J'ai vu Derrida, début des années 2000, à l'Université Libre de Bruxelles. Deux souvenirs. Le premier, c'est la conférence elle-même. J'ai compris les 10 premières minutes de l'intervention du philosophe. J'étais content et motivé. Et puis, soudainement, le trou noir. C'était du français. Les mots étaient compréhensibles séparément. Ensemble, c'était une tout autre affaire. Une novlangue impénétrable. J'avais ressenti la même chose devant la phénoménologie de l'esprit de Hegel. Deuxième souvenir : la question posée au maître par un étudiant en urbanisme et en architecture. Le bougre avait pris le déconstructionnisme au pied de la lettre et l'avait interrogé sur les problèmes d'aménagement de la région Bruxelles-Capitale ! Que croyez-vous qu'il advint ? Eh bien Derrida lui a répondu. Doctement. En vrai professionnel. Car un vrai philosophe a toujours quelque chose à dire. Un peu plus de 20 ans après, je ne m'en suis toujours pas remis.😅
Merci Romain, toujours un plaisir ! (qu'importe ma boisson) partagé avec Georges Kleiber, célèbre linguiste (chercheur à l'uni Marc Bloch de Strasbourg) il écrit, entre autres "la déixis en perspective", et qui est si espiègle ! ainsi pas bégueule 🌞
Georges répondait à cette envoyé, héhé : "ton message m'a "dérridé" comme le grand Jacques Derrida l'a fait pour la philo. Il m'a rappelé une période d'il y a quarante ans, où j'étais prof à PLISE (Faculté de Philosophie, Linguistique et Sciences de l'éducation), car j'y avais homme collègues philosophes deux grands dérridéens, à savoir Jean-Luc Nancy et Philippe Lacoue-Labarthe, grands maîtres en matière de reconstruction et de philosophie allemande (notamment Heidegger). L'ouvrage "De la grammatalogie" m'a occupé un grand moment à cette période-là. Mais j'ai compris au bout d'un moment que ça devenait trop mécanique et que, surtout, cela n'amenait pas beaucoup de lumière(s) sur le fonctionnement des langues particulières. Mais cette période-là est restée pour moi une grande étape intellectuelle de ma vie."
Merci de déconstruire le paysage intellectuel français... toutes ces "stars " intellectuelles dont on entendait parler et dont on ne savait rien.. même pas l'essentiel de leurs "idées".
Bonjour Romain je vais donner mon interprétation, Derrida en ayant subit des rejets de certaines écoles, il a continué à croire en lui et à persévérer et ensuite il a été accepté en tant que philosophe et une pensée philosophique s exprime tjs en fonction de celui qui l exprime et la destruction, le wokisme, a commencé progressivement par la destruction de la femme via le féminisme, les tatouages les percings, les opérations esthétiques, qui modifient l aspect de celui qui le subit et ensuite on a détruit la pensée, les valeurs en les modifiant et par laxisme les gens ont accepté et de nos jours cette modification se fait au niveau de la langue française et de la pensée et non en mieux pour moi mais cette destruction détruit les humains et leurs valeurs fondamentales... il est vrai une pensée, dépend de celui qui l émet et on peut l accepté où non , où on peut interagir en donnant son opinion et où en essayant de comprendre sa façon de penser et son cheminement pour y arriver... de mon côté j apprécie le stoïcisme et je l applique, j apprécie Hegel et Marx concernant la commune et j apprécie Spinoza et autres philosophes, car j apprécie comprendre leurs pensées et je suis contre la destruction des valeurs, des humains, et je suis contre le wokisme et j apprécie la langue française et son orthographe tél qu'elle est et merci pour vos données et je vous souhaite une bonne journée
"Derrida est celui qui dit que tout renvoie au langage comme à la seule force qui le fait vivre, en un sens, mais il est aussi celui qui dit que le langagier n'est pas saisissable comme donne." D'accord d'accord... y a de quoi occuper son temps libre.. 😂😂
Que tout renvoie au langage, c'est vrai, le langage dit le monde, le "crée", lui donne forme d'une certaine manière. Le langagier n'est pas saisissable comme donné, car dans un discours oral ou écrit , jamais on ne "perçoit" "d'abord" la dimension structurante du langage, on voit d'abord son contenu. Pas le contenant. Derrida veut montrer que cette soi-disant "marge" qu'est le contenant, le signifiant, n'est pas accessoire pour l'accès au sens, au contenu, mais il est transparent au quotidien. Pourtant il garantit la construction du sens, du contenu.
PS Je rajoute. La dimension signifiante en tant que système signifiant n'est pas "perceptible": autrement dit le fait qu'un discours (écrit ou oral) soit une chaîne de concepts reliés et dépendants les uns des autres, n'est pas "visible" de prime abord. On saisit d'abord le sens, pas la structure différentielle des signifiants. Comme chez Heidegger, l'être n'est jamais donné, seul les étants sont donnés : si je dis ou pense, ou observe la réalité "chat", j'ai accès à la chose, à l'étant, à "ce qui" est présent à mon esprit ou devant moi, pas à la "présence" elle-même qui donne, mais n'est pas donnée. C'est une expérience de phénoménologie on peut dire.
Le seul "structuraliste" que j'estime, c'est Levi-Strauss, un grand monsieur, respecté autant à gauche qu'à droite. J'espère qu'un jour, il aura droit à une vidéo ...
En déconstruisant certains textes de la tradition, il était forcément soupçonné d'être un anti-traditionnaliste. Mais Nietzsche a été un des premier déconstructeur de la pensée métaphysique, et on ne l'a jamais vu comme un "disciple du Mal" lol. Or Derrida se situe dans le sillage de la déconstruction nietzschéenne des valeurs. Et même, pourrait-on dire, Nietzsche était bien plus violent que Derrida... Mais le fait que Nietzsche critique le socialisme de son temps a peut-être fait taire les conservateurs...
Mieux encore De Saussure, premier structuraliste qui ne croyait pas au structuralisme puisqu'il en était l'inventeur, savait qu'il ne s'agissait que d'hypothèses appliquées au langage. Et ce structuralisme pouvait peut-être supporter d'être appliqué au réel pour voir ce qu'il en ressortait, un simple outil technique de plus quoi, de questionnement, en rien une vérité révélée! C'était un angle interprétatif, encore créatif chez de Saussure, rien de dogmatique! mais les disciples là comme en religion, sont toujours plus royalistes que le roi. Ils suivent servilement quelques maîtres, malins, qui par ruse ou perversité personnelle, ont transformé en dogmes de simples hypothèses, cela dans le seul but d'asseoir leur pouvoir. La vérité n'est plus leur problème depuis longtemps. Les plus idiots chez leurs disciples croient comme en l'évangile en chacune des fadaises pondues par ces rigolos. Les Derrida, Foucault, Lacan et même Levy- Strauss ne se sont emparés du structuralisme que pour se faire une place au soleil, pour briller dans le microcosme de leur ethnie parisienne, pour exister socialement, obtenir un poste ou une chaire dans les universités en vue du moment. Tout ce que Nietzsche dénonçait en son temps!
@@user-pg4fk5nm8fah mais oui, très belle lecture et je suis tout à fait d'accord sur votre lecture de Nietzsche qui pour moi comme Spinoza sont des maîtres en philosophie. Et même sur votre vision du monde associée à laquelle j'adhère à 100% 🙂 Et Krishnamurti est un maître ! Mais jamais je n'ai dit que Nietzsche n'avait voulu tuer que le concept de Dieu, bien au contraire ! C'est l'identité et son principe qu'il a mis à mort, et comme vous dites, toute la pensée logique et traditionnelle. De plus, Derrida justement était antidogmatique ! Comme Nietzsche il souligne, avec "son" propre langage philosophique, je vous l'accorde (la differance, la trace, etc.) que toute métaphysique, toute principe fondateur, toute vérité est une illusion. Derrida reprend exactement le propos nietzschéen mais en le traduisant avec ses mots, et dans des domaines précis (droit, littérature, rapport à l'écriture, etc.). Mais comme Nietzsche, Derrida est l'expression de cet événement déconstructif, lequel advient nécessairement car les temps changent.
@@celinepallot6688 Oui vous avez mille fois raison. Mon allusion à Dieu était un peu un cliché, une sorte de réponse intérieure à mes profs de philo de terminale et à d'autres croisés ici ou là. Vous n'en parliez pas à raison. D'accord avec vous pour ce que vous dites de la" déconstruction" de Derrida. Mais pour moi, il se sert de Nietzsche et le trahit plus qu'il ne le prolonge. À mes yeux, c'est à la fin d'un certain usage de la pensée au service de la vie que Nietzsche conduit... à la fin joyeuse de cet usage de la rationalité si démesurément orgueilleuse des philosophes occidentaux, tout entier pris dans cet imaginaire culturel, pris dans l'orgueil d'une pensée dont l'arbitraire ou l'incapacité à dire semblaient leur échapper ( comme elle échappait à mes enseignants d'alors), que sa lecture conduit. Je l'ai senti intuitivement à 20 ans mais ne l'ai compris que bien plus tard. Merci pour la douceur et l'extrême élégance de votre parole, à laquelle j'adhère pleinement. Mais il est vrai que, pour ma part, je retrouve encore chez Derrida, cette suffisance creuse d'un imaginaire rationaliste qui prétendrait dire quelque chose de la Vie tandis qu'elle lui échappe définitivement. Si Derrida avait signé " la mort" du langage ou la fin d'une prétention d'un certain usage totalitaire de ce dernier à pouvoir dire le réel, ( certains y croient encore: récemment tombé sur un psychanalyste lacanien pour lequel le langage était une sorte d'entité auto-produite, une divinité fondée ex-nihilo 😁) , ça m'irait à peu près 😁. Mais pas sûr qu'il ait échappé à cette vision tautologique, du " tout est langage", mode ou doctrine encore dogmatique, laquelle permet de plus, aux marchands qui nous gouvernent comme à d'autres égarés de ce temps de se croire des inventeurs de réalités quand ils ne sont que des menteurs patentés ou des hallucinés au service du chaos. Cette croyance (ou ces croyances) me semble une perte de temps dont je ne vois pas que Derrida nous ait protégé. Pire, je crains qu'il l'ait servie. S'il s'en était écarté, peut être aurait-il dû abdiquer d'un statut social. C'était utile, valorisant pour le personnage qu'il s'était fabriqué à partir de son discours et il pouvait en jouir, 😀 en bon névrosé, comme tout bon lacanien aliéné 😁... La Vérité du vivant n'était peut- être pas sa préoccupation majeure. C'est l'idée que je m'en fais pour l'heure...😀 Belle journée. Bien à vous.
@celine... Remis là car disparu. Mystère:-). "...me semble que Nietzsche ne s'est pas contenté de régler son compte à Dieu. Il l'a fait à la " pensée" toute entière, plus exactement à la pensée occidentale post- socratique, cette pseudo rationalité, creuse, vide, ennemie de la Vie. Dénonçant dans le " gai savoir " qu'elle ne pouvait servir que l'erreur, le mensonge, il annulait par avance tous les Derrida, Foucault et autres usurpateurs, dogmatiques par nature... Nietzsche, le crucifié. Un vrai suicidé de la pensée, parce qu'il est à peu près certain qu'il n'a pu s'en affranchir, y échapper véritablement, pour lui -même. Mais il peut être remercié car il a entraîné au fond du gouffre avec lui tout cet imaginaire décadent pour laisser place à un autre rapport à la Vie, dans lequel la " pensée" n'a guère plus d'utilité " que pour rentrer chez soi" * un soir d'ivresse ou d'égarement 🥳 afin de retrouver son chemin, quand on s'est perdu. Au sens premier! Au sens symbolique, cette pensée est un virus, l'excroissance orgueilleuse d'un imaginaire maladif, d'une culture qui n'a eu de cesse que de lutter contre la Vie au lieu de la servir. Et la " pensée" ( cette pensée qui s'auto- définit bien pompeusement" ) en fut l'instrument, le dard du virus destructeur. Pensées religieuses rationalistes, materialistes... Toutes plus maladives les unes que les autres.Pas de chemin à espérer de ce côté là:-). Fin de l'histoire ! Merci Nietzsche !. C'est à une utilité donc seulement technique au service de la vie que peut être mise la pensée, gérant les rapports dialectiques matériels donc très superficiels, entre l'homme et le monde. Respectable quand-même dans cette superficie artisanale même. Utile pour la survie . Mais là uniquement. Et à condition qu'elle soit assumée dans cette limite là. Aménagement de la grotte où des techniques de chasse, rénovation de sa maison, l'agriculture vivrière, organisation matérielle... Un petit outil parmi d'autres au service de la Vie. Rien de plus mais alors c'est très bien. Et on pourrait peut-être même s'en passer si cela engageait le risque de la distinguer un jour de la Vie qu'elle doit servir. Accueillie au coeur de la vie humaine, excroissance naturelle dans le rapport de l'homme au monde,elle en est une expression avec tout le reste mais ne peut en rien avoir la prétention de l'englober. Encore moins celle de dire l'indicible, d'intégrer l'inconnu qui nous fonde hors imaginaire, mystère de l'être, de la mort, de la vie. Seuls les sots prétendent savoir semble-t-il: le mystère est entier ! Tant mieux, reste l'imaginaire pour créer de nouveaux rapports au monde, plus heureux. Infinités d'autres à inventer, désormais au service de la vie qui nous traverse tous. Enfoncer un clou dans une planche pour faire une porte ne précède pas l'envie de se mettre à l'abri, et d'avoir chaud dans un bon lit avec sa belle. L'envie de vivre préexiste, l'infini de l'imaginaire humain aussi. L'imaginaire rationaliste est un presque rien dans cet océan là. La sottise platonicienne fut bien de vouloir enfermer cet infini du grand tout dans ce tout petit rien. Du fait de l'orgueil demesuré de quelques névrosés, cet outil est devenu excroissance maladive dans l'imaginaire d'occident (qui n'était que celui d'une ethnie et de sa culture d'abord, devenu ensuite hégémonique, occidental, mondial...). Une sorte de virus ou de cancer. Heureusement, la Vie plus forte, et qui nous traverse tous, femmes, hommes, brins d'herbe🙂 en sonne le glas aujourd'hui . On ne peut que se réjouir de la fin d'une civilisation décadente comme de la disparition d'un virus ou la fin d'une maladie. Souhaitons que les folies religieuses des monothéismes n'y survivent pas plus et qu'enfin nous puissions nous mettre au service de la Vie. * Krishna Murti "
La multiplicité des sens du mot être, ce n'est pas du Derrida, c'est du Aristote dans sa métaphysique. Les problèmes de l'équivocité ou de l'univocité de l'être traverse plus de 2500 ans d'histoire. La querelle des universaux nés avec l'isagoge de Porphyre qui traverse tout le moyen-âge, mais qui va jusqu'à notre époque pose ce genre de difficultés. A l'époque des affaires de Clinton, les facultés américaines de philosophie se passionnaient pour ce genre de problème. On peut penser à des gens comme Quine ou Putnam. Et encore il ne s'agit là que l'une des façons de traiter le problème de la multiplicité des sens de l'être. Derrida ne propose jamais qu'une solution à ce problème en proposant une ontologie de la différence (différence avec un a d'ailleurs, différance). Que Clinton essaie d'enfumer le monde avec des arguties ne fait pas trop de doute. Lier cela à Derrida est abusif. Le problème des sens de l'être est beaucoup plus vaste que cela. Quand bien même quelqu'un aurait réussi à "réfuter" Derrida, le problème resterait toujours vivant pour la pensée. Parmi les "réfutations" de Derrida, on peut citer celle de Ricoeur dans la métaphore vive. Mais cette réfutation est loin de nier la difficulté à interpréter l'être. Elle ne fait au contraire qu'affirmer l'équivocité de la question.
Complètement d'accord. Je trouve dommage que l'auteur de la vidéo nous raconte la vie de Derrida plutôt qu'il ne nous parle de sa pensée. Sa vie est certes intéressante. Et quand je vois le nombre de commentaires de gens qui critiquent Derrida sans avoir fait l'effort pour essayer de comprendre, et qui en plus l'accusent de tous les maux modernes dont celui de la fin des valeurs multiseculaires, je me dis "mais quelle médiocrité ..." Symbole de notre société ou de l'humanité ? Je ne sais pas je ne sais plus... Mais oui c'est vrai, le plus important est de briller par sa culture générale, bien sûr.... Quelle médiocrité.
En passant, vous qui paraissez connaître un peu Derrida comparé à bien d'autres ici (lol), comment analysez-vous la critique de la notion de structure de la part de Derrida ? Je pense au colloque de 1966 notamment. Pour ma part, comme beaucoup, je pense que Derrida force un peu la caricature sur l'idée de structures centrées dans ce qu'il appelle le structuralisme. C'est le point de vue d'un P. Maniglier si je ne m'abuse. J'ai l'impression que Derrida voit du métaphysique partout, jusqu'à se défendre lui-même d'en faire en soulignant que son concept de differance ne doit pas être considéré comme un concept, comme un super-étant. Je me dis qu'il a sans doute raison, que toute tentative de fonder le réel sur une présence, un étant-présent absolu, indépendant est une illusion. Il rejoint Nietzsche là-dessus. Mais souligner que le structuralisme sacralise toujours un centre fondateur, c'est un peu court. On dirait que le structuralisme qu'il conceptualise, sa vision du structuralisme, est comme la vision de l'écriture (ou la sophistique, ou le corps, le sensible..) de Platon : un élément inessentiel, inabouti, vis-à-vis de sa pensée à lui, qui serait l'équivalent chez Platon de la Pensée-parole (ou de l'âme, de la Philosophie...). Si Platon refoule l'écriture ou la sophistique par peur de la contamination, et pour mieux fonder et appuyer la dignité et la vérité de la Pensée-parole ou de la philosophie, Derrida semble refouler le veritable structuralisme en l'enfermant dans une conception caricaturale, pour mieux, à l'inverse, rendre la dignité à la déconstruction, sa propre philosophie. Car Derrida est très structuraliste au fond, si l'on pense sa propre conception du structuralisme comme schématique.
Le sens des mots peut évoluer dans le temps long, d'accord. Mais sur un temps plus court, il faut peut-être prendre garde à ne pas avaliser certaines dérives lexicales du langage, au risque d'une déperdition de sens et d'une certaine confusion intellectuelle... C'est sans doute la raison pour laquelle le psychologue Jordan Peterson pourfend Derrida : la confusion intellectuelle entraîne des perturbations à l'échelle de toute la société, y compris pour tout un chacun et particulièrement pour la jeunesse qui a besoin de repères pour se développer. Notons qu'il y a bien confusion - dans tous les sens du terme - en matière de "genres" de nos jours, et c'est bien là l'une des origines idéologiques matricielles du wokisme. Merci pour votre vidéo sur un personnage effectivement central pour notre monde contemporain !👍👍👍
Vous avez raison, Derrida disait certes que le sens est trace et erre indéfiniment, mais ça ne veut pas dire qu'il voulait remettre en question tout sens, toute identité à soi du sens DANS LA VIE PRATIQUE. Il savait bien, et il le disait lui-même, qu'on ne peut s'affranchir de la nécessité d'identifier clairement les choses. Mais il voulait, à l'image d'un Nietzsche, montrer qu'il était malaisé de penser les identités comme des "divinités" ou des fétiches, car dangereux. Les repères sont essentiels ça c'est clair, notamment pour les jeunes, et là je vous suis, mais attention Derrida tentait simplement de montrer le fonctionnement du sens, pas de le détruire, et encore moins quant à son usage pratique.
Pourtant, il ne faut peut-être pas sous-estimer la portée subversive de Derrida, qui s'inscrit dans une époque marquée par Sartre. Deleuze , Foucault et Bourdieu seront eux aussi des subversifs, à leur manière. @@celinepallot6688
@@ThibauldMASSÉOui je suis d'accord avec vous. Mais je reste convaincu qu'en voulant en finir avec la métaphysique ces auteurs n'ont pas souhaité faire table rase arborant la cancel culture, chose qui leur aurait fait horreur à tous les 4 tant ils aimaient la philosophie. Je pense qu'il faudrait (faut) être fou pour viser l'effacement de la culture passée et de l'histoire, chose que seuls les wokes les plus décérébrés peuvent vouloir... Mais ces gens-là sont-ils vraiment des philosophes ? Ils ne connaissent même pas le nom d'un Derrida, alors imaginer qu'ils connaissent un peu sa pensée, 😂😂😂 Mais globalement je trouve que vous avez raison quand même sur l'idée de deconstruction de la pensée métaphysique : tous ces penseurs y ont participé activement.
Le Wokisme n'est pas derridien. Derrida travaillait sur le motif de la présence, de l'immédiateté de l'accès au sens et prenait des exemples pour deconstruire cette idée dans les oppositions binaires de la métaphysique. Derrida DÉTESTAIT les identités, soulignait certes que tout est fluide, que les identités sont enfermantes, mais il ne voulait pas signifier que dans la vie réelle il fallait en finir absolument avec les identités !! C'était quelqu'un de lucide et de fin. Il voulait surtout montrer comme Nietzsche avant lui, comme foucault et deleuze, que le principe d'identité, la notion de vérité absolue est une illusion, rien de plus.
Quel intérêt d’aborder l’homme sans les idées clés de sa pensée ? Le but de cette chaîne est de multiplier les anecdotes, et le semblant de connaissance comme un décorum pour les conversations de salon ? Je salue le travail biographique riche, mais ça laisse un goût amer de traiter un philosophe par la surface
Les anecdotes sont toujours riches de sens pour la connaissance. C'est une chaine de culture générale, qui fait une synthèse de la vie d'un auteur littéraire ou philosophique. Donc, bien sur, tout est basé sur sa biographie. Ensuite, libre à l'auditeur d'approfondir un auteur qu'il juge intéressant. Quoiqu'en dit le structuralisme, on ne peut séparer la vie d'un homme et de sa pensée.
@@thierrymaindron1980Oui mais on ne juge pas, même globalement d'une pensée, en s'appuyant simplement sur une biographie... Ça peut être utile évidemment mais c'est simpliste. Personnellement, et rien contre vous évidemment car je ne vous connais pas, et ce n'est pas méchant, mais ça ressemble à de la paresse intellectuelle. Et c'est vraiment dangereux les raccourcis, c'est hyper facile... Je suis d'accord par exemple chez un Nietzsche, que la souffrance physique et morale qu'il a pu éprouver s'expriment dans sa vision du monde, que même Derrida, sa relative marginalité en tant que juif né en Algérie a joué, sans doute, dans son approche deconstructrice des hiérarchies métaphysiques entre dominants et dominés (signifié/signifiant, parole/écriture, masculin/féminin, humanite/animalité, etc) , mais bon, je pense que ça pousse quand même aux raccourcis. Même si effectivement vous avez dit qu'un auditeur peut aller chercher des précisions sur une pensée après.
Dommage que tu ne traites pas la PENSÉE de Derrida, c'est plus intéressant, à mon humble avis, qu'apprendre que Derrida a changé son prénom et avait peur de l'avion. Je te charrie hein 😉
Bonjour, Derrida est assez opaque mais à première vue. Je me suis personnellement attelé à comprendre cette pensée, et je crois qu'en aucun cas elle peut être qualifiée d'absconse. Derrida est relativement clair et synthétique dans ses entretiens par exemple, je vous conseille de commencer par là si jamais. Derrida est en fait très nietzscheen, et son principal "ennemi" intellectuel c'est Platon. Il veut simplement souligner le fait que le sens, toute signification en réalité, et contrairement à ce que pense la tradition occidentale, n'est pas absolue, déliée comme les Idées chez Platon sont déliées, transcendantes, royales et souveraines vis-à-vis du langage oral ou écrit considéré comme pur matériau sensible, pur outil sans importance, sans intérêt. Derrida montre au contraire que ce "matériau" du langage (oral ou écrit) est indispensable à la formation des idées, du sens, de toute signification. Ça paraît bateau mais Derrida veut d'abord montrer que le sens n'existe pas sans un système signifiant qui est l'unique moyen pour lui de faire sens justement. D'ailleurs il utilise Saussure pour montrer que même le sens (d'un mot, d'un texte) n'est compréhensible que par les mots/autres signifiant qui l'entourent : banalement par exemple, pas de "chat" sans "animal", etc. Le sens n'est donc jamais absolu, indépendant comme le soutenait un préjugé platonicien, le sens fait sens en étant "inscrit" dans un système signifiant. De même et en poursuivant mon propos, le sens n'est jamais unique, fixé, selon la logique platonicienne, il dérive, erre, évolue, change, en fonction des signifiants autour. Pour prendre un exemple au hasard, prenez l'exemple du concept d' "enfance" : dans les sociétés anciennes l'enfance est une étape, dans laquelle l'être est inaccompli, encore avorté, adulte en miniature (Aristote). Le sens n'est plus du tout le même aujourd'hui, l'enfance est valorisée comme étant une étape à chérir, couvrir de bienfaits, âge sacré, etc. Et encore le sens est différent selon les individus. Derrida appelle ça la differance : ce n'est pas le sens qui est indépendant, universel, identique, univoque et le signe dans lequel il se dit qui est changeant, c'est au contraire le signifiant qui "reste" (comme "trace", "ecriture" dirait Derrida), et son sens qui va différer indéfiniment selon le "texte" dans lequel il est inscrit.
Il n'y a, dans cette espèce de présentation de Derrida, pas le moindre élément de culture générale ou particulière. C'est n'importe quoi, c'est informe, c'est du niveau du dernier de la classe... de CM2. Pour parodier Hegel, il faudrait riposter à un tel "exposé" par un soufflet qui ferait changer d'aspect les parties molles de la figure de R. Treffel, démontrant qu'elles ne sont pas un être-en-soi vrai, et, et encore moins la réalité effective de l'esprit, ou mieux encore, il faudrait une riposte allant jusqu'à briser le crâne de celui qui juge ainsi pour lui montrer d'une façon aussi grossière que l'est sa vidéo, qu'un os n'est rien d'en soi pour l'homme, et encore beaucoup moins sa vraie réalité effective.
Et après on s'étonne pourquoi les intellectuels.... Quelle diarrhée verbale! La vidéo ne prétend pas expliquer la pensée de Derrida mais son influence sur la pensée moderne.
Ouiz, vivement l'entrée en 6° ! afin d'être laminé voire bizuté plus ou moins violemment (oh joie !) par un précédent esprit devenu grand, ni assez pour avoir du poil (au nez?) et enfin satisfaire qql auto-branlé (cf. organe mou, infrangible ni échangé)
sympa votre pseudo, aussi d'utiliser une des deux parties pour nommer, labelliser un animal (sûrement pas une étoile) réintroduit dans son espace, lui qui frisait l'extinction (nous savons une espèce de con en orbite constante, tournant en rond sur terre) ouiz nos aïeux les dégnomaient pour le fun, ils ne disaient pas 'fun' mais "fendre la gueule c'est rigolo" (l'ennui : névrose persistante; mâle) en tous cas du côté de mon père, et les familiers de l'autre grand mère, elle épousait un suisse, mon pépé adoré; ne croyez pas que je m'égare, pourtant disposé ! je pensais au gypaète barbu, voleur, alpin, et planeur, surtout que lui aussi brise les os, c'est son kif, sa nature sa nécessité, héhé, bref le volatile fraichement libéré, ph aérien affranchi d'anomalie exotique, pourrait s'appeler wc8, option uh si libre de droit ?
..ça me fait penser à F Reichenbach, fameux documentaliste qui avant de mourir et être enterré au cimetière juif de Limoges dit : "ceux qui m'aiment prendront le train" (puis le titre et un film de Chéreau)
Votre programme m’attire. Toutefois je me demande si votre est de nous apprendre à « briller en publique » pour paraître et gagner l’approbation d’autrui, ou de nous aider à devenir un meilleur protagoniste du genre humain?
"Un meilleur protagoniste du genre humain" C'est à vous de voir ce que vous allez faire de votre culture générale. Briller en société et se rendre utile à la société, ça peut être compatible.
@@Rokgnaraoui, l’auditeur est pleinement responsable de ses actes, mais l’enseignant ne manque pas d’influencer et orienter ses auditeurs néophytes comme moi-même. Bravo pour cet exemple pratique de la deconstruction. En peut effectivement briller en société, sans pour autant que briller soit son objectif. Mon objectif est de comprendre le lien entre le structuralisme et la deconstruction que cette présentation didactique évoque
Non c'est une facilité de lecture : la déconstruction N'EST PAS "causée" par Derrida lol. Je prends là sa défense. Il a toujours signalé lui-même qu'il n'était en aucun cas "responsable" de ce qu'il appelle la deconstruction. Dire le contraire c'est ne pas avoir vraiment compris Derrida... Il a toujours souligné que la déconstruction, c'est "ce qui arrive" et dont on ne peut pas empêcher qu'elle arrive lol. Car toute pensée explicative du réel, tout "grand récit" aurait dit Lyotard, n'arrive qu'à disparaître : lorsqu'on comprend que toute vérité est uniquement de l'ordre du langage, du discours, du signifiant, et c'est ce qui arrive fatalement dans l'histoire, alors toute conception totalisante du réel finit par se déconstruire, exactement comme après une période de chaleur et d'ensoleillement, l'évapotranspiration des végétaux finit par amener la pluie.
C'est bien alors que cette pensée soit aujourd'hui détruite, comme le soleil avec la pluie. ( Bien que là, aucune destruction). Car il y a fort à parier que de croire que la vérité n'était que dans le langage n'était pas une vérité mais un mensonge, que les conséquencialistes américains comme les ultra libéraux à la Macron ont beaucoup pratiqué. Fin de ce mensonge là et mort de Derrida. Tant mieux alors! 😁
@@user-pg4fk5nm8fNon, que toute vérité est tirée du langage ne justifie jamais et en rien qu'on puisse asséner des pseudo-vérités dans le cadre de l'idéologie... Il s'opposait justement à toute pensée idéologique et tout discours de soit disant "vérité". Il est comme Nietzsche là-dessus. En disant qu'"il n'y a pas de hors texte", propos d'ailleurs mal compris par ses détracteurs souvent à dessein, il signifie simplement que tout signe ne signifie, ne fait sens, qu'en dépendance de signifiants absents, absents mais indispensables à la compréhension du signifiant donné et qui hantent celui-ci. Bref on va pas expliquer Derrida mais quand il souligne que tout est texte, que tout est langage, il veut dire qu'il n'y a pas de sens compréhensible hors de la prise en compte de la chaîne des signes qui le hantent et lui sont "inconsciemment" accolés. Il était d'ailleurs un critique des -ismes en tout sens, combattant l'idée qu'il existe une vérité quelle qu'elle soit. D'ailleurs il était pour la société civile et désirait une justice absolue pour les citoyens, une justice qu'il pensait comme processus infini, et qu'il fallait sans cesse faire advenir en sachant bien que tout état supposé juste est toujours en sursis, car dépassable "sur la gauche" si je puis dire. Bref il critiquait l'idéologie neoliberale dans certains textes également. Je me fais son avocat car je trouve qu'il est trop vite en France, caricaturé par des gens qui n'ont rien compris à la logique de sa pensée, qui n'est tout de même pas si opaque. Mais encore faut-il, comme il le disait lui-même dans une interview je crois, encore faut-il "faire le travail"...
Chaîne sans guère de contenu philosophique, mais très dans l'air du temps, ce qui consiste à faire du buzz pour en tirer parti, sans réellement comprendre grand chose. Là c'est flagrant, rien dans la vidéo ne permettant de comprendre ce qu'est vraiment la déconstruction, sujet fétiche de Derrida.
Malheureusement on est dans l'ère trumpienne. Si vous voulez j'ai écrit quelques commentaires qui expliquent la démarche essentielle de Derrida, bien qu'il aurait détesté qu'on assigne une essence à sa pensée et qu'il déconstruisait toute idée de vérité notamment la distinction qu'il regarde comme métaphysique entre essentiel et accessoire 😂
@@celinepallot6688 je connais l'existence de Trump depuis 84, je bossais alors aux States. il est est un épisode assez comique, au vu de sa réélection, vu que cette année là, en 84 donc, quand il avait rendu publique son intention de faire de la politique, toute la presse sans exception s'était foutu de lui dans les grandes largeurs, à un point que j'en aie gardé le souvenir pensant plus de trente ans, et affirmé avec une certitude absolue que jamais ce mec n'arriverait à quoi que ce soit en politique. Bien sûr, ce n'est pas la presse qui rappellera cet épisode devenu croustillant, vu que là c'est elle qui se retrouverait mise plus bas que terre, et plus du tout Trump qui a obtenu une éclatante vengeance. Ce faisant c'est la presse et son commentaire stupide qui est à l'origine de la volonté inébranlable dont fait preuve ce brave Trump, ce revers cuisant l'ayant rendu ainsi, par rébellion. Le hasard n'existe pas. L'idée de Derrida viendrait d'une intuition qu'il n'aurait pas réussi à décrypter, et qui concerne l'inconscient, la connaissance de celui-ci amenant à déconstruire, et même déglinguer sacrément de a à z, tout ce qui est pensé de l'humain et de nous, car nous ne sommes pas cet humain que nous croyons être, seulement une entité adjointe à son cerveau, et assez insignifiante, au sens que c'est l'inconscient le véritable acteur de l'humain, et nous le spectateur du résultat. Partant de là les idées de Derrida prennent un sens énorme, sans pourtant qu'il ait pu l'expliciter plus avant. Une sorte de Spinoza resté devant la porte d'une énorme découverte sans pouvoir l'ouvrir, ce que j'ai fait sans être un spécialiste de quoi que ce soit, à part peut être de la pompe à chaleur, cet ascenseur de chaleur. L'inconscient de l'humain, pour une part seulement, dysfonctionne, ce qui est l'unique raison de notre existence chez l'humain, vu que nous sommes censés aider à pallier ce dysfonctionnement, malgré pourtant des pouvoirs et moyens dérisoires. Pas d'équivalent à nous chez les autres animaux, pour la simple raison que dans leur cerveau il n'y a aucun dysfonctionnement. L'humain n'est pas un être supérieur du tout, c'est avant tout un animal malade, ce que nous ignorons, puisque pensant à tort que l'humain c'est nous.
@@patricedelestre3156 J'aime bien votre perception de l'humain, c'est intéressant en tout cas 👍 Et je suis bien d'accord sur le point que l'idée d'homme a été dépassée, que cette idée est une illusion, que nous sommes plutôt des expressions du vivant, rien de plus comme diraient Nietzsche ou Spinoza. Et que l'instinct nous détermine toujours absolument. Derrida l'avait pris en compte, c'est vrai, mais est-ce de cela dont il voulait réellement parler ? Je crois que son sujet est ailleurs : c'est vriament le langage qui l'intéresse, certes comme "inconscient structurant" pourrait-on dire, mais en cela il ne dirait rien d'autre que ce que disent Foucault, Lacan, et le structuralisme. Derrida veut surtout évoquer notre rapport au sens. Il montre en s'appuyant certes sur la psychanalyse entre autres, que le sens est toujours médiatisé par un "invisible", de l'autre, qu'il n'appelle pas "Inconscient" car trop marqué psychanalyse, mais qu'il envisage comme "trace", stigmate invisible, bien que cette notion de trace soit selon moi un peu tirée par les cheveux. Au fond il s'est efforcé d'essayer de penser puis de nommer cet altérité dans la présence à soi du sens, qui empêche l'accès à la présence comme telle, au sens, à soi, il a essayé de le nommer en usant de concepts existants dans la langue mais c'est difficile de trouver une solution qui tienne vraiment la route.
@@celinepallot6688 tout ce que je dis à propos de l'inconscient est issu de ma connaissance de l' Amour, domaine encore plus inconnu que l'inconscient lui-même, chose normale l' Amour étant un mécanisme à 100% inconscient. Ce 100% est important et permet de dire que si on ne décide d'absolument rien de l' Amour qui est la chose le plus importante pour un humain, il est illogique de penser qu'on puisse par contre décider de tout le reste de ce qui meuve l'humain. La logique voudrait qu'on n'en décide absolument pas également. Là c'est bien plus que de la perception ou de l'interprétation de concepts. Mes connaissances sur l' Amour datent de plus de vingt ans, temps suffisant pour en vérifier la correspondance avec la réalité, et je peux dire sans me tromper entre qui et qui il y en a ou pas. Actuellement, en France, chez moins d'un couple sur 400, contre un sur 25 vers 1880, soit seize fois plus que maintenant, ce qui va à l'encontre de ce qui est pensé, soit que ça se soit amélioré depuis comme le croit ce crétin de Finkielkraut qui parle là d'une chose dont il ignore tout. Tout ce que dit la psy-quelque-chose est faux, sauf le fait qu'un épisode de vie peut avoir des conséquences tragiques, quoique non vues, ou visibles pour la plupart d'entre elles, sur la suite de la vie.
@@patricedelestre3156 Qu'entendez-vous donc par l'amour ? Personnellement, comme ça, spontanément, je dirais qu'on peut distinguer amour véritable et dépendance affective, laquelle concerne la majorité des relations selon moi. Pour moi l'amour véritable, comme vous semblez le dire, n'est pas definissable mais une chose qu'on peut saisir par l'intuition. Mais en tout cas l'amour véritable, pour moi, n'est en aucun cas une appropriation de l'autre, mais peut être est-ce justement la volonté de laisser être l'être aimé, l'accueillir dans toutes ses dimensions plutôt que de s'en servir pour son bien personnel, consciemment ou inconsciemment.
@@ulyssepyrame5968Il écrivait de manière illisible, tellement il voulait faire croire que c'est "profond", alors que c'est juste "confus" et incohérent. Tout était dans la frime, rien dans le contenu. Et cela se comprend car à force de prôner la "deconstruction", il n'a rien "construit" du tout. En fait, Derrida était juste une sorte de Heidegger de... mauvaise traduction. En bref, du chiqué, quoi.
@celinepallot6688 Comme toutes les barriques vides faisant beaucoup de bruit, on pouvait y mettre, et en retirer ce que l'on veut. Derrida était juste le nom d'un pseudo-philosophe, pour ne pas dire pseudo-intellectuel ignare et pompeux, cherchant à "faire croire" qu'il avait quelque chose d'intéressant à dire pour justifier le remplissage de sa gamelle. En bout de course, une simple référence d'illettré cherchant à imposer le "cancel culture" et le wokisme. L'incarnation même du nihilisme occidental en phase terminale.
Merci beaucoup, c'est lamentable ! Les idées appartiennent au pouvoir de la tolérance, certes mais que doit-t-on penser des idées qui sont évanescentes dès leur production ? Une palanquée de philosophes tous aussi tarés les uns que les autres. Suis-je un disciple de derrida quand j'écris que je n'ai rien compris à cette hypocrisie des mots car il faudra bien se comprendre pour comprendre et dire. Bref je cherche la différence avec charlatan.
@@RokgnaraNe t'inquiète pas, quand tu vois que nombre de gens qui veulent cerner sa pensée ne font que débiter des anecdotes sur sa vie, il ne manque plus qu'on le traite de "sale juif" et de créature satanique, et le "colis Derrida" est emballé et "pesé"... Beaucoup sont médiocres dans leurs comportements, malheureusement. Lire et essayer, s'efforcer de comprendre un auteur difficile, mais "olala" "horreur", autant le caser dans "incompréhensible", et s'il est d'origine juive alors là c'est du pain béni pour les afficionados...
4:00 Pourquoi vous dites seulement "en Algérie" sans préciser "coloniale" ? Car en 1942 les Juifs sont victimes des lois antisémites de l'état français dirigé par Pétain!!! Lois antisémites appliquées avec ferveur par les colons français ! et non par "l'Algérie" qui n'existe pas en tant qu'état en 1942. C'est de la manipulation pure et simple.
Je pense que Derrida aurait trouvé déplorable cette cancel culture théorisée par certains jeunes woke comme vous dites. Lui qui venerait les textes de la tradition philosophique occidentale... La déconstruction qu'il réalise sur ces textes n'est pas, à la base, censée être une destruction, mais une analyse du jeu structurant ces textes, les éléments refoulés. Il avait une passion pour la tradition malgré ce que d'aucuns peuvent croire ou dire parmi ceux qui ne cherchent pas à passer plus de temps que ça sur sa pensée, car fatigués des méninges...
Un point commun entre les intellectuels à la mode de sa génération : l'orgueil intellectuel d'imbéciles prospères convaincus ...de leur intelligence...ou convaincus d'avoir convaincu de leur supériorité...
En fait, c'est plutôt la presse qui a fabriqué certains intellectuels en tant que personnages médiatiques. Ils ont été présentés comme de "grands intellectuels" ,donc quasiment intouchables. A des fins politiques et électorales évidentes, bien sûr.
@@thierrymaindron1980 « Que s'est-il passé ? » est aussi correct que la phrase « Qu'est-ce qui s'est passé ? ». Il y a dans la deuxième un pronom « ce » dont la présence rend pléonastique l'ajout d'un pronom « il ». Is it clear ?
@@ulyssepyrame5968 Ah oui, bien sur, moi même, c'est ce que j'utilise dans les discussions de chaque jour. Mais sur le plan de l'écrit et du littéraire, "que s'est-il passé" est plus beau, plus harmonieux pour construire la phrase.
@@thierrymaindron1980 Le « Que s'est-il passé ? » est excellent. Le « Qu'est-ce qui s'est passé ? » est irréprochable, et même, pour moi, aussi excellent que la formulation précédente (qui est certes plus classique). Seul le « Qu'est-ce qu'il s'est passé » pose problème. Cet énoncé est très lourd, à cause du pléonasme qu'il contient.
Toujours les milieux « académiques »… Le monde « académique » français des années 60… (Pourtant, dans les années 1960, personne n'avait encore eu l'idée d'employer cet adjectif comme un synonyme d'« universitaire ».) Le pire de tous ces syntagmes est celui de « star académique », qui entraîne la pensée de votre auditeur dans une direction franchement fallacieuse. Les connotations de l'adjectif français « académique » (= conventionnel, conforme aux règles établies…) sont TRÈS différentes de la signification que revêt l'adjectif anglais « academic » (qui, lui, signifie bien « universitaire »).
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Avec grand plaisir pour une vidéo sur René Girard. Merci pour celle-ci.
J'ai vu Derrida, début des années 2000, à l'Université Libre de Bruxelles. Deux souvenirs.
Le premier, c'est la conférence elle-même. J'ai compris les 10 premières minutes de l'intervention du philosophe. J'étais content et motivé. Et puis, soudainement, le trou noir. C'était du français. Les mots étaient compréhensibles séparément. Ensemble, c'était une tout autre affaire. Une novlangue impénétrable. J'avais ressenti la même chose devant la phénoménologie de l'esprit de Hegel.
Deuxième souvenir : la question posée au maître par un étudiant en urbanisme et en architecture. Le bougre avait pris le déconstructionnisme au pied de la lettre et l'avait interrogé sur les problèmes d'aménagement de la région Bruxelles-Capitale ! Que croyez-vous qu'il advint ? Eh bien Derrida lui a répondu. Doctement. En vrai professionnel. Car un vrai philosophe a toujours quelque chose à dire.
Un peu plus de 20 ans après, je ne m'en suis toujours pas remis.😅
Je n'ai pas bien saisi la fin... :(
😅
😂😂😂
Oui pour une vidéo sur René Girard 🎉
Excellent, merci
Oui pour Girard !
Dominique Aubier un jour ?
Merci Romain, toujours un plaisir ! (qu'importe ma boisson) partagé avec Georges Kleiber, célèbre linguiste (chercheur à l'uni Marc Bloch de Strasbourg) il écrit, entre autres "la déixis en perspective", et qui est si espiègle ! ainsi pas bégueule 🌞
Georges répondait à cette envoyé, héhé : "ton message m'a "dérridé" comme le grand Jacques Derrida l'a fait pour la philo. Il m'a rappelé une période d'il y a quarante ans, où j'étais prof à PLISE (Faculté de Philosophie, Linguistique et Sciences de l'éducation), car j'y avais homme collègues philosophes deux grands dérridéens, à savoir Jean-Luc Nancy et Philippe Lacoue-Labarthe, grands maîtres en matière de reconstruction et de philosophie allemande (notamment Heidegger). L'ouvrage "De la grammatalogie" m'a occupé un grand moment à cette période-là. Mais j'ai compris au bout d'un moment que ça devenait trop mécanique et que, surtout, cela n'amenait pas beaucoup de lumière(s) sur le fonctionnement des langues particulières. Mais cette période-là est restée pour moi une grande étape intellectuelle de ma vie."
Excellente vidéo
Merci
Oui pour une autre vidéo relative à René Girard
Ok pour GIRARD merci
Merci de déconstruire le paysage intellectuel français... toutes ces "stars " intellectuelles dont on entendait parler et dont on ne savait rien.. même pas l'essentiel de leurs "idées".
Bonjour Romain je vais donner mon interprétation, Derrida en ayant subit des rejets de certaines écoles, il a continué à croire en lui et à persévérer et ensuite il a été accepté en tant que philosophe et une pensée philosophique s exprime tjs en fonction de celui qui l exprime et la destruction, le wokisme, a commencé progressivement par la destruction de la femme via le féminisme, les tatouages les percings, les opérations esthétiques, qui modifient l aspect de celui qui le subit et ensuite on a détruit la pensée, les valeurs en les modifiant et par laxisme les gens ont accepté et de nos jours cette modification se fait au niveau de la langue française et de la pensée et non en mieux pour moi mais cette destruction détruit les humains et leurs valeurs fondamentales... il est vrai une pensée, dépend de celui qui l émet et on peut l accepté où non , où on peut interagir en donnant son opinion et où en essayant de comprendre sa façon de penser et son cheminement pour y arriver... de mon côté j apprécie le stoïcisme et je l applique, j apprécie Hegel et Marx concernant la commune et j apprécie Spinoza et autres philosophes, car j apprécie comprendre leurs pensées et je suis contre la destruction des valeurs, des humains, et je suis contre le wokisme et j apprécie la langue française et son orthographe tél qu'elle est et merci pour vos données et je vous souhaite une bonne journée
Finalement tu nous relate la vie de Derrida , et pas sa production .
Derrida, ce n'est pas ma tasse de thé ou de café si vous voulez 😊 merci pour votre travail élaboré
"Derrida est celui qui dit que tout renvoie au langage comme à la seule force qui le fait vivre, en un sens, mais il est aussi celui qui dit que le langagier n'est pas saisissable comme donne."
D'accord d'accord... y a de quoi occuper son temps libre.. 😂😂
Que tout renvoie au langage, c'est vrai, le langage dit le monde, le "crée", lui donne forme d'une certaine manière.
Le langagier n'est pas saisissable comme donné, car dans un discours oral ou écrit , jamais on ne "perçoit" "d'abord" la dimension structurante du langage, on voit d'abord son contenu. Pas le contenant. Derrida veut montrer que cette soi-disant "marge" qu'est le contenant, le signifiant, n'est pas accessoire pour l'accès au sens, au contenu, mais il est transparent au quotidien. Pourtant il garantit la construction du sens, du contenu.
PS Je rajoute. La dimension signifiante en tant que système signifiant n'est pas "perceptible": autrement dit le fait qu'un discours (écrit ou oral) soit une chaîne de concepts reliés et dépendants les uns des autres, n'est pas "visible" de prime abord. On saisit d'abord le sens, pas la structure différentielle des signifiants.
Comme chez Heidegger, l'être n'est jamais donné, seul les étants sont donnés : si je dis ou pense, ou observe la réalité "chat", j'ai accès à la chose, à l'étant, à "ce qui" est présent à mon esprit ou devant moi, pas à la "présence" elle-même qui donne, mais n'est pas donnée. C'est une expérience de phénoménologie on peut dire.
Le seul "structuraliste" que j'estime, c'est Levi-Strauss, un grand monsieur, respecté autant à gauche qu'à droite. J'espère qu'un jour, il aura droit à une vidéo ...
En déconstruisant certains textes de la tradition, il était forcément soupçonné d'être un anti-traditionnaliste. Mais Nietzsche a été un des premier déconstructeur de la pensée métaphysique, et on ne l'a jamais vu comme un "disciple du Mal" lol. Or Derrida se situe dans le sillage de la déconstruction nietzschéenne des valeurs. Et même, pourrait-on dire, Nietzsche était bien plus violent que Derrida... Mais le fait que Nietzsche critique le socialisme de son temps a peut-être fait taire les conservateurs...
Mieux encore De Saussure, premier structuraliste qui ne croyait pas au structuralisme puisqu'il en était l'inventeur, savait qu'il ne s'agissait que d'hypothèses appliquées au langage. Et ce structuralisme pouvait peut-être supporter d'être appliqué au réel pour voir ce qu'il en ressortait, un simple outil technique de plus quoi, de questionnement, en rien une vérité révélée! C'était
un angle interprétatif, encore créatif chez de Saussure, rien de dogmatique! mais les disciples là comme en religion, sont toujours plus royalistes que le roi. Ils suivent servilement quelques maîtres, malins, qui par ruse ou perversité personnelle, ont transformé en dogmes de simples hypothèses, cela dans le seul but d'asseoir leur pouvoir. La vérité n'est plus leur problème depuis longtemps. Les plus idiots chez leurs disciples croient comme en l'évangile en chacune des fadaises pondues par ces rigolos.
Les Derrida, Foucault, Lacan et même Levy- Strauss ne se sont emparés du structuralisme que pour se faire une place au soleil, pour briller dans le microcosme de leur ethnie parisienne, pour exister socialement, obtenir un poste ou une chaire dans les universités en vue du moment. Tout ce que Nietzsche dénonçait en son temps!
@@user-pg4fk5nm8fah mais oui, très belle lecture et je suis tout à fait d'accord sur votre lecture de Nietzsche qui pour moi comme Spinoza sont des maîtres en philosophie. Et même sur votre vision du monde associée à laquelle j'adhère à 100% 🙂 Et Krishnamurti est un maître !
Mais jamais je n'ai dit que Nietzsche n'avait voulu tuer que le concept de Dieu, bien au contraire ! C'est l'identité et son principe qu'il a mis à mort, et comme vous dites, toute la pensée logique et traditionnelle. De plus, Derrida justement était antidogmatique ! Comme Nietzsche il souligne, avec "son" propre langage philosophique, je vous l'accorde (la differance, la trace, etc.) que toute métaphysique, toute principe fondateur, toute vérité est une illusion. Derrida reprend exactement le propos nietzschéen mais en le traduisant avec ses mots, et dans des domaines précis (droit, littérature, rapport à l'écriture, etc.). Mais comme Nietzsche, Derrida est l'expression de cet événement déconstructif, lequel advient nécessairement car les temps changent.
@@celinepallot6688 Oui vous avez mille fois raison. Mon allusion à Dieu était un peu un cliché, une sorte de réponse intérieure à mes profs de philo de terminale et à d'autres croisés ici ou là. Vous n'en parliez pas à raison.
D'accord avec vous pour ce que vous dites de la" déconstruction" de Derrida. Mais pour moi, il se sert de Nietzsche et le trahit plus qu'il ne le prolonge. À mes yeux, c'est à la fin d'un certain usage de la pensée au service de la vie que Nietzsche conduit... à la fin joyeuse de cet usage de la rationalité si démesurément orgueilleuse des philosophes occidentaux, tout entier pris dans cet imaginaire culturel, pris dans l'orgueil d'une pensée dont l'arbitraire ou l'incapacité à dire semblaient leur échapper ( comme elle échappait à mes enseignants d'alors), que sa lecture conduit. Je l'ai senti intuitivement à 20 ans mais ne l'ai compris que bien plus tard.
Merci pour la douceur et l'extrême élégance de votre parole, à laquelle j'adhère pleinement.
Mais il est vrai que, pour ma part, je retrouve encore chez Derrida, cette suffisance creuse d'un imaginaire rationaliste qui prétendrait dire quelque chose de la Vie tandis qu'elle lui échappe définitivement. Si Derrida avait signé " la mort" du langage ou la fin d'une prétention d'un certain usage totalitaire de ce dernier à pouvoir dire le réel, ( certains y croient encore: récemment tombé sur un psychanalyste lacanien pour lequel le langage était une sorte d'entité auto-produite, une divinité fondée ex-nihilo 😁) , ça m'irait à peu près 😁.
Mais pas sûr qu'il ait échappé à cette vision tautologique, du " tout est langage", mode ou doctrine encore dogmatique, laquelle permet de plus, aux marchands qui nous gouvernent comme à d'autres égarés de ce temps de se croire des inventeurs de réalités quand ils ne sont que des menteurs patentés ou des hallucinés au service du chaos.
Cette croyance (ou ces croyances) me semble une perte de temps dont je ne vois pas que Derrida nous ait protégé. Pire, je crains qu'il l'ait servie.
S'il s'en était écarté, peut être aurait-il dû abdiquer d'un statut social. C'était utile, valorisant pour le personnage qu'il s'était fabriqué à partir de son discours et il pouvait en jouir, 😀 en bon névrosé, comme tout bon lacanien aliéné 😁... La Vérité du vivant n'était peut- être pas sa préoccupation majeure.
C'est l'idée que je m'en fais pour l'heure...😀
Belle journée.
Bien à vous.
@celine... Remis là car disparu. Mystère:-).
"...me semble que Nietzsche ne s'est pas contenté de régler son compte à Dieu. Il l'a fait à la " pensée" toute entière, plus exactement à la pensée occidentale post- socratique, cette pseudo rationalité, creuse, vide, ennemie de la Vie. Dénonçant dans le " gai savoir " qu'elle ne pouvait servir que l'erreur, le mensonge, il annulait par avance tous les Derrida, Foucault et autres usurpateurs, dogmatiques par nature...
Nietzsche, le crucifié. Un vrai suicidé de la pensée, parce qu'il est à peu près certain qu'il n'a pu s'en affranchir, y échapper véritablement, pour lui -même. Mais il peut être remercié car il a entraîné au fond du gouffre avec lui tout cet imaginaire décadent pour laisser place à un autre rapport à la Vie, dans lequel la " pensée" n'a guère plus d'utilité " que pour rentrer chez soi" * un soir d'ivresse ou d'égarement 🥳 afin de retrouver son chemin, quand on s'est perdu.
Au sens premier!
Au sens symbolique, cette pensée est un virus, l'excroissance orgueilleuse d'un imaginaire maladif, d'une culture qui n'a eu de cesse que de lutter contre la Vie au lieu de la servir. Et la " pensée" ( cette pensée qui s'auto- définit bien pompeusement" ) en fut l'instrument, le dard du virus destructeur. Pensées religieuses rationalistes, materialistes... Toutes plus maladives les unes que les autres.Pas de chemin à espérer de ce côté là:-). Fin de l'histoire ! Merci Nietzsche !.
C'est à une utilité donc seulement technique au service de la vie que peut être mise la pensée, gérant les rapports dialectiques matériels donc très superficiels, entre l'homme et le monde. Respectable quand-même dans cette superficie artisanale même. Utile pour la survie . Mais là uniquement. Et à condition qu'elle soit assumée dans cette limite là.
Aménagement de la grotte où des techniques de chasse, rénovation de sa maison, l'agriculture vivrière, organisation matérielle... Un petit outil parmi d'autres au service de la Vie. Rien de plus mais alors c'est très bien.
Et on pourrait peut-être même s'en passer si cela engageait le risque de la distinguer un jour de la Vie qu'elle doit servir. Accueillie au coeur de la vie humaine, excroissance naturelle dans le rapport de l'homme au monde,elle en est une expression avec tout le reste mais ne peut en rien avoir la prétention de l'englober. Encore moins celle de dire l'indicible, d'intégrer l'inconnu qui nous fonde hors imaginaire, mystère de l'être, de la mort, de la vie.
Seuls les sots prétendent savoir semble-t-il: le mystère est entier ! Tant mieux, reste l'imaginaire pour créer de nouveaux rapports au monde, plus heureux. Infinités d'autres à inventer, désormais au service de la vie qui nous traverse tous.
Enfoncer un clou dans une planche pour faire une porte ne précède pas l'envie de se mettre à l'abri, et d'avoir chaud dans un bon lit avec sa belle. L'envie de vivre préexiste, l'infini de l'imaginaire humain aussi. L'imaginaire rationaliste est un presque rien dans cet océan là. La sottise platonicienne fut bien de vouloir enfermer cet infini du grand tout dans ce tout petit rien. Du fait de l'orgueil demesuré de quelques névrosés, cet outil est devenu excroissance maladive dans l'imaginaire d'occident (qui n'était que celui d'une ethnie et de sa culture d'abord, devenu ensuite hégémonique, occidental, mondial...). Une sorte de virus ou de cancer. Heureusement, la Vie plus forte, et qui nous traverse tous, femmes, hommes, brins d'herbe🙂 en sonne le glas aujourd'hui . On ne peut que se réjouir de la fin d'une civilisation décadente comme de la disparition d'un virus ou la fin d'une maladie. Souhaitons que les folies religieuses des monothéismes n'y survivent pas plus et qu'enfin nous puissions nous mettre au service de la Vie.
* Krishna Murti "
La multiplicité des sens du mot être, ce n'est pas du Derrida, c'est du Aristote dans sa métaphysique. Les problèmes de l'équivocité ou de l'univocité de l'être traverse plus de 2500 ans d'histoire. La querelle des universaux nés avec l'isagoge de Porphyre qui traverse tout le moyen-âge, mais qui va jusqu'à notre époque pose ce genre de difficultés. A l'époque des affaires de Clinton, les facultés américaines de philosophie se passionnaient pour ce genre de problème. On peut penser à des gens comme Quine ou Putnam. Et encore il ne s'agit là que l'une des façons de traiter le problème de la multiplicité des sens de l'être. Derrida ne propose jamais qu'une solution à ce problème en proposant une ontologie de la différence (différence avec un a d'ailleurs, différance). Que Clinton essaie d'enfumer le monde avec des arguties ne fait pas trop de doute. Lier cela à Derrida est abusif. Le problème des sens de l'être est beaucoup plus vaste que cela. Quand bien même quelqu'un aurait réussi à "réfuter" Derrida, le problème resterait toujours vivant pour la pensée. Parmi les "réfutations" de Derrida, on peut citer celle de Ricoeur dans la métaphore vive. Mais cette réfutation est loin de nier la difficulté à interpréter l'être. Elle ne fait au contraire qu'affirmer l'équivocité de la question.
Complètement d'accord. Je trouve dommage que l'auteur de la vidéo nous raconte la vie de Derrida plutôt qu'il ne nous parle de sa pensée. Sa vie est certes intéressante.
Et quand je vois le nombre de commentaires de gens qui critiquent Derrida sans avoir fait l'effort pour essayer de comprendre, et qui en plus l'accusent de tous les maux modernes dont celui de la fin des valeurs multiseculaires, je me dis "mais quelle médiocrité ..." Symbole de notre société ou de l'humanité ? Je ne sais pas je ne sais plus...
Mais oui c'est vrai, le plus important est de briller par sa culture générale, bien sûr.... Quelle médiocrité.
En passant, vous qui paraissez connaître un peu Derrida comparé à bien d'autres ici (lol), comment analysez-vous la critique de la notion de structure de la part de Derrida ? Je pense au colloque de 1966 notamment. Pour ma part, comme beaucoup, je pense que Derrida force un peu la caricature sur l'idée de structures centrées dans ce qu'il appelle le structuralisme. C'est le point de vue d'un P. Maniglier si je ne m'abuse. J'ai l'impression que Derrida voit du métaphysique partout, jusqu'à se défendre lui-même d'en faire en soulignant que son concept de differance ne doit pas être considéré comme un concept, comme un super-étant.
Je me dis qu'il a sans doute raison, que toute tentative de fonder le réel sur une présence, un étant-présent absolu, indépendant est une illusion. Il rejoint Nietzsche là-dessus. Mais souligner que le structuralisme sacralise toujours un centre fondateur, c'est un peu court.
On dirait que le structuralisme qu'il conceptualise, sa vision du structuralisme, est comme la vision de l'écriture (ou la sophistique, ou le corps, le sensible..) de Platon : un élément inessentiel, inabouti, vis-à-vis de sa pensée à lui, qui serait l'équivalent chez Platon de la Pensée-parole (ou de l'âme, de la Philosophie...). Si Platon refoule l'écriture ou la sophistique par peur de la contamination, et pour mieux fonder et appuyer la dignité et la vérité de la Pensée-parole ou de la philosophie, Derrida semble refouler le veritable structuralisme en l'enfermant dans une conception caricaturale, pour mieux, à l'inverse, rendre la dignité à la déconstruction, sa propre philosophie.
Car Derrida est très structuraliste au fond, si l'on pense sa propre conception du structuralisme comme schématique.
Trop superficiel, trop centré sur l anecdote, trop de pubssss.... soûlant, je quitte.
Un destructeur algérien ordinaire !
Un Algérien Judaïque fidèle a sa culture. Normal , pour lui.
Ah, encore un petit coup d'ironie "euphémique", alors.
Comme c'est drôle et subtil ! 👎
"Plus que de "déconstruction", c'est DE "destruction" QU'IL s'agit" et non "DONT il s'agit" !
@@francoiscantara9195 Champion du Bescherel ! Zsssrrrlaaah
oui, une video sur René Girard me plairait, je l'ai trouvé très intéressant en fait.
Le sens des mots peut évoluer dans le temps long, d'accord.
Mais sur un temps plus court, il faut peut-être prendre garde à ne pas avaliser certaines dérives lexicales du langage, au risque d'une déperdition de sens et d'une certaine confusion intellectuelle...
C'est sans doute la raison pour laquelle le psychologue Jordan Peterson pourfend Derrida : la confusion intellectuelle entraîne des perturbations à l'échelle de toute la société, y compris pour tout un chacun et particulièrement pour la jeunesse qui a besoin de repères pour se développer.
Notons qu'il y a bien confusion - dans tous les sens du terme - en matière de "genres" de nos jours, et c'est bien là l'une des origines idéologiques matricielles du wokisme.
Merci pour votre vidéo sur un personnage effectivement central pour notre monde contemporain !👍👍👍
Vous avez raison, Derrida disait certes que le sens est trace et erre indéfiniment, mais ça ne veut pas dire qu'il voulait remettre en question tout sens, toute identité à soi du sens DANS LA VIE PRATIQUE. Il savait bien, et il le disait lui-même, qu'on ne peut s'affranchir de la nécessité d'identifier clairement les choses. Mais il voulait, à l'image d'un Nietzsche, montrer qu'il était malaisé de penser les identités comme des "divinités" ou des fétiches, car dangereux.
Les repères sont essentiels ça c'est clair, notamment pour les jeunes, et là je vous suis, mais attention Derrida tentait simplement de montrer le fonctionnement du sens, pas de le détruire, et encore moins quant à son usage pratique.
Pourtant, il ne faut peut-être pas sous-estimer la portée subversive de Derrida, qui s'inscrit dans une époque marquée par Sartre.
Deleuze , Foucault et Bourdieu seront eux aussi des subversifs, à leur manière. @@celinepallot6688
@@ThibauldMASSÉOui je suis d'accord avec vous. Mais je reste convaincu qu'en voulant en finir avec la métaphysique ces auteurs n'ont pas souhaité faire table rase arborant la cancel culture, chose qui leur aurait fait horreur à tous les 4 tant ils aimaient la philosophie. Je pense qu'il faudrait (faut) être fou pour viser l'effacement de la culture passée et de l'histoire, chose que seuls les wokes les plus décérébrés peuvent vouloir... Mais ces gens-là sont-ils vraiment des philosophes ? Ils ne connaissent même pas le nom d'un Derrida, alors imaginer qu'ils connaissent un peu sa pensée, 😂😂😂
Mais globalement je trouve que vous avez raison quand même sur l'idée de deconstruction de la pensée métaphysique : tous ces penseurs y ont participé activement.
j'ignorais le rapport Derrida - Wokisme, mais cela ne m'étonne pas
Si vous ne saviez pas alors vous ne connaissez pas l origine du wokisme …
Le Wokisme n'est pas derridien. Derrida travaillait sur le motif de la présence, de l'immédiateté de l'accès au sens et prenait des exemples pour deconstruire cette idée dans les oppositions binaires de la métaphysique.
Derrida DÉTESTAIT les identités, soulignait certes que tout est fluide, que les identités sont enfermantes, mais il ne voulait pas signifier que dans la vie réelle il fallait en finir absolument avec les identités !! C'était quelqu'un de lucide et de fin. Il voulait surtout montrer comme Nietzsche avant lui, comme foucault et deleuze, que le principe d'identité, la notion de vérité absolue est une illusion, rien de plus.
Encore une victime du syndrome du billet de confirmation ?
Ça ne m'étonne pas ce succès du déconstructivisme à iel... 😊
Joli...😁
Quel intérêt d’aborder l’homme sans les idées clés de sa pensée ? Le but de cette chaîne est de multiplier les anecdotes, et le semblant de connaissance comme un décorum pour les conversations de salon ? Je salue le travail biographique riche, mais ça laisse un goût amer de traiter un philosophe par la surface
Les anecdotes sont toujours riches de sens pour la connaissance. C'est une chaine de culture générale, qui fait une synthèse de la vie d'un auteur littéraire ou philosophique. Donc, bien sur, tout est basé sur sa biographie. Ensuite, libre à l'auditeur d'approfondir un auteur qu'il juge intéressant.
Quoiqu'en dit le structuralisme, on ne peut séparer la vie d'un homme et de sa pensée.
@@thierrymaindron1980Oui mais on ne juge pas, même globalement d'une pensée, en s'appuyant simplement sur une biographie... Ça peut être utile évidemment mais c'est simpliste. Personnellement, et rien contre vous évidemment car je ne vous connais pas, et ce n'est pas méchant, mais ça ressemble à de la paresse intellectuelle. Et c'est vraiment dangereux les raccourcis, c'est hyper facile...
Je suis d'accord par exemple chez un Nietzsche, que la souffrance physique et morale qu'il a pu éprouver s'expriment dans sa vision du monde, que même Derrida, sa relative marginalité en tant que juif né en Algérie a joué, sans doute, dans son approche deconstructrice des hiérarchies métaphysiques entre dominants et dominés (signifié/signifiant, parole/écriture, masculin/féminin, humanite/animalité, etc) , mais bon, je pense que ça pousse quand même aux raccourcis. Même si effectivement vous avez dit qu'un auditeur peut aller chercher des précisions sur une pensée après.
8:12 Quoi ?? Les amphétamines troubleraient le sommeil ???? 😮
Dommage que tu ne traites pas la PENSÉE de Derrida, c'est plus intéressant, à mon humble avis, qu'apprendre que Derrida a changé son prénom et avait peur de l'avion. Je te charrie hein 😉
Moi ça m’intéresse une vidéo sur Rene Girard
✌👍
Vous avez lu Derrida comme moi...
Oui bien sûr, de long en large..
@@HaroldHivart Et surtout en travers
du bla bla. people à fond, pas un mot sur le contenu et sur le fond. Sacrée arnaque ...
@@papagaio55820 le jugement est l’arrêt de ka pensée (Hegel)
Derrida, c'est complexe.. c'est obscur.. et surtout ça ne donne pas envie de s'y intéresser tellement ça a l'air fumeux.. 😂 un peu comme Lacan.
Bonjour,
Derrida est assez opaque mais à première vue. Je me suis personnellement attelé à comprendre cette pensée, et je crois qu'en aucun cas elle peut être qualifiée d'absconse. Derrida est relativement clair et synthétique dans ses entretiens par exemple, je vous conseille de commencer par là si jamais.
Derrida est en fait très nietzscheen, et son principal "ennemi" intellectuel c'est Platon. Il veut simplement souligner le fait que le sens, toute signification en réalité, et contrairement à ce que pense la tradition occidentale, n'est pas absolue, déliée comme les Idées chez Platon sont déliées, transcendantes, royales et souveraines vis-à-vis du langage oral ou écrit considéré comme pur matériau sensible, pur outil sans importance, sans intérêt.
Derrida montre au contraire que ce "matériau" du langage (oral ou écrit) est indispensable à la formation des idées, du sens, de toute signification. Ça paraît bateau mais Derrida veut d'abord montrer que le sens n'existe pas sans un système signifiant qui est l'unique moyen pour lui de faire sens justement. D'ailleurs il utilise Saussure pour montrer que même le sens (d'un mot, d'un texte) n'est compréhensible que par les mots/autres signifiant qui l'entourent : banalement par exemple, pas de "chat" sans "animal", etc.
Le sens n'est donc jamais absolu, indépendant comme le soutenait un préjugé platonicien, le sens fait sens en étant "inscrit" dans un système signifiant.
De même et en poursuivant mon propos, le sens n'est jamais unique, fixé, selon la logique platonicienne, il dérive, erre, évolue, change, en fonction des signifiants autour. Pour prendre un exemple au hasard, prenez l'exemple du concept d' "enfance" : dans les sociétés anciennes l'enfance est une étape, dans laquelle l'être est inaccompli, encore avorté, adulte en miniature (Aristote). Le sens n'est plus du tout le même aujourd'hui, l'enfance est valorisée comme étant une étape à chérir, couvrir de bienfaits, âge sacré, etc. Et encore le sens est différent selon les individus.
Derrida appelle ça la differance : ce n'est pas le sens qui est indépendant, universel, identique, univoque et le signe dans lequel il se dit qui est changeant, c'est au contraire le signifiant qui "reste" (comme "trace", "ecriture" dirait Derrida), et son sens qui va différer indéfiniment selon le "texte" dans lequel il est inscrit.
@@celinepallot6688 Vous êtes très, très claire. Merci pour ce partage !
@@celinepallot6688 Merci.. bon complément à la vidéo.
Il n'y a, dans cette espèce de présentation de Derrida, pas le moindre élément de culture générale ou particulière. C'est n'importe quoi, c'est informe, c'est du niveau du dernier de la classe... de CM2. Pour parodier Hegel, il faudrait riposter à un tel "exposé" par un soufflet qui ferait changer d'aspect les parties molles de la figure de R. Treffel, démontrant qu'elles ne sont pas un être-en-soi vrai, et, et encore moins la réalité effective de l'esprit, ou mieux encore, il faudrait une riposte allant jusqu'à briser le crâne de celui qui juge ainsi pour lui montrer d'une façon aussi grossière que l'est sa vidéo, qu'un os n'est rien d'en soi pour l'homme, et encore beaucoup moins sa vraie réalité effective.
Et après on s'étonne pourquoi les intellectuels.... Quelle diarrhée verbale! La vidéo ne prétend pas expliquer la pensée de Derrida mais son influence sur la pensée moderne.
Ouiz, vivement l'entrée en 6° ! afin d'être laminé voire bizuté plus ou moins violemment (oh joie !) par un précédent esprit devenu grand, ni assez pour avoir du poil (au nez?) et enfin satisfaire qql auto-branlé (cf. organe mou, infrangible ni échangé)
sympa votre pseudo, aussi d'utiliser une des deux parties pour nommer, labelliser un animal (sûrement pas une étoile) réintroduit dans son espace, lui qui frisait l'extinction (nous savons une espèce de con en orbite constante, tournant en rond sur terre) ouiz nos aïeux les dégnomaient pour le fun, ils ne disaient pas 'fun' mais "fendre la gueule c'est rigolo" (l'ennui : névrose persistante; mâle) en tous cas du côté de mon père, et les familiers de l'autre grand mère, elle épousait un suisse, mon pépé adoré; ne croyez pas que je m'égare, pourtant disposé !
je pensais au gypaète barbu, voleur, alpin, et planeur, surtout que lui aussi brise les os, c'est son kif, sa nature sa nécessité, héhé, bref le volatile fraichement libéré, ph aérien affranchi d'anomalie exotique, pourrait s'appeler wc8, option uh si libre de droit ?
Un membre du peuple ayant bénéficié du décret Crémieux et portant le prénom états-unien Jackie : tout un programme !
« là où je suis, je vous souris »,clausule oraison funèbre de ses obsèques
Là c est se marrer qu il doit faire😂
..ça me fait penser à F Reichenbach, fameux documentaliste qui avant de mourir et être enterré au cimetière juif de Limoges dit : "ceux qui m'aiment prendront le train" (puis le titre et un film de Chéreau)
Votre programme m’attire.
Toutefois je me demande si votre est de nous apprendre à « briller en publique » pour paraître et gagner l’approbation d’autrui, ou de nous aider à devenir un meilleur protagoniste du genre humain?
"Un meilleur protagoniste du genre humain"
C'est à vous de voir ce que vous allez faire de votre culture générale. Briller en société et se rendre utile à la société, ça peut être compatible.
@@Rokgnaraoui, l’auditeur est pleinement responsable de ses actes, mais l’enseignant ne manque pas d’influencer et orienter ses auditeurs néophytes comme moi-même.
Bravo pour cet exemple pratique de la deconstruction.
En peut effectivement briller en société, sans pour autant que briller soit son objectif.
Mon objectif est de comprendre le lien entre le structuralisme et la deconstruction que cette présentation didactique évoque
Produit national🇩🇿🇩🇿🇩🇿🇫🇷🇫🇷🇫🇷
Bernays est plus vieux que Derrida , il a ete partout
Non c'est une facilité de lecture : la déconstruction N'EST PAS "causée" par Derrida lol. Je prends là sa défense. Il a toujours signalé lui-même qu'il n'était en aucun cas "responsable" de ce qu'il appelle la deconstruction. Dire le contraire c'est ne pas avoir vraiment compris Derrida... Il a toujours souligné que la déconstruction, c'est "ce qui arrive" et dont on ne peut pas empêcher qu'elle arrive lol. Car toute pensée explicative du réel, tout "grand récit" aurait dit Lyotard, n'arrive qu'à disparaître : lorsqu'on comprend que toute vérité est uniquement de l'ordre du langage, du discours, du signifiant, et c'est ce qui arrive fatalement dans l'histoire, alors toute conception totalisante du réel finit par se déconstruire, exactement comme après une période de chaleur et d'ensoleillement, l'évapotranspiration des végétaux finit par amener la pluie.
C'est bien alors que cette pensée soit aujourd'hui détruite, comme le soleil avec la pluie. ( Bien que là, aucune destruction). Car il y a fort à parier que de croire que la vérité n'était que dans le langage n'était pas une vérité mais un mensonge, que les conséquencialistes américains comme les ultra libéraux à la Macron ont beaucoup pratiqué. Fin de ce mensonge là et mort de Derrida. Tant mieux alors! 😁
@@user-pg4fk5nm8fNon, que toute vérité est tirée du langage ne justifie jamais et en rien qu'on puisse asséner des pseudo-vérités dans le cadre de l'idéologie... Il s'opposait justement à toute pensée idéologique et tout discours de soit disant "vérité". Il est comme Nietzsche là-dessus. En disant qu'"il n'y a pas de hors texte", propos d'ailleurs mal compris par ses détracteurs souvent à dessein, il signifie simplement que tout signe ne signifie, ne fait sens, qu'en dépendance de signifiants absents, absents mais indispensables à la compréhension du signifiant donné et qui hantent celui-ci.
Bref on va pas expliquer Derrida mais quand il souligne que tout est texte, que tout est langage, il veut dire qu'il n'y a pas de sens compréhensible hors de la prise en compte de la chaîne des signes qui le hantent et lui sont "inconsciemment" accolés.
Il était d'ailleurs un critique des -ismes en tout sens, combattant l'idée qu'il existe une vérité quelle qu'elle soit. D'ailleurs il était pour la société civile et désirait une justice absolue pour les citoyens, une justice qu'il pensait comme processus infini, et qu'il fallait sans cesse faire advenir en sachant bien que tout état supposé juste est toujours en sursis, car dépassable "sur la gauche" si je puis dire. Bref il critiquait l'idéologie neoliberale dans certains textes également.
Je me fais son avocat car je trouve qu'il est trop vite en France, caricaturé par des gens qui n'ont rien compris à la logique de sa pensée, qui n'est tout de même pas si opaque. Mais encore faut-il, comme il le disait lui-même dans une interview je crois, encore faut-il "faire le travail"...
Pour la pub, Ginette,l'imperfection au féminin.😢
Chaîne sans guère de contenu philosophique, mais très dans l'air du temps, ce qui consiste à faire du buzz pour en tirer parti, sans réellement comprendre grand chose. Là c'est flagrant, rien dans la vidéo ne permettant de comprendre ce qu'est vraiment la déconstruction, sujet fétiche de Derrida.
Malheureusement on est dans l'ère trumpienne. Si vous voulez j'ai écrit quelques commentaires qui expliquent la démarche essentielle de Derrida, bien qu'il aurait détesté qu'on assigne une essence à sa pensée et qu'il déconstruisait toute idée de vérité notamment la distinction qu'il regarde comme métaphysique entre essentiel et accessoire 😂
@@celinepallot6688 je connais l'existence de Trump depuis 84, je bossais alors aux States. il est est un épisode assez comique, au vu de sa réélection, vu que cette année là, en 84 donc, quand il avait rendu publique son intention de faire de la politique, toute la presse sans exception s'était foutu de lui dans les grandes largeurs, à un point que j'en aie gardé le souvenir pensant plus de trente ans, et affirmé avec une certitude absolue que jamais ce mec n'arriverait à quoi que ce soit en politique. Bien sûr, ce n'est pas la presse qui rappellera cet épisode devenu croustillant, vu que là c'est elle qui se retrouverait mise plus bas que terre, et plus du tout Trump qui a obtenu une éclatante vengeance. Ce faisant c'est la presse et son commentaire stupide qui est à l'origine de la volonté inébranlable dont fait preuve ce brave Trump, ce revers cuisant l'ayant rendu ainsi, par rébellion. Le hasard n'existe pas.
L'idée de Derrida viendrait d'une intuition qu'il n'aurait pas réussi à décrypter, et qui concerne l'inconscient, la connaissance de celui-ci amenant à déconstruire, et même déglinguer sacrément de a à z, tout ce qui est pensé de l'humain et de nous, car nous ne sommes pas cet humain que nous croyons être, seulement une entité adjointe à son cerveau, et assez insignifiante, au sens que c'est l'inconscient le véritable acteur de l'humain, et nous le spectateur du résultat. Partant de là les idées de Derrida prennent un sens énorme, sans pourtant qu'il ait pu l'expliciter plus avant. Une sorte de Spinoza resté devant la porte d'une énorme découverte sans pouvoir l'ouvrir, ce que j'ai fait sans être un spécialiste de quoi que ce soit, à part peut être de la pompe à chaleur, cet ascenseur de chaleur. L'inconscient de l'humain, pour une part seulement, dysfonctionne, ce qui est l'unique raison de notre existence chez l'humain, vu que nous sommes censés aider à pallier ce dysfonctionnement, malgré pourtant des pouvoirs et moyens dérisoires. Pas d'équivalent à nous chez les autres animaux, pour la simple raison que dans leur cerveau il n'y a aucun dysfonctionnement. L'humain n'est pas un être supérieur du tout, c'est avant tout un animal malade, ce que nous ignorons, puisque pensant à tort que l'humain c'est nous.
@@patricedelestre3156 J'aime bien votre perception de l'humain, c'est intéressant en tout cas 👍
Et je suis bien d'accord sur le point que l'idée d'homme a été dépassée, que cette idée est une illusion, que nous sommes plutôt des expressions du vivant, rien de plus comme diraient Nietzsche ou Spinoza. Et que l'instinct nous détermine toujours absolument. Derrida l'avait pris en compte, c'est vrai, mais est-ce de cela dont il voulait réellement parler ? Je crois que son sujet est ailleurs : c'est vriament le langage qui l'intéresse, certes comme "inconscient structurant" pourrait-on dire, mais en cela il ne dirait rien d'autre que ce que disent Foucault, Lacan, et le structuralisme. Derrida veut surtout évoquer notre rapport au sens. Il montre en s'appuyant certes sur la psychanalyse entre autres, que le sens est toujours médiatisé par un "invisible", de l'autre, qu'il n'appelle pas "Inconscient" car trop marqué psychanalyse, mais qu'il envisage comme "trace", stigmate invisible, bien que cette notion de trace soit selon moi un peu tirée par les cheveux. Au fond il s'est efforcé d'essayer de penser puis de nommer cet altérité dans la présence à soi du sens, qui empêche l'accès à la présence comme telle, au sens, à soi, il a essayé de le nommer en usant de concepts existants dans la langue mais c'est difficile de trouver une solution qui tienne vraiment la route.
@@celinepallot6688 tout ce que je dis à propos de l'inconscient est issu de ma connaissance de l' Amour, domaine encore plus inconnu que l'inconscient lui-même, chose normale l' Amour étant un mécanisme à 100% inconscient. Ce 100% est important et permet de dire que si on ne décide d'absolument rien de l' Amour qui est la chose le plus importante pour un humain, il est illogique de penser qu'on puisse par contre décider de tout le reste de ce qui meuve l'humain. La logique voudrait qu'on n'en décide absolument pas également. Là c'est bien plus que de la perception ou de l'interprétation de concepts. Mes connaissances sur l' Amour datent de plus de vingt ans, temps suffisant pour en vérifier la correspondance avec la réalité, et je peux dire sans me tromper entre qui et qui il y en a ou pas. Actuellement, en France, chez moins d'un couple sur 400, contre un sur 25 vers 1880, soit seize fois plus que maintenant, ce qui va à l'encontre de ce qui est pensé, soit que ça se soit amélioré depuis comme le croit ce crétin de Finkielkraut qui parle là d'une chose dont il ignore tout. Tout ce que dit la psy-quelque-chose est faux, sauf le fait qu'un épisode de vie peut avoir des conséquences tragiques, quoique non vues, ou visibles pour la plupart d'entre elles, sur la suite de la vie.
@@patricedelestre3156 Qu'entendez-vous donc par l'amour ? Personnellement, comme ça, spontanément, je dirais qu'on peut distinguer amour véritable et dépendance affective, laquelle concerne la majorité des relations selon moi. Pour moi l'amour véritable, comme vous semblez le dire, n'est pas definissable mais une chose qu'on peut saisir par l'intuition. Mais en tout cas l'amour véritable, pour moi, n'est en aucun cas une appropriation de l'autre, mais peut être est-ce justement la volonté de laisser être l'être aimé, l'accueillir dans toutes ses dimensions plutôt que de s'en servir pour son bien personnel, consciemment ou inconsciemment.
Ras les paquerettes.
Derrida n'était absolument pas "français" (ce dont il avait lui-même horreur!) mais juif algérien ayant fait carrière aux USA.
Et ?
Derrida affirmait quand même vénérer la langue française.
@@ulyssepyrame5968Il écrivait de manière illisible, tellement il voulait faire croire que c'est "profond", alors que c'est juste "confus" et incohérent. Tout était dans la frime, rien dans le contenu. Et cela se comprend car à force de prôner la "deconstruction", il n'a rien "construit" du tout. En fait, Derrida était juste une sorte de Heidegger de... mauvaise traduction. En bref, du chiqué, quoi.
@@rainizanany1194Non. Ce n'est pas parce que vous ne l'avez pas compris que c'est du chiqué... 😂
@celinepallot6688 Comme toutes les barriques vides faisant beaucoup de bruit, on pouvait y mettre, et en retirer ce que l'on veut. Derrida était juste le nom d'un pseudo-philosophe, pour ne pas dire pseudo-intellectuel ignare et pompeux, cherchant à "faire croire" qu'il avait quelque chose d'intéressant à dire pour justifier le remplissage de sa gamelle. En bout de course, une simple référence d'illettré cherchant à imposer le "cancel culture" et le wokisme. L'incarnation même du nihilisme occidental en phase terminale.
Merci beaucoup, c'est lamentable ! Les idées appartiennent au pouvoir de la tolérance, certes mais que doit-t-on penser des idées qui sont évanescentes dès leur production ? Une palanquée de philosophes tous aussi tarés les uns que les autres. Suis-je un disciple de derrida quand j'écris que je n'ai rien compris à cette hypocrisie des mots car il faudra bien se comprendre pour comprendre et dire. Bref je cherche la différence avec charlatan.
J'espère qu'il y aura aussi des accusations de satanisme ou je ne sais quoi pour Derrida 🤤
(Ah non, il est pas juif 🙄)
ben si..
Si il était juif.
@Didascalia100 ah oui mdr
@@RokgnaraNe t'inquiète pas, quand tu vois que nombre de gens qui veulent cerner sa pensée ne font que débiter des anecdotes sur sa vie, il ne manque plus qu'on le traite de "sale juif" et de créature satanique, et le "colis Derrida" est emballé et "pesé"... Beaucoup sont médiocres dans leurs comportements, malheureusement. Lire et essayer, s'efforcer de comprendre un auteur difficile, mais "olala" "horreur", autant le caser dans "incompréhensible", et s'il est d'origine juive alors là c'est du pain béni pour les afficionados...
Vive Derrida
En enfer où il doit se trouver!
4:00 Pourquoi vous dites seulement "en Algérie" sans préciser "coloniale" ? Car en 1942 les Juifs sont victimes des lois antisémites de l'état français dirigé par Pétain!!! Lois antisémites appliquées avec ferveur par les colons français ! et non par "l'Algérie" qui n'existe pas en tant qu'état en 1942. C'est de la manipulation pure et simple.
Derrida? Quelques phrases..rien d autre. Rien à voir avec Deleuze...
Celui qui pretend avoir "compris" quelque chose de Derrida est un menteur car il n'y a rien à y comprendre.
Ah? 😂
French Theory et Foucault plus encore…. On leur doit le wokisme cette catastrophe …
Je pense que Derrida aurait trouvé déplorable cette cancel culture théorisée par certains jeunes woke comme vous dites. Lui qui venerait les textes de la tradition philosophique occidentale... La déconstruction qu'il réalise sur ces textes n'est pas, à la base, censée être une destruction, mais une analyse du jeu structurant ces textes, les éléments refoulés.
Il avait une passion pour la tradition malgré ce que d'aucuns peuvent croire ou dire parmi ceux qui ne cherchent pas à passer plus de temps que ça sur sa pensée, car fatigués des méninges...
Un point commun entre les intellectuels à la mode de sa génération : l'orgueil intellectuel d'imbéciles prospères convaincus ...de leur intelligence...ou convaincus d'avoir convaincu de leur supériorité...
En fait, c'est plutôt la presse qui a fabriqué certains intellectuels en tant que personnages médiatiques. Ils ont été présentés comme de "grands intellectuels" ,donc quasiment intouchables. A des fins politiques et électorales évidentes, bien sûr.
« Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » >> Qu'est-ce QUI s'est passé ? (Le détour par le pronom impersonnel est inutile.)
"Que s'est t'il passé " ???
@@thierrymaindron1980 « Que s'est-il passé ? » est aussi correct que la phrase « Qu'est-ce qui s'est passé ? ». Il y a dans la deuxième un pronom « ce » dont la présence rend pléonastique l'ajout d'un pronom « il ».
Is it clear ?
@@ulyssepyrame5968 Ah oui, bien sur, moi même, c'est ce que j'utilise dans les discussions de chaque jour.
Mais sur le plan de l'écrit et du littéraire, "que s'est-il passé" est plus beau, plus harmonieux pour construire la phrase.
@@thierrymaindron1980 Le « Que s'est-il passé ? » est excellent. Le « Qu'est-ce qui s'est passé ? » est irréprochable, et même, pour moi, aussi excellent que la formulation précédente (qui est certes plus classique).
Seul le « Qu'est-ce qu'il s'est passé » pose problème. Cet énoncé est très lourd, à cause du pléonasme qu'il contient.
le titre est tellement ridicule qu'on peut directement aller à la case poubelle😂😂😂
Long Laborieux et sans intérêt
Alors pourquoi commenter.. Lol
Toujours les milieux « académiques »… Le monde « académique » français des années 60… (Pourtant, dans les années 1960, personne n'avait encore eu l'idée d'employer cet adjectif comme un synonyme d'« universitaire ».) Le pire de tous ces syntagmes est celui de « star académique », qui entraîne la pensée de votre auditeur dans une direction franchement fallacieuse.
Les connotations de l'adjectif français « académique » (= conventionnel, conforme aux règles établies…) sont TRÈS différentes de la signification que revêt l'adjectif anglais « academic » (qui, lui, signifie bien « universitaire »).