïe, Michée, Sophonie, Jérémie) interviennent et motivent l’attente d'un Messie et de temps nouveaux. Jérusalem est miraculeusement délivrée en 701 et mais commence un retour offensif du paganisme appelant la réforme de Josias. Les invasions araméennes, assyriennes et enfin Chaldéennes ruinent Jérusalem et le Temple ; les élites et gens de métier se trouvent déportés à Babylone.
Ce point est important car bien des critiques jouent de ce défaut pour justifier des incohérences bibliques par rapport à des faits historiques bien documentés et qui sont, de fait, décalés dans le temps…
2/ La distinction des « prophètes antérieurs » et des « prophètes postérieurs »
La deuxième partie de la Bible hébraïque est composée de deux parties : les « prophètes antérieurs » et les « prophètes postérieurs ». La première partie regroupe une part de ce que le canon grec appelle les « livres historiques », tandis que la deuxième partie comprend les "livres prophétiques" à proprement parler. Les « Prophètes antérieurs » et les « Prophètes postérieurs » ont été réunis parce que l'histoire présentée de Josué au second livre des Rois reçoit une interprétation que l'on pourrait qualifier de prophétique, et surtout parce que de nombreux prophètes y interviennent, notamment en Samuel et Rois (Déborah, Samuel, Elie, Elisée, Esaïe et bien d'autres jusqu'à la prophétesse Hulda en 2 Rs 22).
Par ailleurs, dans de nombreux manuels scolaires ou ouvrages de vulgarisation proposant un aperçu de la formation de la Bible hébraïque, on parle toujours d'un document « yahwiste » qui aurait été écrit au 10ème siècle, aux débuts de la monarchie israélite et qui serait le premier document historiographique de l'ancien Israël. Or, ce que l'on ne signale pas au lecteur, c'est le fait que cet ancien consensus de la recherche vétéro-testamentaire est mis en question depuis vingt ans au moins…
3/ Une lecture chronologique des textes
Si nous plaçons les textes dans un ordre chronologique nous avons des entremêlements très intéressants qui permettent de se rendre compte des parallèles et surtout de textes prophétiques auxquels l’aspect prophétique a été supprimé par l’établissement d’un ordre par le canon grec, lequel canon n’avait pas d’autre but que de présenter les textes bibliques de façon à sauver 100 000 juifs prisonniers en Egypte… et surtout pas d’avoir une base d’étude (base rejetée par les exégètes juifs et rabbinique !)
Voir le document qui donne une lecture chronologique détaillée de la Parole de Dieu :
wp.me/p8REsR-fF
Salutations