Bilitis, Pierre Louÿs, 1894

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  • Опубликовано: 7 окт 2024
  • Ce recueil de poèmes fut présenté par leur auteur comme des traductions du grec, à la suite d'une découverte archéologique de premier ordre. Le canular fonctionna si bien que certains s'empressèrent de déclarer qu'ils connaissaient déjà l'existence de Bilitis. Tout était complètement inventé, et les poèmes, bien qu'extrêmement appréciés, ont toujours gardé ce petit goût de déception et de fraude. C'est bien dommage, car ils sont magnifiques.
    Une femme s’enveloppe de laine blanche.
    Une autre se vêt de soie et d’or.
    Une autre se couvre de fleurs, de feuilles vertes et de raisins.
    Moi je ne saurais vivre que nue.
    Mon amant, prends-moi comme je suis: sans robe ni bijoux ni sandales
    Voici Bilitis toute seule.
    Mes cheveux sont noirs de leur noir
    et mes lèvres rouges de leur rouge.
    Mes boucles flottent autour de moi,
    libres et rondes comme des plumes.
    Prends-moi telle que ma mère m’a faite
    dans une nuit d’amour lointaine,
    et si je te plais ainsi n’oublie pas de me le dire.

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