CRISE d'AUTORITÉ: les musiciens témoignent!
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- Опубликовано: 22 ноя 2024
- L'autorité est un sujet en vogue dans l'actualité. Que ce soit à l'école ou à la maison, tout le monde se questionne sur sa juste place. Qu'en est-il en musique? Faut-il de l'autorité pour apprendre à chanter ou à jouer d'un instrument de musique? Ecoutons ce que les grands musiciens ont à nous apprendre, et c'est étonnant!
2:48 - Quand Steve Vaï prenait des cours avec Joe Satriani
10:26 - Quand Joe Satriani prenait des cours avec Lennie Tristano
11:18 - Quand Kirk Hammett prenait des cours avec Joe Satriani
15:57 - Michael Jackson parle de l'autoritarisme et la maltraitance de son père
20:33 - Comment la même éducation violente peut réussir et détruire (Arnold Schwarzenegger)
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Très beau parallélisme avec l'actualité !
Bravo.
Je suis enseignant (pas en musique) et je remercie mes anciens professeurs pour la rigueur qu'ils m'ont transmise.
A l'époque, on avait du respect pour ceux qui détiennaient le savoir.
On avait rien sans travailler.
Vous avez oublié mai 68 etc etc etc etc …..
@@nicollesebastien2699 Même après mai 68, il y avait globalement (il y a toujours des exceptions bien sûr) du respect pour les enseignants et pour le savoir.
On part de Vai et Satch pour déboucher sur les émeutes de Nanterre 😂😂
@@muriellealamelama1310 La musique, c'est la vie ... Donc tout peut y être lié ;)
J’ai souvent noté que les élèves qui viennent à moi en se disant hyper motivés à progresser sont les premiers à laisser tomber. Ils arrivent, veulent apprendre la théorie, les gammes, les modes, les standards, prendre deux cours par semaine, que je leur donne des exercices… Seulement dès qu’il s’agit de passer à l’acte, ils prennent conscience du temps nécessaire qu’implique leur envie de maitriser l’instrument et baissent rapidement les bras en se cherchant des excuses plutôt que de se donner les moyens
Ce n’est pas en investissant son argent dans des leçons particulières que l’on devient bon, mais en investissant son énergie personnelle dans la pratique rigoureuse et régulière en dehors des cours. Un prof est là pour montrer le chemin, mais en aucun cas il ne peut faire le chemin à la place de l’élève
Même expérience, bien souvent !
La motivation qui retombe comme un soufflé !
Le plus exaspérant est l'énergie avec laquelle ils trouvent des excuses...au point où j'en suis, pas loin de la retraite, je ne m'épuise plus à repêcher ce type d'élèves.
Inculquer la rigueur n'est possible que si l'on est rigoureux soi même. Satriani à pu exiger ces choses car il était la preuve vivante de leur intérêt. Son exemple était une boussole. Ses élèves voulaient lui ressembler. L'autorité est l'autre versant du charisme. Joe rayonne par son talent mais aussi par une grande spiritualité et c'est sans doute ce que venaient chercher ses élèves.
Je suis partagé. Pour l'école, avoir eu des profs exigeants, pragmatiques, et intransigeants m'a profité. Pour la musique, c'est un truc qu'on choisit par envie, qu'on pratique par passion (et je ne dis pas qu'il ne faut pas se passionner pour les maths, la physique, les langues, l'histoire...bien au contraire!)
Or, voilà: un parcours classique dans les années 80 c'était surtout du rabâchage, du solfège, de la dictée musicale, apprendre par coeur et réciter comme un robot des chapitres du Danhauser, sans comprendre à quoi ça servait, hyper scolaire (avec des contrôles trimestriels, des examens de fin d'année, la traumatisante audition publique de fin d'année sur un morceau la plupart du temps très moche et dissonnant qu'on devait acheter de notre poche, un bulletin de notes...).
Et ceci pas simplement le temps d'un trimestre ou d'une année, "pour apprendre les fondamentaux", mais des années durant. Il faut croire qu'il y avait donc beaucoup de fondamentaux, mais passons.
Heureusement le prof d'instrument etait très investi et sympa, mais c'était le contexte général qui était peu plaisant. Aussi quand je me suis mis à la guitare, tardivement, j'ai peu à peu abandonné mon premier instrument, et j'ai essayé d'apprendre tout seul la gratte, ce qui n'était pas une bonne idée car j'ai pris de mauvaises habitudes de jeu qui se sont avérées très difficiles à désapprendre et corriger: par exemple je n'avais pas connaissance de l'aller-retour strict, je montais et descendais mes gammes avec une sorte de mini-sweeping sur 2 cordes consécutives, pendant 2 ans avant de me rendre compte que c'était très dur de maintenir une articulation sur différents débits avec cette technique. Ensuite, plutôt que d'apprendre le manche, les intervalles, j'ai appris des modes en mémorisant les motifs géométriques (el famoso 5-7-8,5-7-9,5-7-9... :-) ), j'avais en tête le son que ça produisait mais je ne savais pas nommer l'accord ou l'arpège ou les notes sans réfléchir un bon moment.
Le truc de fou que je reproche le plus à l'enseignement de la musique en écoles et conservatoires "classiques" en France, c'est qu'ils arrivent à tuer toute vélléité d'inventer. On fabrique à la chaîne des éventuels interprêtes (et c'est très bien de savoir jouer les Suites de Bach, des Messes de Haëndel ou que sais-je...) de plus ou moins haut niveau. Mais de ce que j'ai pu voir (peut-être, j'espère, que d'autres me contrediront avec un vécu différent) très peu étaient capables d'improviser quelques phrases, ou de mettre en musique un air relevé à l'oreille. J'ai l'impression qu'en ces lieux, il ne fait pas bon avoir de l'imagination, de la créativité, et je trouve cela triste.
Donc voilà, de la rigueur, de la méthode, des efforts oui! Mais il faut des applications, de la mise en pratique. Sinon c'est comme si pour un sport collectif on ne travaille que l'endurance, la force, la technique mais sans jamais prendre plaisir à jouer, quel intérêt ?
Le conservatoire a bien changé depuis en bien et en mal aussi
Bonjour,
J'ai débuté la guitare électrique à 36 ans (personne autour de moi ne joue d'un instrument) ça a été la découverte et le début d'une grande passion. "jouer" m'apaise, c'est une bulle d'évasion.
J'aurais voulu trouver un prof, en face à face, autour de chez moi mais..... aussi bizarre que ça puisse paraitre.... je ne trouve aucun prof à proximité ! (campagne n'aide pas...)
J'apprends donc avec des vidéos YT et Rocksmith 2014.
Je m'améliore mais je n'ai pas la "pression" du prof ; donc la théorie j'ai du mal à l'apprendre "vite". Ce que je pourrais apprendre en une semaine je vais l'apprendre en qq mois (car pas de date limite et je vais privilégier le fun à la théorie).
Par contre, j'ai besoin de bienveillance pour apprendre. Le prof qui va me mettre trop la pression = boule au ventre = stress = j'arrive a rien, je ne crois pas en moi.
Il y a des gens qui ont besoin d'un cadre très strict / se faire bousculer pour apprendre.
Et des gens qui ont besoin d'apprendre via du fun -> Au collège j'avais 0 en orthographe, grammaire, ... je ne n'arrivais pas à comprendre / vouloir apprendre / c'était pas "fun" / les méthodes traditionnelles ça ne matchait pas avec mon petit neurone !
J'ai "tout" appris en lisant car j'aimais lire, c'était fun. C'était la méthode qu'il me fallait.
Un bon prof est celui qui va s'adapter a son élève, car chaque élève est différent et fonctionne différemment. C'est ça qui est dur (pour le prof de s'adapter à chaque personne et pour l’élève de trouver le prof qui va comprendre son fonctionnement et s'y adapter !).
Chapeau aux profs qui arrivent à faire ça ! Car, au final, il n'y a pas de bonne et mauvaise méthode, juste trouver celle adaptée à la personne ne face :)
Yep mais tu peux pas t’adapter au branleur. Si,…mais tu fais de la garderie.
Bonjour Pascal. J’ai commencé la guitare à 40 ans, d’abord en atelier collectif, où il n’y a pas beaucoup de pression : c’est un peu de la guitare loisir, mais ça permet d’emmagasiner de la confiance. Après 2 ans, j’ai éprouvé le besoin de passer à un niveau supérieur et je me suis adressé à une asso près de chez moi qui proposait un atelier pour des guitaristes ayant déjà quelques bases. Il fallait passer un petit entretien pour s’inscrire. Rien d’extravagant : juste l’occasion de parler de mon intérêt pour l’instrument, de mes objectifs personnels, de ce que j’écoutais comme musique ... Les cours ont commencé avec une dizaine d’élèves de tous âges, et ça été rapidement l’hécatombe : notre prof n’était pas particulièrement dur, mais il ne mâchait pas ses mots, surtout quand le travail d’apprentissage demandé n’était pas au rendez-vous, et il ne tolérait aucune excuse. Au bout de 3 mois, il ne restait plus que 2 élèves : un petit jeune d’une quinzaine d’années, curieux et motivé ( Clément, quand il ne pouvait pas jouer chez lui, il prenait sa gratte et son ampli pour aller jouer dans le bois d’à coté !), et moi, qui avait tellement rêvé d’apprendre la guitare quand j’étais gamin que je ne voulais pas lâcher l’affaire. Les cours ont continué, il nous a donné les bases (en fait, je ne les avais pas ...), montré plein de points importants pour notre parcours ( de la façon de tenir le médiator à la manière d’organiser son travail). Au dernier cours de l’année, il nous a annoncé que les cours ne reprendraient pas l’année suivante, faute d’élèves motivés pour un apprentissage en bonne et due forme, et il nous a proposé un débriefing personnalisé. Je dois dire que ça a été un moment assez extraordinaire, parce qu’il n’avait rien manqué de notre manière d’appréhender l’instrument, sans complaisance et avec à chaque fois des solutions pour palier à nos faiblesses et des conseils pour la suite. Je me suis senti prêt à prendre des cours individuels, j’ai continué. Il m’a donné de quoi bosser pour 10 ans ... Aujourd’hui j’ai 52 ans, je joue dans un groupe, j’amène des rifts, je m’éclate car c’est un des meilleurs trucs qu’il m’ait été donné de faire, je suis heureux de pouvoir vivre un rêve de gosse, je rencontre pleins de gens intéressants, j’ai beaucoup de plaisir à évoluer dans un milieu de passionnés que j’estime, quoiqu’on en dise plutôt respectueux et bienveillant. Je prends toujours des cours, j’ai tellement de choses à apprendre,mais je laisse le soin à mon prof de choisir ce qu’il estime m’être bénéfique, et je ne refuse jamais de travailler un style ou un artiste qui me sont étrangers ou inconnus, au contraire. De temps à autre, je croise mon ancien prof qui sonorise des concerts où j’ai l’occasion de jouer, et je peux vous dire que j’ai une putain de pression de jouer devant lui, mais aussi une très grande fierté d’être sur la scène en grande partie grâce à lui. Voilà pour mon expérience. Malheureusement, il me semble que de nombreux guitaristes ou musiciens débutants (pas nécessairement jeunes) estiment qu’il suffit de s’acheter une guitare et de se payer quelques cours pour pouvoir jouer, sans mesurer l’investissement nécessaire en temps, assiduité et ouverture d’esprit. Je suis souvent frappé de voir de jeunes musiciens qui apprennent un instrument et n’écoutent pas de musique. Bonne continuation
Salut ! Pour ma part, j'ai pris 2 ans de cours avec un professeur lorsque j'avais entre 16 et 18 ans, aux début des années 2000. Je jouais depuis 2 ou 3 ans. Il était assez autoritaire, mais juste. Mon égo en prenait souvent un coup. Pour autant, il était assez pédagogue pour m'expliquer en fin de cours pourquoi il avait agit de cette façon. J'ai progressé très vite.
Et puis après 1 an et demi, j'ai eu l'impression qu'il commençait à me prendre pour un compagnon de jam, à me faire jouer les rythmiques et certaines parties solo de ses compos avec lui. Dans un premier temps, ça ne me posait pas de problème, sauf qu'on restait sur les mêmes plans et le même style depuis quelques mois. J'ai fini par lui dire que ses compos étaient sympas, mais que je progressais moins bien depuis qu'on bossait là-dessus (c'était peut-être juste naturel, mais c'était mon ressenti). Il l'a mal pris et m'a fait une série de reproches, lesquels auraient dû être mentionnés bien avant à mon sens. J'ai arrêté. Je ne voyais plus vraiment l'intérêt de continuer à payer 15 balles pour ça. Je ne lui en veux pas. Il avait certainement raison sur bien des points et il avait pas mal de problèmes personnels qui s'accumulaient et ça impactait son travail.
Pour en revenir au sujet principal de la vidéo, je pense que la transmission du savoir passe par une validation des acquis, qui devrait être perceptible bien assez tôt par les élèves. Quoi de mieux que la pratique d'un instrument pour se voir progresser ? Je pense que c'est valable pour un panel de domaines assez varié. Ce qui fait défaut à l'enseignement magistral (même si teinté de constructivisme), c'est principalement ça je crois.
Salut, Pascal. J'ai étudié la guitare classique avec un professeur génial, d'une bienveillance et d'une autorité remarquables (le charisme est ce qui permet à un homme de marier habilement ces deux attitudes !). Et puis j'ai commencé seul la guitare électrique, sans professeur, vers 15 ans. J'ai repiqué à l'oreille des milliers de trucs écoutés sur des disques. J'ai presque 40 ans maintenant, et l'apparition de RUclips a pas mal aidé, je dois dire... les backing tracks, le visuel... j'ai sondé ça pas mal d'années... Et puis j'ai repris des cours il y a peu car j'en avais assez de tourner en rond... Le professeur est chouette, plus jeune que moi, il a 25 ans, il n'a aucune autorité naturelle mais quand il joue je ferme juste ma gueule et je regarde, j'écoute, ce qu'il fait et explique est incroyable. Voilà : il joue comme un dieu et je m'incline, me tais et écoute. Je crois que la compétence fait tout, surtout auprès d'élèves plus âgés comme moi, qui savent mettre leur égo de côté... La compétence est l'autorité. Comme j'étais un gentil garçon timide à 15 ans je n'ai pas dû poser trop de problèmes à mon professeur...
Super sujet , j ai du lacher mon autorite personnelle et certaines illusions qui y étaient lié car je me suis éloigner lentement de ma connection premiere avec la musique , aujourd hui je m empeche de rabacher mes repertoires et je pars au concert juste avec l envie de prendre un maximum de plaisir et je dois avouer que je commence a decouvrir un autre univers et de la meme je suis tomber fou amoureux des artistes avec qui je sert le propos .....la musique et quel bonheur !
J’adore ta chaîne même si je suis bassiste. J’ai pris des cours des années avec des profs bienveillants en avançant tranquillement. J’ai voulu 5/6 ans Après vraiment apprendre la basse donc je suis rentré en école de jazz au conservatoire, même si je joue principalement du métal. La majorité de mes idoles à la basse sont passés par le jazz. Un prof autoritaire, des gars qui ont 20 ans de boutique, j’en ai pris mais plein le museau (Genre 4/5 morceaux à bosser d’une semaine sur l’autre avec juste la partoche alors que j’avais jamais fait de solfège) etc etc, les « on a perdu le bassiste », enfin bon…. J’ai ramé, galéré, bossé 3/4 par jour la basse et dans les transports en communs du solfège etcetc, enfin bouffé du jazz h24 un an complet.
Le résultat, j’ai plus progressé en un an qu’en 5, surtout dans la compréhension du pourquoi je joue, je joues plus des morceaux je joue de la basse. Faut être sérré, surtout lors du jeu en groupe pas pour le musicien mais par respect pour les autres, je suis d’accord avec « on est pas là pour perdre son temps », d’ailleurs en plus du jeu c’est ce que j’y ai gagné aussi, le respect, du prof et des autres musiciens, motivation et travail, il y a que ca qui compte, on apprends pas la musique sur internet. Au final je crois bien que le prof au final il donne des conseils, il corrige mais au bout du bout, il ne peut rien pour toi, au moins il peut te botter un peu le cul, si tu comprends pas faut arrêter la musique en voulant être sérieux, faut juste en faire en mode détente et c’est un autre sujet. Faut le bon prof adapté aux objectifs, mais si je suis sur d’une chose, tu deviens pas bon en te grattant la nouille, faut bosser.
Je suis pas pro, je bosse à coté, 3 enfants, mais c’est 1h/1h30 par jour de jeu concentré minimum. J’ai pas d’enjeu, juste de la passion et de l’acharnement.
La motivation des élèves est comme tu le dis un problème complexe… d’après mon expérience en tant que prof , la meilleure motivation n’est pas de se fixer des objectifs ( même si c’est très important)
mais d’investir un temps de travail, un effort dans son instrument. Comme un placement épargne qui va rapporter.
Rien n’est plus motivant pour un élève que de progresser après avoir fourni un effort et d’avoir la reconnaissance du prof.
On apprécie plus de vaincre le sommet d’une montagne après l’avoir gravi à pieds qu’en voiture.
C’est la base de la satisfaction, idem dans les jeux vidéos. On ne refait pas un niveau qu’on a réussi, on cherche à réussir le suivant. Mais pour le comprendre il faut initialement avoir fourni l’effort, et ça, c’est difficile à faire intégrer.
C’est un équilibre délicat entre plaisir et « souffrance » et c’est au prof d’arriver à contrôler le dosage
Salut Pascal! OUi cette vidéo m'a plu! Etant enseigant en arts plastiques en collège, je confirme totalement tout ce que tu as dis sur le manque de volonté des élèves lié à la culture de l'excuse permanente à la fois du corps enseignant et des parents. Tu as très bien analysé la situation ( réaction ultra bienveillante de cette nouvelle génération face au trop plein d'autoritarisme des anciennes générations). Satriani est un vrai modèle pour moi (tout comme steve vai), que j'ai eu l'occasion de voir à Marciac entre 2010 et 2015. Je me souviens de cours de clarinette de 1985 à 1995 où mon prof était ultra exigeant et qui me donnait des tonnes et des tonnes de choses à faire et apprendre par coeur. J'étais tellement impressioné par sa technique que j'ai tout fait pour jouer comme lui. C'était un modèle. Et il avait beau me décourager parfois car j'était trop sensible à se remarques parfois blessantes (tu n'est pas assez bon, tu as fais moins bien que lui, etc...c'est totalement de merde, etc;....). Bref, il était tellement cash que sur moi, ça a eu l'effet de toujours travailler avec une grand discipline que j'ai conservé dans tout ce que je fais actuellement (avec la guitare aussi). iL FAUT DE L AUTORITE.
Merci pascal pour ce sujet traité avec intelligence et tact et sensibilité.
Il me semble important de souligner certains aspects: un élève qui choisit son prof et paie ses cours est plus motivé qu'un élève qui "subit" un enseignement obligatoire gratuit public dont il n'a pas toujours perçu l'intéret. Un élève qui a un professeur reconnu pour son efficacité, ses qualités éducatives et ses résultats est plus écouté quelque soit sa sévérité ou sa gentillesse ( je ne parle pas de sa bienveillance car j'ose espérer qu'ils sont tous bienveillants ). Un professeur ne peut pas accepter qu'un élève refuse de s'astreindre à travailler selon sa methode et son rythme. A défaut " d'aimer "son prof , l'idéal est de pouvoir l'apprécier pour ce qu'il apporte leçon après leçon.
Salut. Tellement vrai ! Il y a des personnes qui ne devraient pas être "Profs". Donner l'envie c'est la première chose que devrait savoir un(e) enseignant(e) !
(Même dans le travail. Patrons malheureux en ménage qui se "venge" au boulot.)
Ç'est qui le Chef ! ! ! Ça Craint un Max ! A+.
Merci à toi Pascal
Vaste sujet que tu as parfaitement abordé et illustré, et qui nous renvoie biensur à l'actualité d'une certaine manière.
😁 Salut Pascal 🙋♂️🙋♂️
Vaste sujet...
La guitare est un instrument vachement exigeant, alors, de la discipline, il en faut 💪
😅 Je suis autodidacte, mais j'ai quand même pris quelques cours à droite à gauche... Et des petits bouquins, et tout ça, et tout ça...
Quant à toi, tu es un très bon professeur 😌 Je profite de cette vidéo pour te remercier, parce que grâce à toi, et tes vidéos sur la technique du legato, (je les ai toutes vu et revu depuis presque 2 ans), j'ai vraiment réussi a développé cette technique sur les gammes à 3 notes par cordes 🥳🥳🥳
Alors, infiniment, MERCI.! 🙏
😅 Je ne commente pas souvent, mais je suis toujours là.! 😁🎸😎😎
J'ai aussi beaucoup aimé apprendre l'histoire d'EVH, parcours éducatif assez incroyable.
Moi, j'ai commencé la musique à 5 ans (j'en ai 39), avec du piano, parce que ma mère était pianiste. Ecole communale piano typée standard jazz.
Au spectacle de fin d'année, j'ai flashé sur le groupe de saxophones qui se produisait, et j'ai commencé cet instrument dès l'année suivante, cours, jeu en groupe, orchestre.
Puis mon prof de saxo m'a dit "si tu veux vraiment devenir bon, la meilleure formation technique reste le conservatoire". J'avais un an de Sax, donc l'exam d'entrée (à l'époque, ils prenaient une demi-douzaine d'élèves, par promo, places chères) a été facile, mais c'est un souvenir, car j'ai travaillé très très dur pour réussir ce concours.
Je rentre en classe de saxo, mais on me dit qu'il faut faire impérativement du solfège en tronc commun. OK.
Je demande s'il y avait un orchestre, on me répondit qu'il fallait 3 ans d'instrument dans les cycle du conservatoire pour y prétendre, et qu'en attendant, c'était chorale obligatoire...
J'ai rongé mon frein, le conservatoire, c'était très dur, avec des sévices moraux, et physiques, beaucoup d'élèves pleuraient en sortant de leur cours, on les croisait dans les couloirs...
Elevé à la dure, ça m'énervait plus qu'autre chose, cet abus d'autorité.
Une chose positive du passage d'examen au conservatoire, c'était que la moyenne c'est 12/20 sinon tu gicles, et que des examens, j'en ai eu très tôt, à l'écrit, à l'oral, au chant, et à l'instrument, et ça m'a bétonné, je n'ai jamais stressé pour un exam scolaire.
Doctrine du conservatoire à l'époque, "le saxophone est un instrument classique", ce sont les jazzmen américains qui en ont fait un instrument soliste dans leur musique, amenée en Europe avec la première guerre mondiale. A ma 4ème année, quand j'ai pu aller jouer en orchestre, j'étais surexcité! Je me pointe dans l'auditorium, on me place, sur la droite de l'hémicycle, devant les trombonnes, tubas, bassons, trompettes (et cornets). Le Chef distribue les partoches, et je constate qu'il fallait 3 ans révolus d'instrument pour jouer des blanches et des rondes 😢
J'ai tenu au conservatoire 10 ans.
À mes 17 ans, j'étais en fin de cycle saxo, j'avais le professeur principal, une des pires ordures que j'ai rencontré de ma vie.
Il t'amène une "étude", pour qu'on la déchiffre ensemble, donc toi, tu galères sur les passages techniques, réflexe habituel, tu ralentis. Le mec ne trouve pas mieux que de battre la mesure sur ta tête avec une baguette de batterie, tout le cours... Evidemment, à l'époque, je racontais pas ça à mes parents, parce que c'est une période où c'est le prof qui avait raison, s'il convoquait les parents.
Tu la bosses chez toi, tu fermes ta gueule, tu trouves que c'est de la musique de merde mais tant pis, c'est toujours mieux que de jouer du "contemporain" (genre Antoine De La Foy, dans les tontons flingueurs).
Tu reviens en cours la même semaine (2x/semaine), et t'attaques, le gars commence d'emblée à battre la mesure, alors que je suis dans le temps. Puis arrête. Puis au bout de quelques secondes, avec la même baguette, tire sur le bocale de mon saxo (la partie courbe entre le bec et le corps). Ça me fait perdre mon embouchure. Je m'arrête, je lui demande pourquoi il fait ça? Il ricane, et me dit qu'il voulait vérifier si je la tenais bien... bah suffit d'écouter... Il me dit de recommencer le morceau au départ.
Je m'exécute, puis il me refait le coup de tirer sur le bocale.
J'enlève mon saxo de mon collier, je le pose sur son step, et je lui mets une grosse droite. Il tombe, me regarde ahuri "qu'est-ce qu'il t'arrive, t'es malade?" Je le mets un coup de pied dans le ventre et à nouveau une droite. "Tu es viré!!! Tu m'entends? Viré!"
Je tremble avec l'adrénaline, je ne dis rien pendant quelques secondes, je ne panique pas parce que c'est un cours du soir, après le lycée, toutes les salles sont insonorisées. Le fait de penser à ça m'a calmé, et je lui ai dis: "je pense que le directeur sera intéressé d'apprendre comment vous me traitez. Et je pense que les élèves qui lâchent, sortent des cours en pleurant, auront aussi quelques histoires à raconter. Alors, on est au printemps, il ne reste que quelques semaines de cours avant l'examen, je ne reviendrai pas en cours, et on se retrouvera à l'examen".
Je suis rentré. Rien dit à ma mère.
J'ai passé l'exam, je l'ai eu, je suis rentré chez moi, j'ai posé mon saxophone dans son étui dur, et je n'y ai jamais retouché.
Quelques années plus tard, la musique me manquait, j'ai alors commencé la guitare, et mon nid à poussière en laiton, bien entretenu, pas une rayure, m'a payé ma première guitare électrique, et un Classic 30 :)
J'ai commencé à regarder sur RUclips ce qu'il se faisait, et y'a un jeune, brun avec une queue de cheval, qui faisait des vidéos sur comment jouer dans le style de tel ou tel groupe ;)
Triste de votre histoire mais je vous remercie mille fois de nous l avoir partagé. C est malheureusement des méthodes d éducation qui peuvent bousiller des vies et c est beaucoup trop fréquent…..
@@nicollesebastien2699 c'est certain. On relativise aussi, en entendant parler des classes piano ou danse classique, réputées hyper dures.
Maintenant, c'est loin, c'est dommage pour le saxophone.
Mais quand on aime la musique, on y revient :) et la guitare, c'est vraiment un instrument, des instruments de dingue!
Salut Pascal!
Pour la guitare, je ne peux pas encore vraiment dire. Je prends des cours que depuis 4 ans... par contre j'ai fais de l'équitation pendant 24 ans et effectivement la personne qui m'a fait le plus progressé été assez autoritaire mais elle connaissait très bien ses élèves et savait quoi leur demander, jusqu'où elle pouvait aller.
Je la remercie pour ça même si je n'ai pas continué ce sport.
Un discours passionnant et éclairé qui montre en tout cas que l'éducation ou la transmission du savoir doit aussi se faire en tenant compte de la personne qui reçoit cette éducation ou ce savoir et pas d'une manière "standard" comme tu le montre si bien avec l'exemple d'Arnold Schwarzenegger et son frère. L'autorité peut aussi bien booster que décourager selon le caractère de la personne qui la reçoit. A manier avec précaution et psychologie, donc. Sinon, rien à voir mais...j'adore ton tee shirt !!
ton discours est toujours très sage, rationnel et pertinent. N'en déplaise aux acharnés d'une idéologie ou d'une autre.
très bonne vidéo de mon point de vue, avec un avis équilibré, juste, et bien illustré, évidemment à mettre en lien avec l'actualité.
Pour mon parcours musical, attention, pavé :
Après quelques années forcées de conservatoire très jeune (solfège, piano), desquelles je n'ai pas retenu grand chose de concret (mais j'avais une bonne oreille - et une bonne culture en musique classique... perdue depuis), j'ai laissé tomber toute pratique musicale pendant quelques années (les meilleures pour apprendre en plus ...), hormis l'écoute.
Puis, mon frère aîné ayant acheté une guitare (et un harmonica), qu'il m'interdisait de toucher, je regardais et écoutais ce qu'il faisait, jusqu'à ce qu'un jour il me dise:
"Je sors ce soir, je te prête ma guitare mais tu vas apprendre ce morceau et tu dois savoir le jouer demain matin quand je reviendrai".
Il y avait trois ou 4 accords, sur un bouquin de chansons avec diagramme des accords, et il me les a montré (quel doigt utiliser) avant de partir. J'avais 16 ans passés.
J'y ai passé une bonne partie de la soirée ... mais le matin, quand il est revenu, je savais le jouer ... ce qui l'a quand même un peu étonné :).
Mais j'étais super motivé, surtout après toute cette frustration ...
Du coup, de temps en temps, il me laissait sa guitare, jusqu'à ce que je puisse en acheter une (un truc infâme, je devais avoir 17 ans, mais ma "vraie" première guitare, une folk Ibanez, je l'ai eue à 18 ans passés).
Ensuite, "travail" de petites chansons, genre folk feu de camp, et volonté de travailler plus, mais les parents n'étaient pas d'accord: études d'abord, musique ensuite!
Puis, bien plus tard, après obtention de quelques premiers diplômes (pas en musique), première électrique, premier groupe, premiers concerts (petit niveau mais payés) etc.
Je n'ai jamais travaillé vraiment ni la musique ni la guitare pour autant, et je ne me considère pas comme un "vrai" guitariste, me cantonnant souvent à la rythmique et ayant plus un rôle de lien (mise en place, exigence de faire de la musique et non du bruit, essayer de faire que les gens s'écoutent les uns les autres en jouant, etc).
Mais je n'ai jamais été poussé à travailler, que ce soit la musique, ou à l'école, ayant l'habitude de faire donc un peu ce que je voulais, et ayant pu m'en sortir à peu près grâce à quelques facilités ...
Mais comme disait Brassens, un "talent " non travaillé ça reste un vilain défaut. ...
Je pense que , mieux cadré dès le plus jeune âge (et pourtant, j'ai eu coups de martinets, lanières et manche, à foison, comme c'était de coutume à l'époque ...) et plus suivi (mère malade, a pu s'occuper des aînés et les suivre, mais pas pour moi ... et père avec beaucoup de travail ... la vie quoi), j'aurais pu faire mieux ...
Seule chose quand même, je bossais aux répétitions (sauf à la fin dans le derrnier groupe auquel j'ai participé, pour diverses raisons), je n'avais pas envie de faire des prestations foireuses, surtout payées, mais aussi par respect de l'idéal que j'ai de la musique, de ce qui en relève - sans me prendre trop au sérieux, mais un minimum de qualité quoi, si possible, et à mon petit niveau bien sûr.
Et ayant bossé dans une association qui louait des locaux de répétition, j'ai eu à un moment donné de ma vie l'occasion de jouer tous les jours (et remplacer un bassiste ou un guitariste - à mon niveau, en dépannage - à l'occasion quand un groupe venait répéter et avait un absent par exemple, expérience très sympa).
J'ai pris à un moment donné 3 mois de cours avec un jeune guitariste, très bon, mais il ne m'apportait pas ce que je cherchais, donc j'ai laissé tombé.
Et suis quand même passé par quelques phases de travail en autodidacte sur base de divers livres (harmonie, etc).
Maintenant, j'ai plus de 60 ans, je prends rarement l'instrument même si ça me démange de temps en temps (environnement pas adéquat et motivation à temps partie, qui vient souvent le soir ou la nuit, quand il est impossible de faire du bruit ...), et quand l'envie m'en prend, j'enregistre un morceau (création ou reprise) et je travaille uniquement pour réaliser ce morceau, en fonction de ce que j'arrive à faire sur le court laps de temps:)
Pourtant, la musique est une des choses que j'ai le plus fait dans ma vie (mais avec des trous dans la pratique, régulièrement aussi de plusieurs mois), et qui m'a apporté le plus de satisfactions ...
J'ai eu la chance de pouvoir vivre (enfin, survivre plutôt) de la musique quelques années, super expérience.
Et je ne regrette pas le voyage que m'a fait faire la musique, et qu'elle continuer de me faire faire par moments :).
ah j'ajoute que mon expérience m'a appris une chose:
même si on ne travaille pas l'instrument, la musique mûrit en soi si on garde un certain esprit, et on peut mieux jouer même après une période d'arrêt (mais ce n'est pas valable pour tous et tout le temps).
Enfin - mauvais exemple que je suis - je regarde régulièrement les vidéos de quelques guitaristes, même si je n'applique pas, malgré l'envie que j'en aie parfois, et ne travaille pas les exercices et conseils prodigués, ce que je ferais sûrement si j'étais plus jeune.
Mais peut-être que cela me prendra un jour (enfin vu le temps qu'il m e reste, vaudrait mieux que ça ne tarde pas trop).
Je trouve simplement de l'intérêt à le faire, et quand cela déborde le simple cadre de la musique stricto sensu, comme ici, avec de vraies réflexions de fond, c'est encore mieux.
Bravo encore à vous.
Bonjour, juste un petit message pour vous remercier de ce très beau témoignage :)
@@TheChamois Merci à vous, cela me touche :)
Bonjour Pascal
Merci pour ta vidéo, j'apprécie fortement que tu insistes sur le fait qu'il ne faille pas tomber dans une dérive autoritaire. Je vous admire vous les profs car il faut effectivement une bonne dose de patience, et puisque comme tu l'as si bien dit chaque personne est unique et ne s'adaptera pas de la même manière à une méthode unique. Et effectivement si l'élève se doit de fournir un effort minimum, ça ce n'est pas à débattre, il en va de même pour les professeurs qui doivent effectivement tourner leur méthode en faveur de la personne qu'ils ont en face d'eux, donner du sens, donner envie et accompagner. C'est vraiment ça moi qui me donne envie de progresser
Il n'y a rien de pire qu'un professeur qui débite un monologue inintelligible et qui se fiche du ressenti de l'élève, comme il n'y a rien de pire qu'un élève fainéant et qui n'a aucune volonté de progresser
L'accord des deux parties doit être un bénéfice mutuel, qui va au delà d'un simple rapport d'enseignement et c'est je crois ce qui différenciera tout le temps l'apprentissage professoral de l'apprentissage sur internet avec des monticules de théories et de plans, on peut y arriver mais le chemin ne sera jamais aussi agréable.
Superbe analyse, je ne m'attendais pas à ça ! Car effectivement cela va bien au delà de guitare, et même du strict enseignement, pour toucher l'éducation des enfants. Ce qui est un énorme sujet aujourd'hui... mais qui ne date pas d'aujourd'hui !
On devrait montrer (comme base) cette vidéo aux enseignants, aux parents et aux politique car il y a un moment où il faut savoir ce qu'on souhaite voir comme monde futur 🧐
le film Whiplash de Damien Chazelle sorti en 2014 qui raconte l'histoire d'un jeune batteur et de sa relation avec un enseignant chef d'orchestre autoritaire dans une école prestigieuse aux états unis pourrais assez bien illustrer les propos de cette vidéo ,un très bon film musical !
C'est excellent ce genre de contenu ! Ce n'est pas du tout le type de sujet qu'on a l'habitude de voir et c'est très enrichissant. Surtout lorsque l'on est soi-même enseignant. Merci pour ces vidéos de grande qualité qui font réfléchir sur notre approche de la pédagogie !
Excellente vidéo sur la pédagogie, mon professeur de guitare était assez strict, lorsqu'il comprenait qu'un morceau ou un exercice n'était pas suffisamment travaillé il le faisait sentir avec un regard désapprobateur qui en disait long ^^ mais j'ai appris que l'autorité ne doit pas se confondre avec l'autoritarisme, l'autorité c'est la légitimité que l'on donne à celui qui nous enseigne parce qu'il a tout notre respect pour sa maîtrise de ce qu'il enseigne. Aucune posture de soumission juste le respect de celui qui maîtrise pleinement ce qu'il a a enseigner.
Salut Pascal!
Je suis un peu comme toi, la passion s' est installé très naturellement, je trouvais tellement formidable de pouvoir un jour maitriser un tant soit peu la guitare pour aussi jouer en groupe.
En première expérience, j' ai pris un an de cours de guitare avec Daniel Haas , ex bassiste du groupe Ange, si ça parle aux plus jeunes!
Ce dernier avait un accueil affable, pour ne pas dire placide et il était en général élogieux de mes progrès, en pratique si je lui démontrais que j' avais pratiqué ce qui était vu la dernière fois, il m' interrompait en me disant :"Ok, c' est bon!"
Quand je suis arrivé, je connaissais mes accords et savais les enchainer sans difficultés. Ma demande étant la guitare solo.
En deuxième expérience, quelques cours de guitare jazz sur peut-être six mois, avec Bryan Woy, merci Bryan, même si je n' ai pas persisté dans le jazz, je suis sûrement devenu meilleur guitariste de rock!
Ce qu'il faut évoquer en tant que prof et c' est aussi ma prudence, ce qui devait être le cas de Daniel comme le mien, c' est le fait de ne pas faire fuir nos élèves, car on a besoin de travailler et être aussi sévère serait je pense contre-productif, voire le risque d' avoir une classe d' élèves qui resterait peu fournie!
Donc je ne sais pas comment faisaient Lenny Tristano et Satch pour organiser leurs cours dans cette sévérité!!! Probablement un agenda rempli de concerts assez rémunérateurs pour compenser, je ne vois pas autre chose a priori...
Parfois à mes élèves qui m' exaspèrent, je leur cite cette anecdote de Satch ou de Lenny, que je connaissais très bien pour l' avoir lu, mais je ne me sens pas à mettre ce principe à exécution.
Déjà, le rapport dans un cours particulier et dans un cours institutionnalisé n'est pas le même entre profs et élèves.
Si un prof est assez demandé, et/ou si sa déontologie et/ou son caractère le poussent à ne pas vouloir perdre son temps, même pour de l'argent (la progression de l'élève fait alors partie de la "rémunération" et de la valorisation du prof), il peut se permettre de refuser des élèves, ou de tenter ce genre de pari "Ou tu travailles, ou tu ne viens plus".
Ce qu'un prof d'institution (Educ Nat, conservatoire) ne peut pas faire.
J'ai bien des idées sur la façon dont il faudrait se comporter, sans lui dire de partir, mais pour lui faire comprendre que vous n'avez pas de temps à perdre et à lui consacrer tant qu'il n'a pas maîtrisé ce que vous lui avez demandé, si vous donnez des cours particuliers à un élève qui ne bosse pas, mais je ne suis pas à votre place, donc bon ...
@@BlackSun3Tube , je t' entends bien, le débat est ouvert, et bien entendu ça se discute, disait un certain Jean-Luc! 🙂
Je pense que c' est un tout, cette façon de s' y prendre, et bien-sûr il faut pouvoir se permettre un tel deal "marche ou crève !"
Dans ma façon de procéder, en tant que prof libéral, grosso modo (ou merdo parfois justement 🙂 ) , ça se passe plutôt bien, l' élève défaillant ne l' est pas souvent sur le long terme tout de même, il peut avoir un coup de mou et à ce moment-là, je reconsidère le cours précédent peut-être pas très bien compris et parmi mes élèves , entre celui très doué, hyperlaxe au niveau des doigts, ayant une vive compréhension et celui emprunt de timidité et les doigts en sucre, avec la comprenette qui laisse à désirer, il y a tout un monde !
Ils veulent aussi pour la plupart passer un bon moment, pourquoi pas juste informatif, et bien rares sont ceux qui veulent faire carrière ou du moins ne même pas tenter de former un duo informel, juste pour jouer dans leur piaule et se faire plaisir.
Le seul point de sévérité que je peux émettre à mes élèves laxistes, pour la plupart des ados, c' est de prévenir les parents, par souci de sérieux, en précisant bien que je ne rembourserai pas ce qui est payé s' ils arrêtent, comme dit dans le contrat de départ d' ailleurs.
Pour les adultes, je leur exprime parfois le souci de rentabilité entre les cours bien appris et les déchets dus aux "bonnes excuses". A eux de juger!
Parfois , certains ne reviennent plus d' eux-mêmes , ils commencent par prévenir qu' ils seront absents et si la récidive est courante, ils finissent par ne plus prévenir, ils s' auto-éliminent en fait. De toute façon, c' est payé comme je disais.
Tu vois, à partir de cet état d' esprit, la méthode Lenny Tristano n' a pas vraiment lieu d' être.
@@brunolevasseur C'est effectivement une autre approche, mais qui s'adresse peut-être aussi à un autre genre d'élèves, ou au moins à une catégorie d'élèves plus large, bien sûr.
Je pense qu'un Satriani ou un Tristano se classent un peu plus dans le genre "maître" - comme au sens des maîtres en philosophie dans la Grèce antique par exemple.
Et d'ailleurs, avoir ce genre d'exigence est aussi une manière, et de se faire une réputation (les élèves ont forcément assez rapidement de bons résultats car ils sont triés sur leur motivation), et une manière de finir à terme par attirer des élèves motivés, quitte à au départ louper des opportunités de gagner un peu d'argent.
Une forme de cercle vertueux.
Mais c'est plus facile dans une grande ville, avec beaucoup d'élèves potentiels, ou si le professorat n'est pas le but et qu'effectivement il y a d'autres projets et rentrées d'argent en parallèle ..
Bref, il faut de tout, et il y a de tout, autant en élèves qu'en profs :)
@@BlackSun3Tube ...et aussi la concurrence, je ne suis pas seul sur le marché ...il faudrait des statistiques fiables mais la plupart de mes élèves recherchent une détente et non une recherche de performance.
En effet , j' habite une ville de 35 000 habitants, non universitaire, je plafonne en nombre à une vingtaine d' élèves.
Très intéressante vidéo qui me rappelle mon manque d'implication tout en ayant envie d'apprendre... Le paradoxe! Mais même si mes profs m'ont appris les bases, ils n'étaient finalement pas tous assez rigoureux pour me mettre au défi et ainsi mieux apprendre. Chacun a une part de responsabilité.
J'ai posé un jour une question à mon prof de maths, il m'a répondu toi tu as jamais rien compris tu comprendras jamais rien.. Je n'ai pas eu le déclique de motivation au contraire ça ma pas dégouter mais juste désintéresser d apprendre à aller vers une matière qui était pour moi difficile. Depuis j'apprécie le sujet avec des cas concret ou des rapports mathématiques que montre par exemple jean pierre petit. Bref sévérité autorité, j'ai jamais autant appris en étant avec des profs bienveillant discipliné et avec du respect sans forcement être violant. Une société qui s'oriente vers une force autoritaire, de la compétition, de la violence continue évidente...On commence à connaitre le résultat. Paix amour du bon du vrai, peace
idem pour moi je me suis toujours surpassé avec des profs qui soulignaient mes qualités plutôt que mes lacunes.
Vraiment très très bonne vidéo, aborder des aspects connexes à la guitare en ne restant pas uniquement dans les traditionnels astuces, conseils, cours (qui sont très bien en soi bien entendu) est vraiment très enrichissant. J'apprécie beaucoup ton approche psychologique des choses, ton regard en général sur l'être humain. J'ai vu le mois dernier ce documentaire sur Arnold, on se rend compte effectivement que chacun, selon sa sensibilité, a besoin d'un enseignement différent, certains ont besoin qu'on soit patient avec eux, d'autre qu'on les bouscule un peu, d'autres que le rythme soit intense ou inversement. C'est sans doute pour cela que l'éducation nationale ne peut ps fonctionner correctement car l'enseignement n'est que d'un seul type et si on a pas la chance d'être en adéquation, ça passe pas...En tout cas merci beaucoup pour cette vidéo !
Super intéressant ! On devrait montrer cette vidéo à tout le monde. Au delà de la guitare.
Bonjour Pascal. Il y a quelques années je suis tombé sur ce film : "Pourquoi j'ai détesté les maths" qui expliquait que les mathématiques étaient rébarbatives, voire repoussantes du seul fait de la stratégie d'enseignement qui avait été imposé. Je n'ai pas pu m'empêcher de faire le parallèle avec l'enseignement de la musique quand il s'adresse aux enfants, et je pense plus principalement au solfège, qui aboutit à la conclusion qu'on travaille une matière supplémentaire avec les mêmes critères d'appréciation que pour les autres enseignées à l'école. Cette conclusion m'a été récemment confirmée quand j'ai discuté avec des jeunes musiciens qui avaient laissé tombé la pratique musicale, soit abandonné une matière scolaire (sic transit) qui prenait sur leur temps de loisir!!! Ce préambule pour dire que l'autorité naturelle à laquelle on ne peut que souscrire va dépendre de l'adhésion à la discipline du maitre et de l'élève. A partir du moment où on est passionné, une double exigence va se développer de la part des deux parties. Et si l'élève ne ressent que de l'ennui et de la contrainte, alors comme dit Satriani, stop à la perte de temps.
La discipline (qui est pour moi le pendant de l'autorité) ne se limite pas aux cours que l'on va prendre, mais aussi aux projets qu'on va partager. Je vois trop souvent dans les ateliers musicaux des élèves qui n'ont pas travaillé leur morceaux et qui le découvrent lors des répétitions. La perte de temps est alors directement proportionnelle au nombre de participants à l'atelier. La discipline exige un engagement de la part des élèves, mais aussi de la part de tout participant à un projet (groupe, représentation d'un soir...) qui doivent répondre aux attentes exprimées. C'est un contrat à remplir.
Petite histoire personnelle; la conclusion de Steve Vaï me rappelle un soir de boeuf après concert (j'étais alors encore guitariste élémentaire en école de musique) où un bassiste a quitté la scène pendant que je jouais... le rouge au front, je me suis dit que cela n'arriverait plus d'arriver non préparé à une rencontre musicale, quelle qu'elle soit (hé, mais ça me fait un point commun avec Steve Vaï🤣🤣🤣).
Sur cette bonne blague, bonne continuation! Tu fais un travail extraordinaire sur la guitare et ce qui va autour.
Excellente vidéo comme d'habitude. Pour ceux qui sont intéressés par Arnold Schwarzenegger, je vous recommande le lecture de sa biographie "total recall".
Un film reportage sur Arnold est sur Netflix, il s'appelle simplement Arnold. Je suppose que c'est principalement un reportage qui traite de la motivation
Slt
Chacun fait avec ses moyens (enseignants, élèves).
Le dépassement de soi permet de se (re)découvrir une autre facette.
Super vidéo 👍
Super épisode, merci Pascal. Pour ma part, je considère que l;autorité et la bienveillance vont de paire. Ce sont les deux jambes de l'éducation. On avance toujours mieux en marchant sur ses deux jambes plutôt qu'à cloche pied, question d'équilibre.
Bonjour Pascal, ce que tu développe est (était) la logique des choses, je trouve cela navrant de devoir avoir a expliquer comment fonctionne l'enseignement. Lors de mes études aux Beaux Arts, les professeurs étaient durs, mais grâce a eux j'ai pu me remettre en question, devenir humble, et surtout progresser et dépasser mes limites. Merci a toi pour cette belle et juste intervention 😊
Je comprends ce que vous dites mais justement moi je ne respectais pas mes profs ( sauf un ou deux ) parceque ils étaient mauvais. En général c était les plus autoritaires qui étaient mauvais ( de mon point de vue de l époque….) . Après j ai échoué lamentablement, mais je n étais pas du genre à faire des conneries …. Déplus pour rester humble il suffit de regarder un Picasso ….
@@nicollesebastien2699 Oui je comprends, j'en ai eu aussi des andouilles, mais je respectais vraiment ces personnalités, par contre les lavettes n'étaient respectés par personne. Aujourd'hui, d'après les enfants, a cause de deux ou trois perturbateurs, c'est toute la classe qui trinque...c'est la fête quoi. Je trouve cela malheureux de devoir a faire le prof en plus de mon boulot. 🙄
Sujet intéressant. J'ai eu le témoignage d'individus ayant pris des cours de piano. Tous avaient en commun d'avoir arrêté, dégoûtés et frustrés. Deux motifs reviennent dans ces témoignages : la rigidité des profs et le fait qu'ils ne prenaient aucun plaisir.
En tant que musiciens, nous "jouons" avec la musique. Cette notion a peut-être été perdue de vue par certains enseignants. Si la rigueur est indissociable de l'apprentissage d'un instrument, l'envie d'apprendre, le plaisir... doivent également être stimulés ou entretenus. Bon nombre d'individus ne supportent pas l'autorité (lire "autoritarisme") et apprennent mal sous la pression.
En revanche, il est évident qu'avec des élèves non-motivés, cela doit être compliqué. J'ai tendance à me dire que dans ce type de situation, il pourrait être intéressant de savoir pourquoi l'élève est là. Que fait un individu non-motivé dans un tel cours ?! A-t-il fait le choix lui-même ou subit-il le choix d'un tiers (volonté des parents, par exemple).
Merci pour cette nouvelle vidéo Pascal. J'apprécie ton point de vue, ton ton et ta mesure sur l'ensemble des sujets que tu choisis d'aborder.
Salut, je te rejoins sur ton commentaire. Si pas de plaisir sur l'instrument dans le cours ça peut être difficile pour progresser. J'ai des fois des élèves qui progressent très très très peu mais qui ont passé un bon moment à l'arrivée et prennent plaisir à revenir chaque semaine. C'est déjà ça de gagné.
Par contre oui, les élèves qui apprennent un instrument sous la pression des parents...faut arrêter ça...c'est pas cool pour l'élève et pour nous.
merci pascal pour la justesse de tes propos.
👍👍Excellent ! c'est LE secret pour apprendre " la vie " et surtout avoir le goût de l'effort et l'envie de se dépasser ... tout est dit dans ta vidéo .... Merci de le rappeler à certains 😉😉
Un petit pas à côté de la gratte mais TRÈS belle ET cohérente mise en perspective avec l’actualité et l’autorité (voire l’autoritarisme ?)
Pour répondre
- sur Joe S. : oui je vois l’homme différemment maintenant (mais n’accroche toujours pas au jeu ultra rapide : faudrait que je re écoute mes K7😂 après tant d’années)
- sur les Jackson’s : est ce que la fin justifie les moyens : oui sur l’artistique non sur l’humain. Donc plutôt oui... si toute la fratrie s’est extirpé de sa situation sociale de départ.
- sur Arnold S. : oui pour lui et non pour son frère. Donc plutôt non d’autant qu’Arnold l’appréciait : bonjour le trou béant dans son cœur.
Bref ta vidéo pose la question de l’ambition: l’individu doit il absolument se surpasser artistiquement (OUI) au détriment de la relation père fils ou de la fratrie (NIET). Vive les autodidactes 😂
Et chapeau pour ton propos.
Intéressante vidéo, notamment concernant Steve Vai, quand on connaît son histoire après avec Frank Zappa ( que j’idolâtre totalement et dont je conserve un souvenir ému de chaque concert auquel j’ai eu la chance d’aller) qui était considéré comme un tyran absolu. Sauf que Frank explique souvent que c’était son argent en jeu, sa musique, ses fans et que tout devait être parfait. Et Vai continue de jouer du Zappa aujourd’hui ( avec Dweezil le fils ou en solo). Sinon je crois plus en l’intelligence relationnelle qu’en l’autorité pure qui me semble être un effet de cette qualité ( alliée a la compétence bien sur et , surtout, l’envie de transmettre). J’ai commencé la guitare à 50 ans. Je ne connais ni le solfège ni la théorie musicale mais j’écoute de la musique depuis 60 ans et j’ai une culture musicale ,je pense, sans me la peter au dessus de mes profs. L’autorité avec moi n’aurait pas eu de sens et j’ai construit avec ces profs des relations d’enrichissement équilibrée et mutuelle très cool pour tous ( bon j’ai bossé et appris mes gammes et les notes du manche!).
Vidéo très intéressante, comme d'habitude. Quand j'ai vu le sujet, ça m'a fait sourire car ça m'est arrivé mais tout de même avec bienveillance et ça a été un véritable déclic, une remise en question de pas mal de choses dans ma vie, sincèrement j'en avais besoin et au fond j'ai pris des cours avec un guitariste très connu avec un niveau de malade car je voulais cette rigueur, qui selon moi est indispensable à la réussite 😊. Merci à toi ☺️
Excellente synthèse et travail pédagogique Pascal sur ce document et les excellents exemples choisis. Merci beaucoup cela est une bonne piqûre de rappel, pour le suite de mon parcours musical.
Tu me rappelles mes cours de conduite il y a plus de 20 ans ! Avec une copine, on trouvait que certains profs étaient trop stricts avec nous, limite désagréables et condescendants. On était 2 jeunes filles bien élevées et sages, on se sentait submergées par ces hommes qui étaient trop durs avec nous, c'était presque à avoir les larmes aux yeux à la fin de la leçon ! On en a parlé avec le directeur qui a eu une discussion avec eux. Après, il n'y a plus eu de problèmes, les cours se passaient normalement, d'une manière neutre, ils n'étaient pas devenus des bisounours non plus, mais on recevait notre apprentissage sans être brusquées et beaucoup plus détendues.
On nous a dit après qu'ils s'étaient rendu compte qu'ils devaient s'adapter à leurs élèves. Des jeunes filles sages, ce n'est pas la même chose que des jeunes hommes grande gueule avec leur caractère de gars des banlieues (tiens .. !) . Ce qui était utile et nécessaire avec eux était contre-productif avec nous. Un peu bizarre qu'on ait été les premières à réagir comme ça, où bien d'autres personnes n'avaient pas osé le dire (?) .
J'ai dévié un peu de sujet, mais on s'y retrouve ;)
Salut Pascal, c'est toujours un plaisir de venir poser un brin de bavardage sur ta chaîne.
Concernant l'autorité, ou le degré d'autorité à adopter en tant que prof, je pense que ça va dépendre aussi de l'enjeu. Un élève étudiant la musique pour obtenir un diplôme a besoin de plus "d'autorité" qu'un élève qui souhaite juste garder la musique en loisir. Je me verrais mal virer mes élèves parce qu'ils n'ont pas 8h par jour à consacrer à l'instrument 😆
Par contre, un élève doué et motivé donne envie de le pousser un peu plus loin et là, l'exigence est plus grande et une certaine autorité est requise.
Dans tous les cas, l'implication du prof et de l'élève reste primordiale, parce que "loisir" ne veut pas dire "n'importe quoi, n'importe comment" ; on le sait : apprendre la musique demande de toute façon une certaine discipline.
Merci pour la vidéo 👍
Mon expérience j'ai pas eu vraiment de l'expert en 100 groupes une seule fois mais pour moi c'est pareil il était hors de question que j'aille jouer je faisais les parties Rythmics sans savoir ce que j'allais faire si il fallait que je les connais par cœur et j'avais plus en plus donc vous avez tout tout tout tout mais voilà c'est comme ça ça fait partie du truc sinon ça peut pas fonctionner mais bon je vais ça j'ai passé vraiment des bons moments j'espère encore passer des grands moments comme ça c'est super c'est génial
Salut Pascal, pour mon cas, ça fait 30 ans que j'ai commencé la guitare et je n'ai fait que 6 mois de cours. Mon prof était super exigent et je n'arrivais pas à suivre. J'ai arrêté de prendre des cours et me suis lancé dans l'autodidactie. Comme déjà dis dans d'autres commentaires, je travaille qu'à l'oreille. Ma discipline est d'écouter et décortiquer les morceaux que je souhaite bosser. J'ai beaucoup privilégié la rythmique jusqu'à ne plus avancer. Je me suis mis après coup à la basse pour reprendre les bases des notes pour revenir à la guitare y a 3 ans. J'ai laché la rythmique pour me concentrer sur l'arpege et les solos. Ça m'a débridé. Maintenant avec du recul, j'aurai du insister pour progresser plus vite. Le seul point positif est le fait d'avoir développer mon oreille
Vidéo très intéressante, en tant que prof j'hésite toujours à être "strict", j'ai peut-être tendance à être trop cool, car ce ne sont pas mes enfants. Mais force est de constater que, parfois il faut.
Cela dit je remarque beaucoup de parents ont 0 autorité... Pire : ils encouragent la fénéantise. Du coup les élèves sont durs à corriger car pas du tout habitué au foyer...
Super vidéo Pascal ! 👍
Très intéressant. Je ne connais pas bien Satriani.
Mon expérience : on peut s’adapter (un petit peu) à l’élève, mais pour aller au bout de cette idée de hiérarchie de valeurs que je défends âprement, je pense que c’est le disciple qui doit s’élever au niveau du maître, de la méthode et de l’esprit. Pas l’inverse.
Certains élèves me réclament aussi de la sévérité. Je leur réponds invariablement : « Je transmets du savoir, pas des punitions ou des remontrances ; mon savoir EST mon autorité. Si tu n’es pas capable de trouver en toi les ressources et les motivations, tu ne feras jamais rien de ta vie… (de musicien) et tu passeras ton temps à chercher un coach. ».
Étienne
Bonjour Etienne , content de vous voir ici !!! Bon cela étant, je vous déconseille d aller voir ou écouter du Satriani parceque c est franchement pas intéressant et c est de la guitare…. D ailleurs ça tourne très souvent autour de 3 voir 4 accords … c est juste pour les guitaristes quoi…. ( bon moi j adoooore) . Par contre super votre dernière vidéo ( Sacem etc etc )!!!
Merci pour cette vidéo, je vous suis depuis plusieurs années de façon assez lointaine, à l'occasion.
Je pense qu'avec le temps vous articulez les choses avec une vision plus globale de l'enseignement qui vient directement se mêler, à la vie, à l'intime de chacun de nous.
Peut être est-ce cela, l'aboutissement de la pédagogie, faire passer l'enseignement avec les bons moyens qui pourront éveiller chez l'élève l'envie de poursuivre, de se dépasser et de prendre l'autorité comme une forme de bienveillance pour mener à l'épanouissement et ce sans considération de niveau.
j'ai eu un prof de guitare que j'avais rencontré dans le magasin de musique où j'avais acheté ma 1ere guitare, le mec jouait tout ce que j'aimais (Satriani, Dream Theater, Vai, Metallica, Megadeth...) pour moi c'était plus une chance de croiser un mec pareil et j'étais motivé à 200%, je me tapais tout les trucs qu'il me demandait, j'avais un objectif et lui me guidait en cela, j'étais discipliné sans même forcé tellement j'adorais l'instrument, le rapport était cool il n' a jamais jouer le rapport maitre/élève, je connaissais ma place, sur la méthode je me voyais pas venir en cours en ayant rien bossé c'était juste la honte, en tout cas pour moi et qui plus est les cours n''était pas gratuit, il fallait être focus et ne rien louper... super souvenir et je le remercierais jamais assez pour ça
Vidéo très intéressante et inspirante. De mon point de vue l'équilibre ne peut être trouvé qu'en donnant du sens à ce qu'on enseigne pour que la chose en question devienne source de motivation sur le long terme. Il faut avoir de l'autorité mais aussi insister sur le lien entre les efforts et le progrès et là on peut y arriver. En tout cas merci Pascal pour cette réflexion 🤘
Super démonstration, Pascal. Grâce à toi, d'ailleurs, j'ai réécouté Subconscious-Lee de Lee Konitz avec L Tristano et un grand guitariste de jazz trop sous-estimé : Billy Bauer.
Super Pascal. Sujet bien traité.
J'espère que tu vas éveiller quelques consciences. Merci
La motivation et la passion sont les meilleurs carburants, grâce à eux ont peut se dépasser et apprendre sans avoir l'impression de réellement travailler. C'est pourquoi chacun devrait trouver ce qui le passionne pour avancer et aller
Bravo pour ta vidéo. Vraiment toujours aussi intéressant (idem avec ou sans guitares d'ailleurs...)Ton analyse est juste et pertinente. A méditer pour beaucoup.
Je suis moniteur auto école, guitariste a mes heures perdues, cette vidéo est a montrer à toute personne désireuse de s'orienter vers l'enseignement quel qu'il soit mais aussi aux parents ! Car un prof rigoureux et exigeant peut vite passer pour un tyran abominable si les parents sont dans la " culture de la victimisation" 👍
La bienveillance oui, évidement pour inspirer confiance et envie d'aller plus loin. La rigueur et l'autorité également sont nécessaires sinon, sans cadre, difficile d'avancer. Par contre les bons leviers pédagogiques doivent être actionnés en fonction des élèves. Et c'est là toute la qualité d'un "bon professeur" n'oublions pas que nous sommes tous différents, le système éducatif l'oublie parfois.
Merci beaucoup pour tes vidéos dont la qualité d'analyse et la pertinence des sujets abordés sont de mise. D'autant que cela devient de plus en plus difficile de trouver des contenu de fond sur RUclips.
Salut Pascal, thème intéressant. Perso j'ai démarré la guitare seul avec tous les écueils que tu peux imaginer. Lorsque j'ai commencé à prendre des cours j'étais en attente de beaucoup aussi je m'impliquais vraiment. J'ai eu différents professeurs et ce que j'en ai compris, c'est que l'exigence oui, mais avec des solutions. J'attends d'un prof qu'il m'aide à trouver le chemin pour évoluer car la connaissance est facile à acquérir mais la technique (pour moi surtout rythmique) est beaucoup plus compliquée et être jugé sans avoir de clefs pour évoluer ça démotive. Alors j'abonde, mixer exigence et bienveillance. Enseigner ce n'est pas que délivrer un savoir, c'est être capable de voir les limites de l'élève et lui permettre de les dépasser. Gros programme je sais 😉
autodidacte,depuis 28 ans,avec les livres et le metronome,tous les jours pendant mimimum 1h30....... je me rappel avoir lu un cour de Joe Satriani quand j avais commence sur un magasine,ou il parlait du comportement strict de son prof,j ai garde ca en tete et progresse encore tous les jours
🤙😉Bonjour, et MERCI beaucoup PASCAL pour ce patage très enrichissant . Je n'ai qu'une seule chose a dire sur Arnold S = Austrian Death Machine 🤘
Je suis autodidacte donc de l'autorité, il m'en manque depuis toujours, j'ai traîné plein de fois des mois à apprendre un truc, en gros, je ne travaille pas beaucoup... Il m'a toujours manqué quelqu'un pour m'obliger à travailler !
On est tout simplement dans le domaine de la pédagogie différenciée. Chaque élève est différent et le prof doit s'adapter pour éviter de laisser du monde sur le bord du chemin. Dans ce cas la, ce métier devient passionnant et motivant.
Non, ce système nivelle par le bas. Il ne faut pas laissez les plus en difficultés sur le bord de la route mais il faut penser avant à la majorité.
@@BrunoMoggia Peu logique comme réponse, sacrifiez certains au profit de la majorité, ça me laisse perplexe !!
@@BrunoMoggia l'enseignement en groupe est différent de l'enseignement particulier comme c'était le cas pour Vai dans l'exemple de JS.
Un bon prof de guitare particulier doit savoir s'adapter à la psychologie et au caractère de chaque élève.
Déjà, niveau éducation nationale, il faudrait remettre en fonction le redoublement obligatoire.
Sinon on finit par se retrouver avec des gens au bac puis éventuellement en fac, qui ne savent pas lire de façon fluide, pas écrire, sans faire 10 fautes par phrase ,etc.
Et qui retardent les autres, plus avancés.
Le pédagogisme qui consiste à faire de l'élève le centre et l'étalon de sa propre éducation, pour ne pas le "traumatiser", ne peut pas réussir dans la majorité des cas.
Une amie prof se retrouve à mettre des 15 ou plus à des copies auxquelles, si elle s'écoutait, elle mettrait entre 6 et 8 ...
Juste le fait d'avoir écrit quelque chose vaut des points, en gros ... ça ne peut pas aller.
Les parents sont quasi tous persuadés d'avoir des petits génies comme enfants, se permettent de râler si des notes ne leur conviennent pas, la hiérarchie ne veut pas d'histoire et ne soutient pas les profs, etc.
Le QI diminue en France, comme les classements; pas étonnant avec de telles politiques.
Et puis, en parlant de politique, l'asphyxie des services publics (Educ Nat, hôpitaux, police ...), dont pour une part la volonté ainsi d'en favoriser la privatisation pour les petits copains, ne va pas dans le bon sens non plus.
Une note d'une commission européenne a apparemment déclaré qu'il fallait 10% de gens éduqués, pas plus - ce qui est contraire à l'idéal républicain français d'il y a quelques dizaines d'années ....
Je ne suis même pas sûr qu'on finisse par atteindre ce résultat déjà catastrophique, à ce train là..
@@BlackSun3Tube merci d'avoir pris le temps de développer car c'est exactement ce que je pense.
Merci Pascal , très intéressante cette vidéo 🤘😎🤘
Video intéressante. Le cadre est nécessaire mais il doit être vivant et souvent rediscuté, pensé. J’ai eu un prof de guitare très exigeant lorsque j’étais jeune, si bien que ce sont les élèves les plus motivés qui sont restés jusqu’à la fin de l’année. J’ai enseigné plus tard mais je me suis rendu compte que j’étais trop cool avec mes élèves. C’est donc bien le juste milieu qu’il faut trouver pour permettre à chacun de ne pas perdre son temps, car avec le recul et même si nous le trouvions très dur, mon prof m’a transmis beaucoup de choses. Après, cela est-il transposable dans les quartiers de banlieues alors que les jeunes n’ont pas les moyens, le cadre, les repères. C’est une autre réflexion qui implique une vraie vision politique avec la compréhension que l’autorité n’a rien à voir avec la simple répression. Le mieux serait de parfois remettre en cause toute autorité pour que quelquechose de neuf émerge qui n’a rien à voir avec le conditionnement qu’il vienne de Joe Satriani, de Mickael Jackson ou de Cnews. Il faudrait arriver à même questionner ce qu’est la réussite, sans vouloir psychologiser uniquement les réussites des stars.
L'adaptation à la personnalité de l'enfant, de l'enseigné en général, est fondamentale.
Quand on est passionné par ce qu'on enseigne, c'est cette passion qu'on transmet (plus ou moins, ou pas si mauvais choix de l'élève), et si on s'intéresse à l'élève on cherche à l'amener au maximum de ses capacités, c'est de là que découle l'exigence, elle ne doit pas être un autoritarisme de principe vide sens et d'affectation pour l'élève, d'intérêt pour sa personnalité et ses capacités et dons particuliers. La "bienveillance" qui est une absence totale d'ambition pour la culture, l'art, l'élève, la société, l'avenir, est une forme d'expression du nihilisme froid qui dévore nos sociétés, c'est une forme terrible de mépris et de désintérêt/désinvestissement de l'élève qui peut à la longue et si générale dans tous les domaines et chez tous les profs, s'avérer extrêmement destructrice dans sa violence mortifère.
La bonne exigence respecte et élève l'élève, la fausse bienveillance le dévalue à ses propres yeux, le blesse par un lâche abandon et finalement le précipite vers le néant de la perte de sens généralisée de la vie en générale, qui ne prend sens que dans les échanges humains à la fois authentiques (relation entre deux personnalités distinctes qui s'apprivoisent l'une l'autre) et portés par une transcendance (un idéal, une vision, un dieu, une utopie...).
super interessant,question de discipline,ca dépend de la personne que l'on a en face de soi,j'aime beaucoup cette vision des choses que tu développe,merci
Super vidéo!!!! Que pense-tu des guitares québécoises Godin? :)
Sujet abordé avec finesse dans le film whiplash il me semble dans un contexte différent mais finalement transposable à l’infini…
Juste le coucou du soir.
Le soleil brillera !
☀☀☀🌝
Sujet très intéressant que tu as traité avec finesse 🙂👌
Encore une masterclass. Merci !
Perso mon père m'a forcé à faire des exercices pour être le plus précis, et droit. Je le remercie car grâce à lui, je peux faire un avis construit, je suis ouvert à la musique, voir culturellement parlant.
Tout le monde réagit différemment face à l’autorité. La remise en cause personnelle permet aussi parfois d’y voir plus clair. Mais sans discipline c’est difficile d’avoir de bons résultats
Loin de moi l'idée de critiquer les profs en général, mais dans mon parcours guitaristique je suis tombé sur quelques profs qui semblaient avoir un logiciel d'apprentissage pré-établi et très rigide, et donnaient presque l'impression de vouloir modeler leurs élèves à leur image. Je m'en suis surtout rendu compte quand je me suis mis à chercher un prof alors que j'étais déjà adulte et que j'avais un bon niveau (je cherchais un prof pour sortir de ma zone de confort et m'aider à franchir certains plateaux). J'ai entendu quelques énormités... comme quoi l'étude de la théorie n'était pas utile, ou que les joueurs de bebop ne faisait que "recracher des licks qu'ils avaient appris"... Ou d'autre qui passaient la moitié de la séance à s'écouter jouer. Je me suis vraiment dit que ces personnes pouvaient faire beaucoup de mal à des jeunes influençables.
exellente analyse Pascal !!! par contre en parlant de motivation, il faudrait te motivé a re fixer la prise électrique !!!!!! lol !!!!
Pour moi plus important que l'autorité ou la bien veillance, qui est à transmettre selon le profil, le plus important est de transmettre la passion. Un élève passionné travaillera énormément sans même sans rendre compte. Que l'apprentissage devienne un plaisir.
Sujet très intéressant, qui m'a renvoyé, entre autres, au film "La méthode Williams".
Pour ma part la motivation de l'élève est proportionnelle aussi à la bonne attitude de l'enseignant. De bons musiciens ne sont pas nécessairement de bons pédagogues. La motivation dépend des limites (ou des objectifs) que l'on s'impose et elles peuvent évoluer avec le temps. Lorsqu'on tombe ( et je ne citerai pas de nom !!!) sur un prof qui vous oblige à connaître les renversements d'accords en une semaine et qui trouve la semaine suivante à louper le cours et ce, plusieurs fois dans l'année, au sein d'une école bien connue en Gironde il y a de cela plus de 20 ans , je me dis que la méthode autodidacte reste encore si elle est motivée une des meilleures façon d'apprendre ( avec le jeu en groupe !)
Le débat est déjà celui du film Whiplash, où le professeur tyrannique justifie ses méthodes en arguant que sans celles-ci il ne trouvera jamais son Charlie Parker. Je m'inscris totalement en faux avec ça, et je ne suis pas certain que Michael Jackson ou Schwarzie n'auraient pas trouvé un autre moyen de parvenir au sommet. On ne saura jamais, de toute façon, mais le prix à payer est bien trop lourd à l'échelle d'une vie et non d'une carrière.
Bien d'accord avec toi sur le découragement que l'on peut avoir en tant qu'enseignant lorsque l'élève n'est pas motivé. Comme tu dis, c'est l'équilibre entre autorité et bienveillance qui est difficile à trouver. Il m'est arrivé souvent de renvoyer un élève de mon cours, mais toujours après plusieurs séances consécutives où je voyais bien qu'il n'avait pas bossé ses gammes ou autres. Je préviens d'ailleurs toujours l'élève ou ses parents avant de commencer les cours, en expliquant justement que c'est donnant-donnant et que je ne veux perdre ni mon temps ni le sien, sans quoi notre collaboration s'arrête. Le plus marrant, c'est que certains d'entre eux sont revenus quelques semaines plus tard avec des intentions bien différentes et des résultats incroyables (l'un d'entre eux est aujourd'hui un formidable guitariste de jazz bien meilleur que moi), comme si cet exercice d'autorité, justement, avait été un déclic pour eux.
Après, tu sais comme moi qu'il y a aussi des considérations économiques quand on fait ce métier de prof de musique et qu'il est bien difficile de ne garder que des élèves ultra-motivés si on veut continuer de faire bouillir la marmite. Compliqué, tout ça.
Je ne connais rien au solfège et pourtant j’avance. Jimi Hendrix ne connaissait pas son solfège non plus et en plus il jouer désaccordé ses parents n’étaient pas autoritaires.
Excellente vidéo, Merci Pascal !
Salut pascal superbe vidéo ! C’est quoi la réf du Marcel stp ! Bonne journée **
Sujet intéressant , merci ! (faudra me refixer cette prise murale 😂)
Un grand merci Mr vigné
LE DEBARDEUR FRANKENSTRAT !! 😂😂 juste Génial
Tout dépend de la personnalité, du caractère de la personne à qui l'on s'adresse. Un bon prof devrait savoir s'adapter aux personnalités de ses élèves ^^
Trop de rigidité à un effet négatif, bloquant sur moi. Satriani qui te dégage du cours si tu ne connais pas toutes tes notes sur le manche au bout d'une semaine à mon avis ça ne fonctionne pas sur tout le monde.
J'ai remarqué me concernant que la motivation venait lorsqu'on m'encourageait en soulignant mes qualités. Un prof qui m'encourage, qui témoigne une certaine confiance en mes capacités me tire vers le haut. J'ai toujours eu les meilleurs notes avec ce genre de prof. Il faut aussi que le prof soit inspirant, qu'il soit un modèle, qu'il donne envie d'apprendre. Dans le parcours scolaire j'ai toujours fonctionné à l'affect avec les profs et rares sont ceux qui donnaient envie d'apprendre.
Au contraire un prof qui ne pointe chez moi que les erreurs, lacunes et défauts me tire vers le bas. J'ai été élevé par un père assez dur et froid qui ne pointait chez moi que le négatif, les erreurs et lacunes en me comparant aux autres (probablement dans l'idée de me tirer vers le haut) et je pense que ça n'est pas la meilleure chose à faire.
@@padeprenom J'imagine bien qu'il devait aussi savoir encourager et féliciter ses élèves. Mais le coté rigide frontal de l'exemple que donne Vai ne fonctionne pas sur tout le monde. Rien à voir avec les qualités musicales ou techniques de l'élève mais plus avec la psychologie, le caractère de celui-ci. Tout le monde ne fonctionne pas pareil. La rigidité peut fonctionner sur certains caractères pas sur d'autres. J'en suis persuadé.
Bonjour Pascal
Très bonne video.
Moi je suis pareil que toi, c'est notre génération qui est comme ça ( j'ai 47 ).
Bref, j'ai grandi avec HardRock Magazine, les CDs à la Fnac.....Amphibia Pornograffitii ChaosAD.....la JS1000 à 11 000 Francs ( que je possède aujourd'hui, la mienne est de 94 ) et ainsi de suite.
Mon besoin de jouer est, depuis 1990, intact.
A la rentrée je vais tenter deux nouvelles choses dans mon enseignement:
- faire bouffer de l’exercice technique pendant un an avec juste trois morceaux a jouer durant l’année.
- proposer un programme de « harcèlement « aux parents.
Dans une relation y’a trois agents: l’élève, le prof et les parents. Ne pas oublier que ce sont souvent ces derniers qui sont à la traine.
Les exemples que tu décris sont à prendre avec discernement car il se dégage deux tendances : l'apprentissage avec Satriani , et l'éducation avec Jackson et Schwarzy. Dans le second cas l'apprentissage est un vecteur de l'éducation. C'est celui-ci qui peut détruire ou faire briller selon la personnalité de l'enfant éduqué. C'est pour cette raison je pense que les plus grandes réussites sont souvent le fruit d'une nécessité vitale, liant éducation stricte et apprentissage intensif dans un contexte social difficile. Parfois, il s'agit davantage de maltraitance que d'éducation, c'est cela qui est destructeur. Maintenant, à la question de savoir si Schwarzy aurait réussi de la même manière avec une éducation stricte, un apprentissage rigoureux, sans aller jusqu'à la maltraitance, je n'en ai pas la réponse. Mais ce qui est certain, c'est que la maltraitance engendre aussi des monstres. Les monstres sont ceux qui n'ont pas réussi à accepter de souffrir. Bon j'arrête ou je vais devoir racheter du Doliprane.
Perso en tant que prof de musique en collège et prof de batterie, je dois dire que je n'ai absolument aucune autorité naturelle et que je n'arrive pas vraiment à en avoir, j'ai essayé de la travailler mais ça sonne faux...Ce qui est très handicapant pour les cours de musique en collège surtout. Cependant j'ai parfois des résultats étonnants sur les travaux que peuvent faire les élèves sur les exposés que je demande, ou dans les petites choses qui me font plaisir, les élèves qui viennent me voir à la fin de l'heure pour noter sur une feuille un artiste dont on a parlé en classe ou qui prennent le temps de discuter pendant deux minutes (ce qu'on prend moins le temps de faire quand on est élève avec des profs autoritaires et qui font un peu peur).
Pour les cours de batterie je n'ai pas le quart du niveau d'un Buddy Rich ou Mike Portnoy et je n'ai absolument aucune envie de faire la méthode Satriani. Si moi je fais ça je perds des élèves et en tant qu'enseignant en MJC c'est clairement pas la mentalité du lieu ni la mienne. Oui je vais avoir des élèves qui foutent rien, alors dans ce cas mon objectif va être un petit peu égoïste en mode: "Comment je peux m'amuser avec cet élève?". Et donc je cherche des choses qui peuvent être marrantes à faire et ça marche de temps en temps et on peut se faire plaiz avec un élève qui bosse pas et en retour ça va faire un tout petit peu progresser l'élève. S'il repart en ayant le sourire je suis content. Le pire étant les élèves qui choisissent un instrument un peu par défaut parce que les parents veulent les faire décrocher de l'écran, ça c'est le pire car ils ne veulent pas être là et j'ai eu un élève cette année où j'ai senti que sur un exercice simple on rentrait dans de la souffrance presque. Ca m'a beaucoup fait réfléchir et donc j'ai préféré terminer l'année en cherchant des trucs funs à faire même si c'était pas terrible, juste pour pas qu'il ait une imagine trop négative de l'instrument et qu'on tente de passer 30 minutes pas trop chiantes.
Pour les élèves adultes ce que je préfère c'est de réussir à accomplir les objectifs qu'ils se fixent. J'imagine Pascal que tu as surement des élèves adultes qui te disent: "Mes enfants se sont mis à la musique et on aimerait bien jouer ensemble, ou j'aimerais bien jouer avec ma femme ou mon mari ou monter un petit groupe avec des copains, ou reprendre telle chanson du groupe Police que je n'ai jamais réussi à jouer alors que j'adore ce morceau...".
Perso en tant que prof en MJC je ne cherche pas à ce que mes élèves soient des virtuoses, mais avant tout à ce qu'ils se sentent épanouis derrière leur instrument, que ça soit pour eux un moyen d'échapper à la grisaille que peut parfois représenter la vie à coté, entre l'école si on ne s'y sent pas à son aise, ou les problèmes au travail etc...
Quoiqu'il en soit, on fait quand même un chouette boulot :)
merci pour ta vidéo, dans le meme sujet, on peut si on veut regarder certains sketches de Richard Pryor qui explique avec humour cette education " à la dure ". bonne continuation à toi Pascal
et pour ma part, un prof très sympa qui m'a appris énormément en quelques cours, mais je suis pas un gros rebelle donc en tant que débutant j'ai travaillé l'intro d'hells bells de mon 1er cours avec application ;) et ça m'a donné envie de continuer car en me donnant cet exercice à faire j'ai compris qu'il m'avait cerné rapidement (à sa décharge ma 1ere gratte était une copie de SG lol)
En prépa, c'était marche ou crève. Résultat, j'ai appris à bosser, à me faire mal, à absorber des gros volumes de connaissance, et 35 ans après, je peux toujours faire des maths ou de la physique. Mais on avait la motivation. Et avec le recul, ça a été très profitable.
En parallèle, j'ai fait du piano, mais je n'avais pas la même motivation. Je regrette, parce que même si je continue à jouer à un bon petit niveau d'amateur, je sais que j'aurais pu faire beaucoup plus.
Ta vidéo est très intéressante et je pense que s'il faut en retenir une expression c'est ’autorité bienveillante’. C'est toute la différence entre le super prof passionné et celui qui te claque le dico sur la tronche 😅
Pour ce qui est de mon expérience personnelle avec les profs, ça a été un peu la cata dans le sens où la plupart était de piètre pédagogues et trop de profs font cela pour vivre et non par passion. Cest extrêmement aléatoire et Joe Satriani est un diamant dans le domaine (Vai, Hammett, Lalonde, Tyson, Skolnick...pour ne citer qu'eux, ce n'est pas du hasard). Je dois dire que les ’profs’ que j'ai rencontrés m'ont plutôt dégoûté de l'instrument qu’autre chose. C'est ainsi.
Bonjour mr Vigné,à quand votre prochain album de musique ?
Vidéo très intéressante, je m’abonne !
30 ans plus tard...après avoir pris 5 ans de cours avec mon prof, JL Meunier...Ce fut dur! Frustration, incertitude, manque de confiance en soit...Mais je n'ai jamais lâché. Pour le reste il y a ce qu'on sait faire et ce qu'on rêve de faire...
A mon avis le propre d'un bon prof c'est d'être à l'écoute des attentes et objectifs de ses élèves et de s'adapter. Certains veulent apprendre quelques accords pour jouer de la pop, d'autre veulent improviser, certains ont soif de théorie, d'autres pas. L'important au bout du compte de les aider dans leur parcours pour qu'ils puissent développer leur propre univers musical. Après évidemment, il y a des glandeurs et parfois de la mauvaise foi, mais je crois que souvent ceux-là ne sont pas là de leur plein gré (les parents qui ont insisté pour les inscrire, par exemple).
Je suis prof de maths au collège et le bourrage de crâne qu'on subit pour faire preuve de "bienveillance" est je trouve très dangereux. On ne rend pas service aux élèves en leur trouvant toujours des excuses. J'espère que tout le monde finira par s'en rendre compte mais entre temps on aura fait des générations d'assistés.
Un bon film à regarder c’est the wall de pink Floyd. Ça résume tout sur le sujet!